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CAROLINE

informs her friends and the public in general, that she has just received from London, an assortment of the most fashionable straw, chip and leghorn Bonnets, which are now on sale, at her residence, Horn street.

G.

GUILLE, RESPECTFULLY | états Prussiens. Dans les provinces entre l'Elbe et ie Weser, les volontaires se èvent en masse, le frère avec le frère, le père avec le fils, pour marcher contre l'ennemi saus foi de leur pays et le perturbateur du repos de 'Europe. Les femmes Allemandes qui dans la dernière guerre échangèrent leurs anneaux d'or contre du fer, et déployèrent les plus glorieux et les plus intéressans exemples de patriotisme, ont de nouveau surmonté la timidité naturelle de leur sexe, et même plusieurs dames de qualité ont offert leurs services pour soigner les hôpitaux destinés aux malades et aux soldats blessés. Les fils du roi, ces vifs et intelligens princes qui excitèrent un si grand intérêt, quand ils vinrent Attendance at his apartments, at Mr. Greenslade's, l'an dernier visiter l'Angleterre, se disposent à partager

EMDIN, MINIATURE PAINTER (from Paris) 66, High-street, Guernsey, paints highly finished miniatures at various prices, according to size and style; likenesses warranted perfectly stricking Mr. E having engagements which preclude his staying more than a few weeks in the Island, requests those ladies and Gentlemen who intend to favour bim with their commands, to apply as early as possible.

from 10 o'clock till 5.

Binoy and wesday, at Mr. Torode's kiln.

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Arrivée des Vaisseaux.

avec leur royal père, les fatigues de la campagne. Le

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RICKS CONSTANTLY FOR SALE, AND roi lui même a rendn une proclamation brève, énergique et irrésistible, en faisant un appel à la loyauté et à la valeur de ses sujets. nos bannières, dit-il," flottoient dans Paris, Napoleon renonça à son autorité; la liberté fut rendue à l'Allemagne, la sécurité aux trônes, et au monde l'espoir d'une paix durable. Cet espoir s'est évanoui-l'Europe est de nouveau ménacée. Elle ne peut laisser sur le trône de France, l'homme qui a hautement proclamé que l'Empire Universel étoit l'objet de ses guerres toujours renouvellées, qui a confondu tous principes moraux et qui, par conséquent, ne peut donner au monde aucune sécurité pour ses intentions pacifiques. Levez-vous donc pour aller combattre! La France elle même réclame votre secours; et toute l'Europe est alliée avec nous: levez-vous, et comptant sur la protection du très haut, combattez pour la paix du monde, pour l'ordre, pour la justice, pour le roi et pour votre patrie ? '

Le 21 Avril.-Le Richard, Baleine de Jersey; John and Sarah, Pater, de Torbay; Atalanta, Feast, de Plymouth; Dolphin, Benest, de Falmouth.

Le 22. Horatio, Dillon, d'une croisière; Tyrant, Baldwin, de ditto.

Le 25. Francis Freeling, White de Weymouth; Elizabeth, Coaker, de Portsmouth Brilliant, Belin, de Southampton.

Le 24. Cosack, Bienvenu de Tarragona; Bee, Domaille, d'Auregny; Duke of Wellington, Taid, de Plymouth; Thomas and Susan, Deakers de Torbay ;

Hinchinbrook, Quirk, de Jersey.

Le 25. Zephir, Brown, de Jersey; Francis Freeling, White, de ditto; Peggy, Perchard, de ditto.

Le 26. Pheasant, Russell, de Torbay; Orestes, Tuckerman, de ditto; General Doyle, Cronu, de Jersey.

Le 27. Alerte, Lilence, de St. Malo; Marie, Le Gros, de ditto; Dimond, Hinaie, de ditto; Endeavour, Cousin, de ditto; Virginia, Simon, du Havre; St Pier e, Hardelin, de Monville; Sophia, Anderson de Danne. mark; Netley, Dolbé, de Jersey; Countess of Liverpool, Nelyor, de Weymouth; St. Pierre, Jehan, de Monville.

MIROIR POLITIQUE.

GUERNESEY, le 28 AVRIL.

La malle d'Hambourg a apporté des journaux qui ne sont remplis que des préparatifs actifs et animés pour la guerre en Allemagne, et spécialement dans les

l'enthousiasme, en Prusse, est portée au plus haut Les journaux François même admettent que période. Et pourquoi cela? à cause que parmi“ les grandes pensées" de ce prétendu Charlemagne, parmi les conceptions de sa "profonde politique" figuroit le projet de réduire la monarchie Prussienne à un état de vasselage, et de l'exposer aux humiliations les plus amères. A cause qu'il se livra à la basse et vile malignité de son cœur en outrageant le corps da duc de Brunswick, et en insultant l'aimable et patriote reine de Prusse par des ménaces et des brocards indignes d'un homme, au moment où les malheurs de son pays lui déchiroient le cœur. C'est l'ordinaire de Bona parte ainsi que de la plus part de ses frères les jacobins, de déployer une insolence brutale spécialement envers ceux dont le rang et le sexe leur donnent des titres à une déférence délicate et respectueuse : mais quand le jour de la vengeance arrivera (et il n'est pas loin) on n'oubliera pas quel fut le sort de la reine de Prusse, ni quelles indignités on montra pour la mémoire de l'illustre Brunswick. Ce ne sont là que les moindres maux qu'attire sur la France la domination de cette horde de scélérats, dont le retour au pouvoir a également surpris et affligé le monde.

(Extrait du Times)

Un lougre de Guernesey mit à l'ancre le 15, dans Jes parages de St. Malo. Le capitaine rapporte que le gouverneur, qui venoit à l'instant de recevoir la malle de Londres, lui avoit dit que le courier de l'empereur (Bonaparte) avoit été reçu; que les ministres s'étoient de nite assemblés, et qu'il n'étoit plus question à Londres que de la paix. Il ajouta que deux vaisseaux François arrêtés à l'entrée de la Garonne avoient été relachés par ordre du gouvernement. Cette nouvelle causa le plus vif plaisir à St. Malo. Le peuple et les marins sont dans la plus grande joie.

(Extrait du Times.)

JOURNAL DE LOUIS XVIII.

Nous avons reçu les 1er et 2me numéro du Journal Universel, papier publié à Gand, sous l'autorité de

Louis 18. Nous en donnons l'extrait suivant.

Ordonnance du Roi de France.

On dit que Lucien Bonaparte doit être ministre de l'intérieur à la plage de Carnot, et que ce dernier remplacera Davoust comme ministre de la guerre.

Mercredi dernier la duchesse d'Angoulême et sa suite debarquèrent à Plymouth, et furent salués par les vaisseaux dans ce port. Vendredi elle arriva à Londres en bonne santé.

JOURNAUX DE FRANCE.

Bruxelles, 15 Avril, 1815,

Dans l'espace de peu de jours, un nombre considé rable de troupes de l'intérieur de la France sont arrivées sur les frontières. Les garnisons de Douay, de Lille, de Maubeuge et Valenciennes ont été renforcées. Le reste des troupes est cantonné dans les villages entre les forteresses. On s'attend que Ney reviendra à Lille vers forces Françoises de ce côté. la fin de ce mois, pour prendre le commandement des

Tandis que la France prend ces mésures défensives, il règue le long de nos frontières une activité sans pareille. De nouvelles troupes arrivent journellement Mons, Tournay, et Ypres sont déjà en un bon état de défense, et couverts par des corps nombreux.

Louis par la grace de Dieu, roi de France, et de ici avec de grands convois d'artillerie et de munitions. Navarre :

A tous ceux qui ces présentes verront, salut: Considérant l'urgence des circonstances, et le devoir qu'elles nous imposent d'éxercer dans toute leur étendue les droits de notre pouvoir royal, conformement à l'article 14 de la charte constitutionnelle, nous avons ordonné et ordonnons comme suit :

Art. 1. Il est défendu à tous nos sujets qui se trouveront momentanément sous le gouvernement de Napoléon Bonaparte, de payer au gouvernement appelé impéria! aucune espèce de taxe directe ou indirecte, sous quelque dénomination que ce soit, à quelqu'époque que la taxe ait été imposée, soit l'également par le concours des deux chambres, et de notre autorité, ou par tout autre corps politique illégalement assemblé, ou par la violence de l'autorité arbitraire, tant civile que

militaire.

2. Il est également défendu à tous préfets, inspecteurs des finances, receveurs-généraux et particuliers, collecteurs, percepteurs de contributions directes ou indirectes, des douanes et régies, et généralement à tous les comptables qui tiennent au ministère des finances, de verser les fonds qu'ils leveront ou qui sont présentement entre leurs mains, dans les caisses appelées impériales.

Les agens ci-dessus nominés qui, ayant connoissance de notre présente ordonnance, négligeroient de s'y conformer, perdront les sûretés qu'ils auront fournies, ou seront obligés de payer une seconde fois à notre trésorerie les fonds délivrés par eux à Napoléon Bonaparte, et toutes quittances et tous reçus donnés par les autoritée du gouvernement appelé impérial seront nuls et sans effet à l'égard des agens,

3. La vente du timbre et des domaines publics autorisée par le dernier budjet, est suspendue dans les départemens envahis par Napoleon Bonaparte.

4. Dans les provinces où la trahison de quelques corps de l'armée et de la tyrannie de Napoléon Bonaparte n'ont point encore déplacé les agens de l'autorité royale, ils suivront pour le payement des taxes, les instructions de notre ministre des finances, en date du

21 de ce mois.

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Du bas Rhin, 14 Avril.

Les troupes Allemandes qui doivent composer les grandes armées arrivent successivement à leur destina. tion, on en approchent rapidement. Les troupes de la grande armée du Haut Rhin, celles de Baden et de Wurtemberg sont déja à leur poste: les Bavarois s'avancent de tous les côtés; et les Autrichiens qui entrèrent en Bavière le 28 dernier avancent avec la plus grande célérité.

Les Prussiens pour joindre l'armés sur le Bas Rhin, passent au travers de Hesse. Leur apparence est admirable, et il est impossible de se faire une idée de l'enthousiasme qui les anime. En outre des armées Russes qui traversent la Bohême, 18,000 hommes des gardes de l'empereur Alexandre vont débarquer à Lubeck.

Vienne, 10 Avril.

Il est remarquable que Murat, quoiqu'il ait commencé les hostilités, et en ait donné connoissance à notre cour, par une lettre d'Ancone en date du 27 de Mars, renouvelle son offre d'accéder à l'alliance contie Bonaparte, sous les conditions qu'il avoit d'abord soumises au congrès, par ses ministres Campochiaro et Cariati, comme ceux ci l'avoient formellement annoncé au congrès le 28 de Mars, Le commencement subit des hostilités est attribué à l'impétuosité inconsidérée et à la précipitation de Murat qui n'attendit pas le rapport de ses ministres sur les propositions qu'il leur avoit ordonné de mettre sous les yeux du congrès; mais courier Autrichien, qui avoit été dépêché auparavant, sur une communication peu favorable à lui faite par un il prit aussitôt les armes. Nous somines donc curieux de voir si Murat approuvera la convention conclue par ses plenipotentiaires avec les alliés, ce qui semble, plus probable, puisque nonobstant le commencement des hostilités, ces plénipotentiaires déclarêrent le 6 du présent au prince Metternich, qu'il feroit encore cause commune avec les alliés, s'ils vouloient le reconnoître comme roi de Naples.

Ces hostilités avec Murat ne causeut point ici de grandes craintes, son armée n'excédant pas 40,000 hommes. Nos troupes sont disposées à le bien recevoir. On croit généralement qu'il cherche simplement à tirer avantage des circonstances pour obliger les alliés à le reconnoître. Le prince Eugène résidera à Bayreuth durant la guerre.

(Extrait du Times/

L'armée alliée entre la Meuse et la mer du Nord se monte déjà à 180,000 hommes, et elle reçoit journellement de nouveaux renforts.

Berlin, le 5 Avril.

Les deux fils alnés du roi, le priuce de la couronne, et le prince William, ainsi que leur cousin, le prince Louis, vont faire la campagne, et s'occupent activement des préparatifs nécessaires.

Copie d'une Note des plénipotentiaires de S. M. le Roi de Naples au lord Castlereagh :

Vienne, 11 Février 1815. Les soussignés ministres plénipotentiaires de Sa Majesté le roi de Naples ont eu l'honneur d'adresser à Sou Excellence my lord Vicomte Castlereagh, premier sécrétaire d'état de Sa Majesté Britanique pour les affaires étrangères, une note officielle, en date du 29 Décembre dernier, sollicitant la conclusion de la paix définitive entre les couronnes de Naples et de la grande Bretagne.

Son Excellence my lord Castlereagh eut la bonté d'assurer aux soussignés plenipotentiaires de Sa Majesté Napoleon qu'il s'occuperoit de l'objet de cette note. Elle est néanmoins restée jusqu'à ce jour, sans aucun résultat.

Quoique le roi ne puisse être que vivement affecté de ce silence d'après l'empressement avec lequel il désiroit entrer en relations plus intimes avec l'Angleterre, il compte trop sur la sincérité et la justice du gouverneur Anglois, pour se permettre de douter un instant de sa fidélité à remplir les engagemens qu'il a contractés

avec lui.

Si toutes les raisons que les soussignés firent valoir dans leur note du 29 Décembre dernier, avoient eu besoin d'être appuyées par d'autres encore plus puissantes, ils pourroient rappeler à Son Excellence my lord Castlereagh, la convention qu'il proposa à Troyes avec trois autre puissances coalisées, par laquelle le gouvernement Britanique, reconnoissant l'éxistence politique du roi de Naples, sollicitoit une indemnité en faveur du roi de Sicile, comme une indemnité pour le royaume de Naples.

L'Autriche, la Russie, et la Prusse adhérèrent par des actes séparés d'accession, stipulés à Troyes, le 15 Février, 1814, à cette convention qui a irrévocablement Consacré le principe de l'éxistence politique du royaume de Naples.

Il appartenoit ensuite aux puissances dans les mains desquelles étoient tous les pays disponibles conquis sur l'ennemi, de trouver et proportionner l'indemnité qu'on devoit donner au roi de Sicile.

Personne n'étoit plus propre que lord Castlereagh à éclairer le gouvernement Anglois à l'égard des affaires de Naples. Ayant concouru dans la négociation qui précéda et qui suivit l'accession de Sa Majesté Napolitaine à la coalition, il fut l'organe des engagemens contractés par le gouvernement Anglois envers la cour de Naples, son caractère pour la justice et la probité est trop bieu connue, pour permettre aux soussignés de soupposer que sa conduite politique puisse varier en aucune manière, et ils sont persuadés qu'il soutiendra à Londres, les engagemens qu'il a contractés au nom de son gouvernement, envers le roi de Naples, aussi biex que les promesses et les déclarations verbales par lui faites durant la dernière campagne des armées coalisées, et principalement à Chanmont et à Dijon.

Les soussignés prient Son Excellence my lord Castlereagh d'accepter les assurances de leur haute considération.

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Londres, le 24 Avril.

Des lettres particulères font mention d'un plan que l'on peut regarder comme une tentative nouvelle pour duper les puissances de l'Europe. Depuis que les alliés ont déclaré leur inébranlable résolution de ne plus traiter avec Napoleon Bonaparte, comme chef du impériale pour ne conserver que le titre de généralis gouvernement François, il doit se démettre de sa dignité sime des armées Françoises, tandis que son frère Lucien, de concert avee Fouché et Carnot rempliront les fonctions de consuls. On assure que ce plan est du fameux abbé Sieyes, qui se flatte que les alliés donneront tête baissée dans son panneau.

Nous avons la satisfaction de mettre devant les yeux de nos lecteurs une copie éxacte du traité de Vienne conciu le 25 du mois dernier, par lequel les puissances alliées s'unissent avec nous dans une alliance puissante et sacrée, pour maintenir cette paix que conjointement avec nous, elles avoient conquise,et prote ger ces droits et cette liberté que de concert avec nous, elles avoient établis. Adhérant à la politique ferme et résolue qui dicta la déclaration que Napoleon Bonaparte étoit hors de la garantie des relations civiles et sociales, et ne le considérant sous ce véritable point de vie que comme un criminel, ce traité engagea les puissances contractantes à employer tous leurs efforts pour l'amener ainsi que tous ses adhérens en jugement, au cas que la demande à cet effet, en soit faite par le roi de France. Tel est le principe simple, intelligible et juste sur lequel on doit agir; et puisse-t-il ne jamais se trouver en Angleterre, puisse t-il ue jamais se trouver en Europe, un homme d'état assez lâche pour craindre. de le maintenir. Bonaparte dit qu il n'est point "justiciable" par le congrès de Vienne. Nous le démentons. "Si la justice de chaque nation," dit Vattel, devoit en général se borner au châtiment des crimes commis dans ses propres territoires, on devroit néaumoins excepter de cette règle, les scélérats qui par la qualité et la fréquente habitude de leurs crimes, violent toute Ainsi, sous quelque point de vue que le gouverne-sécurité publique, et se déclarent les ennemis du genre ment Britannique veuille envisager sa position à l'égard humain. Les empoisonneurs, les assassins, et les du roi de Naples, il ne peut manquer de considérer incendiaires de profession peuvent être exterminés par comme juste et raisonnable la demande que les sous tout où ils sont saisis, car ils attaquent et outrageut signés sont chargés de réitérer à son excellence my-toutes les natious en foulaut aux pieds les lois fondalord Castlereagh, de procéder à la prompte conclusion | mentales de la sûreté commune. Mainteuant, ce n'est d'un traité définitif de paix entre les deux couronnes. point la violente effusion d'un esprit irrité: ce n'est pas

Sa Majesté Napolitaine ne pouvoit y concourir que par ses bons offices, et elle a rempli en ce point, les engagemens qu'elle avoit contractés par son traité d'alliance du 11 Janvier, 1814. Les soussignés ayant déclaré par la note qu'ils ont eu l'honneur d'adresser à son excellence mylord Castlereagh, sous la date du 29 Décembre dernier, qu'ils étoient prêts à concourir à J'arrangement qui pourroit être proposé à cet effet.

*

non plus un témoin intéressé, c'est la décision délibérée d'un savant auteur qui écrivit avant la funeste éxistence de Bonaparte, Et combien, pourtant, cette loi est ici applicable!

Bonaparte n'est-il pas un empoisonneur? Il l'avoue. N'est-il pas un assassin? Ille uieroit en vain. N'est-il pas ouvertement et publiquement un incendiaire? Moscou nous en offre la preuve; et sans la résolution du marechal Marmont, Paris lui-même nous en auroit fourni un témoignage corroboratif. Ainsi donc, chaque puissance séparément, ou toutes les puissances alliées ensemble, peuvent l'amener en justice, comme un ennemi du genre humain. En Angleterre, par éxemple, il peut être jugé spécialement pour le meurtre de notre brave compatriote, le capitaine Wright, meurtre accompagné, comme on le croit fermement, de la circonstance horrible et aggravante de la torture. Il paroît que plusieurs personnes de ce pays ont conçu qu'il étoit possible de le saisir et de le traduire en jugement pour ce crime seul, et que dans cette vue, elles ont offert une récompense de 1,000 1. pour son arrestation ainsi qu'elles l'auroient fait pour tout autre voleur ou assassin. Il est très-naturel que le Morning Chronicle soit extrémement scandalisé de ceci. Il est très-naturel que les rédacteurs de cette feuille se montrent insensibles au spectacle attroce et cruel d'un brave capitaine Anglois torturé jusqu'à son dernier soupir, pour avoir rempli son devoir envers sa patrie et son roi ; mais notre seul désir est que la récompense soit promptement gagnée; nous ne doutons pas un instant qu'elle ne fût légalement payée, soit d'après l'autorité du principe dans Vattel, ou d'après la déclaration et le traité de Vienne; et nous croyous qu'il n'y auroit aucune difficulté pour obtenir le paiement. Il n'y a pas une rue dans Loudres où il ne se trouve au moins dix individus qui ne fussent charmés de payer chacun leur cent livres sterling pour voir ce monstre pendu. Le traité, néanmoins ne se borne pas, et dans le fait, ne dut pas se borner à des offenses particulières: il envisage tout le plan et le système de la rebellion, contre l'heureux ordre des choses qn'on voudroit renverser pour y substituer une horrible et menaçante tyrannie. Tontes les parties contractantes s'engagent à ne point reposer leurs armes que l'objet de la guerre ne soit obtenu, et que Ronaparte ne soit entiérement et complétement mis dans l'impossibilité d'exciter des troubles. Que cet article soit répandu par toute la France. Que tous les moyens soient employés à cet effet: que tout François apprenne ce qui lui eu coûtera pour se soumettre à l'insolente volouté d'une soldatesque parjure et factieuse. Que chacun voye sur quelle tête maudite repose tout le crime de cette terrible guerre. Qu'ils entendent le cri de l'Europe entière

Down with the Rebel! With the murderer down!

A bas le Rebelle!

A bas l'assassin !

FRANCE.

Extrait du Times.

Nantes le 1er d'Avril On a fait avant-hier, dans la plaine de Grenelle, l'épreuve d'une découverte dont l'objet est de faire parvenir bien plus loin qu'à l'ordinaire la mitraille et les boulets, même jusqu'à deux et trois ensemble, en employant moins de poudre que de coutume. Cette épreuve a parfaitement réussi ; des officiers supérieurs qui s'y trouvoient incognito, en ont paru très-satisfaits. Le dernier coup de mitraille a atteint jusqu'à près de 400 toises, et le dernier coup de boulet simple jusqu'à près de 950 toises, quoique lancé avec une pièce de six.

SUISSE.

Bále, le 2 Avril.

Nous venons de recevoir une proclamation des dépatés de la diéte au peuple Suisse sur les affaires du jour. Elle commence ainsi : " des évènemens inattendus nous ont engagés à vous demander le contigent pour le maintien de l'indépendance et la protection des frontières de la patrie. Nous avions lieu d'espérer qu'à une époque très-importante pour la Suisse, le caractère national se distingueroit par sa noblesse et son énergie. Notre attente a été remplie. Vous avez répondu à notre appel pour faire de nouveaux sacrifices et de nouveaux efforts: c'est ainsi que nos ancêtres ont agi; chaque plainte a cessé, chaque différend finissoit lorsqu'il étoit question du salut de la patrie commune; et c'est de cette manière que la Suisse est restée jusqu'à nos jours heureuse, libre et estimée des grandes puissances."

La diète déclare au surplus dans cette proclamation, que tous les armenens qui se fout dans ce moment n'ont d'autre but que de défendre le territoire de la Suisse, tel qu'il est actuellement composé.

Le gouvernement de Berne annonce à ses adminisrépandus par la malveillance, dans le seul but de faire trés qu'ils doivent se mettre en garde contre les bruits Daître des alarmes, &c.

Le canton de Schwyz a envoyé nne députation à Zurich pour participer aux discussions sur les mesures de défense adoptées par la diète.

du Valais contre toute invasion. On prendra des mesures pour garantir les frontiéren

Nouveau Traité des Alliés.

[Tiré des journaux Allemands.]

Vienne, 5 Avril.

Le suivant traité fut conclu le 24 de Mars, entre la Russie, l'Autriche, la Prusse, et la Grande Bretagne, en conséquence de l'entrée de Napoléon Bonaparte en France:

Au nom de la sainte et indivisible trinité:

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Leurs Majestés l'empereur de toutes les Russies, l'empereur d'Autriche, le roi de Prusse, et le roi du royaume uni de la Grande Bretagne et d'Irlande, considérant les conséquences que l'entrée de Bonaparte en France, et la présente situation de ce royaume peuvent avoir relativement à la sécurité de l'Europe, ont résolu dans ces circonstances importantes de mettre à éxécution les principes consacrés dans le traité de Chaumont, sont en conséquence convenus, par un traité solennel, mutuellement signé par chacune des quatre puissances, de renouveller l'engagement de défendre coutre toute violation l'ordre des choses si heureusement rétabli en Europe, et d'adopter les mésures les plus efficaces pour effectuer cet engagement, et lui donner en outre cette extension nécessaire que les circonstances actuelles éxigent impérieusement.

Art. 1. Les hautes puissances contractantes s'engagent solennellement à unir les ressources de leurs états respectifs, pour le maintien du traité de paix conclu à Paris le 30 de Mai 1814, aussi bien que celui du congrès de Vienne,-de mettre à pleine et entière éxécution les dispositions contenues dans ces traités,~ d'observer inviolablement et dans leur entier leurs conventions ratifiées et souscrites,-de les défendre contre toute attaque, et spécialement contre les projets

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A

Navarre, à ceux de nos enfans qui la présente verront,
Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de

de Napoleon Bonaparte. A ces fins, ils s'engagent, si, Proclamation de Louis XVIII au peuple Franle roi de France le désire, d'un consentement unanime et d'un mutuel accord, à livrer à la justice tous ceux qui ont déjà joint, ou qui joindront par la suite le parti de Napoleon, afin de l'obliger à renoncer à ses projets, et de le rendre incapable de troubler à l'avenir la tranquillité de P'Europe, et la paix générale, sous la protection de laquelle les droits, la liberté et l'indépen ance des nations ont été établis et garantis.

Art. 2. Quoi qu'un aussi grand et aussi salutaire objet ne permette pas de borner les moyens qui doivent opérer son accomplissement, et quoique les hautes puissances contractantes aient résolu de consacrer à cet objet toutes les ressources dont, dans leur situation respective, elles peuvent disposer, néanmoins, elles sont convenues que chacune d'elles tiendroit constamment en campagne, une armée complète de 150,000 hommes, dont un dixième au moins de cavalerie, avec une artillerie proportionnée (sans compter les garnisons), et de l'employer dans un service actif et combiné contre l'ennemi commun.

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Art. 3. Les hautes parties contractantes s'engageut solennellement à ne poser les armes d'un consentement unanime entre elles et qu'après avoir que atteint l'objet de la guerre assigné dans l'article premier du présent traité, et après que Bonaparte entièrement et complétement été privé des moyens d'exciter des troubles, et de renouveller ses tentatives pour obtenir le pouvoir suprême en France.

aura

Art. 4. Comme le présent traité est principalement relatif aux circonstances actuelles, les engagemens pris dans le traité de Chaumout, et particulièrement celui contenu dans l'article 16, ressortiront leur plein et entier effet, aussitôt qu'oll'a aura atteint l'objet présent. Art. 5. Toute chose relative au commandement des armées alliées, leur maintien et entretien, &c. era réglée par une convention spéciale.

Art. 6. Les hautes parties contractantes auront réciproquement le droit d'accréditer auprès des généraux commandans de leurs armées, les officiers, auxquels il sera donné pouvoir de correspondre avec leurs gouvernemeus, à l'effet de les informer des événemens militaires, et de tout ce qui sera relatif aux opérations de leurs armées.

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1

Art. 7. Com me les engagemens contractés par le présent traité ont pour objet de maintenir la paix génerale, les hautes parties contractantes conviennent d'engager toutes les autres puissances de l'Europe à y accéder.

T

Art. 8. Comme le présent traité est simplement et uniquement établi dans la vue de défendre la France et tout autre pays menacé contre les attaques de Bonaparte et de ses adhérens, Sa Majesté très- chrétienne sera spécialement invitée à y excéder, et dans le cas où Sa Majesté reclameroit la force spécifiée dans l'article 2, elle fera connoltre quels secours les circon

stances où elle se trouvera, peuvent la inettre en état d'atteindre l'objet du présent traité.

Art. 9. Le présent traité sera ratifié, et les ratifica tious échangées dans le cours d'un mois, ou plutôt s'il est possible.

salut:

Celui qui vous a trompés pendant dix ans, est venu écoulés depuis que, par la trahison, il s'est assis sur le vous tromper encore. Quinze jours se sont à peine connoit et l'Europe indiguée s'avance pour l'anéantir! trône où vos vœux m'ont appelés, et déjà l'Europe le vont bientôt franchir nos frontières; mais l'Europe n'est Elle s'avance, François! Ses innombrables phalanges plus votre ennemie je vous ai reconciliés avec elle. Désormais, vous ne devez plus voir dans ces étrangers, autrefois si redoutables, que des alliés généreux qui viennent vous aider à secouer le jong de l'oppression. Tous les soldats de l'Europe marchent sous le même drapeau, et c'est celui du lis.

Affoibli par l'âge, et vingt-cinq ans de malheurs, je ne leur dirai point comme mon ayeul: "ralliez-vous à d'honneur. François! il en est parmi vous qu'une vaine mou panache blanc!" mais je les suivrai de près an champ ouverts, venez vons. y jeter: je croirai que vous ne les illusion de gloire peut avoir égarés: mes bras vous sont avez jamais quittés! François ! quel est celui de vous qui voudroit porter les armes contre moi? Je ne suis Louis XVI. Je viens comme Henri IV, combattre et point votre ennemi, je suis votre roi, je suis le frère de vaincre une nouvelle ligne: je viens une seconde fois vous rapporter la paix et le bonheur.

(Signé)

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Et plus bas, le Duc de FELTRE,
Ministre de la Guerre.

PAPIER D'ETAT.

Proclamation de Monsieur Lainé, Président de la
Chambre des Représentans, &c. &c.

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Au nom de la nation Françoise, et en qualité de président de la chambre des Représentans: je proteste publiquement.contre tout décret par lequel l'oppresseur de la France présume ordonner la dissolution des chambres.

Je déclare en conséquence, que tous les propriétai res sout dispensés de payer des contributions aux agens de Napoleon Bonaparte, et que toutes les familles doivent bien se garder de lui fournir, soit par la voje de de la conscription, soit par celle de recrutement, tel nombre d'hommes pour le service de l'armée.

Puisqu'une ontrageuse atteinte a été portée à la liberté du peuple François, il est du devoir de tous les individus qui le composent, de maintenir leurs droits. Etant d'égagés depuis long-temps de leur fidélité d'hui par leur affection et leurs sermens, à leur patrie, envers Napoleon Bonaparte, et étant attachés aujour et à leur roi, ils se couvriroient d'infamie aux yeux des nations et de la postérité, s'ils alloient négliger les moyens qui sont en leur pouvoir. L'histoire en conservant une éternelle reconnoissance à ces hommes qui dans tous les pays libres ont refusé de donner secours à

En témoignage de quoi, Jes plénipotentiaires res la tyrannie, charge de mépris les citoyens qui s'avilissent pectifs out signé et scellé le présent. au point de se soumettre à ses misérables agens.

Leurs Seigneuries Comte Rasumowsky.

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Comte Nesselrode.
Prince Metternich.
Baron Wessenberg.
Prince Hardenberg.
Baron Humbold,
Wellington.

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