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longe le mélange; mais si on tue ces animaux après | certains animaux sont spécifiés par une dénoavoir discontinué pendant plusieurs jours l'em- mination particulière : ainsi, ceux des poissons ploi de la matière colorante, les os ne présenteront portent le nom d'arêtes. Au figuré, le mot os a plus que leur teinte naturelle: la résorption a diverses acceptions: on dit, n'avoir que la peau effacé le produit de l'absorption. Ces renseigne- et les os, pour indiquer une maigreur extrême; ments sommaires suffiraient pour en déduire les on dit ne pas faire de vieux os, pour exprimer notions qui doivent principalement trouver place une vie peu longue; donner un os à ronger, c'est en ce livre. En considérant le peu de solidité des amuser une personne ou lui accorder un faible os chez les jeunes enfants, on découvre combien dédommagement. CHARBONNIER. il importe de régler l'exercice à cet âge: on comprend qu'il est absurde de vouloir accoutumer hâtivement un enfant à la marche : c'est cependant une des fautes les plus communes, et qui cause souvent des déviations. Pour ces essais, il faut attendre un développement suffisant, et consulter l'instinct des enfants, qui les sert beaucoup mieux que l'intelligence des nourrices, trop souvent viciée par des préjugés. On conçoit aussi combien il est nécessaire dans le premier âge de laisser au corps et aux membres | la possibilité de se mouvoir, car c'est l'exercice | qui favorise le développement des organes en appelant le sang sur eux; dans la seconde enfance, et dans la jeunesse, l'exercice n'est pas moins nécessaire. Ayant égard aux organes que les os renferment et défendent, on reconnaît combien il est pernicieux de comprimer le torse par le maillot chez les enfants, et plus tard par des corsets. En voyant combien l'ossification et l'entretien des os dépendent de la nutrition, on aperçoit tout en même temps l'importance du régime on peut facilement comprendre que l'alimentation doit être proportionnée au travail de l'os. A ce sujet, on commet cependant des erreurs déplorables : combien de personnes insensées ne voit-on pas donner du vin, du café et même des liqueurs à de jeunes enfants, croyant les fortifier par ces moyens? Les suites d'un tel abus sont fréquemment les déviations des extrémités inférieures qu'on attribue à la faiblesse, qu'on augmente d'après ce raisonnement en redoublant les doses du poison jusqu'à ce que la difformité oblige de recourir aux orthopédistes. On comprend que la solidité de l'os dépend également, dans l'âge adulte, de la nutrition. Si cette fonction est entravée ou dépravée de manière à changer les proportions normales des principes qui composent les os, il en résulte des accidents graves si la partie animale vient à prédominer, les os se ramollissent et se déforment, comme, si les parties salines sont exagé rées, les os se brisent au moindre effort. Mais les altérations de la nutrition dépendent de causes différentes, qu'il est souvent difficile de reconnaître, de prévenir et de combattre. Les os de

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OS. (Technologie.) Les os servent à un grand nombre d'usages dans les arts, l'industrie manufacturière et l'agriculture; on les emploie pour faire des manches, des boutons, des dominos; enfin pour suppléer l'ivoire dans un grand nombre d'ouvrages. En les pulvérisant, en les décomposant, en les calcinant, on en retire différents produits de la graisse qu'on peut employer dans les cuisines, ou pour la préparation des cuirs; une substance fréquemment employée, la gélatine; du phosphore, avec lequel on fabrique maintenant diverses espèces d'allumettes; de l'alcali volatil, des cendres qui entrent dans la fabrication des coupelles; du charbon qu'on nomme animal; les os pulvérisés servent aussi aux agriculteurs comme engrais très-puissant : pour cet usage, on a exploité en ces derniers temps le champ de bataille de Waterloo : Grecs et Troyens ont été honteusement exhumés sans égard pour leur mémoire. Dans le même but, on a excité, dit-on, l'indignation des Arabes à Alger en fouillant les cimetières de cette ville pour en exporter les os. En voyant les avantages qu'on peut retirer de ces parties du corps, et en pensant à la fièvre de spéculation dont la génération contemporaine est dévorée, chacun de nous doit craindre pour l'avenir de ses os quand il ne pourra plus les défendre. Au lieu de les laisser enfouis dans la terre ou déposés dans les ossuaires de cimetières ou de catacombes, nos descendants voudront les utiliser, et nous servirons probablement à fabriquer du noir animal pour épurer le sucre de betterave, si ce n'est même de la gélatine pour faire des soupes économiques en faveur des indigents. Résignonsnous à ce résultat de l'accroissement des lumières, et consolons-nous en pensant que si nous avons trop souvent été inutiles durant notre vie, nous serons bons peut-être à quelque chose après notre mort. CHARBONNIER.

OSAGES. Le nom primitif de cette population à demi civilisée de la Louisiane est Quabacha, et c'est probablement de la corruption du mot ouabaches qu'est venue la dénomination donnée par les voyageurs à ces Indiens. La rivière Osage, dont ils habitent les bords, se jette dans

le Missouri par 37 degrés de latitude nord et 16 [ quelconque, passe aux yeux de ces hommes ignodegrés de longitude. On distingue leurs peupla- rants pour l'effet d'un sortilège. On appelle aussides diverses en grands et petits Osages. Le ma- tôt un jongleur afin d'en connaître la cause et jor américain Pike a visité leurs villages en de dissiper le charme. Malheur à ceux que le 1805 et 1806, lors de l'exploration qui lui était jongleur, dans les termes ambigus des anciens confiée par son gouvernement. Prisonnier des oracles, désigne comme les auteurs du maléfice. Espagnols, il fit dans le Nouveau-Mexique un Ces jongleries n'ont pas seulement un but voyage forcé, dont la relation et la traduction d'utilité, elles sont aussi un objet d'amusement, en langue française ont été publiées vers 1812. et ceux qui exercent cette singulière profession - Le major Pike qualifie les Osages de qua- en donnent volontiers des échantillons aux étrankers du désert, à cause de leurs habitudes gers qui les visitent. Un de leurs prestiges les pacifiques. Sur une population de quatre mille plus renommés consiste à s'enfoncer un bâton individus, répartis entre trois villages et 516 aigu dans la langue, à en faire ruisseler le sang, cabanes isolées, ils comptaient 1,252 guer- à couper l'extrémité de la langue et à la recouriers, mais ce terme est à peu près synonyme de dre ensuite fort proprement à l'aide du petit celui de chasseurs. Tout le reste de la nation, bâton magique. Le major Pike avait donné une hommes, femmes et enfants, se livrait à la cul- chemise pour être témoin de ce tour de prestiditure du maïs, des fèves et des citrouilles; ils éle- gitation, qui réussit parfaitement. Il offrit au vaient aussi quelque bétail et des chevaux qui jongleur douze chemises s'il lui permettait de parquent dans les rues au milieu des villages. couper sa langue lui-même, et, comme on le Les cabanes dressées sans ordre et sans régula-pense bien, il ne fut pas pris au mot. — A l'aprité, selon le caprice de ceux qui les édifient, proche de l'hiver, les villages deviennent déconsistent en troncs d'arbres d'environ vingtserts. Les guerriers se répandent dans les forêts pieds de hauteur, avec une bifurcation à l'extré- pour chasser le gibier. Les tribus, alors erranmité supérieure. On les plante solidement en tes, joignent pour leur nourriture aux produits terre à douze pieds de distance les uns des au- abondants de la chasse quelques restes des protres. Les solives assujetties sur les bifurcations visions faites pendant l'été : ce sont des fèves et supportent elles-mêmes des perches plus menues des tranches de citrouille très-minces réduites qui descendent obliquement et forment les pa- par la dessiccation au dixième de leur poids. Durois extérieures de la cabane. La toiture et les rant la belle saison, ces mêmes tranches de cicôtés sont recouverts de nattes de jonc imper- trouille et les épis verts de maïs, mêlés à un peu méables à la pluie. On fait le feu dans un trou de viande, forment une soupe excellente. — On au centre de l'habitation. La fumée s'échappe peut juger, d'après ce que nous venons de dire, par une ouverture ménagée à dessein dans le que les Osages sont d'intrépides mangeurs. Tels toit. A l'une des extrémités de la chambre est nous ont paru en effet ceux que M. David Deune estrade d'environ trois pieds, couverte de| launay, habitant de la Louisiane, amena à Paris peaux d'ours. Le maître de la maison conserve en juillet et août 1827 : logés dans un hôtel garni ses effets les plus précieux dans les coffres placés de la rue de Rivoli, le prétendu chef osage, sa sous cette estrade, et y fait asseoir les hôtes femme, son médecin et son soi-disant ministre qu'il veut honorer. — Chaque village a ses cui- de la guerre, descendaient prendre leurs repas siniers publics, qui vont annoncer dans les car- dans un des meilleurs restaurants de la même refours les heures de repas. C'est ainsi que l'on rue; ils se faisaient remarquer par la voracité invite les étrangers : « Venez et mangez, dit le avec laquelle ils consommaient d'énormes por crieur, tel chef, la grosse-tête, le sans-oreilles, tions de biftecks. On a voulu, dans le temps, le cheveux-blancs ou la grande peste, ou le prêter au voyage de ces Indiens un but politigrand soldat, vous appellent à leurs festins; ac- que : c'était, disait-on, une diversion aux événecourez et prenez votre part de leurs largesses. » ments menaçants de l'époque. On était parvenu Le major Pike, pour ne blesser l'amour-propre à la fin du ministère Villèle et Peyronnet; la de personne, fut obligé d'accepter le même jour censure venait d'être rétablie, et l'on touchait à quinze invitations à dîner chez des chefs diffé- la dissolution de la chambre et du ministère luirents. Après ou avant les cuisiniers, une au- même. Mais il a été facile de reconnaître qu'il tre classe jouit d'une grande influence dans les s'agissait tout simplement d'une spéculation, tribus: ce sont les jongleurs, qui exercent en qui n'a été rien moins que fructueuse, de M. Damême temps les fonctions de prêtres, de méde- vid Delaunay. Ces Indiens n'avaient point le tacins et de devins. Toute maladie, tout accident lent des jongleurs, ils ne pouvaient réussir sur

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le théâtre à l'exemple des Osages, des Panis et | avantageux. Les règlements et instructions qu'il des autres Indiens qui se montrent de temps en a rédigés pour l'armée témoignent de sa sollicitemps à New-York. L'aspect de leur personne tude pour elle et de sa capacité. Écrivain distinet des costumes de fantaisie dont on les avait gué, le prince n'a pas dédaigné de soumettre ses affublés pour mieux les déguiser en sauvages ne idées au public par la voie de la presse. Un Traité valait pas à beaucoup près le tribut de 10 fr. sur l'éducation populaire (1839) et un écrit repar tête, exigé des amateurs. Ces pauvres gens | latif au commerce des grains ont été favorableauraient mieux fait de courir les foires. Ils ont ment accueillis, même parmi les hommes de été bientôt abandonnés. L'Angleterre n'a pas été l'opposition; et plus récemment (1841) a paru plus productive pour eux que la France; deux son ouvrage Des peines et des prisons, qui a seulement vivaient encore en 1828 : ils étaient | été traduit du suédois en plusieurs langues. Un réduits à se faire voir gratuitement ou à peu opéra et quelques autres compositions attestent près à la chaumière du Mont-Parnasse. Enfin, ses connaissances musicales; de plus, bon dessigrâce à l'humanité et aux soins de l'illustre gé- | nateur, il était naturellement désigné pour être néral la Fayette, ces pauvres gens ont obtenu les le protecteur de l'Académie des beaux-arts, titre moyens de s'embarquer pour New-York et de qui lui a été conféré. revoir leur pays. BRETON.

Le prince Oscar a épousé, en 1825, JoséphineMaximilienne-Auguste-Eugénie de Leuchtenberg, fille du prince Eugène de Beauharnais, dont la beauté, les grâces et les hautes qualités ont conquis tous les cœurs. Quatre fils et une fille sont issus de cette union; ce sont : Charles-LouisEugène, duc de Scanie, né le 3 mai 1826; François-Gustave-Oscar, duc d'Upland, né le 18 juin 1827; Oscar-Frédéric, duc d'Ostrogothie, né le 21 janvier 1829; la princesse Charlotte-EugénieAuguste-Amélie, née le 24 avril 1830, et Nicolas-Auguste, duc de Dalécarlie, né le 24 août 1831. G. BLUMM.

OSCI. Voy. OSQUE.

OSCAR (JOSEPH-FRANÇOIS), prince royal de Suède, fils du roi Charles-Jean XIV (voy. ce nom), | est né à Paris, le 4 juillet 1799. Il suivit son | père dans sa nouvelle patrie, et y reçut d'abord le titre de duc de Sudermanie, qu'avait porté, avant son avénement, le roi Charles XIII (voy.). | Le jeune prince eut bientôt appris le suédois, au point de le parler comme un enfant du pays. Son éducation, dirigée avec une haute sagesse, développa de la manière la plus heureuse ses dispositions naturelles. Il acheva ses études à l'université d'Upsal, dans le patronage de laquelle il succéda à son père, comme chancelier, en 1818, et qu'il a constamment favorisée depuis de sa sollicitude éclairée et de ses libéralités. Il s'appliqua avec un égal succès aux sciences mathématiques, à l'art militaire et aux études académiques. Dès 1811, il était chef d'escadron dans la garde à cheval alors commandée par M. le comte G. de Lowenhielm (aujourd'hui ministre de Suède à Paris). Il fit avec son père la campagne de 1814 en Norwége. Aujourd'hui, il est général en chef, commandant spécialement la 4a division militaire et la 1re brigade de cavalerie; il réunit en outre les dignités de grand maître de l'artillerie et de grand amiral de Suède et de Norwége. En 1824, il exerça les fonctions de vice-roi de Norwége, et en 1828, pendant la maladie du roi son père, celles de régent des deux royaumes. Le prince Oscar est chéri de ses futurs sujets. A un esprit juste, large, pénétrant, à des connaissances variées, il joint une raison calme et vigoureuse; l'affabilité et l'enjouement n'ex-pèce de mouvements que quelques mécaniciens cluent pas chez lui ce vif sentiment des convenances et cette dignité sérieuse dont il a l'exemple sous les yeux. Partout dans ses voyages, en Danemark, en Allemagne, en Italie (1822) et en Russie (1850), il a laissé les souvenirs les plus

OSCILLATIONS. (Mécanique.) C'est ainsi qu'on désigne ordinairement une sorte de petits mouvements comme de va-e-vient, de balancement d'un corps pesant quelconque autour d'un point donné, ou relativement à celui-ci, qui est supposé immobile. Ces oscillations sont le résultat de la pesanteur, de quelque manière qu'elle agisse, cé en quoi il faut les distinguer des vibra|tions, autre sorte de petits mouvements alternatifs de va-et-vient dépendant de l'élasticité des corps. Les ondulations, dans un corps liquide quelconque agité, répondent aux oscillations d'un corps pesant suspendu à un levier mobile. Les durées de petites oscillations étant sensiblement les mêmes pour un pendule, donnent le moyen de mesurer exactement le temps. Dans des pendules de longueurs différentes, ces durées sont entre elles comme les racines carrées des longueurs. C'est d'après la loi qui régit cette es

ont construit divers instruments propres à l'étude de la musique. Les divers corps célestes, pesant les uns sur les autres, comme un corps sur la terre dans le plateau d'une balance, offrent dans ce qu'on nomme leurs perturbations de

fréquents phénomènes d'oscillations' autour de Pour nous en tenir à Osée, saint Épiphane lui points fixes et donnés telles sont entre autres donne pour lieu de naissance Bélémoth, la même les petites oscillations périodiques de l'axe de la que Béelméon, vers Esdrélon, appartenant à terre, connues sous le nom de nutation, et en la tribu d'Issachar; d'autres le font naître à vertu de laquelle les étoiles semblent alterna- | Béelméon, au delà du Jourdain, circonstance tivement se rapprocher et s'éloigner du pôle, ce qui placerait notre prophète dans la tribu de qui détermine aussi en même temps un petit Ruben. Osée lui-même nous apprend qu'il était mouvement d'avance et de recul dans les points fils de Bééri; mais que Bééri soit le Bééra dont équinoxiaux. On dit les oscillations du flux et parlent les Paralipomènes, c'est une conjecture du reflux, d'un vaisseau, d'une cloche, d'une purement rabbinique. Plusieurs font prophéescarpolette; et, au figuré, les oscillations de tiser Osée sous les rois de Juda Ozias, Joathan, l'opinion publique, du crédit public. BILLOT. Achaz et Ézéchias, et prolongent sa carrière jusOSCULATEUR, OSCULATION. (Mathématiques.) qu'à 80 années. Observons que, d'après les terLe cercle osculateur en un point d'une courbe mes formels de sa prophétie, Osée vivait à Saest celui qui a trois points de commun avec marie: c'est donc sous des rois d'Israël qu'il fit cette courbe; son rayon est dit rayon oscula- entendre ses accents d'avenir. D'ailleurs, en nous teur, ou rayon de la développée, ou rayon de référant à la supputation des livres saints, nous courbure de la courbe au point considéré. La pouvons affirmer que les quatre règnes d'Ozias, longueur du rayon de courbure est toujours en de Joatham, d'Achaz et d'Ézéchias forment tous raison inverse de la courbure de la courbe au ensemble une période de 120 ans ; de sorte que, point donné; ainsi plus le rayon de courbure dans la supposition très-plausible qu'Osée eùt sera petit, plus la courbure en ce point sera forte; commencé sa mission divine à l'âge de vingt ou et réciproquement, moins il y aura de courbure | vingt-cinq ans, ce prophète n'aurait pas vécu au point donné, plus le rayon de courbure sera moins de cent trente-deux ou cent trente-sept grand. Il ne faut pas confondre le cercle oscu- années. Tout ce qui ressort évidemment des lateur, dont le contact en un point d'une courbe écrits d'Osée, c'est qu'il était fils de Bééri, et qu'il est dit une osculation, avec les cercles tan- prophétisa sur la fin de Jéroboam II, roi d'Isgents au même point de la courbe; car en un raël. — La prophétie d'Osée a principalement point d'une courbe il ne peut y avoir qu'un seul pour objet, d'abord la ruine, ensuite le rétabliscercle osculateur, qui coupe la courbe; au lieusement du royaume d'Israël. A son début, Osée qu'il y a, pour le même point, une infinité de cercles tangents, qui n'ont que deux points de commun avec la courbe, et dont tous les centres se trouvent sur la normale à la courbe, au point considéré, prolongée indéfiniment. En outre tous les cercles tangents d'un rayon plus petit que celui du cercle osculateur laissent en dehors les deux parties de la courbe séparée par le point de contact; et les cercles tangents d'un rayon plus grand que celui du cercle osculateur laissent en dedans les mêmes parties de la courbe. Enfin pour le cercle osculateur seul, une partie de la courbe est en dehors et l'autre en dedans, ou réciproquement. C'est faute de connaître ces propriétés que l'on fait souvent des erreurs graves dans les tracés des épures destinées aux constructions ou aux travaux de l'industrie. DUB... OSÉE. Éloignés des prophètes par une longue série de siècles, dépourvus de tous rapports historiques à leur égard, réduits à quelques notions puisées dans leurs écrits, où de plus grandes pensées les font s'oublier eux-mêmes, nous ne pouvons guère connaître les détails de leur vie privée; aussi voyons-nous d'essentielles variantes dans le récit de leurs biographes.

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raconte que Dieu lui dit : « Prends pour épouse une prostituée et des enfants de fornication; » paroles qui semblent extraordinaires. Mais cette prostituée et ces enfants, appelés Jezrahel (bras de Dieu), Lo-Ruchamah (sans miséricorde) et Lo-Ammi (non plus mon peuple), ne sont qu'une figure qui marque l'idolâtrie et l'infidélité de Samarie et des dix tribus, autrefois épouses du Seigneur, depuis devenues corrompues et adultères; figure fréquemment employée dans les livres saints, et dont la suite des prophéties d'Osée donne, ce nous semble, une bien suffisante explication.-Après cet exorde figuré, le prophète entre, avec toute l'intrépidité d'un inspiré de Dieu, dans la voie qui lui est tracée : « Peuple d'Israël, je cesserai d'être touché de miséricorde pour votre maison, je vous effacerai de ma mémoire. Mon peuple a consulté des morceaux de bois; des baguettes lui ont annoncé l'avenir. L'esprit de fornication les a faits adultères envers leur Dieu; ils ont sacrifié sur le sommet des montagnes; ils ont brûlé de l'encens sur les collines, sous les chênes, sous les peupliers, sous les térébinthes, parce que l'ombre leur en était agréable. Ils ont immolé des bœufs, mais leurs

autels mêmes ne seront plus que des monceaux de pierres comme ceux qu'on trouve dans les champs. Ton veau, Samarie, fut jeté par terre, et ton Dieu lui-même a été transporté en Assyrie, comme la dépouille du roi qui t'a châtiée. Écoutez la parole du Seigneur, enfants d'Israël, car le Seigneur va entrer en jugement avec les habitants de la terre, parce qu'il n'est plus de vérité, plus de miséricorde, plus de connaissance de Dieu sur la terre. Les malédictions, le mensonge, l'homicide, le larcin et l'adultère, comme un déluge, l'ont inondée, et le sang couvre le sang. C'est pourquoi la terre sera désolée, et tous ceux qui l'habitent tomberont en langueur : les hommes, les oiseaux du ciel, les bêtes des champs, les poissons mêmes de la mer, seront confondus dans cette ruine. - Néanmoins, je les ramènerai dans la vallée d'Achor pour leur ouvrir une entrée à l'espérance; et, en ce jour, je leur ferai une alliance avec les bêtes sauvages, les oiseaux du ciel et les animaux qui ram

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dont le dernier trait est sublime.

Je serai pour eux comme un lion;

Os., x1, 8, 9.

Tel qu'un léopard, je me placerai en embuscade sur leur route;
Je viendrai à leur rencontre, pareil à l'ours qui a perdu ses petits,
Et je leur déchirerai les entrailles.

Os., XIII, 7, 8.

Après le morceau qui précède, cette effrayante
comparaison fera voir la supériorité avec la-
quelle notre prophète sait prendre les tons les
plus opposés.
E. LAVIGNE.

pent sur la terre. Je briserai l'arc et l'épée; je Rien de plus touchant que cette apostrophe, mettrai fin aux combats, et ils reposeront en toute confiance. Alors, je vous épouserai, je vous épouserai en justice et en jugement, et en miséricorde et en compassion. Je vous unirai à moi par une alliance ferme, et vous apprendrez que c'est moi qui suis le Seigneur. Et mon épouse sera pour moi comme une semence sur la terre, et je serai touché de miséricorde pour celle qu'on appelait sans miséricorde. Je dirai à celui que j'appelais non mon peuple : Tu es mon peuple; et lui-même dira: Tu es mon Dieu. » Osée est le premier des prophètes du second ordre, et le plus ancien de tous, si, d'après l'autorité de Lowth, on ne veut considérer Jonas que comme un simple historien. Le style d'Osée porte certainement un caractère d'antiquité fort réculée; il est énergique, pressant, concis; il possède à un degré éminent cette brièveté du genre sentencieux qui distingue la composition poétique, el dont les écrivains postérieurs se sont un peu écartés. Saint Jérôme a dit très-judicieusement : « Osée est laconique et ne parle pour ainsi dire que par sentences. » Toutefois, on doit ajouter que son discours, généralement serré, abonde en traits vifs, hardis, inattendus, et en magnifiques comparaisons. Afin que nos lecteurs puissent apprécier la justesse de ce jugement, nous allons traduire fort littéralement quelques passages d'Osée, en conservant avec soin cette coupe, cette symétrie, ou, comme dit Lowth, ce parallélisme de la poésie hébraïque, le seul trait caractéristique qu'il soit possible de saisir.

OSEILLE. Le genre rumex dont cette plante fait partie, et qui renferme plusieurs autres espèces usuelles, est de la famille des polygonées. L'oseille (rumex acetosa, L.) ou surelle est une herbe vivace, commune dans les pâturages et les prairies. On la cultive, comme tout le monde sait, à titre de plante potagère, remarquable par la saveur acidule de toutes ses parties, saveur due à l'oxalate de potasse (vulgairement sel d'oseille) qu'elle renferme, et qui se fait surtout sentir dans les jeunes feuilles. ÉD. SPACH.

OSIAS OU AZARIAS, dixième roi de Juda, fils d'Amasias. Ce prince avait 16 ans lorsqu'il commença son long règne, qui dura plus d'un demisiècle. Il fit le bien, et observa la justice aussi longtemps qu'il eut pour guide le prophète Zacharie, et l'Écriture a dit de lui: « Parce qu'il cherchait l'Éternel, l'Éternel le conduisit en toute chose. » Il agrandit sa puissance, bâtit des forteresses dans le désert, fit d'immenses provisions d'armes et de munitions de toute espèce, mit sur pied 300,000 soldats, battit les Philistins, les

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