Page images
PDF
EPUB

t

E Sieur Giunti flatté des suffi ages que le public

LB fatte der à ses précédentes repré

sentations, toujours empressé de varier ses plaisirs, aura l'honneur de donuer, aujourd'hui, Samedi 17 Juin, une grande quantité de différens Tours, expériences, et Pièces mécaniques qui n'ont pas encore paru.-On se dispense d'en donner ici le détail, afin d'occasionner une surprise agréable.

Ce spectacle est situé dans un appartement trèspropre, et très-avantageusement arrangé pour cet effet, maison de Mr. Masurier, charpentier, au HautPavé, quelques portes au-dessus du moulin. Premières places, 1sch. Galerie 6d.

Le spectacle commencera à 8 heures et finira à 10. On pourra se procurer des billets d'entrée chez l'Imprimeur, No. 227, Grand'rue, et au bureau du spectacle qui sera ouvert à sept heures du soir.

Le Sieur G. s'offre de donner son spectacle dans les maisons particulières, en le prévenant la veille. Il apprend des tours à ceux qui le désirent.

[blocks in formation]

HARLES RABEY, fai savoir que sa maison et jardin, situés à Haute-Ville, sont à vendre.

Lymington, Hamshire.

[ocr errors]

FPRICE, a du bois de Suède, bien assai-LES demoiselles BEATON et GROVE, informent de la frontert qualité, de 2 à 3. pouces

d'épaisseur, et de 12 14 pieds de longueur, à vendre, à sou magasin, à Glaterny.

LA

sente vacance, Lundi le 24 Juillet prochain. Elles saiSissent cette opportunité pour remercier les habitans de cette ile pour les faveurs et le patronage qu'elles ont re

A MAISON DE LA BRASSERIE DER-çues d'eux, et assurent tels parens qui leur feront l'honNIEREMENT occupée par J. Collings, jun. éc. est à louer; s'adresser à office de l'Avocat Le Cocq.

UNE personne respectable désire emprunter une

somme à l'intérêt, pour le terme de six mois, ou un an; ceux qui désirent en prêter, sont priés d'envoyer une lettre à l'imprimerie adressée à J. W.

ET W, COLLINGS ET FRERES, ONT A

J. vendre pour compte étranger;

106 petits Barrils de beau Biscuit.

55 sacs de farine de Pontoise, première qualité. E BRIG JANE, CAPT. F. R. COBB, allant pour Rotterdam, prendra des marchandis à frêt. S'adresser au bord, ou à Jean Valrent & Co. sur les Quais.

[blocks in formation]

neur de placer leurs eufans sous leurs soins, qu'elles feront tout ce qui dépendra d'elles pour cultiver l'éducation et l'entretien des mœurs de leurs pupilles.

J.

Boulangerie publique.

COR, informe ses amis et le public qu'il a Grand'rne, où il a l'intention de Boulanger pour le public; et espère par son attention mérit r leur pratique.

IEUR JEAN OZANNE, PROCUREUR SUBSTITUT du Sr. Jean Voydie, saisi héréditalement de l'héritage de Charles Le Page, et d'Elizabeth Blondel sa femme, fait savoir aux habitans de cette ile, que ceux qui prétendent leur être dû quelque chose sur le dit héritage, aient à s'enregitrer au Greffe dans 40 jours de la dernière publication, avec la date et nature de leurs dettes, sur les peines échéantes en tel cas.

SIEU

IEUR JOSUE SLEQUE, TENANT DE Delle. Henriette Le Mesurier, ci-devant saisie héréditalement de l'héritage du Sieur Hélier Du Puits, aux fins d'acte des plaids d'héritage du 8e Mars 1814,

du 4e Mars 1815, fait savoir aux habitans de cette île, que ceux qui prétendent leur être dû quelque chose sur le dit héritage, aient à s'enregitrer au Greffe dans uature de leurs dettes sur les peines échéantes en cas. Le 19e Mai, 1815.

A LOUER, DES-A-PRESENT, UNE MAISON 40 jours de la dernière publicas ou entes en tel cas

et jardin muré, situés à la Grange, dernièrement

occupés par Mr. Neave; pour autre information, s'adresser à Mr. T Macculloch, proche le Beauregard.

[blocks in formation]

De La Rue, fait savoir au public, que les ⚫ deux nouvelles éditions de la Liturgie françoise, sont actuellement imprimées; ceux qui souhaitent s'en procurer des exemplaires, sont désirés de s'adresser aux recteurs de leurs paroisses respectives.

L'impression des Psaumes à chanter, est à la moitié finie.

A

bailler à rente, pour entrer en jouissance dès-àprésent, la maison, belle et jardin, situés au Pollet; lesquelles étoient ci-devant occupés par feu Mr. Jean La Serre; s'adresser à William Robinson, au bas de la rue de la Fontaine.

Le 17e. Juin, 1815.

SIR,

TO THE EDITOR.

In the yard of a store, near the Court-house, is a piece of antiquity well worthy of the observation of the curious. It appears to me that it must have found its way into this island. during the period of Monkish superstition. There are evidently traces, of that sombre and gloomy cast, which so strongly characterize the productions of the earlier ages. With some little difficulty I was enabled to discover the whole of the lines, which form the leading features of this very wonderful antique. The subject, beyond a doubt, is taken from Homer's Illiad. Achilles appears as if coming from his tent to meet Briseis, who is holding out a branch of cypress, emblematical of the death of h s friend Patroclus, whose body is discovered through an olive grove borne on a buckler by his weeping warriors. Two lions couchant, are affixed to the upper part, to indicate fortitude, and from the circumstance of their being placed there, I am led to suppose, that Achilles may have quartered the lion as a king of Thrace.

Your readers may not be aware of the existence of this piece of antiquity, I have therefore thought proper to give it publicity, through your

paper.

I am, Sir, your humble Servant,

A. S. S.

Several Communications have been delayed, for want of room.

MIROIR POLITIQUE.

Londres, le 13 Juin. 1815.

Nous avons reçu hier des journaux très-récens d'Allemagne et des Pays-Bas. Ils annoncent que les Empereurs d'Autriche et de Russie sont arrivés à Stutgard le 1er et le 2 Juie. Le Roi de Wirtemberg est allé au devant de ces monarques jusqu'à Esslingen. La première colonne de troupes Russes est actuellement eu ligne avec les armées alliées, et les points sur lesquels elle doit passer le Rhin sont déjà indiqués.

Il paroît certain que le maréchal Berthier est tombé d'une fenêtre très-élevée du palais de Bamberg, et a été tué. Avant de quitter Vienne, l'Empereur Alexandre et le Roi de Prusse ont fait une visite à l'Archiduchesse MarieLouise.

Le Roi de Naples, avant de rentrer dans sa capitale, a rendu une proclamation par laquelle ii promet solenuellement d'oublier le passé et de conserver à tous les individus de l'armée et de la marine la solde et les grades dont ils jouissent actuellement.

Les lettres les plus récentes de Bruxelles disent qu'aujourd'hui (13) la belle armée de Lord Wellington, qui ne monte pas à moins de cent soixante mille hommes, doit faire un mouvement général en avant.

Le bruit a couru le 9 à Bruxelles qu'une insurrection avoit éclaté parmi les troupes de la garnison de Lille. Des déserteurs arrivent en grand nombre à Tournay, et dans d'autres villes des Pays-Bas,

Deux officiers venant directement de la Vendée sont arrivés à Plymouth, Vendredi dernier, sur le cutter le. Nimble. Ils avoient fait voile de St. Gilles le Dimanche précédent. L'un est le lieutenant Gourbillon aide-de-camp du Marquis de la Roche Jaquelin et l'autre est le capitaine Waller, de la marine ; ce dernier a reçu une blesseure dans la Vendée. Il y a eu, le 28 Mai, une action dans laquelle le

rebelle Travot, à la tête de 3000 hommes, a éte mis en déroute et a essuyé une perte considérable, Le ler et le 3 Juin, il voulut s'opposer au débarquement d'une quantité d'artillerie et de munitions venant de ce pays-ci, mais il a encore été repoussé par le royalistes. Il avoit démandé des renforts; mais le ministre de la guerre, dans une lettre qui a été interceptée, lui a mandé qu'il étoit impossible de lui envoyer des troupes et qu'il ne devoit compter que sur celles qui étoient alors à sa disposition,

Les rapports de ces officiers et la teneur des dépêches qu'ils ont apportées sont d'une nature très-satisfaisante en ce qui concerne les progrès des royalistes. Dans le seul département de la Vendee, la bonne cause a déjà soixantecinq-mille defenseurs sous les armes. Les journaux de Paris nous apprennent eux-mêmes que dans tous les départemens voisins, les troupes de Bonaparte sont surprises et battues par les braves royalistes, ou fuyent devant eux les habitans des campagnes, dont la loyauté et la valeur ont été tant de fois éprouvées, se rallient de toute part sous des chefs intrépides, dont les noms seuls leur rappelent de glorieux exploits et leur inspirent une confiance sans bornes.

Des lettres particulières de Paris disent que les succès des royalistes paralysent dans un très-grand nombre de provinces l'action du gouvernement rebelle, la perception des impôts, la levée des conscrits, et la circulation des correspondances.

LONDRES, 9 JUIN, 1815.
(Nouvelles Officielles.)

Bureau des Affaires Etrangères, 5 Juin, 1815.

Lord Castlereagh a reçu ce matin des lettres d'Edward Cooke, Ecuyer, un des Sous-Sécrétaires dEtat de S. M. pour les affaires étrangères, dont suivent des extraits.

Armée de Naples. Quartier-général du général comte Nugent, au bivouac d'Arce, le 15 Mai 1815.

My Lord,-Mon dernier rapport, daté de Rome le 11 de ce mois, annonçoit que le corps du général comte Nugent marchoit de Valmontone dans les Etats Romains sur Firentine et vers la frontière du royaume de Naples: l'ennemi, qui se retiroit devant lui et livroit seulement des combats partiels de temps en temps, á été depuis cette époque repoussé au-delà du Garigliano jusqu'à St. Germano, à 30 milles de la frontière, et suivi par l'avant-garde jusqu'à une très-petite distance de cette ville.

Le 14, le maréchal Murat étant arrivé en personne à St. Germano et l'ennemi ayant reçu des renforts considérables, ce dernier marcha de nouveau en avant de St. Germano et repoussa l'avant-garde de cette armée; le même soir, il attaqua les avant-postes sur tous les points et les cerna avec une grande supériorité de nombre; malgré cela, les troupes déployèrent tant de bravoure que chaque piquet détaché non-seulement se fit jour à travers les enuemis, mais amena des prisonniers, au nombre 3 à 400. L'attaque des avant-postes ne fut pas suivie, ainsi que nous avions lieu de nous y attendre, par une tentative sérieuse sur notre position à Caprano, sur le Garigliano, dans l'attente de laquelle nos troupes restèrent en bataille durant la plus grande partie de la journée: le 15, l'ennemi, se remit en retraite; et il fut alors reconnu que ce mouvement étoit une manœuvre pour couvrir et faliciter l'évasion du maréchal Murat vers Capoue; il étoit arrivé à St. Germano avec trois ou quatre officiers seulement et quelques dragons, et en étoit reparti environ deux heures après: le même jour vers le soleil couchant, le général Nugent reprit l'offensive, malgré l'inégalité de nombre, l'ennemi ay ant près de 10,000 hommes; ayant passé le Garigliano sur un pont jeté à cet effet, pour remplacer celui qui avoit été brûlé par le général François Mauheis, lorsqu'il avoit incendié et saccagé la malheureuse ville de Ceprano, il continua sa marche sur la route de St. Germano et bivouaqua près la petite ville d'A☛ce, d'où je date ce rapport.

Le général Manheis a été réjoint par le mi nistre de

[ocr errors]
[ocr errors]

la guerre Macdonald, et il est probabla que leurs forces réunies prendront cette nuit une position sur la Melfa, à quelques milles de ce camp.

Sur la ligne d'opérations du général comte Nugent, la droite occupe Ponte Corvo, Foudi, et Itri, et la gauche s'étend jusqu'à Isola et Sora.

J'ai beaucoup de satisfaction à informer V. S. des loyales dispositions des habitans de cette partie du pays, où la cocarde du légitime souverain est universellement portée.

L'armée s'avancera demain de nouveau, et les détails de ses progrès seront transmis à V. S. aussitôt que St. Germano sera pris, ou que le combat aura été accepté.

J'ai l'honneur, &c.

(Signé) C. CHURCH.

Armée de Naples. Quartier-général, du général comte Nugent, San Germano, le 17 Mai.

My Lord, Ma derniere dépêche, datée du bivouac d'Arce, contenoit les details des opérations du corps du général comte Nugent jusqu'au 15 du courant. J'ai maintenant la satisfaction d'informer V. S., que depuis cette époque une série de mouvemens hardis et rapides de la part de ce général, a été couronnée du succès le plus complet, et que l'armée de l'ennemi qui lui étoit opposée a été défaite et entièrement dispersée.

Dans la nuit du 15, l'avant-garde se porta en avant du camp d'Arce sur la route de St. Germano, ayant devant elle l'ennemi, qui occupoit une forte position sur les bords de la Melfa; mais durant la nuit, celui-ci se retira à San Germano, rompant le pont sur cette rivière. Un autre port fut jeté sans perdre de temps sur le Melfa, et le 16, à dix heures du matin, l'infanterie le passa; la cavalerie dans cet intervalle ayant passé la rivière au gué.

Avant la pointe du jour, le général Nugent se porta vers la Melf avec tout son corps, et y ayant reçu un renfort de hussards et de chasseurs, il s'avança en ordre de bataille pour attaquer l'ennemi à San Germano, où les forces réunies de Macdonald, Manheis et Pignatelli avoient pris poste. Un petit corps de l'avant garde, qui étoit parti de Ponte-Corvo pour tourner le flanc gauche de l'ennemi, et qui étoit déjà parvenu derrière a position, et les habitans armés du village de Pede monte, avec quelques soldats, s'emparèrent de la forte position du convent de Monte Casino, sur la montagne qui couvre le flanc droit de San Germano; en même temps l'armée s'avança sur la grand'route, précédée de toute la cavalerie Toscane et de quelques escadrons de hussards. A l'approche des troupes, l'ennemi refusa le combat et abandonna précipitamment sa position, laissant derrière lui beaucoup de prisonniers et déserteurs, et se retira au village de Mignano, à neuf milles d'ici; en conséquence, San Germano fut immédiatement occupé par les troupes alliées.

La prise de San Germano ne fut que le prélude d'un mouvement qui, à la gloire de cette armée, se termina par l'anéantissement total du corps de l'ennemi qui lui étoit opposé.

Il fut attaqué à minuit dans la position de Mignano, où toutes ses forces étoient encore réunies, par l'avantgarde commandée par le Barou d'Aspre, avec 7 à 800 hommes, l'obscurité de la nuit l'empêchant de connoitre la force des assaillans; et après quelques décharges de mosqueterie, les troupes de l'ennemi fussent mises totalement en déroute, excepté seulement sa cavalerie et son artillerie. Dans cette attaque singulièrement heureuse, et qui fait tant d'honneur au Baron d'Aspre et aux troupes sous ses ordres, plus de 1000 prisonniers et une grande quantité d'armes et d'effets militaires ont été pris et toute l'infanteric de l'ennemi a éte dispersée. Des déserteurs sont venus par centaines, et il en arrive à toute heure dans ce camp.

Cette brillante affaire a terminé les opérations du comte Nugent dans cette partie où il a détruit l'armée nommée l'armée de l'intérieur, avec des forces origi nairement inférieures à celles de l'ennemi. Dans les dix derniers jours, l'armée Napolitaine a perdu au moins 6 à 7000 hommes, et le nombre des hommes de cette armée (c'est-à-dire seulement l'armée opposée au général Nugent), qui ont échappé à la déroute générale, ne peut pas monter à plus de 700. Dans le cours des mouvemens de ce général, commençant à Pistoria, il a défait, à differentes époques, les généraux ennemis Carascosa, Manheis, Livron, Macdonald, les deux Pignatelli, et d'autres; et le 15, la présence même du maréchal Murat, à San Germano, n'a pas pu empêcher la destruction de son armée, et conséquemment le renversement de son autorité.

Le quartier-général du comte Nugent est à Mignano, d'où je suis revenu et ai envoyé ce rapport; et la colonne de son aile droite, qui s'étoit avancée de Terracina, occupe Mola di Gaëta, l'ennemi s'étant retiré au délà du Garigliano, et ayant brûlé le pont. J'ai l'honneur, &c. (Signé)

C. CHURCH.

Armée de Naples. Quartier-général, Bivouac de Cajaniello (près calvi), le 18 Mai, 1815.

My Lord, J'ai l'honneur d'envoyer à V. S. un rapport daté d'hier, contenant les détails de la prise de S. Germano et de la défaite de l'ennemi à Mignano: j'ai actuellement à rendre compte de la jonction de tout le corps sous le commandement du général Baron Bianchi, dans ce camp. Cajaniello formant l'angle de la jonction des grandes routes de Rome, Aquina et Pescara à Capoue et à Naples, les différentes divisions commandées par les généraux Nugent, Mohr, Neipperg, et D'Eckart ne forment pour le moment qu'un seul corps, dont l'avant-garde, sous le général Stahrenberg, est à Calvi. Les restes misérables et épars de l'armée ennemie qui, comme le maréchal Murat l'a proclamé à l'univers, consistoit, il n'y a guères plus d'un mois, en 80,000 combattans, est maintenant réduite à un corps qui ne monte peut-être pas à 8000 hommes effectifs, y compris les détachemens d'invalides, de gendarmerie, gardes civiques, &c. tirés de Naples et des provinces ; il paroît qu'avec ce corps découragé, et dont la majorité déteste la cause de l'usurpateur, le maréchal Murat prendra poste à Capoue où eux environs, jusqu'à ce qu'il soit finalement exterminé par la superbe et victorieuse armée qui le cerne actuellement de toute part.

Comme j'arrive seulement dans ce moment au quartier général avec le corps du général Nugent je ne puis pas dire encore quels sont les corps Autrichiens qui marcheront sur Naples, par Caijagga et Caserta, ni ceux qui bloqueront la position de l'ennemi à Capoue, ce qui, dans l'état présent des affaires, semble peu mportant,le grand objet étant actuellement de préserver la capitale de l'insurrection de la populace et des conséquences qui suivroient un événement tant redouté par toutes les classes d'habitaus.

L'organisation des volontaires Napolitains se continue merveillement; et il est même probable qu'il en sera envoyé un détachement, pour passer le Volturno à son embouchure et s'avancer vers Naples, par la route de Pozzuoli; dans ce cas je crois que je serai chargé de cette opération.

Je suis charmé de pouvoir dire que, quoique tout le pays que nous avons traversé se soit levé en armies contre les troupes de l'usurpateur, aucuns désordres ni excès n'ont été commis par les habitans armés, que dans aucune occasion on n'a laissé agir en corps indépendans sous la dénomination de masse; au contraire ils ont été obligés de se conformer à la discipline militaire aux ordres des officiers réguliers. J'ai l'honneur, &c. (Signé) C. CHURCH.

Extrait d'une seconde lettre d'Edward Cook, Ecuyer, datée de Rome, le 22 Mai.

J'ai retenu mon courrier, espérant recevoir d'une heure à l'autre des nouvelles de lord Burghersh, et j'ai maintenant la satisfaction d'envoyer un extrait de sa lettre, qui vient d'être reçue et qui est datée de Teano,

le 21 de ce mois

J'envoie cette lettre, en grande hâte. Il a été signé une convention militaire, par laquelle la totalité du royaume de Naples, excepté quelques places, Gaete, Pescara et aussi Ancône, a été rendue aux alliés. Murat n'a pas encore traité, et l'on ne sait pas exactement où il est, mais il a été informé qu'il devoit aller en Autriche, avec une garde d'honneur: l'armée entre aujourd'hui dans Capoue; demain nous occuperons les hauteurs de Naples, et le lendemain, 23, nous entrerons dans la ville."

L'officier qui a apporté la lettre dit que Murat étoit à Salerne lord Burghersh n'avoit point reçu de nouvelies de lord Exmouth, mais S. S. doit être arrivée à Naples.

SUPPLEMENT A LA GAZETTE DE LA COUR DU MARDI 6 JUIN.

Publié le Mercredi 7 Juin.

-

Bureau des Affaires Etrangères, le 7 Juin. Le Vicomte Castlereagh, principal Secrétaire d'Etat de S. M. pour les affaires étrangères, a reçu des dépêches de lord Bughersh, envoyé extraordinaire et ministre Plénipotentiaire de S. M. à la Cour de Florence, dont suivent des copie extrait:

Rome, le 16 Mai 1815. My Lord, J'ai reçu une lettre du Capitaine Campbell, du Tremendous, datée de Naples le 13 de ce mois, dans laquelle il mande qu'en conséquence des arrangemens faits avec moi à Florence, et transmis à V. S. avec une dépêche précédente, il est allé dans la baye de Naples. En y arrivant, il fit savoir au gouvernement Napolitain qu'à moins que les vaisseaux de guerre ne Jui fussent rendus, il bombarderoit la ville. Une frégate Françoise ayant paru dans ce moment, le capitaine Cambell se porta vers elle et la suivit jusqu'à Gaete. Il retourna le 11 avec son escadre, composée de son propre vaisseau le Tremendous, la frégate l'Alcmène et la corvette le Partridge: le duc de Gallo Jui écrivit une lettre pour le prier de ne pas agir contre la ville; le prince Cariati fut envoyé par Madame Murat pour négocier la reddition des vaisseaux, et le capitaine Campbell dicta les termes suivans, qui furent acceptés:-10. les vaisseaux de ligne dans la baye seront livrés; 2°. l'arsenal de Naples sera livré et des commissaires seront nommmes pour faire un inventaire de son état actuel; 3°. le vaisseau de ligne sur le chantier, avec tous les matériaux nécessaires pour l'achever seront aussi livrés et garantis. Ces prises seront à la disposition du gouvernement Anglois et de celui de Ferdinand IV de Naples, conjointement.-En retour, le capitaine Cambell s'engagea à ne pas agir contre la ville de Naples. Le capitaine Cambell étoit en possession des deux vaisseaux de ligue lorsqu'il m'écrivit le 13 à 8 heures du matin ; ils devoient aller le jour suivant à Palerme ou à Malte. Je demande la permission de féliciter V. S. sur ce succès, il fait le plus grand honneur au captaine Campbell, à l'énergie et à l'activité duquel il est dû: les dispositions des habitans de Naples sont excellentes; on avoit craint une insurrection contre le gouvernement, mais depuis l'arrivée de l'escadre Angloise, plus d'ordre a été établi le 13 de ce mois, le général Bianchi, avec la plus grande partie de ses troupes, étoit à Aquila. Son avant-garde occupit Solmona, où le quartier-général devoit être porté le lendemain: le général Mohr, ayant poursuivi

[ocr errors]
[ocr errors]

l'ennemi dans sa retraite par Fermo, après avoir laissé 2500 bommes pour bloquer. Pescara, a rejoint le général Bianchi le 13 à Popoli: le général Nugent s'est porté hier de Ceprano vers San Germano. Depuis la bataille de Tolentino, l'ennemi s'est retiré sans montrer la moindre disposition à faire résistance. Son armée a souffert très-grandement par la désertion: le général Bianchi avance par Solmona, Castel di Sangro et Isernia; son avant-garde devoit être le 14 à Castel Sangro le général Bianchi mande que l'armée du marechal Murat étoit réduite, lorsqu'elle a passé à Popoli le 11, à 12,000 hommes d'infanterie et 3000 de cavalerie: le général Bianchi marchera sur Benevent par Campo Basso, et de là sur Naples.

J'ai l'honneur, &c. (Signé)

BURGHERSH.

Extrait d'une dépêche de Lord Burghersh, adresie au Vicomte Castlereagh, et datée de Teano, le 21 Mai 1815.

J'ai l'honneur de féliciter V. S. sur la conclusion de la guerre avec le gouvernement de Naples, terminée par la convention militaire que j'ai transmis ci-joint, et par laquelle le royaume, ses forts, arsenaux, forces militaires, et ressources sont, presque sans exception, rendus aux alliés, par être restitués au légitime souve rain du pays, Ferdinand IV.

Après les succès obtenus par le général Nugent et rapportés dans ma dernière dépêche, le Gén. Bianchi reçut le 18 un message du duc de Gallo, par lequel il lui demandoit un entrevue pour lui communiquer les propositions qu'il étoit chargé de faire de la part du maréchal Murat. Une conférence fut fixée au lendemain; le général Bianchi me pria d'y assister de la part de l'Angleterre, et en l'absence des commandans en chef Anglois, sur mer et sur terre, j'y consentis. En conséquence je me trouvai avec le duc de Gallo chez le général Bianchi, dans la matinée du 19.

La conversation qui s'ensuivit avec ce ministre, ` n'eut d'autre résultat que d'avoir fourni aux alliés l'occasion de lui faire connoître les termes aux quels seuls ils s'engageroient à suspendre leurs mouvemens militaires. Après avoir dit qu'il n'étoit pas autorisé à traiter sur une base telle que celle qui lui étoit ainsi annoncée, le duc de Gallo retourna à Naples après avoir toutefois, reçu l'assurance que les propositions que le général Carascosa pourroit désirer de faire dans le cours de la journée suivante, seroient reçues : l'entrevue avec le général Carascosa a eu lieu ce matin: le général Neipperg de la part de l'Autriche, le général Colletta, de celle de Naples, et moi en l'absence des commandans en chef Anglois, nous avons negocié la convention militaire. Des propositions entièrement inadmissibles ont d'abord été faites de la part de Naples; de notre côté il a été insisté sur l'abdication du maréchal Murat. Le général. Colletta vouloit assurer à cette personne une retraite sûre en France; mais voyant que cela étoit absolument impossible et après avoir declaré qu'il n'avoit point d'autorisation du maréchal Murat pour traiter relativement à lui, il a acquiescé à la convention, telle que V. S. ia recevra.

Il m'est impossible de terminer cette dépêche sans appeler l'attention de V. S. sur la manière dont la campagne actuellement terminée a été par le général Bianchi: l'activité avec laquelle il a poursuivi ses opérations est presque saus exemple: les succès qui ont constamment accompagné ses armes, sont couronnés par la satisfaction de pouvoir rétablir l'autorité du légitime souverain, sans que le pays éprouve les malheurs qu'entraînent des opérations militaires prolongées.

A l'égard du maréchal Murat on dit qu'il est à Naples: le général Bianchi a déclaré qu'il falloit qu'il consentit à aller dans les états héréditaires d'Autriche, où sont sort futur sera fixé; aucune réponse quelconque n'a été reçue de lui,

Fin du Manifeste du Roi de France adressé à la Nation Françoise.

Mais que la France le veuille, et la France n'a plus que des amis dans une ligue où son roi est prié d'intervenir et intervient la nécessité qu'il n'a pu conjurer, il est sûr au moins de l'adoucir, lorsqu'il est là pour rallier sa natiou autour de lui, pour détourner d'elle des coups qui ne doivent frapper que leurs communs oppresseurs; pour observer, avertir, contenir, arrêter; pour garder non-seulement vos propriétés publiques et iudividuelles, mais encore votre dignité nationale, dont il est aussi jaloux que vous l'êtes sûrement vous-mêmes, de sa majesté royale. L'une et l'autre restent et resteront intactes: les François gardent leur place parmi les nations, comme le roi de France garde la sienne parmi les potentats. Avec la restauration de l'antique monarchie Françoise, une ère nouvelle s'est annoncée, l'année dernière, à toute l'Europe. Tous les souverains, par leurs conventions, se sout garanti la légitimité et le maintien du pouvoir de leurs chefs. On s'est uni pour la paix, on s'est ligué pour l'ordre; et dans cette ligue bienfaisante, ainsi que le congrès l'a justement appelée, tous les états sont en même-temps protecteurs et protégés, garantis et garans.

Cependant c'est le monarque et le peuple François, qui, les premiers, ont eu besoin d'être secourus: c'est au monarque et au peuple François, une fois réunis par la présence de leurs alliés, à se secourir eux-mêmes, de manière à n'avoir pas, s'il est possible, d'antre assistance à leur demander. Que ces dispositions générales de la nation fidèle, favorisées désormais par des amis, au lieu d'être entravées par des traîtres, soient mises partout en action. Que l'armée Françoise, régénérée, reprenne l'éclat qui appartient à son nom. Que toutes les gardes nationales, délivrées des piéges de la perfidie, et rendues à l'élau de leurs cœurs, hâtent le rétablissement de l'ordre politique et civil dans tout le royaume. Qu'on se dise, enfin, et qu'on se répète sans cesse, que plus les François feront pour sauver leur patrie, moins ils laisseront à faire aux étrangers; que plus les François pacifieront, moins leurs auxiliaires auront à soumettre; et surtout qu'une fois la rébellion soumise, une fois l'usurpateur détruit, aucun pouvoir étranger ne se placera entre le prince légitime et le peuple fidèle, pour s'immiscer dans aucune des institutions politiques, dont la proposition, la délibération et la décision n'appartient qu'à eux seuls.

times de la nécessité soient sûres qu'elle ne leur sera pas imputée. Que tout le monde sache et reconnoisse qu'il est des temps où la persévérance du crime en est

le seul caractère irrémissible.

François, que Louis XVIII vient de reconcilier pour la seconde fois avec l'Europe; habitans de ces bonnes villes, dont les vœux touchans arrivent chaque jour au roi, et l'encouragent à les remplir; Parisiens, qui palissez aujourd'hui à la vue de ce même palais, dont les murs seuls répandoient naguères la sérénité sur vos visages; qui, tous les matins, pendant une année, êtes venus y saluer Louis XVIII du nom de père, non pas avec une voix dominée par la terreur ou vendue au mensonge, mais avec le cri de vos cœurs et de vos consciences; gardes nationales qui, le 12 Mars, Jui juriez avec tant d'ardeur de vivre et de mourir pour lui et pour la constitution; vous qui l'avez gardé dans vos cœurs; vous qui l'eussiez vu dans vos rangs, si la trahison eût permis à ces rangs de se former et s'ils n'eussent pas été désunis par ceux qui veulent les souiller aujourd'hui, préparez-vous tous pour le jour où la voix de votre prince et celle de votre patrie vous appelleront au devoir d'aider l'un à sauver l'autre.

Méfiez-vous cependant et des piéges qu'on veut vous tendre, et des rôles qu'on voudroit vous assigner dans la parodie de ces assemblées qui jadis attestèrent la liberté sauvage de vos ancêtres, mais dont le specta cle dérisoire u'a pour but aujourd'hui que de vous rendre la proie du plus vil ou du plus odieux esclavage, entre Je despotisme anarchique et la tyrannie militaire. Saus doute si c'étoit une chose possible que les élections fussent nationales, les scrutins fidèles, les voix libres, le nouveau Champ de Mai feroit disparoître l'illégalité de son vou. Son premier cri seroit une nouvelle consécration de cette alliance jurée, il y a neuf siècles, entre la nation des Francs et la maison royale de France, perpétuée pendant neuf siècles entre la postérité de leurs Rois: la vraie nation Françoise ne voudra jamais ni parjurer ses ancêtre ni se parjurer elle-même. Mais l'usurpateur a déjà écarté les nationaux en appelant ses satellites. Il a déjà compté les votes, quand aucun vote n'est encore émis. Eh! que pourriez-vous attendre de celui ou de ceux qui ont ensanglanté et souillé tout ce qu'ils ont touché; qui ont su faire un objet de dérision et d'horreur de tout ce qui doit être un objet de vénération et d'amour; qui auroient flétri, s'il étoit possible, jusqu'aux nonis de patrie, de liberté, de constitution, de lois, d'honneur et de vertu. François! n'avez-vous donc pas désormais votre grande charte, qui a réhabilitétous ces noms sacrés, et les a remis en possession durespect qui leur appartient? N'avez-vous pas, enfin, une constitution? Pure dans son principe, elle a été réglée entre votre roi et vos représentans; douce dans son

François, le roi qui a toujours été près de vous, sera bientôt avec vous. Sa Majesté, le jour où elle posera le pied sur son territoire et le vôtre, vous fera connoître en détail ses intentions salutaires et toutes ses dispositions d'ordre, de justice et de sagesse. Vous verrez que le temps de sa retraite n'a pas été un temps perdu pour vos intérêts, et que le roi a régné par les soins de sa pré-exécution, l'expérience d'une session entière vous l'a voyance, lors même qu'il ne régnoit pas par l'exercise de son autorite.

Aujourd'hui Sa Majesté n'a voulu qu'annoncer aux bons François ce qui devoit satisfaire leur honneur, calmer leur inquiétude, payer leur amour et seconder leur zèle. C'est déjà sans doute avoir rempli un grand but.

Sa Majesté a pensé aussi que cette communication adressée à ses fidèles sujets, parviendroit à ceux qui sont encore rebelles, et pourroit, en les éclairant sur leurs dangers, comme en les détrompant de leurs erreurs, en ramener beaucoup à leur devoir: le roi a trop pardonné peut-être, et cependant il est aussi impossible à Louis XVIII de ne pas faire grâce que de ne pas faire justice. Que l'innocence elle même accueille donc le repentir; que la fidélité persuade et ramène; que les bons ouvrent leurs rangs à tous ceux qui peuvent être dignes d'y rentrer; et, d'un autre côté, que les complices du grand coupable profitent du temps qui reste au repentir pour avoir quelque chose de méritoire. Que les vic

prouvé: portant en elle-même le germe de toutes ses améliorations, il n'en est pas une que ne puisse créer à l'instant l'autorité royale avec l'assentiment des deux chambres: pas une qui en puisse être proposée par vos représentans, provoquée par vos pétitions. Croyez que là est le fondement le plus solide, le seul garant sûr de la prérogative, des priviléges et des droits de tous. Croyez surtout que, par son droit, son titre et son cœur, votre roi est et sera toujours votre meilleur ami, votre plus constant, votre plus loyal ami. Unissez vos vœux aux siens, en attendant que vous puissiez agir de concert: et cette Providence à laquelle il rend compte de l'accomplissement de ses devoirs envers elle et envers vous, cette providence qui a reçu ses sermens et les vôtres, priez-la en commun avec lui de bénir sa juste entreprise et vos nobles efforts.

Délibéré au Conseil-d'Etat du roi, présidé par Sa Majesté, sur le rapport du Sieur comte de Lally-Tollendal.

A Gand, le 24 Avril, 1815.

« PreviousContinue »