Page images
PDF
EPUB

53

page 59

Les cartes étaient peintes d'abord; mais cela étant trop cher, on s'avisa de les imprimer...

[ocr errors]

En 1430, Philippe-Marie Visconti, duc de Milan, paya quinze cents pièces d'or pour un jeu de cartes peintes. En 1441, les cartiers de Venise présentent requête pour se plaindre du tort que leur font les marchands étrangers par les cartes qu'ils impriment. Ibidem, p. 218, 247.

54-page 60 - Charles VI appelle ceux qui jouaient les Mystères de la Passion ses amés et chers confrères. »

Ordonnances, t. VIII, p. 555, déc. 1402. - Dans une lettre bien antérieure, Charles VI assigne : « Quarante francs à certains chapelains et clercs de la Sainte-Chapelle de nostre Palais à Paris, lesquels joueront devant nous le jour de Pasques nagaires passé les jeux de la Résurrection Nostre Seigneur.» 5 avril 1390. Bibliothèque royale, mss., cabinet des titres.

[merged small][ocr errors]

page 64

[blocks in formation]

Voir le Religieux de Saint-Denis à l'année 1405, et le portrait qu'il fait du duc d'Orléans, année 1407, ms. Baluze, folio 553. - V. aussi les complaintes et autres pièces sur la mort de Louis d'Orléans. Bibl. royale, mss. Colbert 2403, Regius 9681-5.

56 - page 63

à ses vives saillies...

- Les vieilles barbes de l'Université se troublaient

[ocr errors]

V. page 109 la réponse qu'il leur fit en 1405. Toutefois ordinairement il leur parlait avec douceur: Ipsum vidi elegantiorem respondendo... quam fuerant proponendo... mitissime alioqui, et si uspiam errassent, leniter admonere. Religieux de Saint-Denis, ms., 553 verso.

57

page 65, note 2 L'éducation d'un jeune chevalier par les femmes...

Les histoires de Saintré, de Fleuranges, de Jacques de Lalaing, ne sont guère autre chose. L'homme y prend toujours le petit rôle; il trouve doux d'y faire l'enfant. Tout au contraire de la Nouvelle-Héloïse, dans les romans du xve siècle, la femme enseigne, et non l'homme, ce qui est bien plus gracieux. C'est

ordinairement une jeune dame, mais plus âgée que lui, une dame dans la seconde jeunesse, une grande dame surtout, d'un rang élevé, inaccessible, qui se plaît à cultiver le petit page, à l'élever peu à peu. Est-ce une mère, une sœur, un ange gardien? Un peu tout cela. Toutefois, c'est une femme... Oui, mais une dame placée si haut! Que de mérite il faudrait, que d'efforts, de soupirs pendant de longues années!... Les leçons qu'elle lui donne ne sont pas des leçons pour rire : rien n'est plus sérieux, quelquefois plus pédantesque. La pédanterie même, l'austérité des conseils, la grandeur des difficultés, font un contraste piquant et ajoutent un prix à l'amour... Au but, tout s'évanouit; en cela, comme toujours, le but n'est rien, la route est tout. Ce qui reste, c'est un chevalier accompli, le mérite et la grâce même. - Voir l'histoire du Petit Jehan de Saintré, 3 vol. in-12, 1724; le Panégyric du chevalier sans reproche (La Trémouille), 1527, etc., etc. (note de 1840). — Voir Renaissance. Notes de l'introduction (1855).

58 - page 66

[blocks in formation]

Nous devons à M. Thomassy de pouvoir apprécier enfin ce mérite si longtemps méconnu. Essai sur les écrits politiques de Christine de Pisan, 1838. M. de Sismondi la traite encore assez durement. Gab: icl Naudé, ce grand chercheur, avait eu l'idée de tirer ses manuscrits de la poussière. Naudæi Epistolæ, épist. XLIX, p. 369.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

Elle dédia au duc d'Orléans son Débat des deux amants et d'autres ouvrages. Du reste, elle fait entendre qu'elle ne le vit qu'une fois, et pour solliciter sa protection: « Et ay-je veu de mes yeulx, comme j'eusse affaire aucune requeste d'ayde de sa parolle, à laqueile, de sa grâce, ne faillis mie. Plus d'une heure fus en sa présence, où je prenoye grant plaisir de veoir sa contenance, et si agmodérément expédier besongnes, chascune par ordre; et moi mesmes, quant vint à point, par luy fus appellée, et fait ce que requeroye... » — · Elle dit encore du due d'Orléans: « N'a cure d'oyr dire deshonneur des femmes d'au

truy, à l'exemple du sage, (et dit de telles notables parolles : Quand on me dit mal d'aucun, je considère se celuy qui le dit a aucune particulière hayne à celluy dont il parle), ne de nelluy mesdire, et ne croit mie de legier mal qu'on luy rapporte. » Christine de Pisan, collection Petitot, t. V, p. 393.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small]

M. Darcier n'a pas réussi, dans la préface de son Monstrelet, à établir l'impartialité de ce chroniqueur. Monstrelet omet ou abrége ce qui est défavorable à la maison de Bourgogne, ou favorable à l'autre parti. Cela est d'autant plus frappant qu'il est ordinairement d'un bavardage fatigant. Plus baveux qu'un pot à moutarde, dit Rabelais.

[ocr errors]
[ocr errors]

61 page 68 - Charles V rendit aux Flamands Lille et Douai, la Flandre française...

Il est curieux de voir comment Philippe le Hardi eut l'adresse de se conserver cette importante possession que Charles V avait cru, ce semble, ne céder que temporairement, pour gagner les Flamands et faciliter le mariage de son frère. Celui-ci obtint, sous la minorité de Charles VI, qu'on lui laisserait Lille, etc., pour sa vie et celle de son premier hoir måle. Il savait bien qu'une si longue possession finirait par devenir propriété. V. les Preuves de l'Hist. de Bourgogne, de D. Plancher, 16 janvier 1386, t. III, p. 91-94.

62

page 69

La langue française et wallone ne gagna pas un pouce de terrain sur le flamand...

C'est ce qui résulte de l'important mémoire de M. Raoux; il prouve par une suite de témoignages que depuis le xie siècle, la limite des deux langues est la même. Rien n'a changé dans les villes mêmes que les Français ont gardées un siècle et demi. Mémoires de l'Académie de Bruxelles, t. IV, p. 412-440.

63 page 69 Pierre Dubois se fit pirate, etc...

Meyeri Annales Flandriæ, folio 208, et Altemeyer, Histoire des relations commerciales et politiques des Pays-Bas avec le Nord, d'après les documents inédits; ms.

[merged small][ocr errors]

page 73 venger Richard II. .

Le duc d'Orléans jeta le gant à Henri IV pour

Lettre des ambassadeurs anglais contre le duc d'Orléans, etc. : Le roi d'Angleterre, alors duc, étant revenu en Angleterre demander justice, a été poursuivi par le roi Richard, lequel est mort en cette poursuite, ayant auparavant résigné son royaume audit duc; il n'est pas nouveau qu'un roi, comme un pape, puisse résigner son Etat. 24 septembre 1404. Archives, Trésor des Chartes, J., 645.

65

page 74 - Si l'on en croyait une tradition conservée par Meyer, etc...

Meyer ne nomme pas cet auteur, qui nous apprend seulement dans le passage cité, qu'il a vu souvent Charles VII et causé familièrement avec lui. Il prétend que Jean sans Peur voulait. dès le vivant de son père, tuer le duc d'Orléans; que dès qu'il lui succéda, il demanda à ses conseillers quel était le moyen d'en venir à bout avec moins de danger. N'ayant pu changer sa résolution, ils lui conseillèrent d'attendre qu'il eût perdu son ennemi dans l'esprit du peuple : « Id autem hoc modo efficere posset, si Parisiis præcipue et similiter in aliis quibusque regni nobilioribus civitatibus, per biennium vel triennun ante per impositas personas ubique disseminari faceret : « Se maxime regnicolis compati et condolere, quod tot tributis, et variis, et multiplicibus vectigalibus premerentur. Seque totis eniti conatibus ut, regno ad antiquas suas libertates atque immunitates restituto, omnibus hujusmodi molestissimis gravissimisque exactionibus populus levaretur; sed ne sui optimi ac piissimi voti et affectus quem ad regnum et re«gnicolas gerebat, fructum assequeretur, ipsius Aurelianensis ducis vires et conatus semper obstitisse et continuo obstare, qui omnium hujus modi imponendorum et in dies excres<< centium novorum tributorum atque vectigalium author et « defensor maximus existeret ac semper extitisset. » Hoc igitur rumore per omnes pene civitates et provincias regni aures mentesque popularium occupante, tanta invidia apud plebem que hujusmodi gravamina vectigalium atque exactionum altius sentit atque suspirat) conflata fuit adversus præfatum Aurelianensium

ducem, tantus vero amor, gratia atque favor omnium duci Burgundionum arcesserunt, ut... Meyer, 224 verso.

66 page 75 - Le duc de Bourgogne déclara, etc...

a

Compatiendo regnicolis.. Affirmans, quod si... consensisset, inde ducenta millia scuta auri, sibi promissa, percepisset. Religieux de Saint-Denis, ms., folio 392.

Il envoya dans toutes les villes des commissaires, etc...

Qui de usurariis dolosisque contractibus et specialiter de illis qui ultra medietatem justi pretii aliquid vendidissent inquirerent, et ab eis secundum demerita, pecunias extorquerent. Ibidem, folio 394.

-

[ocr errors]

67 page 77 - Les Anglais pensionnaient le capitaine de Paris...

Le Religieux paraît croire pourtant qu'il était innocent; le Parlement le jugea tel. Il était Normand, et fortement soutenu par les nobles de Normandie. Ibidem, folio 424. Et disoient les Anglais... qu'il n'y avoit chose si secrete au conseil du roy que tantost après ils ne sccussent. » Juvénal, p. 162.

page 77

68 avec les Anglais...

- Jean sans Peur conclut une tréve marchande

En 1403, le duc de Bourgogne n'osant négocier avec les Anglais, laissa les villes de Flandre traiter avec eux. Rymer, editio tertia, t. IV, p. 38. — Il se fit ensuite autoriser par le roi à conclure une trève marchande. Cette trêve fut renouvelée par sa veuve et son successeur, 29 août 1403, 19 juin 1404. Archives, Trésor des Chartres, J., 573.

[blocks in formation]

V. l'excellent jugement que Le Laboureur porte sur le caractère de Philippe le Hardi. Introd. à l'Hist. de Charles VI, p. 96.

70 - page 79 La cession de biens au moyen åge..... Glossaire de Laurière, t I, p. 206. Michelet, Origines du droit, p. 395: Se desceindre, » c'est le signe de la cession

« PreviousContinue »