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du 18 brumaire, le Napoléon d'Austerlitz? A chaque homme sa sphère, à chaque imagination sa destinée; si vous coupez les serres à l'aigle, que lui resterat-il? L'épervier pourra attaquer et dépecer impunément l'oiseau alourdi, qui n'aura même plus le fierté de son regard. En tout, Bonaparte est embarrassé; quand les corps politiques viennent à lui, il leur débite des maximes libérales, qui sont en dehors de sa vie : « Il a renoncé au grand empire, la souverai neté est dans le peuple, il n'est que le premier soutien de l'État; les rois n'existent que pour les nations; le trône impérial n'est établi que pour consolider les intérêts de la révolution; le peuple français est le seul souverain. » Est-ce là le langage naturel de Bonaparte? Qu'y a-t-il de commun entre sa belle et fière nature et ces non-sens?

Que devait faire une âme si superbe pour consolider l'œuvre de 20 mars? Au lieu de se perdre en vaines paroles, au lieu de s'abîmer dans des dissertations sur le droit des pouvoirs et la liberté politique, il fallait vivement et fortement saisir la dictature; maître du soldat, Bonaparte devait se dire le représentant armé du peuple, et en vertu de ce grand pouvoir, il devait se précipiter aux frontières et proclamer le principe en vertu duquel il ressaisissait l'autorité; pour lui, il n'y avait que cela de possible, c'était le seul moyen de sauver sa fabuleuse entreprise. La dictature est le remède des crises; plus les circonstances sont graves, plus il faut d'énergie pour s'en préserver. L'empereur fit donc une lourde faute; ce

n'était pas les principes de 1789 qu'il devait invoquer, ceux-ci préparent l'anarchie et les gouvernements faibles à la façon de M. de Lafayette; la force qu'il devait invoquer, c'était la démocratie. Il y avait là-dedans le principe d'une dictature toute trouvée, car les jacobins furent les grands dictateurs de l'époque révolutionnaire.

FIN DU PREMIER VOLUME.

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conquêtes à distribuer. La Pologne.

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Les provinces du Rhin. - La Belgique. - L'Italie.

-

-

-

Les provinces Illyriennes.-Intérêts de la Russie,
de la Prusse, de l'Autriche. - Convention pré-
liminaire du 23 avril. — Discussion sur le territoire,
les limites et les colonies de la France.-Position des
plénipotentiaires français. Le premier traité de

Paris.

-

13

CHAPITRE II.

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nités de Porto-Ferrajo. - Description de son nouvel

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Intérêts nouveaux.

mée.

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-

Le roi et l'usurpation.

Les acquéreurs de biens nationaux.

miers actes des Bourbons.- La charte.

royale. Les serviteurs de la couronne.

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38

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· Pre-

La famille

- Les deux

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Caractère général du gouvernement

CHAPITRE IV.

PREMIÈRE PÉRIODE DU CONGRÈS DE VIENNE.

Septembre 1814 à février 1815.

64

Position diplomatique que le traité de Paris fait à la
France. Fixation d'un congrès à Vienne. —Admis-
sion des plénipotentiaires français.-Rapprochement
avec l'Angleterre. Dessein envers la Saxe. - Ten-
tatives pour reconstruire le pacte de famille.—Ques-
tion espagnole. Question napolitaine. - Question
de la Pologne. Mécontentement de

de la Saxe,

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la Prusse et de la Russie. — Rapprochement de la

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