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Le capitaine Wylly est arrivé ce matin avec des dépêches du major-général Lambert, qui donnent le détail des opérations contre l'ennemi dans le voisinage de la Nouvelle Orléans.

Il paroit que l'armée sous le commandement du major-général Keane débarqua sans opposition en front de la Bâyone, dans le voisinage de la Nouvelle Orléans, la matinée du 23 de Décembre.

Elle fut, néanmoins, attaquée par l'ennemi dans le courant de la nuit qui suivit le débarquement, lorsqu'après un combat très obstiné, l'ennemi fut repoussé sur tous les points avec une perte considérable.

Le matin du 25, dernier Sir Edward Pakenham arriva, et prit le commandement de l'armée.

Le 27, au point du jour, les troupes avancerent, chassant devant elles les piquets ennemis à 6 milles de la ville; ou découvrit alors le principal corps de l'eunemi fortement posté derrière un ouvrage avancé qui s'étendoit à environ 1000 verges, sa droite appuyée sur le Mississipi, et sa ganche sur un bois épais.

L'intervalle entre le 27 Décembre, et le 8 Janvier, fut employé à disposer les préparatifs pour l'attaque de la position de l'ennemi. L'attaque qu'on avoit projeté de faire la nuit du 7, n'eut lieu que le 8 au matin, à cause des difficultés éprouvées dans le passage du Mississipi, par un corps sous les ordres du lieutenant colonel Thornton qui étoit destiné à agir sur la rive droite de cette rivière. La division qui devoit enlever d'assaut la position de l'ennemi, se mit en marche en même-temps pour attaquer, mais ayant été trop tôt découverte par l'ennemi, elle fut accueillie par un feu sévère et meur. trier de toutes les parties de sa ligne. Le major-général Sir Edward Pakenham qui s'étoit placé à la tête des troupes, fut malheureusement tué au haut du glacis; et les majors généraux Gibbs et Keane forent tous les deux blessés presqu'au même instant. L'effet de ceci, fut que Jes troupes hésitèrent à avancer, et quoique l'ordre fut rétabli par l'arrivée de la réserve sous le major-général Lambert, auquel avoit été remis le commandement de l'armée, et que le colonel Thornton eût réussi dans l'opération qui lui avoit été confiée sur la rive droite de la rivière, néanmoins, le major-général, considérant les difficultés qui restoient encore à surmonter, ne jugea pas à propos de renouveller l'attaque; en conséquence les troupes se retireutè dans la position qu'elles avoient occupée avant l'attaque. Elles restèrent dans cette posi. tion jusque dans la soirée du 18; alors, quand tous les blessés, (à l'exception de 80, dont le transport fut jugé trop dangereux) furent embarqués, ainsi que l'artillerie de campagne, et les magasins de tout genre, l'armée se retira à la tête de la Bayone ou la descente s'étoit origi. nairement effectuée, et se rembarqua sans éprouver le moindre dommage.

Le major-général parle de la manière la plus flatteuse de la conduite des officiers et des troupes employées dans cette expédition, ainsi que de la coopération cor diale de la marine. (ici suit une longue liste nominative des officiers tués, blessés ou manquans dans l'action du

8 Janvier.)

Total de la perte durant toutes les opérations.

Tués. Blessés.

Manquans.

Total.

(Extait du Times.)

386

1,516

552 2,454

Après la réception des nouvelles de l'Amérique, un conseil de cabinet eut lieu hier au département des affaires étrangères, qui ne se sépara point avant 6 heures du soir.

Suivant les nouvelles reçues de la Méditerranée, en date du 11 dernier, il paroit que les corsaires Américains croisant dans ces parages, avoient capturé 12 bâtimens Anglois, dont cinq furent emmenés à Tunis, et les 7 autres relâchés.

Des détails particuliers apportés par le Plantagene vaisseau de guerre, venant de la Havane, disent que la faillite de l'expédition peut être attribuée à plus d'une cause: que la principale étoit le défaut de co-opération d'une partie de quelques divisions, et conséquemment une concentration imparfaite des troupes. Ca a été pour les officiers un grand sujet de surprise, de voir qu'une si grande partie des troupes, ait débarqué à St. Mary, et ait été empêchée par là de prendre part à l'expédition d'Orléans. Il ne paroît pas certain qu'on pût atteindre aucun objet, par une telle mésure, à moins que ce n'en fut un d'une nature très secondaire, notamment l'accumulation du butin.

Lord Darnley, nous l'apprenons, désapprouve entièrement l'introduction d'une force militaire dans les maisons des particuliers quels qu'ils soient, dans la vue supposée de garantir leurs propriétés des outrages du peuple. Une garde militaire fut envoyée Mardi au soir par ordre du sécretaire d'état, à la maison de sa seigneurie, qui refusa cette assistance, protestant en même temps contre cette mésure. Les gardes restérent, cependant, chez le comte Darnley, jusqu'à ce que Sa Seigneurie se fut adressée au département de l'intérieur qui ordonna leur retour, et envoya en même temps un écrit au comte Darnley, qui lui assuroit, que cette force avoit reçu l'ordre de se rendre chez lui, d'après la circonstance qu'on s'attendoit à ce qu'un outrage devoit se commettre contre la maison de Sa Seigneurie, et attendu que plusieurs messieurs ayant réclamé une telle protection, on avoit cru faire plaisir à Sa Seigneurie en lui en procurant une semblable.

(Extrait du Times.)

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dévastation commença de nouveau. Un petit rassemble. Environ sur les 10 heures de la nuit, le travail de la: ment de la populace, fit une légère attaque sur la maison il n'avoit encore brisé que quelques fenêtres, quand la de lord Castlereagh, dans la place de St. Jacques, mais cavalerie arriva et dispersa le rassemblement.

Ces

perturbateurs marchèrent ensuite vers la maison de Mr. Ponsonby, No. 19, rue Curzon, et leur nombre s'aug

menta en chemin. A leur arrivée à la maison de Mr. Ponsonby, ils présentoient une force très-formidable. Ils commencèrent aussitôt une attaque furieuse sur la maison, brisèrent les croisées et cassèrent les palissades en fer qui étoient en front. Durant ceci, quelques coups de feu furent tirés de l'intérieur de la maison au travers de la porte, tandis que la populace faisoit des efforts pour la forcer. La porte est très-endommagée par les balles qui furent tirées sur elle, mais nous n'avons pas entendu dire, que quelqu'un ait été blessé. La maison de Mr. Quintin Dick, porte voisine de celle de Mr. Ponsonby, est aussi considérablement endommagée d'après la fausse direction des pierres lancées. Au bout de quelques minutes, la cavalerie parut, et la populace se dispersa aussitôt dans diverses directions, et forma bientôt après une jonction dans le Grosvenor-square, où après avoir. fait trois acclamations devant la maison de Sir Gilbert:

Heatheots, ils s'assemblèrent en face de la maison du comte Derby, renversèrent et brisèrent les palissades de fer qui entourent cette partie de la place. L'approche de la cavalerie étapt alors annoncée, la populace se dispersa de nouveau.

BONAPARTE.

Conversation de Mr. Silverthorpe, Anglois, avec Bonaparte, dans l'ile d'Elbe.

RELATION AUTHENTIQUE.

(Après avoir attendu trois jours pour voir Bonaparte, M. Silverthorpe lui fut présenté dans une maison très-ordinaire. On le fit entrer dans une antichambre où il vit quelques gardes qui étoient de fort beaux hommes, et de là on le conduisit, en passant par une

Dans la rue Baker, No. 21, la maison de John Morris, écuyer, un des directeurs de la compagnie des Indes Orientales, fut assiégée par une autre division de la populace. La maison de Mr. Morris est située à trois minutes de marche, des caserues de la cavalerie, Kingstreet; mais avant que les gardes à cheval fussent en selle, la canaille avoit complétement brisé ses fenêtres, et s'étoit retirée. Elle se rassembla de nouveau, environ sur les onze heures, en criant, du pain, du pain, eu face de la maison de Sir Joseph Banks, dans le Soho-chambre attenante, dans laquelle étoient un aide-deSquare, et demanda l'admission. Quand Sir Joseph camp Polonois et le général Drouot, dans une troisième eut d'abord été informé de la qualité de ses visiteurs, il piece où il trouva Bonaparte qui le reçut debout. Le dit à ses domestiques de les admettre; mais ils s'étoient ci-devant empereur étoit revêtu d'un uniforme vert avec déja forcé un passage, à travers les portes et les fenêtres. des épaulettes de colonel qui étoient tout usées. Il Au bout de quelques minutes, la porte de la salle fut avoit le grand cordon de la légion d'honneur, l'ordre de brisée, et des boites contenant des papiers de valeur, f la réunion et deux autres petites croix ; mais M. Silverfurent repandues par terre et dans la rue. Tout l'anglethorpe ne put pas distinguer à quels ordres elles apparde la palissade de la place fut aussi mis à ras de terre, tenoient. La conversation s'ouvrit aussitôt :) avant qu'un détachement de cavalerie arrivât; alors on Bonaparte. Vous êtes Anglois ? entendit un cri général de “Sauve, Sauve!" et la populace se dispersa aussitôt.

Très-tard dans la soirée, la populace qui brisa les fenêtres de l'imprimerie du Morning Herald, marcha vers la maison de Mr. Tomkins, Serle-street, Lincoln's Inn-fields où elle mit en pièces plusieurs croisées; ils attaquèrent ensuite la maison du sergent Best, dans Lincoln's Inn-fields, et brisèrent les fenêtres de devant, eulevèrent les palissades en fer, et les jetèrent sur le pavé, ainsi que les marches de pierre qui étoient à la porte. Ils brisèrent aussi plusieurs croisées à la maison de Mr. Peacock, sur la même place, mais des coups de fusils chargés avec des cartouches sans balle, étant tirés de l'intérieur, ils s'en allèrent du côté de Bedford-square, Leur objet ici, étoit comme il parut, de découvrir où étoit la maison de Mr. H. Meux-Le Numéro 28 leur ayant été désigné, ils s'avancèrent pour briser les fenètres, mais voyant des écriteaux qui annoncoient que la maison étoit à louer, il furent pendant quelque temps sur le point de désespérer de trouver leur véritable objet; lorsqu'un parti de Connétables et de plusieurs cavaliers de troupes légères, paru, et les dispersa entièrement.

La maison de Mr. Robinson, fut Mercredi au soir, particulièrement et fortement gardée. Des détache mens de gardes à cheval galoppèrent dans toutes les rues adjacentes.

Silverthorpe. Oui, Sire.

B. Où avez-vous voyage?

S. A Athènes.

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S. Il ne fait rien.

B. Metternich se croit un diplomate, et il ne l'est pas. C'est un menteur, un grand menteur. On peut pardonner un on deus mensonges, mais un troi sième est impardonable.

d'Autriche devoit...
S. Mais dans l'affaire du mariage, la cour

B. La cour d'Autriché! Elle ne savoit rien des négociations pour le mariage. J'avois envie d'écrire mes mémoires, mais je ne les écrirai pas. Je ne publierai que des faits et les principales actions de ma vie. Mais quant au mariage...J'aimais Joséphine, je l'ai pleurée.

› Hier vers le minuit, rien n'eut lieu à l'est ou à l'ouest de la ville qui pût être appelé emeute, à l'exception de quelques troubles dans Holles-street, Cavendish-square, devant la maison de Mr. Davis Giddy, membre du parlement pour la ville de Bodmin. Plusienrs personnes désordonnées, principalement des garçons, traversèrent la rue en poussant des huées et en siffiant, quand un d'eux brisa une fénêtre dans la maison de Mr. Giddy, on répondit immédiatement à cet assaut par un coup de fusil tiré, du premier étage, On ne cessa pourtant pas pour cela mais on continua avec plus de force à briser et mettre en pieces, et les coups de fusil du premier et du second étage, furent. repétés au nombre de cinq ou six ; mais sans faire heureusement d'autre mal que de blesser un garçon col: la blessure n'étoit pas considerée comme dangereuse. Tous les autres quartiers de la ville étoieut parfaitement tranquilles. Le militaire étoit en grand | dauit il est bon homme, un tres-bour homme nombre, particuliérement la cavalerie; et des fantassins étoient postés devant plusieurs maisons appartenant aux membres qui ont soutenu le Bill des grains. Au fait, Londres est présentement environné de troupes de tous les côtés.

S. Elle étoit fort attachée à Votre Majesté,

B. Mais que de petitesses on fait pour arranger un mariage! Vienne en a agi avec moi comme un bourgeois qui voudroit marier sa fille à un grand Duc.

S. Sire, Votre Majesté a toujours bien traité l'Impératrice Marie-Louise.

..

au

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(Extrait du Times.)

B. Oui: voulez-vous connoitre le congres?

S.

Nous n'en connoissons rien..

B. François n'a aucune volonté à lui; AlexanPrusse se croit un sage, ce n'est qu'un caporal, cepen dre est léger et changeant à l'extrême; le Roi de

S. Ils finiront par bien s'entendre, et les Anglois... B. Les journaux Anglois continuent-ils à répéter les mêmes absurdités sur mon compte? Monsieur, est-ce qu'on me lapideroit en Angleterre ?

S.. Vous seriez respecté en Angleterre, chaque peuple a sa manière, et nous, nous avons la nôtre.

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B. De forcer votre nation à être juste.

S. Tous les Anglois n'étoient pas contre Votre Majesté.

B. S'ils n'avoient pas fait avorter le succès de mon expédition en Egypte....Qu'est-ce qu'on fait en France?

S. Le peuple est opposé à Votre Majesté, mais vous êtes regretté par les officiers.

B. Ah! Ne parlons plus de cela.

S. Les officiers se plaignent.

B. On peut leur permettre d'exhaler leurs plaintes, mais il faut les tenir ferme. Où comptez-vous aller? S. A Naples.

B. Vous y verrez Murat, c'est un homme qui n'a point de tête, pas une seule idée militaire, si ce n'est un jour de bataille; quand il reçoit des ordres, il salue et pique des deux. C'est un Dieu jusqu'à cinq heures du soir. Que deviendra-t-il? Vous passerez par Rome. Le Pape est un vieux moine entêté. Je n'ai pas pris la

véritable manière de le mener.

$. Votre majesté ne peut pas douter des sentimens de ceux qui viennent vous rendre leurs devoirs. B. y entre aussi beaucoup de curiosité. On veut voir la bête curieuse et pouvoir dire ensuite qu'on l'a vue. Quelques négocians François m'ont écrit. Ils me demandent si la guerre éclatera de nouveau? S'ils peuvent risquer leurs fonds sur la mer? Ce sont des fous. Nous ne recevons pas de François ici. Je vous souhaite, Monsieur, un bon voyage. Tout doit avoir une fin.

LES CONSPIRATEURS IMAGINAIRES.

faire semblant de s'en apercevoir, et de continuer, avec une contenance imperturbable, à nous raconter une fable après l'autre. Il y a un grand talent de style dans plusieurs pages de cette prétendue Histoire; l'auteur possède bien le coloris romanesque, et le portrait du colonel Oudet est un véritable trompe-l'œil littéraire. En se laissant entrainer par les phrases animées de l'écrivain, on prend réellement ce chef des Philadelphes pour un être extraordinaire ; en réduisant tous les termes à leur juste valeur, on voit que M. Oudet étoit jeune, bien fait, élégant dans sa mise, petit-maître dans ses manières, rempli de talent, d'ambition, ami de la liberté brave et fou, amoureux et volage, joueur et généreux; enfin, que c'étoit tout bonnement un jeune colonel François comme il y en a quelques centaines. Ce M. Oudet, mort à Wagram, étoit, dit-on, le chef des Philadelphes; avec 10,000 bras invisibles à ses ordres, il ne tente rien contre Bonaparte, il se bat pour lui, il répand son sang pour cimenter sa grandeur, et ne laisse pas même une note qui pùt constater l'existence de cette immense conspiration, dont il est censé avoir tenu les rênes dans ses mains. Si le colonel Oudet a réellement été le chef d'une conspiration, il paroit avoir manqué à la fois de ce génie qui amène les événemens, et de cette présence d'esprit qui met à profit les circonstances. Bonaparte l'avoit apprécié; il l'exiloit quand il paroissoit devenir dangeux; il le rappeloit lorsqu'il le croyoit corrigé par l'ennui; et si ce redoutable chef de tant de milliers de prétendus conjurés ne fût pas mort à Wagram, il se seroit probablement résigné à devenir général de divisiou, maréchal, ou même prince.

Les sociétés secrètes des armées offrent sans doute un fond réel, quoique prodigieusement exagéré par le romancier qui en a voulu écrire l'histoire. Des associations semblables ont existé, mais dirigées par des vues très-différentes, inconnues les unes aux autres, le plus souvent ne servant que d'échafaudage à quelque ambition particulière, elles ne présentoient pas un faisceau de forces et de volontés; leur histoire véritable pourroit offrir quelqu'intérêt au biographe, au moraliste; l'historien n'y trouvera que peu d'instruction.

Nous devons pourtant déclarer que les sentimens professés par l'auteur de l'histoire romanesque des Philadelphes, méritent l'approbation de tous les bons citoyens. La réunion des royalistes et des républicains dans le même dévouement à la monarchie constitutionnelle, est le salut de la France et de l'Europe. Mais ce rapprochement, fondé sur les souffrances mutuelles, des deux partis, amené par le despotisme qui les opprimcit également, n'étoit pas renfermé dans la mystérieuse enceinte de quelques associations particulières. Tous les esprits éclairés concevoient qu'il pouvoit y avoir un accord entre des hommes attachés par goût à différentes formes de gouvernement, mais réunis par les principes communs à tout ordre social légitime. Toutes les opinions, tous les sentimens combattoient le despotisme. Une société de dix mille membres auroit pu attaquer ouvertement, et avec succès, le gouvernement impérial. Si cela n'a pas été fait, c'est qu'une semblable société n'a jamais eu d'existence, ou du moins qu'elle n'a pas eu cette organisation régulière qu'on lui attribue.

Tout le monde voit aujourd'hui que le trône des Bourbons est inébranlable: aussi tout le monde veut s'attribuer une part dans l'heureuse révolution qui l'a rétabli. De toutes parts on voit paroître des réclama tions et des mémoires en faveur de prétendus conspirateurs qui ont contribué à renverser Bonaparte, sans que personne s'en soit aperçu. Nous avions cru tout bonnement que l'invasion de six cent mille Russes, Allemands et Anglois, les immenses pertes de l'armée Françoise, et la lassitude de la nation, suffisoient pour expliquer les événemens qui ont amené la chute du gouvernement impérial. Nous nous étions trompés; une association secrete a tout préparé, tout dirigé, tout exécuté. Les Philadelphes ont sauvé la vie de Moreau lors de son procès; les Philadelphes l'ont rappelé du fond de I'Amérique; les Philadelphes ont appuyé Mallet dans ces deux conspirations; quels furent les républicains prêts à s'allier avec les royalistes, et trahis par M. Méhée? ce fureut encore les Philadelphes. Comment 10,000 hommes, car tel est, nous dit-on, le nombre des Philadelphes, ont-ils pu communiquer ensemble pendant tant d'années, sans être découverts; et s'ils l'ont pu, comment Si nos raisonnemens, dans l'article précédent, ont-ils pu hésiter à frapper d'un coup décisif ce tyran laissoient quelques doutes dans l'âme des lecteurs, nous qu'ils avoient juré de renverser? Cette double invrai croyons qu'il n'en restera plus à l'homme instruit qui, de semblance n'arrête pas l'auteur de l'Histoire des Phila-sang-froid, réfléchira sur les prétendues initiations des delphes; il a un moyen souverain de réfuter les objections Philadelphes. En voici une, décrite par leur historien, de l'incrédulité; c'est de ne pas y répondre, de ne pas et dont le caractère est aussi romanesque qu'effrayant,

INITIATIONS des PHILADELPHES.

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Un officier, devenu suspect à Bonaparte, fut obligé
de se réfugier dans les provinces Autrichiennes. Là, il
fut introduit dans une société dont l'unique but étoit la
destruction du gouvernement de l'oppresseur. Un jour,
il reçoit une lettre conçue dans les termes adoptés par
cette société ; on lui ordonnoit de se rendre dans un lieu
écarté, où il devoit se trouver réuni à plusieurs de ses
frères. Il s'y rendit, et ne vit personue. Peu de jours
après, l'avis se réitéra: il obéit avec exactitude, et ne
fut pas plus heureux dans ces recherches. Cette épreuve
se renouvela quatre fois; à la cinquième, il se retiroit
un peu inquiet, quand des cris affreux attirent son
attention. Armé de son épée, il se précipite et reçoit
le feu de trois hommes qui fuient aussitôt; mais à ses
pieds git un corps sanglant que le crépuscule éclaire de
sa dernière lueur: il lui prodigue vainement ses secours:
un détachement, attiré par les plaintes, débouche du
bois, et arrête l'officier que la victime, en expirant,
semble désigner pour son assassin. Chargé de fers, jeté
ignominieusement sur une charrette, il est condamné au
dernier supplice; son exécution aura lieu aux flambeaux,
à l'heure la plus silencieuse de la nuit. Garroté par des
bourreaux hideux, il s'avance au bruit de la cloche qui
le recommande aux prières des fidèles, et il parvient, de
détours en détours, dans une cour immense qui offre
l'aspect d'une place publique. Un cercle de cavaliers en
uniforme entoure l'échafaud; des hommes, des femmes
sont groupés dans le loitain; quelques-uns sont assis sur
les murailles; on entend de côté et d'autre une rumeur
sourde d'impatience et d'horreur, et deux ou trois
Jumières éparses éclairent faiblement des fenêtres éloi-
guées. Il monte à l'échafaud, écoute la lecture de şa
sentence, quand un officier à cheval fait retentir ses
oreilles de je ne sais quel bruit d'espérance qui le ranime
un instant. Un édit qui vient d'émaner du gouvernement
'accorde la grâce à tout homme condamné pour un délit,
'de quelque espèce qu'il soit, qui pourra donner à la
justice les mots d'initiation et de reconnoissance d'une
société sécrete qu'on lui désigné par son nom : c'est celle
dans laquelle il a été nouvellement reçu; on l'interroge:
il répond négativement; on insiste; il demande la mort.
Son initiation est achevée; tout ce qui vient de se passer
n'est qu'un jeu ; et il n'y avoit personne autour de lui
qui ne fût membre de l'institution, et qui n'eût sciem-
ment coopéré à l'épreuve."

Les lecteurs des romans de chevalerie reconnoîtront
facilement les sources où l'historien des Philadelphes a
puisé tant de belles horreurs.

46

SUPERSTITION.

lord of him. I own this thought makes me shudder; and I cannot think of it without trembling: every night I dream of it, and sometimes when I am asleep, I think I am saddled, and already start at the first lash of the rider's whip; after this I awake in great trouble and anxiety, uncertain whether I am a man or a horse. But alas! what will become of me, when I am to be a horse in reality! I have therefore taken resolution: it is said, that those of your religion are not exposed to this misfortuna; but that with you, men remain men, and will be such in the world to come. I beseech you, receive me among you. I know it is difficult to live conformable to your religion; but if it was even more difficolt, I am however ready to embrace your faith, and at any rate to be christian rather than a creature void of reason."

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JOURS

Samedi

j.dum.

A.Pleine

Noms des Saints. [de] Mer.
L.. m. h.

Basse

Mer.

m.

de la SEMAINE

18

23

Dimanche 19 Rameaux.
Lundi
20
21
Mardi
Mercredi 22
Jeudi

711 812 9 6 21 12 57 7 9 ro 1 45 7 57 112 33 8 45 12 3

21 5 38

LE COMTE, in his description of China, gives the
following account of a circumstance which happened
to himself: "When I was a missionary at Pekin, I once
was called to baptize a sick man seventy years old, who
lived upon a little pension which the emperor bestowed
on him. When I came to him, he said, "I am much
obliged to you, for you will deliver me from a great
punishment." I replied: "This is not all: baptism not
only delivers man from hell, but it also leads to a hap
py life." "I do not understand you," said the sick man,
and perhaps I have not expressed myself plain enough :
you know that I have for some time lived upon the Vendredi 24 Vendredi Saint. 13 4
emperor's bounty; and our bonzes, who are wei
instructed concerning what happens in the other world,
have assured me, that I shall be obliged out of gratitude
to serve the emperor after my decease; and that my
soul will undoubtedly animate a post-horse, to bring
the posts to court out of the provinces. They exhort
me, therefore, when I shall have assumed my new form,
to do my duty well, an take care not to snort, nor to
kick, nor hurt any one. They further exhort me to
trot well, to eat sparingly, and to be patient, in order
to move the compassion of the gods, who often change
a good animal into a human being, and make a great

21 9 88 9/10 21

Ce journal est publié tous les Samedis, à 7 heures du matin, à l'Office du MIROIR POLITIQUE,, No. 185, au bas du Pollet; et à la maison occupée par capt. Champion au Marché. Ou le porte, avaut midi, chez les différens souscripteurs des environs de la ville. Tous avis, annonces, &c. qu'on désire y insérer, sont reçus à l'imprimerie seulement, jusqu'au Vendredi matin de chaque semaine. Le prix de l'abonnement est de six schellings par an, et pour la feuille détachée, trois pennys.

LE

Miroir Politique,

No. 112.]

Journal Hebdomadaire.

GUERNESEY, SAMEDI 25 MARS. 1815.

ATLAS

FIRE AND LIFE.

ASSURANCE COMPANY.

CAPITAL, £1,200,000.

LIFE ASSURANCE.

ENTLEMEN IN THE LEARNED PROFES

Risks.

[VOL. III.

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20
30

|}

5 0

20

£

5000

Unless by

3000 special agree

5000

ment.

First. Not hazardous. Second Hazardous. Third. Double hazardous Fourth Farming stock. Fifth. Risks, to which none of the above rates will apply these may be assured by Special agreement, on terms as moderate as the nature of them will permit.

GISIONS, or in Public, Orces, Officers in the COMMITTEE OF PROPRIETORS.

Army and Navy, and all pers enjoying an Income during their Lives, are, by FE ASSURANCE, afforded an opportunity of making table provisions for their Families.

A creditor may also assure the Life of his debtor for the amount of his debt; and arrangements in the cases of Loans, may, by such means, be made highly conve, nient to the borrower, and afford security to the lender. Peculiar facilities are given at this Office in effecting ASSURANCES ON LIVES, and a Commission of 5 per cent, on the first Year's Premium, will be allowed to any person introducing Life assurances.

Example. By paying annually the sum of £ 2. 13s. 5d. a person-aged thirty may assure £ 100 at his death, to his Wife, Relation or Friend.

Or. By paying annually the sum of £ 1. 19s. 10d. a person aged sixty may assure £100, or an Annuity of £13, for the remainder of his life, in case he survives a person aged thirty..

Assurances may be effected to the amount of £5000 on one Life.

Persons entering into Life Policies with this Company, whose pecuniary circumstances should so far change as to prevent parties making good their annual payments, it will be a great satisfaction in the first instance to know, that this difficulty may be removed by assuring with the ATLAS COMPANY, it being a condition in their Life Policies, that the Interest of the

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LIAS GUERIN, HAS FOR SALE, SWEDISH deals, of different lengths and thicknesses, and Swedish iron of different sizes, wine and porter boxes, Russia cordage of various sizes; also sail cloth, at his store, Bordage.

The above has also good upland hay for sale.

Assured will at any time be purchased at an equitable MESSRS, MANSELL

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