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tionalité, et qui par conséquent puisse nous empêcher de les exécuter très-fidèlement; mais l'article de ces traités qui nous défendait de placer à notre tête la famille que nous sentions, plus que tout autre gouvernement, pouvoir faire notre bonheur, frappait d'un coup mortel notre indépendance et notre honneur pational.

Les traités de 1815 ne nous ayant point défendu d'avoir pour enseigne le drapeau tricolore, ni la république pour gouvernement, 1848, pas pluз que 1830, n'avait arraché de ces traités l'article portant une si grave atteinte à notre nationalité. Pour qu'il le fût, il fallait que l'aigle déployât de nouveau ses ailes, et que la dynastie fondée en 1804 par la volonté nationale, portât, de nouveau, dans la main le sceptre, et sur la tête la couronne impériale.

J'ose le dire, ceux qui ne comprennent pas ce qu'exigeaient très-impérieusement l'indépendance et l'honneur national, n'ont point du sang français dans les veines, mais celles du peuple en sont gonflées. Il ne fait point de phrases, lui, mais il fait du véritable patriotisme; aussi, par ses acclamations d'abord, par ses votes ensuite, il a redonné l'existence à son plébiscite de 1804, èn appelant LouisNapoléon de son véritable nom, Napoléon III.

L'ombre immense de Napoléon Ier en a tressailli d'une divine joie. Du haut des cieux, le regard fixé sur ce peuple qu'il aime toujours tant, et qui

a son tour l'aime toujours si fortement, il s'est écrié : « Français d'aujourd'hui, vous êtes les dignes enfants de vos pères qui, depuis 92, ne reculèrent devant aucune privation, aucun danger, quelque grand qu'il fût, pour conserver l'indépendance et l'honneur national.

» Les ennemis extérieurs et intérieurs m'ont calomnié, et par conséquent vous ont aussi calomniés, car je ne pouvais rien sans vous, lorsqu'ils ont dit et répété, malgré l'évidence, que c'est nous qui avons sans cesse été les attaquants, tandis qu'on nous a forcés de conquérir pour nous conserver. Si, en 92, et continuellement depuis, on n'avait pas cherché à nous imposer un gouvernement que nous repoussions, l'Europe n'aurait pas été déchirée par d'affreuses et renaissantes guerres. Non, nous ne voulions pas être maîtres chez les autres, mais nous voulions être maîtres chez nous. Français ! vous l'êtes depuis novembre 52, et vous continuerez à l'être. Malheur à qui voudrait recommencer 92!»

FIN.

TABLE DES MATIÈRES.

Le prince de Joinville et le duc d'Aumale, p. 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14.

Les Girondins et Louis XVI, p. 12.

Châteaubriand, Hyde de Neuville, de Lalot et Charles X, p. 12. La République romaine, p. 14.

La République des États-Unis d'Amérique, p. 14.

La Convention, p. 14, 32, 33, 52.

Le Suffrage universel, p. 15, 17.

Les Républicains, p. 15, 16, 306, 307.

Napoléon III, p. 17.

L'impératrice Eugénie et son père, p. 17, 18, 19.

État politique de la Corse, p. 23, 24.

La famille Bonaparte, p. 24, 27.

Pascal Paoli, p. 26.

Eugène et Hortense Beauharnais, p. 27.

Le vicomte de Beauharnais, p. 27, 28, 29.

Robespierre, p. 28, 29.

Pourquoi Napoléon fut républicain, p. 29.

Toulon livré aux Anglais, p. 30.

État de la France en août 1793, p. 31.

Constitution de l'an III et la loi d'élection, p. 32.

La garde nationale de Paris au 13 vendémiaire (5 octobre 1795),

p. 33, 34.

Le général Menou, p. 33, 34.

Pichegru, p. 35, 41, 42, 93.

Situation politique de la France en 1796, p. 35, 36, 37, 38, 39.

Moreau, p. 40, 41, 45, 61, 93.

Le prince Charles, p. 42.

Élections de 1797, p. 42.

Jourdan, p. 40, 42, 287.

Le Directoire, p. 43, 44, 45.

Hoche, p. 39, 44.

Coup d'État du 18 fructidor (4 septembre 1797), p. 44.

Augereau, p. 44, 50, 287.

Élections et coup d'État du 4 mai 1798, p. 45, 46.

Coup d'Etat du 18 juin 1799, p. 45, 46.

Situation politique de la France, lors du retour de Napoléon d'É-

gypte, p. 45, 46, 47, 48.

Masséna, p. 48, 148.

César et Napoléon, p. 49.

18 brumaire, p. 49.

La liberté n'existait point, p. 52.

Première Assemblée nationale constituante, p. 52.

Dictature et despotisme, p. 53.

Égalité en abaissant: Louis XI; Richelieu; Louis XIV, p. 53.
Égalité en élevant: Légion-d'Honneur, p. 54.

Lafayette, 55, 64, 125, 164, 165, 166, 167, 168, 169, 170, 171, 172,
173, 174, 175, 176, 178, 180, 181, 183, 185, 186, 302, 308.
Résurrection des titres, p. 55, 58.

Les nobles et les anoblis, p. 56, 57.

Napoléon et Washington, p. 59, 60, 61.

Benjamin-Constant, p. 62, 67, 163, 181, 183.

Louis XVIII, p. 63.

L'empereur Alexandre, p. 65, 121, 132, 151, 152, 154.

Marmont, duc de Raguse, p. 65, 301.

Talleyrand, p. 66, 81.

Naissance du roi de Rome, Napoléon II, p. 69.

Retour de l'ile d'Elbe, p. 70.

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