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général a conclu à ce que la cour déclarat qu'il n'y a pas lieu à suivre.

Mais le mandataire du prince de Roban ayant présenté requête afin d'obtenir un sursis à statuer pour pouvoir communiquer un mémoire relatif à quelques questions de médecine légale soulevées dans ce procès, la cour a ajourné le délibéré jusqu'au mardı 25juin.

Les deux Chambres se sont réunies de nouveau aujourd'hui, sous la présidence de M. Séguier, pour ouvrir la délibération sur l'instruction relative à la mort de M. le duc de Bourbon.

La cour, après deux heures de délibéré, a rendu à huis-clos un arrêt longuement motivé, d'où il résulte que la mort du dernier prince de Condé n'a été le résultat d'aucun attentat commis par une main étrangère sur sa personne. En conséquence, elle a déclaré qu'il n'y avait pas lieu à suivre sur les plaintes tendant à présenter cette mort comme l'effet d'an crime.

Il reste à prononcer an civil sur l'exécution du testament Cette canse est pendante devant la première Chambre du tribunal de première instance.

Il est à remarquer que les mémoires remis aux membres de la conr, au nom des parties civiles, n'ont point été distribués à d'autres personnes. On assure que l'avocat même de Mme de Feuchère n'a pu en obtenir la communication.

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25. Théatre de la Porte-Saint-Martin. - Première représentation de FARRUCH LE MAURE, drame en trois actes et en vers, par M. Escousse. L'auteur n'avait que dix-neuf on vingt ans: sa pièce, pleine de sève, d'andace, d'inexpérience, frappée au coin de cette école nouvelle dout le chef, M. Victor Hugo, l'avait même, disait-on, légèrement retouchée, obtint un plein succès. Qui n'eût dit qu'une belle carrière de poëte s'ouvrait pour ce jeune homme, pour cet enfant, qui obtenait, dès les premiers pas, un bonheur que tant d'autres cherchent toute leur vie? qui eût prévu qu'après une seconde épreuve moins heureuse que la première, cet enfant, lassé, rebuté, ne regarderait plus la vie que comme un poids trop lourd, et s'en délivrerait, de concert avec un autre enfant, compagnon de ses travaux, associé à ses fatales pensées ?

27. Séance annuelle de l'Académie des Sciences. Une société nombreuse s'est rénnie aujourd'hui dans la salle de l'lustitnt pour assister à la distribution solennelle des prix fondés en grande partie par feu M. de Monthyon, dont la générosité a doté avec une égale munificence les sciences et les arts.

Le président, M. Doniéril, a ouvert la séance par la distribution des prix.

M. Martin de Saint-Ange a ob'ena le grand prix des sciences naturelles, dont le sujet était de faire connaitre l'ordre dans lequel s'opère le développement des vaisseaux des animaux vertébrés, avant et après leur naissance et dans les diverses époques de leur

vie.

L'académie a décerné le prix proposé pour la description des changements qu'éprouvent le squelette et les muscles des grenouilles et des salamandres dans les différentes époques de leur vie, à M. Dagnès, professeur à la faculté de médecine de Montpellier.

Une médaille d'or a été décernée aux physiologistes dont les noms suivent, comme témoignage de l'estime qu'inspirent leurs travaux : 1o à M. Baer, pour son ouvrage sur le développement des animaux, spécialement celui des oiseaux; 2o à M. Burdach, , pour son grand travail sur le cerveau, et son travail sur la généra tion; 30 à M. Rathke, pour son onvrage sur le développement de l'écrevisse; 4o à M. Poiseuille, pour la continuation de ses recherches sur le phénomène de la circulation; 5o à M. Panizza, pour ses recherches sur le système veineux et lymphatique des organes de la génération; 6o à M. Rusconi, pour l'enseignement de ses tra

vaux

sur l'organisation des reptiles amphibiens à l'état d'adulte et de tétard; 7o enfin à M. Jacobson, pour la continuation de ses recherches sur le système veineux reinal, et sur les capsules sur-reinales.

Une somme de 1,500 fr. a été accordée à M. Parent Duchâtelet, à titre d'encouragement, pour les nombreux travaux qu'il a publiés dans le but d'améliorer le sort des ouvriers.

L'académie a reçu trente ouvrages imprimés ou manuscrits destinés à concourir au prix fondé en faveur de ceux qui auront perfectionne l'art de guérir; elle a arrêté, lo qu'une somme de 6,000 fr. serait accordée à M. Cour

tois, pour la déconverte de l'iode; 20 4,000 fr. à M. Coindet, pour avoir appliqué cette substance contre le goitre, et indique l'emploi qu'on pourrait en faire contre les scrofules; 306,000 fr. à M. Lugol, pour avoir constaté la méthode à suivre pour cet emploi, et en avoir obtenu d'heureux résultats; 4o 2,000 fr, à M. Serturner, pour avoir reconno la nature alcaline de la morphine, et avoir ainsi ouvert une voie qui a produit de grandes découvertes médicales; 5o 6,000 fr. à M. Amussat, pour ses recherches relatives à la torsion des artères, méthode qui promet de grands résultats; 6° 6,000 fr. à M. Leroy, pour l'applica tion qu'il a faite à la lithotritie de la pince à trois branches, instrument iellement essentiel, qu'il a passé dans la plupart des appareils destinés à cette opération; enfin 2,000 fr. à M. Hatin, pour ses instruments propres à faciliter la ligature des polypes des arrière

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4. Paris. Théatre-Francais. Première représentation de LA CRAINTE DE L'OPI NION, comédie en cinq actes-et en vers par M. Barrault. La plus grande originalité de cette pièce était d'avoir pour auteur un jeune homme, exprofesseur du collège de Sorèze, devenu l'un des pères de la doctrine saintsimonienne. La comédie participait beaucoup du sermon : elle ennuyait tout autant et ne persuadait pas davantage: c'était d'ailleurs un 'des anciens péchés du père, et l'on avait la certitude qu'il n'en commettrait plus dans ce genre.

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commune du département du Puy-de Dome, avait épié l'absence des maitres d'une maison de campagne isolée. Il entre, n'y trouve qu'ane servante, se fait servir à boire et à manger, et, voulant ensnite voler à son aise et sans témoin, il dit à la servante de se préparer à la mort. Etre étranglée ou assassinée à coups de conteau, telle était l'alternative: il voulait lui laisser le choix. La pauvre fille, tonte tremblante, refusait cependant de croire que c'était tout de bon qu'on en voulût à sa vie mais le voleur la pressant de choisir, elle se détermina pour la pendaison. L'assassin l'attache alors fortement au pied du lit avec une corde, monte ensuite sur une chaise, passe une corde à la poutre et y fait un nond coulant; mais pendant que sa main y est engagée, la chaise se renverse, son poignet est serré par le noeud coulant, et il reste suspendu. Tous ses efforts pour se dégager sont inutiles; il tâche en vain, à l'aide de l'autre maiu, de s'accrocher à la poutre; il supplie la servante de tâcher de rompre ses liens; elle n'y peat parvenir. Enfin, après trois heures de souffrances, et ayant le bras tout disloqué, il voit arriver quelqu'un qui l'arrache à ce supplice, mais pour le conduire en prison et le remettre à la disposition de M. le procureur du roi.

5. Paris. Vaudeville, LA FAMILLE IMPROVISÉE. Début de H. Mounier. — Ce fut un événement que le début de cet artiste, célèbre par les esquisses de son crayon spirituel et moquear, peintre satirique de mœurs et de ridicules populaires. Long-temps avant de monter sur le théâtre, Henri Monnier s'était exercé dans un genre qui semble y conduire : il excellait à reproduire dans les salons une foule de persoanages qui peuplent les mansardes, les boutiques, les échoppes, les voitares publiques, les grandes routes et les cabarets. La caricature de Joseph Prudhomme, professeur d'écriture, élève de Brare et Saint-Omer, expert assermenté près les cours et tribunaux, était connu de tous les amis de Monnier, avant qu'il la produisit publiquement et devant un auditoire qui avait payé sa place. Enfin Monnier voulut se consacrer exclusivement à l'art qui jusqu'alors n'avait été pour lui qu'un plaisir. Des hommes d'esprit

se réunirént pour arranger un canevas, donné par lui, et Mounier parut dans la Famille improvisee: il joua successivement quatre roles, et obtint un succès de rire inextinguible. C'était beaucoup, mais non pas tout encore. Entre les scènes de paravent et la comédie, entre la caricature et l'imitation, entre des travestissements et un rôle, il y a un intervalle immense: Monnier le franchirait-il beureusement? Avant la fin de l'année, la question fut résolue; Henri Monnier n'était pas comédien.

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nous contenterons de donner les conclusions de cet intéressant travail : il résulte de ces expériences, dit M. Dutrochet, que, dans toutes les parties des végétaux, il existe des organes aériens remplis de gaz composé d'oxigène et d'azote dans des proportions variables, mais dans lequel l'oxigène est toujours en moindre proportion que dans l'air atmosphé rique, ce qui prouve qu'il a été absorbé par les organes intérieurs de la plante; ces expériences prouvent en outre que cet air intérieur est celui qui est le plus indispensablement nécessaire pour l'exercice des actions

vitales des plantes, et même pour l'entretien de leur vie. Les plantes respireut donc exactement comme les insectes, c'est-à-dire au moyen du transport de l'air respirable élastique dans toutes leurs parties; mais l'origine de cet air respirable n'est pas tout-à-fait la même; les insectes puisent leur air respirable dans l'atroosphère qui les environne, les végétaux y puisent seulement une partie de leur air respirable: ils en fabriquent une portion plus considérable dans leur tissu par l'influence de la lumière; en sorte qu'on peut les asphyxier également par la pompe pneumatique et par l'obscurité.“ Amsi la sensitive placée sons cette pompe et la sensitive placée pendant un certain temps à l'obscurité présentent exactement les mêmes phénomènes, ceux de l'asphyxie. Ce fait achève done de prouver que la lumière est pour les plantes un moyen de fabrication d'air respirable, et par couséquent de respiration.

17. La Selve (Aveyron). Fanatisme. Infanticide. Un nouvel et bien triste exemple des funestes effets produits par le fanatisme religieux vient d'affliger récemment nos campagnes.

Le dimanche to juillet, un pauvre cultivateur des environs de La Selve, en rentrant chez lui au retour de la messe, a trouvé un de ses enfans, àgé de deux ans, sans mouvement et sans vie; l'autre, âgé de cinq ans, était dejà sans connaissance, tandis que la mère, assise près de là, ne donnait aucun signe de douleur ni même de sensibilité. Le malheureux père l'interroge, la mort dans l'âme. Elle lui répond avec calme de ne point s'affliger, qu'elle vient d'envoyer deux anges au ciel, et elle s'efforce de faire partager à son mari sa delirante satisfaction.

<< Anx cris poussés par le père', plasieurs voisins accourent, et entendent les mêmes avenx constamment reitérés depuis, même devant la justice. Elle raconta qu'elle avait commencé par le plus jeune de ses enfants, en lui passant un cordon autour du cou, et qu'elle avait serré pendant une demiheure. Elle s'approcha ensuite du second qui dormait encore, et lui passa également le cordon. L'enfant, réveillé eu sursaut par la douleur, lui demande en pleurant ce qu'elle veut lui faire, Elle

lui dit d'être tranquille et de ne point pleurer; qu'il allait souffrir quelques instants, mais qu'ensuite il serait bien Leureux.

« On remarqua qu'un troisième enfant, qui ne lui appartenait pas, mais qui lui avait été donné à allaiter par l'hospice de Rodez, était paisiblement endormi dans son berceau sans aucune trace de violence. Elle répondit que cet enfant lui étant étranger, elle n'avait pas cru devoir prendre le même souci de son bonheur; réservant ainsi exclusivement pour les siens sa cruelle sollicitade, et portant un cœur mater nel jusque dans les plus tristes aberrations de la maternité.

« Oui, cette femme a un cœur de mère, un cœur tendre comme la meilleure des mères. Il faut l'avoir vue, ramenée après sept jours par la justice sur la fosse de son enfant, donner en spectacle tout ce que le sentiment maternel a de plus déchirant, tomber tout en larmes près da cadavre de son fils, et là, sans être rebutée par l'odeur infecte du tombeau, prendre sa tête dans ses mains, y coller la sienne et fendre l'ame par des cris plaintifs qui ne s'imitent pas. On a vu couler. de ses yeux des larmes véritables, et l'on ne peut douter que cette infortunée n'ait été cruelle par l'excès même de sa tendresse maternelle et égarée par la déplorable folie da fanatisme,»

18. Paris. Académie royale de Musi que. Première représentation de l'ORGIE, ballet en trois actes, de MM. Scribe et Coraly, musique de M. Caraffa.. Deja M. Scribe avait refait pour l'Opéra son vandeville de la Somnambule : il voulut refaire également son opéra comique de Léocadie. Ce second remaniement ne fut pas à beaucoup près aussi heureux que le premier. La Somnambule, ballet, pouvait lutter avec la Somnambule, vaudeville: L'Orgie n'offrait qu'une succession de scènes vulgaires, sans charme et sans intérêt.

22. Séance annuelle de l'Acadé mie des inscriptions et belles-iettres. Cette séance a été présidée par M. le baron Silvestre de Sacy.

Voici l'ordre des lectures qui ont eu lieu :

16 Annonce des sujets de prix pro

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2° Jugement des Mémoires envoyés an concours onvert cette année.

30 Notice historique sur la vie et les ouvrages de M. Gosselin, par M. le baron Dacier, secrétaire perpétuel.

4° Rapport fait à l'Académie royale des inscriptions et belles lettres, dans sa séance du 15 juillet 1831, sur les mémoires dout les auteurs ont obtenu les médailles d'or accordées par M. le ministre du commerce et des travaux publics.

50 Analyse géographique des Voyages de Sindbad le Marin, fragment d'un ouvrage sur le progrès des découvertes dans le monde maritime, par M. le ba ron Walckenaer.

60 Notice historique sur la vie et les ouvrages de M. Cail, par M. le ba ron Dacier, secrétaire perpétuel.

70 Mémoire sur un voyage dans la Tartarie, dans l'Afghanistan et dans l'inde, exécuté à la fin du IVe siècle de notre ère par plusieurs Samanéens de la Chine, par M. Abel Rémusat.

80 Mémoire sur les différents rapports sous lesquels l'âge a été considéré dans la législation romaine, pár M. Pardessus.

9° Fragments d'un Mémoire intitulé : «Tablean historique des productions « de la sculpture française pendant le quatorzième siècle,» par M. Eméric David.

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Aucun des ouvrages envoyés au concours sur plusieurs sujets de prix proposes précédemment par l'académie, n'ayant paru digne d'être conroe elle les propose de nouveau pour

L'académie avait proposé pour su juger dans cette séance: «Soumettre jet d'un autre prix qu'elle devait ad<« de nonveau à une discussion criti« que tous les passages relatifs, soit à « la personne, soit à la doctrine de Pythagore, qui nous ont été transmis par les écrivains de l'antiquité, à l'ef« fet de distinguer, autant qu'il est « possible, ce qui appartient réelle«ment à l'histoire et à l'enseignement « de ce philosophe. »

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Le seul Mémoire reçu par l'académie n'ayant aucun rapport avec le sqjet proposé, elle l'a retiré et y a substitué celui-ci ;

« Tracer l'histoire des différentes incursions faites par les Arabes d'A"sie et d'Afrique, tant sur le conti

- nent de l'Italie que dans les îles qui « en dépendent, et celle des établis « sements qu'ils y ont formés; recher« cher quelle a été l'influence de ces « événements sur l'état de ces contrées « et de leurs habitants. »

L'académie propose pour sujet d'un autre prix qu'elle adjngera dans sa séance publique du mois de juillet 1833: « Examiner quel était, en Fran«ce, à l'avènement de Louis XI, l'é«tat des institutions provinciales et a communales et des corporations, et quelles modifications ces institutions « ont éprouvées pendant le règne de « ce prince.»

Fea M. Allier de Hauteroche a légué une rente de quatre cents francs sar l'Eat pour la fondation d'un prix an nuel en faveur de celui qui, au jugement de l'Académie royale des Inscriptious et Belles-Lettres, aura publié dans le cours de l'année le meilleur onvrage de Numismatique.

Il n'est parvenu à l'Académie qu'un senl ouvrage de numismatique, intitulé: Ilustrations of the anglo-french Coinage; taken from the Cabinet of a Fellow of the antiquarian Societies of London and Scotland, etc.

L'auteur donne des descriptions très exactes de toutes les monnaies anglofrançaises qu'il a pu recueillir dans diverses collections publiques et particulières, en y ajoutant le poids et le titre de chacune d'elles, et souvent ces descriptions sont accompagnées de notes historiques qui présentent de l'intérêt. Cet ouvrage a été fait avec la plus grande exactitude, l'exécution typographique en est belle, et les planches surpassent par leur perfection tout ce qui a été fait jusqu'à présent en ce genre.

L'académie a décerné le prix a cet ouvrage. L'auteur est M. Ainsworth. lieutenant géneral au service d'Angle

terre.

22. Théatre-Français. Première représentation de DOMINIQUE OU LE POSSÉDÉ, comédie en trois actes, par MM. d'Epagny et Dupin.-Dominique est un panvre soldat qui, ne sachant plus à quel saint se voner, s'écrie qu'il se donne au diable. En ce moment, le tonnerre gronde, et Dominique voit entrer par la fenêtre un individu qui lui donne sa bourse, son manteau, son -hapean à plumes, prend en échange

la veste, le chapeau du soldat, en lai disant: Grand merci, entre nous, c'est à la vie et à la mort. Dès lors, Dominiqne se croit possédé, en vertu da contrat passé avec le diable, et ce qui le confirine dans cette idée, c'est que tout lui réussit à souhait sa fortune a tout à conp changé de face et d'allure. De cette donnée simple et franche, les auteurs ont tiré de très heareux effets; cependant on peut repro cher de grands défauts à l'intrigne imaginée par eux pour motiver et prolonger l'illusion de Dominique. Cette intrigne obscure, compliquée, fait dégénérer une comédie amusante en drame larmoyant. Le style de l'ouvrage est naturel, mais ne brille ni par la correction, ni surtout par l'élégance.

23. Ouverture de la session de 1831. (Voy. l'Histoire, pag. 219.)

Voici

25. Académie des Sciences. un passage du Mémoire lu par M. de Humboldt dans la dernière séance, qui mérite bien à coup sûr d'exciter l'attention des savans et la curiosité des amateurs avides de connaître les grandes révolutions du globe.

« Si les ossements fossiles de grands animaux des tropiques trouvés récemment au milieu des terrains de rapport aurifère, sur le dos de l'Oural, prouvent que cette chaîne a été soulevée à une époque très recente, la présence et la conservation de ces mêmes ossemens, recouverts de chairs musculaires et d'autres parties molles (dans les plaines du nord de la Sibérie, à l'embouchure du Lena et sur les bords du Vilhoui, par les 72o et 64o de latitude), sont des faits bien plus surprenants encore. Les découvertes d'Adams (1803) et de Pallas (1772) ont gagné un nouvel intérêt depnis que les recherches laborieuses, tentées pendant l'expédition du capitaine Beechey dans le golfe de Kotzebue (latit. 66° 13', long. 163° 25' 0.), et l'examen approfondi des collections géognostiques de la baie d'Eschscholtz, par M. Buckland, out rendu presque certain que, dans le nord de l'Asie, comme dans l'extrémité N. O. du nouvean continent, les ossemens fossiles, sans chair musculaire ou avec cette chair, se trouvent non dans des blocs de glaces, mais dans ces mêmes terrains de rapport (diluvium) qui repo

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