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furtivo tamen concubitu oriundo. Le Religieux de Saint-Denis, folio 189, ms. M. Bellaguet ayant encore le manuscrit original entre les mains, et n'ayant pas encore publié cette partie, je me sers de l'excellente copie de Baluze (1839).

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page 46 - Il soutenait qu'il n'était point marié, qu'il n'avait pas d'enfant...

«Non solum se uxoratum liberosque genuisse denegabat, imo suimet et tituli regni Franciæ oblitus, se non nominari Carolum, nec deferre lilia asserebat; et quotiens arma sua vel reginæ exarata vasis aureis vel alicubi videbat, ea indignantissime delebat Le Religieux de Saint-Denis, ms., anno 1393, folio 207. -‹ Arma propria et reginæ si in vitreis vel parietibus exarata vel depicta percepisset, inhoneste et displicenter saltando hæc delebat, asserens se Georgium vocari, et in armis leonem gladio transforatum se deferre. »

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37 page 48 Gerson célèbre la paix, dans un de ces moments où l'on crut à la cession des deux papes,..

Toutefois Gerson doute encore. Si la cession s'opère, ce sera un don de Dieu, et non une œuvre de l'homme; il y a trop d'exemples de la fragilité humaine : Ajax, Caton, Médée, les anges même, qui trébuchèrent du ciel, enfin les apôtres, et notamment saint Pierre, qui à la voix d'une femelette renya Nostre-Seigneur. » Gerson, édition de Du Pin, t. IV, p. 567.

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page 48 - Les Anglais ne voulaient point la paix..... Sur les négociations antéiieures, depuis 1380, voir entre autres pièces le Voyage de Nicolas de Bosc, évêque de Bayeux, imprimé dans le voyage littéraire de deux bénédictins, partie seconde, p. 307-360.

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Richard II épousa une fille de roi, avec une dot de huit cent mille écus...

Elle apporta, en outre, un grand nombre d'objets précieux. V. deux déclarations des joyaux, vaisselle d'or et d'argent, robes, tapisseries et objets divers pour la personne de madame Isabeau, pour sa chambre, sa chapelle et son écurie, pannete

rie, fruiterie, cuisine, etc. Nov. 1396, 23 juillet 1400. Archives, Trésor des Chartes, J., 643.

40 page 49 Croisade contre les Turcs....

Comparer sur le récit de cette croisade nos historiens natio naux et les écrivains hongrois et allemands cités par Hammer, Histoire de l'Empire Ottoman. Ce grand ouvrage a été traduit sous la direction de l'auteur, par M. Hellert, qui l'a enrichi d'un atlas très-utile.

41-page 50 - Élection de Pierre de Luna, Benoît XIII.,.

Consulter sur tout ceci le récit hostile au pape qu'on trouve dans les actes du concile de Pise. Concilia, ed. Labbe et Cossart, 1671, t. XI, part. 2, col. 2172, et seq.

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page 52 - Quand le Sultan vit le champ de bataille, etc... Récit du bavarois Schildberger, l'un des prisonniers, qui fut épargné, à la prière du fils du sultan. Hammer, Histoire de l'Empire Ottoman, trad. de M. Hellert, t. I, p. 334.

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page 53 Présents de Bajazet au roi de France... Le Religieux de Saint-Denis y ajoute: « Equus habens abeissas ambas nares, ut diutius ad cursum babilis redderetur. » Ms., folio 330.

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page 55 Tous quittèrent Richard, même son chien... Le roi Richard avoit un lévrier lequel on nommait Math, trèsbeau outre mesure; et ne vouloit ce chien connoître nul homme fors le roi; et quand le roi devoit chevaucher, cil qui l'avoit en garde le laissoit aller ; et ce lévrier venoit tantôt devers le roi festoyer et lui mettoit ses deux pieds sur les épaules. Et or donc advint que le roi et le comte Derby parlant ensemble en mi la place de la cour du dit châtel et leurs chevaux tous sellés, car tantôt ils devoient monter, ce lévrier nommé Math qui coutumier étoit de faire au roi ce que dit est, laissa le roi et s'en vint au duc de Lancastre et lui fit toutes les contenances telles que endevant il faisoit au roi, et lui assist les deux pieds sur le col, etle commença grandement à conjouir. Le

duc de Lancastre, qui point ne connaissait le lévrier, demanda au roi : « Et que veut ce lévrier faire?»-« Cousin ce dit le roi, ce vous est un grand'signifiance et à moi petite. « Comment dit le duc, l'entendez-vous ?» — « Je l'entends, dit le roi, le lévrier vous festoie et recueille aujourd'hui comme roi d'Angleterre que vous serez, et j'en serai déposé; et le lévrier en a connoissance naturelle; si le tenez de lez (près) vous, car il vous suivra et il m'éloignera. » Le duc de Lancastre entendit bien cette parole et conjouit le lévrier, lequel oncques depuis ne voulut suivre Richard de Bordeaux, mais le duc de Lancastre; et ce virent et scurent plus de trente mille. Froissart, t. XIV, c. LXXV, p, 205.

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page 55-Abdication de Richard II... Voy., au t. XIV du Froissart édité par M. Buchon, le poëme français sur la déposition de Richard II (p. 322-466), écrit par un gentilhomme français qui était attaché à sa personne. — Voir aussi la publication de M. Thomas Wright: Alliterative Poem on the deposition of king Richard II. -Richardi Maydiston de Concordia inter Ricardum II et civitatem London, 1838. - La lamentation de Richard est très-touchante dans Jean de Vaurin Ha, Monseigneur Jean-Baptiste mon parrain, je l'ai tiré du gibet, etc. Bibl. royale, mss., 6756, t. IV, partie 2. folio 246.

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ser tuer Richard...

- Lancastre fut obligé par les siens de leur lais

«Si fut dit au roi : «Sire, tant que Richard de Bordeaux vive, vous ni le pays ne serez à sûr état. » Répondit le roi : « Je crois que vous dites vérité, mais tant que à moi je ne le ferai jà mourir, car je l'ai pris sus. Si lui tiendrai son convenant (promesse) tant que apparent me sera que fait me aura trahison. Si répondirent ses chevaliers : « Il vous vaudroit mieux mort que vif; car tant que les François le sauront en vie, ils s'efforceront toujours de vous guerroyer, et auront espoir de le retourner encore en son Etat, pour la cause de ce que il a la fille du roi de France. Le roi d'Angleterre ne répondit point à ce propos et se départit de là, et les laissa en la chambre par

ler ensemble, et il entendit à ses fauconniers, et mit un faucon sur son poing, et s'oublia à le paître. Froissart, t. XIV, c, LXXXI, p. 258.

47 page 56 - Sa science était dans un livre merveilleux qui s'appelait Smagorad...

Ce passage du Religieux de Saint-Denis ne peut trouver son explication que dans les auteurs qui ont traité de la Cabale. Voir les travaux de M. Franck, si remarquables par la précision et la netteté.

48- page 57 - Le pauvre prince sentit l'approche de la frénésie...

« Sequenti die, mente se alienari sentiens, jussit sibi cultellum amoveri et avunculo suo duei Burgundiæ præcepit, ut sic omnes facerent curiales. Tot angustiis pressus est illa die quod sequenti luce, cum præfatum ducem et aulicos accersisset, eis lachrimabiliter fassus est, quod mortem avidius appetebat quam taliter cruciari, omnesque circumstantes movens ad lachrimas, pluries fertur dixisse: Amore Jesu Christi, si sint aliqui conscii hujus mali, oro ut me non torqueant amplius, sed cito diem ultimum faciant me signare. Religieux de SaintDenis, ms. Baluze.

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Le Religieux donne une preuve remarquable de la douceur de Charles VI: «Cum in itinere... adolescens... dextrarium... urgeret calcaribus, ut eum ad superbiam excitaret, recalcitrando calce tibiam ejus graviter vulneravit et inde cruor fluxit largissimus. Inde... circumstantes cum in actorem delicti animadvertere conarentur, id rex manu et verbis levibus, etc. Ibidem, folio 736.

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Il saluait tout le monde, les petits, comme les

Tanta affabilitate præeminebat, ut etiam contemptibilibus personis ex improviso et nominatim salutationis dependeret affatum, et ad se ingredi volentibus vel occurrentibus passim

mutuæ collocutionis aut offerret ultro commercium aut postulantibus non negaret.., Quamvis beneficiorum et injuriarum valde recolens, non tamen naturaliter neque magnis de causis sic ad iracundiam pronus fuit, ut alicui contumelias aut im properia proferret. Carnis lubrico contra matrimonii honestatem dicitur laborâsse, ita tamen ut nemini scandalum fieret, nulli vis, nulli enormis infligeretur injuria. Prædecessorum morem etiam non observans, raro et cum displicentia habitu regali, epitogio scilicet et talari tunica utebatur, sed indifferenter, ut decuriones cæteri, holosericis indutus, et nunc Boemannum nunc Alemannum se fingens, etiam... post unctionem susceptam hastiludia et joca militaria justo sæpius exercebat. » Ibidem, folio 141.

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· On lui mettait dans son lit une petite fille... « Filia cujusdam mercatoris equorum... quæ quidem competenter fuit remunerata, quia sibi fuerunt data duo maneria pulchra cum suis omnibus pertinentiis, situata unum a Creteil, et aliud a Bagnolet, et ipsa vulgariter vocabatur palam et publice Parva Regina, et secum din stetit, suscepitque ab eo unan filiam, quam ipse rex matrimonialiter copulavit euidam nuncupato Harpedenne, cui dedit dominium de Belleville in Pictavia, filiaque vocabatur domicella de Belleville. — Je ne retrouve plus la source d'où j'ai tiré cette note. Elle est ou da Religieux de Saint-Denis, ou du ms. Dupuy, Discours et Mémoires meslez, coté 488.

52-page 59, note-Les cartes étaient connues avant Charles VI, mais peu en usage...

On en trouve la première mention dans le Renart contrefait, dont l'auteur anonyme nous apprend qu'il a commencé son poëme en 1328 et l'a fini en 1341. M. Peignot a donné une curicuse biographie de tous les auteurs qui ont traité ce sujet. Peignot, Recherches sur les danses des morts et sur les cartes à jouer. Les uns font les cartes d'origine allemande, les autres d'origine espagnole ou provençale. M. Rémusat remarque que nos plus anciennes cartes à jouer ressemblent aux cartes chinoises. Abel Rémusat, Mém. Acad., 2e série, t. VII, p. 418.

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