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doubled its receipts; a Provisional Government has been organized; Agriculture, Industry, and Commerce have revived; and various Projects for publick benefit are about to be established.

Such are the triumphs of freedom and good Government! Centuries under our old Government passed away without witnessing any change or improvement!

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To you, Fathers of the Country, belong the amelioration and per. fection of the work which has been commenced... Long has the heavy weight of the Government rested on my feeble shoulders, and I now earnestly supplicate you to relieve me from it. Hitherto every thing has been provisional, and every thing is at your disposal, Whatever worthy Citizen you may appoint to succeed me in the Magistracy, my sword shall be always at his side, in all perils, until constancy, prudence, and negociation, shall have given us the security of peace, and the acknowledgment which we must obtain of our Independence. I speak frankly to you. My request does not arise from the fear of fatigue; the perils of War; the embarrassments occasioned by an exhausted Treasury; the want of resources, incidental to the absence of any established system of credit or settled national property; the circumstance of our industry and commerce being in a state of infancy; nor the knowledge of our numberless wants, which must be created and reestablished, and to obtain which, great talents and activity are required; but from a profound sentiment which weighs at my heart, and renders my permanence in the Command incompatible with my feelings.

Dear Fellow Countrymen; I return you my cordial thanks for the zeal and fidelity with which you have shared with me the great perils of the Country, and for the sacrifices you made in revenging and defending it. I received it enslaved, and I now deliver it up to you free, and covered with laurels, but still feeble and in its infancy. It is for your virtue and wisdom to cherish, enrich, educate and direct it. What prosperity can there be without knowledge and without Laws?

My desire has always been, and I have declared it in Congress, that a Representative Government should be adopted in Chili, whatever might be its denomination; but the general opinion, supported by reason and experience, is, that the supreme Executive Power should be confided to a single Magistrate, whose authority should be limited by means of suitable Institutions. Care must be taken that these be not nominal and vain, and that all rights be really guaranteed, otherwise authority, security and the foundation of Society, will still remain unstable.

The present state of civilisation and intelligence shows us the necessity of advancing, or rather establishing in an effective and sufficient manner, education, and the means of improvement. We must form Statesmen, Legislators, Economists, Judges, Merchants, Engineers, Architects, Mariners, Hydraulic Constructors, Machinists, Chemists,

Artists, and Agriculturists. Knowledge, wealth and power, have always gone hand in hand in Nations; without these elements, which spring from each other, Chili will not be a Nation, nor will she obtain the fruits of her sacrifices.

You know the necessity of a reform of the Laws. Enquire whether the 5 celebrated Codes, so worthy of the knowledge of latter times, which exhibit by contrast the barbarous character of those which preceded them, can be adopted. Let us banish for ever Institutions founded on the Colonial System: if we proceed with diligence, all obstacles will yield to us. We cannot hope to attract Foreign Agriculturists, Artizans, and Capitalists, without offering them a solid guarantee of the liberty which they enjoy in other Countries. This is the most important acquisition. Our fertile soil and the bowels of the Earth are as yet untouched: those to whom I allude will soon extract from them their fruits and treasures.

BERNARDO O'HIGGINS.

OVERTURE of the Colombian Government to the Governments of Europe, for the establishment of a Political and Commercial Intercourse with that Republick.-8th April,

1822.

(Circulaire.).

Paris, le 8 Avril, 1822.

LE Soussigné, Envoyé Extraordinaire et Ministre Plénipotentiaire de la République de Colombie, pour établir ses relations politiques et commerciales avec les Puissances de l'Europe; a l'honneur d'adresser, d'après les Ordres de son Gouvernement, à Son Excellence le Ministre des Affaires Etrangères de Sa Majesté Britannique, la Communication suivante :

Le bruit de la lutte que l'Amérique vient de soutenir contre l'Espagne a retenti dans tout l'Univers. S'il est permis d'en ignorer encore les merveilleux détails, nul doute ne peut du moins s'élever sur les immenses résultats obtenus à force de combats et de victoires. L'Amérique comprimée, asservie pendant trois siècles, a secoué le joug de la Métropole. L'Espagne n'est plus rien au-delà des mers qui baignent la Péninsule.

En effet, l'Amérique avoit atteint sa majorité ; l'accroissement de la Population, la propagation des lumières, mille besoins nouveaux que la Métropole ne pouvoit satisfaire, rendoient la crise inévitable. L'Espagne, dépeuplée, sans marine, sans industrie, auroit-elle retenu plus long-tems sous ses Lois un Continent tout entier, séparé d'elle par le vaste Océan ? L'indépendance n'a donc fait que rétablir l'ordre naturel, et a mis un terme à des maux infinis que produisoit nécessairement une liaison mal assortie.

L'Espagne, à jamais expulsée des rivages de l'Amérique, n'a plus aucun moyen d'y rentrer. Divisée dans son intérieur, sans influence au-dehors, privée des Mines du Mexique et du Pérou, où prendroitelle des Soldats pour des expéditions lointaines? Comment suffiroitelle aux frais des armemens nécessaires pour reconquérir ce qu'elle a perdu ?

Les Ports, les Havres, les Points fortifiés sont au pouvoir des Américains; tous les emblêmes de la suprématie Européenne ont disparu; les Lions et les Tours de Castille ont fait place aux Couleurs de l'Indépendance et de la Liberté. Dans ces vastes Contrées qui furent si long-tems la source de la grandeur Espagnole, et le théatre d'une domination Etrangère, il ne reste plus que les ossemens épars des Guerriers qui furent envoyés pour s'opposer à nos destinées. Partout se forment des Etats naissans fondés sur les mêmes bases, également favorisés par la nature, puissans de ressources locales, fiers d'un avenir qui ne sauroit les tromper. Le climat seul les protégeroit contre des invasions téméraires, si le courage éprouvé des habitans n'offrait la meilleure de toutes les garanties.

Parmi ces Etats s'éleve celui de Colombie; 12 années d'une guerre implacable n'ont pu l'abattre, ni même ralentir sa marche. Colombie a recueilli le fruit de ses nobles travaux; elle est libre, souveraine, indépendante. Bientôt, tous ces nouveaux Etats formeront une association complette, solennelle, et fixeront d'un commun accord les bases de cette grande Fédération contre laquelle toute attaque extérieure seroit plus absurde que dangereuse. La coalition du reste du Monde civilisé, si elle était possible, échoueroit devant cette barrière.

Ainsi parvenue au point où elle est, assimilée de fait et droit à toutes les Nations existantes, voulant vivre amicalement avec tous les Peuples, l'Amérique n'a plus qu'à se faire reconnoître par la grande Famille dont elle fait partie, et à laquelle son association ne peut manquer d'offrir beaucoup d'avantages.

C'est dans ce but que le Soussigné, Ministre Plénipotentiaire de la République de Colombie, a l'honneur de s'adresser à Son Excellence le Ministre des Affaires Etrangères de Sa Majesté Britannique pour lui communiquer les intentions de son Gouvernement.

La République de Colombie est constituée, son Gouvernement est en pleine activité. L'Espagne ne possède plus rien sur son Territoire; une Armée de 60,000 hommes soutenus par une réserve de la même force, assure l'existence de Colombie.

La République a tout ce qui caractérise les Gouvernemens reconnus sur la Terre; elle ne demande à aucun d'eux par quelle voie, par quel droit ils sont devenus ce qu'ils sont; ils existent; c'est là tout ce qui lui importe de savoir. Colombie respecte tout ce qui est; elle a droit à la réciprocité, elle la demande, et cette demande n'est dictée ni par l'intérêt, ni par la crainte; l'un et l'autre motif sont indignes d'une Nation

généreuse et libre. Qui pourroit l'attaquer? Qui pourroit ajouter à ses richesses, ou les diminuer? De qui aurait elle besoin, et parmi tous les Peuples connus, quel est celui qui n'aspirera pas à établir avec elle des relations commerciales? Colombie à la conscience intime de sa force. Si elle invite tous les Peuples à partager avec elles les trésors que la nature lui a prodigués, c'est plus tôt par un sentiment de géné rosité que par un esprit de calcul.

Quiconque s'approchera de Colombie avec des intentions pacifiques et bienveillantes, pourra puiser en toute sûreté dans la source commune de nos richesses. Telle est l'unique base des rapports que nous sommes jaloux d'avoir avec tous les Peuples de la Terre: cordialité, liberté, réciprocité. Les jalousies, les défiances, qui jadis séparoient les diverses Nations et les armoient l'une contre l'autre, sont bannies de la Législation ainsi que de l'esprit de nos Coucitoyens. Nous ne démentirons jamais les principes philantropiques pour lesquels notre sang a coulé avec tant d'abondance sur le champ de bataille et les échafauds.

Mais, après avoir ainsi rempli tous ses devoirs à l'égard des autres Nations, Colombie se doit à elle-même d'exiger que ses propres droits soient également reconnus: Colombie ne les tient de personne; elle s'est faite elle-même, et compte sur ses propres moyens pour se soutenir. Indépendante, forte, libre, invulnérable, elle n'obéit qu'à un sentiment de bienveillance générale; elle n'aspire qu'à rendre faciles, amicales, utiles, ses relations avec tous ceux qui traiteront avec elle.

Un vaste et riche Continent, habité par des Peuples civilisés, ne peut demeurer Etranger au reste du monde; toutefois il seroit difficile de concevoir des rapports durables, avantageux, et tels que l'intérêt du commerce les réclame, entre des Etats dont les Gouvernemens ne se reconnaitroient pas réciproquement.

Ces principes non équivoques, ces considérations puissantes, imposent au Soussigné l'obligation de faire connoître à Son Excellence le Ministre des Affaires Etrangères de Sa Majesté Britannique, les intentions de son Gouvernement, qui sont les suivantes :

1. Que le Gouvernement de Colombie reconnoit tous les Gouvernemens existans, quelles que soient leur origine et leur forme.

2. Qu'il ne communiquera pas avec les Gouvernemens qui, de leur côté, ne reconnaitront point le Gouvernement de Colombie.

3. Que tout commerce, accès, séjour dans les Ports et sur le Territoire de Colombie, sont ouverts et assurés avec pleine liberté, sureté, tolérance et réciprocité, à tous les Peuples dont les Gouvernemens reconnaitront celui de Colombie.

4. Que ces mêmes Ports et Territoires sont et resteront fermés aux Sujets des Etats qui ne reconnoitraient pas celui de Colombie.

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*-5. Qu'il sera établi des délais pour l'admission dans les Ports et sur le Territoire de Colombie, proportionnés au retard qu'aura éprouvé la reconnoissance proposée.

6. Qu'il sera pris des mesures par le Gouvernement de Colombie, pour prohiber toutes marchandises provenant des Pays dont les Gouvernemens refuseront ou différeront de le reconnoître.

Le Soussigné, en portant à la connoissance de Son Excellence, les sentimens et les principes de son Gouvernement, insiste sur la nécessité d'une prompte réponse. Son Excellence est trop éclairée pour ne pas pénétrer les motifs de cette demande de la part d'un Gouvernement qui siège à une aussi grande distance, et qui, occupé à la fois de son organisation intérieure, et de l'établissement de ses relations extérieures, ne peut admettre ni les longueurs ni les détours dont on croiroit, d'après d'anciens usages, pouvoir se servir dans cette circonstance nouvelle, et dont la nouveauté même est un motif de plus de désirer la prompte solution; solution que Colombie attend avec une égale confiance des lumières du Gouvernement Britannique et de ses propres forces.

Le Soussigné saisit avec empressement cette occasion, &c. S. E. le Marquis de Londonderry.

F. A. ZEA.

ACT of Independence of the Provinces of Guatemala.—15th

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THE anxious wishes to become Independent of the Spanish Government, being publick and indubitable, which in writing as well as orally, have been manifested by the Inhabitants of this Capital, and several Communications having also been received by the last post, from the Constitutional Municipalities of Ciudad Real, Comitan, and Jurtlan, in which they inform us that they have proclaimed and sworn to the said Independence, and urge us to do the same in this City; and it being also well known that they have addressed similar Communications to other Authorities, it has been determined, in concurrence with the Provincial Deputation;

That, in order to treat of a matter of such great importance, the Members of the said Provincial Deputation, the Archbishop, the Members of the High Court of Justice, the venerable Dean and Ecclesiastical Chapter, the College of Lawyers, the regular Prelates, Military Commanders, and Publick Functionaries of every description, should assemble in the Town-hall, and deliberate thereupon.

The Communications above alluded to, having been read, and the subject fully discussed and meditated upon, and the loud and reiterated

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