LONDRES, le 16 JUIN. Supplement a la GazettE DE LA COUR NU MARDI 13 JUIN. Bureau des affaires Etrangères, le 13 Juin. Le Vicomte Castlereagh, principal sécrétaire d'Etat de S. M. pour les affaires étrangères, a reçu 1 dépêche dont suit une copie, de lord Burghersh, Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. à la cour de Toscane. Naples, le 23 Mai, 1815. My Lord,-Le Prince Leopold, de Sicile, salué par les acclamations générales du peuple, a fait son entrée dans cette ville le 22, à la tête des troupes Autrichiennes.. Le passage de ce prince dans les états de son père jusqu'à la capitale, a été on ne peut pas plus satisfaisant. Les habitans sont accourus de distances considérables au devant de lui, et après avoir repris la cocarde nationale, ils lui ont offert des preuves de leur attachement pour sa famille et de leur exécration pour le joug auquel ils échappoient, et qui leur avoit été imposé par la conquête et maintenu par la force. Par la convention transmise à V. S., dans ma dernière dépêche, les armées alliées devoient être mises en possession de Naples aujourd'hui. Mais les sentimens du peuple s'étoient manifestés si fortement le 20 et le 21, contre le gouvernement existant alors, que le le maréchal Murat a quitté la ville sous un déguisement, et son épouse est allée chercher la sûreté qui lui avoit été garantie, à bord d'un vaisseau de guerre Anglois Le général Carascosa a envoyé prier le général Bianchi de prévenir les calamités dont la ville étoit menacée, en y entrant immédiatement; et Madame Murat, en faisant la même demande à lord Exmouth, l'a déterminé à faire débarquer un corps de cinq cents soldats de marine, pour maintenir la tranquillité. Il paroit que le maréchal Murat avoit bien prévu le peu d'appui que son autorité usurpée, si elle étoit menacée, recevroit soit de l'armée soit des habitans de ce royaume; ses enfans étoient déjà placès à Gaěte. Le general Bianchi a envoyé sa cavalerie en avant, sous le comte Neipperg, dans la soirée du 11. Elle a occupé cette ville durant la nuit, et l'a préservée de tout désordre. Le Prince Leopold a prié toutes les autorités du royaume, les ministre d'état et les" officiers de l'armée de rester à leur postes en attendant les ordres du roi. L'Amiral Penrose est allé d'ici à Melazzo, pour amener le roi dans sa capitale, S. M. pent être attendue sous peu de jours. L'Amiral lord Exmouth est arrivé dans la baye de Naples le 20. L'expédition de Sicile est arrivée ce matin. Madame Murat ira demain, sur le vaissean de S. M. le Tremendous, vers Gaëte, pour prendre à bord ses enfans, et elle se rendra ensuite à Trieste. Il n'y a point eu de troubles d'une nature sérieuse: l'inimitié est grande contre ceux qu'ou suppose, vù leurs emplois, avoir été attachés au dernier gouvernement; mais l'activité avec laquelle le général Bianchi a porté les secours partout où ils pouvoient être néces saires, a maintenu la tranquillité dans le pays. J'ai l'honneur, &c. (Sigué) On a reçu par le cutter F'Algerime des avis de Rio Janeiro en date du 29 Avril, Quelques jours avant son départ, on avoit appris que l'expédition de Cadix avoit éié rencontrée dans une direction qui faisoit présumer qu'elle alloit dans la rivière deda Plata: lord Strangford est parti le 10 Avril sur le Duncan, pour revenir en Angleterre, an Des lettres et avis de diverses parties de la côte de France sont parvenus hier à Londres: la communication directe que le gouvernement rebelle avoit laissé subsister jusqu'à présent avec ce pays-ci, est suspendue depuis quatre jours; un embargo ayant été mis Lundi a Calais et dans les autres ports, depuis Dunkerque jusqu'à Bayonne. On rapporte que Bonaparte a quitté Paris Samedi au soir, après avoir reçu les adresses des deux chambres en réponse à son discours; et suivant des lettres d'Ostende, datées de Mardi dernier, il étoit le 12, à Maubeuge: mais jusqu'à présent nous n'avons aucune connoissance certaine, ni de sou départ de Paris, mi de son arrivée en Flandre. Il a à été reçu, par des voies indirectes, des journaux François du 0, qui ne font aucune mention de lui. Sa garde est partie pour les frontières, et l'on annonce qu'il y en aura des détachémens dans les différentes armées. Son frère Jérôme commande une division d'infanterie, sous un lieutenant-général. Ney doit avoir, dit-on, un commandement de grande importauce; ce sera sans doute lorsque les rebelles auront organisé le plan de quelque nouvelle trahison. Il y a eu, le 7, un combat au pistolet entre les généraux Ornano et Bonnet. Ils ont tiré chacun trois coups sans effet, et la nuit les a séparés; le lendemain ils ont recommencé, ont fait feu en courant l'un sur l'autre, et ils ont été blessés tous deux : la cause de ce duel n'est pas indiquée: la motion de la suppression des titres dans les discussions de la chambre des représentans, a été renouvelée dans la séance du 10, mais sans aucun résultat; le président Lanjuinais ayant observé que cette question ne devoit être agitée que lorsque la chambre s'occuperoit de son réglement, intérieur. Dn reste, le rapport de cette séance est peu intéressant. d'Allemagne, dont les plus récens sont du 12. L'EmNous avons reçu hier des journaux des Pays-Bas et pereur Alexandre étoit le 5, à Heidelberg, et l'Empereur d'Autriche étoit à Heilbrunn: les grands ducs Nicolas et Michel sont arrivés à Berlin, allant aux armées; la main de la Princesse Charlotte de Prusse est, dit-on, destinée au premier de ces Princes, Il passé à Francfort le 6, un courier qui étoit parti de Naples le 26 de Mai. Il a annoncé que Ancône et Pescara étoient au pouvoir des alliés, et qu'il ne leur restoit plus à prendre que Gaête. Deux personnes qui se sont a échappées du Havrede-Grace, sont arriv.ees avant-hier à Newhaven. Le bruit conroit au Havre que Bonaparte étoit parti pour la Flandre et que les royalistes de la Vendée avoient obtenu une victoire sur les rebelles et leur avoient tué coûté cher à la bonne cause, par la mort du brave 600 hommes : mais cet avantage a malheureusement marquis de la Roche Jaquelin. Il a été tué le 4, à la tête de ses valeureux compagnons d'armes : les détails de l'affaire daus laquelle il a terminé sa glorieuse carrière ne nous sont pas encore parvenus. Il étoit à craindre que sa mort n'apportât quelques entraves aug opérations des royalistes dans la partie de l'Ouest où il agissoit; mais d'autres chefs capables de les diriger, lui ont heureusement survécu, et le zèle de ces fidèlés sujets du roi, ne s'est pas ralenti. Quelques personnes paroissent croire que l'insurrection des Vendéens a été trop précipitée, et qu'ils auroient dû attendre, le commencement des hostilités sur les frontières, avant d'ar borer l'étendard royal: mais il faut souger, premièrement que les hostilités ont été retardées beaucoup plus long-temps qu'on ne pouvoit le prévoir soit en France, soit dans aucun autre pays; secondement, que les rebelles mettoient à profit ce délai pour enlever, en vertu des lois de la conscription, tous les jeunes gena L'enchère des quatre compagnies a été de 441. en p. c. cons, et l'emprunt leur a été adjugé. En comptant les 3 p. c, réd. à 55, les 4 p.e. à 70, et les 3 p. c. cons. à 57, les preneurs de l'emprunt reçoivent pour 100l. et les hommes en état de porter les armes, et que Il est arrivé ce matin une malle des Pays-Bas. Une lettre de Bruxelles, datée du 13, dit qu'il y a eu une escarmouche sur les frontières et que les alliés ont fait 900 prisonniers : les journaux du même jour n'en font aucune mention. Des avis de la Vendée, qui ont été reçus à Gand, annoncent. que les royalistes ont déjà enlevé 50 pièces de canon aux rebelles, dans diverses affaires. L'Archevêque de Cantorbery a eu, avant-hier, une longue audience du Prince Régent, à Carlton-House. Le Duc et la Duchesse d'Orléans sont venus à Londres Mardi dernier et ont fait une visite au Prince Régent. On rapporte que Lord Wellington a transmis cette semaine à notre gouvernement d'importantes dépêches du Prince Schwartzenberg, commandant en chef des armées Autrichiennes, L'Empereur d'Autriche a nommé l'archiduc Rainier, gouverneur de Vienne, et l'a chargé de la direction suprème de l'administration, durant l'absence de S. M. I. 1301, en 3 p. c. réd. valant environ £71.10 0 Escompte pour le payement entier : 700 25 0.0 108 10 0 4 0 0 Il faut y ajouter l'exemption de la taxe sur la propriété sur les dividendes des premiers six mois dans chaque espèce de fonds. -En appellant l'attention du comité sur cette ques tion importante, je m'efforcerai de lui donner toutes les explications possibles, et me trouverai satisfait s'il partage mon avis sur la politique que ce pays a jugé à-propos d'adopter: lorsque je considère ce sujet important, je me persuade que le comité se réjouira avec moi de la renaissance de cette partie intéressante de l'Europe. L'heureux instant où elle s'est vue délivrée du joug de fer de l'ennemi doit être contemplé avec un ravissement général. J'espère que le comité le partage et qu'il admettra la proposition que je vais lui Un agent de Lloyd à Lisbonne mande, sous la soumettre le premier vote que je proposerai concerne date du 24 Mai-"Deux frégates et un brick Algé la Suède: le second concerne les secours à donner à la riens croisent devant le rocher; ils ont été vus par Hollande pour la fortification des frontières des Pays-Bas, les paquebots le Duc de Kent et le Prince Ernest La troisième concerne le prêt fait à l'Empereur de au moment où ils chassoient et canonnoient un lougre Russie, et remboursable par la Hollande et par ce paysHollandois qui, à ce que nous apprenons, a eu leci, par égales portions. Par le traité avec la Suède, bonheur de leur échapper. On dit qu'ils ont fait quelques captures, mais je n'ai pas pu constater si celà étoit vrai." (Pour l'Angleterre 27,000,000l., pour l'Irlande 9,000,000l.) contracté le Mercredi 14 Juin 1815, les mêmes enchères ayant été faites par MM. Steers et Ricardo; Baring et J. J. Angerstein; Ellis et Tucker; et Trower et Battye. Termes.-Pour 1001. st., 1801. en 3 p. c. réd., 101. en 4p. c.. 441. en 3 p. c. cons.-Le dividende sur les 8 p.créd. et les 4 p. c. à courir du mois d'Avril dernier, et sur les 3 p. c. cons. du mois de Juillet prochain; et les dividendes du premier semestre sur les 3 p. c. cons. et les 4 p. c. seront exempts de la taxe sur les propriétés;-l'escompte sur le pied de 4 p. c. an par an pour les payemens faits en entier. Les payemens (de 10 p. è chacun) se feront aux époques suivantes : ler, le 17 Juin; 2e, le 21 Juillet; Se, le 13 Août; 4e, le 15 Septembre; 5e, le 20 Octobre; 6e, le 17 Novembre; 7e, le 20 Décembre; 8e, le 17 Janvier 1915; 9e, le 16 Février; et le 10e, le 15 Mars. l'ile de la Guadeloupe devoit être cédée d'une manière conditionnelle, et quoiqu'il n'y eût pas d'engagement positif d'après lequel nous fussions actuellement liés, il a toujours été entendu que des compensations pécu niaires et libérales seroient dues à la Suède, dans le cas où nous jugerions à-propos de ne pas céder la Guade loupe. Aussitôt que la guerre a été terminée et qu'il a été convenu de la part des alliés que la France resteroit une nation puissante, il a paru bientôt évident qu'à moins que la Guadeloupe ne fut restituée à la France, ce royaume ne posséderoit pas un nombre de colonies. capable de le maintenir dans cette force qui lui étoit nécessaire pour conserver son pouvoir et son importance. Si donc la Suède a renoncé à ses prétentions sur l'ile de la Guadeloupe, il paroit juste et raisonnable qu'elle en reçoive l'équivalent en argent. Quant au second point, je n'hésite pas à dire que je suis convaincu que sous les seuls rapports de l'économie et de la politique, il seroit. prudent de la part de ce pays-ci, de se joindre à la Hollande pour fortifier les Pays Bas; parce qu'alors leurs frontières formeroient toujours une barrière contre les attaques de la France, et que ce pays-ci auroit plus de moyens pour aider la Hollande à garder la possession des Pays-Bas, que pour faire la dépense d'entretenir sur pied à cet effet des armées considérables. Si ce système de fortification paroît un peu dispendieux, on doit se rappeler qu'en retour de l'argent avancé, nous retiendrons les colonies dont nous nous sommes emparés pendant la guerre, et qui en dernier lieu appartenoient à la Hollande. Ces colonies auront beaucoup de valeur pour nous, non-seulement parce qu'elles consommeront. 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