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LE

CODE CIVIL

COMMENTÉ DANS SES RAPPORTS

AVEC LA THÉOLOGIE MORALE

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Depuis longtemps les Ecclésiastiques, surtout ceux qui sont chargés de la direction des consciences, formaient des vœux pour la publication d'un ouvrage où le Code civil fût commenté dans ses rapports avec la théologie morale et la discipline de l'Église. On a toujours reconnu qu'il est nécessaire aux pasteurs de savoir les principales dispositions du droit qui nous régit. « Les juges ecclésiastiques, dit Domat (1), les, » pasteurs, les docteurs et les directeurs ont » besoin de l'usage des lois civiles pour décider » les questions de conscience qui dépendent » des lois. »

Les questions relatives, soit au mariage (2) et aux conventions matrimoniales, soit aux dispositions entre vifs et testamentaires, soit aux suc

1. Les lois civiles, PRÉFACE.

2. Voyez l'Addition sur le mariage, qui se trouve à la fin de l'ouvrage.

a.

cessions et aux obligations des héritiers, soit aux contrats en général et aux effets de la possession, nous offrent une foule de difficultés que nous avons à résoudre nous-mêmes, au for de la conscience, d'après les principes du droit civil et canonique. On ne peut pas toujours recourir aux hommes de loi, ni attendre la sentence du juge, et le plus souvent les fraudes et les injustices ne peuvent être connues qu'au tribunal sacré de la réconciliation. Négliger l'étude du droit, sur les points qui se rapportent à la morale, ce serait manifestement s'exposer au danger de compromettre notre ministère, en compromettant les intérêts de ceux qui nous sont confiés, et qui s'adressent à nous comme aux dépositaires de la science Labia sacerdotis custodient scientiam, et legem requirent ex ore ejus (1).

C'est pour faciliter cette étude, que j'ai entrepris le travail que j'offre au public. J'aurai atteint mon but, si ce travail peut être utile à ceux des Ecclésiastiques auxquels des fonctions pénibles et trop multipliées permettent à peine

1. Malach., cap. II, v. 17.

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