Mémoires pour servir à l'histoire de la ville de Lyon pendant la révolution, Volume 24

Front Cover
Baudouin frères, 1824 - France
 

Selected pages

Common terms and phrases

Popular passages

Page 169 - Divinité n'existe pas, ô toi qui te passionnes pour cette aride doctrine, et qui ne te passionnas jamais pour la patrie? Quel avantage trouves-tu à persuader à l'homme qu'une force aveugle préside à ses destinées et frappe au hasard le crime et la vertu, que son âme n'est qu'un souffle léger qui s'éteint aux portes du tombeau?
Page 171 - Craint-il les yeux et les oreilles du peuple ? » Craint-il que sa triste figure ne présente visiblement le crime ; que six mille regards fixés sur lui ne découvrent dans ses yeux son âme tout entière , et qu'en dépit de la nature qui les a cachés on y lise ses pensées? » Craint il que son langage ne décèle l'embarras et les contradictions d'un coupable...
Page 147 - ... et domestiques, pour n'avoir pas de témoins ; qui par conséquent ont pu faire tout ce qu'ils ont voulu : que la commission temporaire , au contraire, n'a pu agir que par réquisition ; que le montant des réquisitions qu'elle a faites peut être établi dans un compte , et que ce compte elle vient de vous le soumettre, tandis qu'aucun comité n'a présenté les siens. Où sont donc les dilapidateurs! Est-ce parmi ceux qui ont tout mis à leur discrétion, ou parmi ceux qui n'ont pu toucher...
Page 147 - Commune-Affranchie seulement. Ils nous ont déclaré qu'ils n'en souffriraient aucun dans les places. Je crois que nous avons eu un tort , c'est d'avoir établi une autorité à part, composée d'étrangers, pour surveiller les autres autorités composées des citoyens de la ville. Ces autorités ne marchaient pas, tu le sais bien, puisque tu l'as vu toi-même, et que toimême tu avais demandé des Jacobins à la société de Paris , pour que les mesures qui étaient à prendre par les représentans...
Page 93 - ... le jour de leur jugement; depuis son établissement, au mois de juillet 1792, jusqu'à ce jour. Rédigé et présenté aux amis de ses prouesses, par le citoyen Tisset, rue de la Barillerie, n" 13, coopérateur du succès de la République française, an II, 4 parties, in-8, br.
Page 147 - ... est encore un de ceux qui sont à Paris sans avoir rendu leurs comptes. Voilà les deux seuls patriotes opprimés, si l'on peut appeler des hommes aussi suspects, du nom de patriotes , et si on peut appeler oppression l'examen de la conduite de deux fonctionnaires soupçonnés, et d'autant plus...
Page 58 - hommes qui réservent toute leur sensibilité pour » des contre-révolutionnaires , qui évoquent dou» loureusement les mânes des assassins de nos » frères ? Qui sont ceux qui ont des larmes de reste » pour pleurer sur les cadavres des ennemis de la » liberté, alors que le cœur de la patrie est dé...
Page 124 - Révolution marche à grands pas vers une fin heureuse, puisqu'elle amène toutes les opinions à un seul centre politique ; aujourd'hui qu'il ne doit plus y avoir d'autre culte public et national que celui de la liberté et de la sainte égalité...
Page 176 - Fabre soutint ici ces opinions artificieuses. On attaqua l'immortalité de l'âme, qui consolait Socrate mourant: on prétendait plus; on s'efforça d'ériger l'athéisme en un culte plus intolérant que la- superstition; on attaqua l'idée de la Providence éternelle, qui sans doute a veillé sur nous : on aurait cru que l'on voulait bannir du monde les affections généreuses d'un. peuple libre , la nature , l'humanité , l'Être suprême , pour n'y laisser que le néant , et la tyrannie , et le...
Page 79 - Considérant que le peuple français ne peut reconnaître d'autres signes privilégiés que ceux de la loi , de la justice et de la liberté ; d'autre culte que celui de la morale universelle , d'autre dogme que celui de sa souveraineté et de sa toute-puissance...

Bibliographic information