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29 DEC. Commencement du siège de Béfort.

30.

Commencement du bombardement de

Wittenberg.

- Occupation de Genève par les alliés. Adresse rampante du sénat à Napoléon.

31.

Note des plénipotentiaires autrichiens

et russes remise au landamman de la Suisse. Napoléon dissout le corps législatif. Constitution d'un gouvernement provi

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soire à Genève.

1814.

1er JANVIER. L'armée de Silésie et le corps d'York passent le Rhin à Kaub; le corps de Sacken à Manheim, en présence du roi de Prusse; celui de Saint-Priest à Coblentz, etc.

Le corps législatif se rend au palais des Tuileries pour présenter ses hommages à l'empereur qui leur dit : « Je vous ai appelés autour de moi pour faire le bien, vous avez fait le mal; vous avez parmi vous des gens dévoués à l'Angleterre, à l'étranger, qui correspondent avec le prince-régent par l'entremise de l'avocat Desèze ; les onze douzièmes parmi vous sont bons, les autres sont des factieux. Retournez dans vos départemens; je suivrai de l'oeil ceux qui ont de mauvaises intentions. Vous avez cherché à m'humilier! je suis un homme qu'on peut tuer, mais qu'on ne sauroit déshonorer,

Quel est celui d'entre vous qui pourroit supporter le fardeau du pouvoir? Vous avez cherché à me barbouiller aux yeux de la France; c'est un attentat. Qu'est-ce que le trône, au reste? quatre morceaux de bois dorés recouverts de velours; et moi aussi je suis sorti du peuple, je sais qu'il y a eu des abus, et jamais je n'ai souffert ceux que j'ai connus. M. Raynouard a dit que le prince Masséna avoit volé la Bastide à Marseille, il a menti; le général a pris possession d'une maison vacante, et le ministre fera indemniser le propriétaire. Humilie-t-on ainsi un maréchal de France. Je vous avois indiqué un comité secret, c'étoit là qu'il falloit représenter vos doléances; c'étoit en famille qu'il falloit laver notre linge, et non sous les yeux du public. J'ai été appelé deux fois au trône par le vœu de vingt-quatre millions de Français j'ai un titre, vous n'en avez pas. Qu'êtes-vous dans la constitution? vous n'êtes rien. C'est le trône qui est la constitution; tout est dans le trône... On a mêlé l'ironie aux reproches. Suis-je fait pour être humilié? Dans quatre mois j'aurai la paix, et les ennemis seront chassés, ou je serai mort. Vous appartient-il de délibérer sur de si graves intérêts? la nature m'a doué d'un courage fort, il peut résister à tout; je suis au-dessus de vos misérables déclamations. J'avois besoin de consolations, et vous m'avez désho

noré.... mais non, mes victoires écrasent vOS criailleries. Sous trois ou quatre mois nous aurons la paix, et vous vous repentirez de votre mauvaise conduite; je suis de ces gens qui triomphent ou qui meurent. Retournez dans vos départemens; je ferai quelque jour imprimer le rapport de vos commissions, et il sera jugé ce qu'il est; s'il paroît dans vos départemens, je le ferai imprimer dans le Moniteur avec des notes; je ferai nommer les députés des deux séries qui manquent, et je réunirai le corps législatif. Les habitans de l'Alsace et de la Franche-Comté ont un meilleur esprit que vous; ils me demandent des armes, je leur en fais donner; je leur envoie de mes aides-de-camp pour les conduire en partisans, etc. »

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1 JANVIER. Proclamation de Louis XVIII, donné à Hartwell, dans le comté de Buckingham (Angleterre). « Le moment est enfin arrivé où la divine Providence semble prête à briser l'instrument de sa colère; l'usurpateur du trône de Saint-Louis et de Henri IV, le dévastateur de l'Europe, a éprouvé à son tour des revers; ne feront-ils qu'aggraver les maux de la France, et n'osera-t-elle renverser un pouvoir odieux que ne protègent plus les prestiges de la victoire? Quelles préventions et quelles craintes pourroient aujourd'hui l'empêcher de se jeter dans les bras de son roi,

quel doute pourroit-on élever sur ses intentions paternelles? le roi dit dans ses déclarations précédentes, et il réitère aujourd'hui l'assurance que tous les corps administratifs et judiciaires. seront maintenus dans la plénitude de leurs attributions; que les tribunaux, dépositaires des lois, s'interdiront toutes poursuites relatives à des temps malheureux dont son retour aura scellé l'oubli pour jamais, etc. Le roi prend de nouveau l'engagement d'abolir cette conscription funeste qui détruit le bonheur des familles et l'espoir de la patrie. Son rétablissement sur le trône de ses ancêtres ne sera pour la France que l'heureuse transition d'une guerre que perpétue la tyrannie, aux bienfaits d'une paix solide, dont les puissances étrangères ne peuvent trouver la garantie que dans la parole du souverain légitime, etc. >>

2 JANVIER. Le corps de Wittgenstein passe le Rhin, et s'empare de Fort-Louis.

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Entrée des alliés dans Dantzick, en vertu de la capitulation.

3. Prise de Bruges par le général Langeron.

Combat de Durckheim, du maréchal Marmont, qui se retire au delà des Vosges. - Entrée du général Wrède à Colmar. Prise du fort de l'Ecluse par le général Zechmeister.

3 JANVIER. Entrée des Autrichiens à Vesoul. Arrivée du roi de Prusse à Fribourg en

Brisgau.

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4. Le quartier - général du prince de Schwartzenberg arrive à Altkirch Blucher à Kreutznach.

celui de

Commencement du blocus de Mayence

et de Neufbrisach.

Entrée des alliés dans Nimègue.

Réponse du landamman de la Suisse à

la note du 31 décembre 1813.

5.

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Capitulation de Gluksstadt.

Les troupes russes passent le Rhin à Saspach.

-Commencement du blocus de Schelestadt et du bombardement d'Huningue,

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Prise de Cessenatica par le général Nugent.

6. Les hostilités recommencent entre la Suède et le Danemarck.

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Reddition de la ville d'Erfurt aux alliés.
Entrée des alliés dans Trèves.

Le quartier-général du prince de Schwartzenberg arrive à Montbéliard.

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Affaire de Dôle, du général Bubna.

7. Occupation de Clèves par les troupes prus siennes.

-Affaire de Hoenheim, près Strasbourg, du général Rüdiger.

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