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de biens. En certaines villes d'Italie, celui qui fait cession a payé pour toujours, s'il frappe du cul sur la pierre en présence du juge. ›

71 - page 79 La renonciation de la veuve...

-

Michelet, Origines, p. 42: La clef était un des principaux symboles usités dans le mariage... En France: Lorsqu'on ostoit les clefs à sa femme, c'étoit le signe du divorce. Godel. - C'est une coutume chez les François que les veuves déposent leurs clefs et leur ceinture sur le corps mort de leur époux, en signe qu'elles renoncent à la communauté des biens. » Le Grand Coutumier.

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Et là (à Arras), la duchesse Marguerite, sa femme (femme de Philippe le Hardi), renonça à ses biens meubles par la doute qu'elle ne trouvât trop grands dettes, en mettant sur sa représentation sa ceinture avec sa bourse et les clefs, comme il est de coutume, etc.» Monstrelet.

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Cela ressort d'une infinité de faits de détail. Un historien dont l'opinion est grave en ce qui touche l'économie politique, et que d'ailleurs on ne peut soupçonner d'oublier jamais la cause du peuple, M. de Sismondi a compris ceci comme rous : « L'agriculture n'était point détruite en France, quoiqu'il semblat qu'on eût fait tout ce qu'il fallait pour l'anéantir. Au contraire, les granges brûlées par les dernières expéditions des Anglais avaient été rebâties, les vignes avaient été replantées, les champs se couvraient de moissons. Les arts, les manufactures, n'étaient point abandonnés; au contraire, il paraît qu'ils employaient un plus grand nombre de bras dans les villes, à en juger par les statuts de corps de métiers qui se multipliaient dans toutes les provinces, et pour lesquels on demandait chaque année de nouvelles sanctions royales. La richesse, si barbarement enlevée à ceux qui l'avaient

produite, était bientôt recréée par d'autres; et il faut bien que
ce fût avec plus d'abondance encore, car le produit des tailles
et des impositions, loin de diminuer, s'était considérablement
accru. Le roi levait plus facilement six francs par feu dans
J'année, qu'il n'aurait levé un franc cinquante ans auparavant. »
'Sismondi, Histoire des Français, t. XII, p. 173.

74 - page 81

On disait au peuple que la reine faisait passer
en Allemagne, etc...

Cum regina ex illis sex equos oneratos auro monetato in
Alemaniam mitteret, hoc in prædam venit Metensium (de ceux
de Metz) qui a conductoribus didicerunt quod alias finantiam
similem in Alemaniam conduxerant, unde mirati sunt multi, cum
sic vellet depauperare Franciam ut Alemanos ditaret. » Reli-
gieux de Saint-Denis, ms., folio 440.

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Mihi pluries de summa sciscitanti responsum est, quod
octies ad centum millia scuta auri venerat, quam tamen pro-
priis deputaverunt usibus. Ibidem, folio 439.

76- page 85 - On obtint de Charles VI qu'il appelát le duc de
Bourgogne, etc...

Monstrelet, t. I, p. 163. Le greffier du Parlement, contre son
ordinaire, raconte ce fait avec détail : « Ce dit jour, le roy
estant malade en son hostel de Saint-Pol, à Paris, de la maladie
de l'aliénation de son entendement (laquelle a duré dès
l'an mil cccxx et xu, hors aucuns intervalles de resipiscence
telle quelle), et la royne et le duc d'Orliens Loys frère du roy
estant à Meleun, où leu menoit le dauphin duc de Guienne
aagié de IX ans environ et sa femme aagiée de X ans ou envi-
ron, au mandement de la royne mère dudit dauphin, Jehan duc,
de Bourgoigne et contes de Flandres, cousin germain du roy et
père de la femme dudit dauphin (qui venoit au roy comme
len disoit pour faire hommage après le décès de Philippe son
père, oncle du roi, jadis de ses terres, et pour le visiter et avi-
ser comme len disoit du petit gouvernement de ce royaume)
20.

IV.

soupeconans comme len disoit que la royne n'eust mandé ledit dauphin pour sa venue, chevaucha hastivement et soudainement, à tout sa gent armée de Louvres en Parisis où il avoit gen, eu passant par Paris environ VII heures au matin, et a consnit ledit dauphin son gendre qui avoit gen à Ville-Juyve à Genisy, et ledit dauphin interrogué après salus où il aloit et si voudroit pas bien retourner en sa bonne ville de Paris, a respondu que oy, comme len disoit, le ramena environ XII heures contre le gré du marquis du Pont cousin germain du roy et dudit duc et contre le gré du frère de la royne qui le menoient, auquel dauphin alèrent au-devant le roy de Navarre cousin germain, le duc de Berry et le duc de Bourbon, oncles du roy et plusieurs autres seigneurs qui estoient à Paris, et le menèrent ou chasteau du Louvre pour être plus seurement; dont se tindrent mal contens lesdits duc d'Orliens et ia royne, telement que bine ende s'assemblèrent à Paris du cousté dudit duc de Bourgogne le duc de Lambourt son frère à grand nombre de gens d'armes, et ou plat-paiz plusieurs de plusieurs paiz et à Meleun et og paiz environ du consté du duc d'Orliens plusieurs, comme len disoit. Quil en avendra? Dieu y pourvoi, car en lui doit estre espérance et sience et non in principibus nec in filiis hominum, in quibus non est salus. Archives, Registres du Parlement, Conseil, vol. XII, folio 222, 19 août 1405.

77

page 85

places, etc...

Le parti d'Orléans reprenait dix-huit petites

Le comte d'Armagnac prit d'abord dix-huit petites places, selon le Religieux, ms., 469 verso: Burdegalensem adiit eivitatem, ipsis mandans quod si exire audebant... » — Le connétable d'Albret et le comte d'Armagnac, employant tour à tour les armes et l'argent, se firent rendre soixante forts ou villigs fortifiés. Religieux, 471, verso.

78 page 88 Flandre, etc...

C'était le moment où le nouveau comte d'

Promesse de la duchesse de Bourgogne et du due Jean, son fils, qui s'engagent à suivre l'instruction du roi pour régler le commerce des Flamands avec les Anglais, 19 juin 1401⁄2. Archives, Tresor des Charles, J. 573.

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page 88

Le duc de Bourgogne rassembla des muni

tions infinies, douze cents canons...

Voyez le curieux travail de M. Lacabane sur l'Histoire de l'artillerie au moyen áge (manuscrit en 1840).

80-page 88 - Les Gascons qui avaient appelé le duc d'Orléans se ravisèrent et ne l'aidèrent point...

Ferebatur capitaneos ad custodiam Aquitaniæ deputatos dominum ducem Aurelianensem antea sollicitasse, ut... aggrediendo armis patriam Burdegalensem... - Iter arripuit, quamvis minime ignoraret agilitatem Vasconum et quantis astuciis Francos reiteratis vicibus deceperunt ab antiquo. Religieur de Saint-Denis, ms., folio 489, 490.

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Le duc de Bourgogne accusait le duc d'Or

Monstrelet dit que l'on avait abusé du nom du roi pour défendre aux capitaines de la Picardie et du Boulenois d'aider le duc de Bourgogne. Monstrelet, t. I, p. 192. Le duc réclama des dédommagements. V. Compte des dépenses faites par le duc de Bourgogne pour le siège de Calais, extrêmement important pour l'histoire de l'artillerie, et en général du matériel de la guerre. Archives, Trésor des Chartes, J. 922.

82-page 95-Le testament du duc d'Orléans...

On y voyait le goût et la connaissance familière des divines Écritures et des choses saintes. Durant sa vie, il avait été le plus magnifique des princes dans ses dons aux églises. Ses dernières volontés étaient plus libérales encore. Après le payement de ses dettes qu'il recommandait d'une façon expresse, commençait un merveilleux détail de toutes les fondations qu'il ordonnait, des prières et services funèbres qu'il prescrivait pour sa mémoire et dont les cérémonies étaient soigneusement déterminées. Il assignait des fonds pour construire une chapelle dans chaque église de Sainte-Croix d'Orléans, Notre-Dame de Chartres, Saint-Eustache et Saint-Paul de Paris. En outre, comme il avait une dévotion particulière pour l'ordre des religieux Célestins, il fondait une chapelle dans chacune des

églises qu'ils avaient en France, au nombre de treize, sans parler des richesses qu'il laissait à leur maison de Paris. Il avait voulu y être inhumé en habit de l'ordre, porté humblement au tombeau sur une claie couverte de cendre, et que sa statue de marbre le représentât aussi vêtu de cette robe. Les pauvres et les hôpitaux n'étaient pas oubliés dans ses bienfaits; et son amour pour les lettres paraissait dans la fondation de six bourses au coliége de l'Ave-Maria. Histoire des Célestins, par le P. Beurrier. M. de Barante, t. III, p. 95, 3e édition. Voir l'acte original, inséré en entier par Godefroy, à la suite de Juvénal des Ursins, p. 631-646.

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page 96

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Les Liégeois ayant chassé leur évêque, etc .. Urgebant ut aut sacris initiaretur, aut certe episcopatum abdicaret. Zanfliet est ici d'autant plus croyable que sa partialité pour l'évêque est partout visible. Corn. Zanflict, Leodiensi monachi Chronicon, apud Martene, Amplissima Collectio, t. V, p. 360. Voir aussi Catalogus episcoporum Leodensium, auctore Placentio, ann. 1403-1408, et la Collection de Chapeauville.

8' - page 100 Assassinat du duc d'Orléans...

Déposition de Jacquette Griffart. Mém. Acad., t. XXI, p. 526 et suiv.: «Elle s'en alla de sa dite fenestre pour coucher son enfant, et incontinent après ouit crier, etc... » L'autre témoin oculaire, serviteur d'un neveu du maréchal de Rieux, dépose aussi : « Que le jour d'hier au soir, environ huit heures de nuit..., estant à l'huis d'une des salles... qui ont égart sur la Vieille rue du Temple... ouit et entendit qu'en la rue avoit grand cliquetis comme d'épées et autres armures... et disoient tels mots : « A mort, à mort! Dont lors pour scavoir ce que c'estoit, il remonta en la dite chambre dudit son maître, qui est au-dessus de ladite salle... et trouva que aux fenêtres d'icelle estoit desja ledit son maître, le page, le barbier d'icelui son maître, qui regardoient en ladite Vieille rue du Temple, par l'une desquelles fenestres il qui parle regarda emmi ladite rue, et veid à la clarté d'une torche qui étoit ardente sur les carreaux, que droit devant l'hôtel de l'Image de Notre-Dame,

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