ST # 356 134 LE CONCORDAT EXPLIQUÉ AU ROI, SUIVANT LA DOCTRINE DE L'ÉGLISE, ET LES RÉCLAMATIONS CANONIQUES DES ÉVÊQUES LÉGITIMES DE FRANCE; SUIVI Du Précis historique de l'Enlèvement de N. T. S. P. le Pape, PAR L'ABBÉ VINSON. Si unus universalis est, restat ut vos episcopi non S'il existe dans l'Eglise catholique un évêque universel, (S. Grégoire-LE-GRAND, Pape.) A PARIS, L. G. MICHAUD, IMPRIMEUR DU ROI, M. DCCC. XVI. S A PARIS, Chez L. G. MICHAUD, Imprimeur-Libraire, rue des Bons-Enfants, no. 34; Chez L. SAINT-MICHEL, Libraire, quai des Augustins; Chez DELAUNAY, Libraire, Palais-Royal, galerie de bois; Et chez l'Auteur, maison de M. Quincé, rue St.-Denis, no. 237, passage de l'ancien Grand-Cerf. EN PROVINCE, A ROUEN, chez FRÈRE, Libraire; A RENNES, chez M. BLOUET, Libraire; A NANTES, chez FOREST, Libraire ; A POITIERS, chez CATINEAU, Libraire ; A ANGERS, chez MAMES, Libraires; A BORDEAUX, chez Mme, veuve BERGERET, Libraire; A TOULOUSE, chez SENAC, Libraire ; A MARSEILLE, chez MASWECT, Libraire ; A NÎMES, chez MELQUIOUD, Libraire; A LYON, chez MAIRE, Libraire; A LILLE, chez VANACKER, Libraire. LE CONCORDAT EXPLIQUÉ AU ROI, SUIVANT LA DOCTRINE DE L'ÉGLISE, ET Les réclamations canoniques de nos Évéques légitimes, adressées à N. T. S. P. le Pape Pie VII. SIRE, Entourée de ruines sacriléges, seule et baignée de larmes, assise sur le tombeau de ses prêtres, de ses pontifes, de son roi martyr, l'Eglise de France, comme une autre Rachel, mère inconsolable et désolée, a déja redemandé, par ma voix, aux législateurs chrétiens qui vous environnent, ses temples, ses autels, ses tabernacles, sa famille religieuse, et ses enfants, que les impies révolutionnaires lui ont cruellement enlevés elle vient encore aujourd'hui vous les redemander, SIRE; et sa douleur ne pourra jamais être consolée, à moins qu'ils ne lui soient rendus. : Depuis le jour mémorable où, comme Saul, sur le chemin de Damas, Clovis, frappé tout à coup à Tolbiac, d'un invincible rayon de la grâce, voua sa personne et sa monarchie à la foi de J.-C., jusqu'au jour trois fois heureux où VOTRE MAJESTÉ reprend les rênes de cette même monarchie, quelle étonnante révolution s'est opérée! Que les temps sont changés! Ce n'est plus le trône qui, prêt à périr, invoque la religion du Christ, et lui demande une victoire miraculeuse sur ses ennemis; c'est la religion qui demande au trône la faveur d'une victoire juste et légitime contre l'impiété qui la persécute, l'asservit, la dépouille, et ne veut lui rendre ni sa doctrine pure, ni ses droits divins, ni ses autels. La lenteur de la justice qu'elle sollicite, n'a pas encore éteint en elle l'espérance de l'obtenir; et, quoique des jours, des mois, des ans se soient écoulés déjà sans la réintégrer dans ses droits, le triomphe qu'elle procura jadis au pieux fondateur de votre trône, les autels qu'elle a fait ériger à SaintLouis, le vœeu qu'elle a reçu de Louis XIII, le testament et le mártyre de Louis XVI, le titre de fils aîné de l'Église, que porte Votre MaJESTÉ, et la pieuse alliance de l'autel et du trône, qui remonte, pour la monarchie francaise, presque jusqu'au berceau du christia |