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dans la capitale, mais dans les villes de province, où on les désigne souvent sous le nom de casino (voy.).

Nous avons aussi, à Paris, des cercles littéraires sous diverses dénominations; des cercles dont l'exécution de la musique est l'objet principal, enfin, il n'est pas jusqu'à une maison de jeu trop fameuse, qui ne se soit déguisée sous ce nom. De tous les cercles parisiens, le cercle des étrangers, est précisément celui qu'un ami prudent, un cicerone moral, leur conseillera de visiter le moins. M. O.

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larisation des états ecclésiastiques, con-
fisqués au profit des puissances voisines,
détruisirent l'ancienne division qui fut
entièrement abandonnée lors de la fon-
dation de la Confédération du Rhin. Voy.
SAINT-Empire.
D-G.

CERCLES DIURNES, cercles parallèles à l'équateur et supposés décrits par les astres et les autres points du ciel dans leur mouvement diurne. P. V-T.

le nom de polaire; car ce nom ne leur
vient pas de leur voisinage des pôles du
monde, comme on pourrait le croire au
premier abord, puisque entre eux et le
pôle il existe une infinité d'autres cer-
cles. Ils sont la limite qui sépare les cli-
mats d'heure des climats de mois. Sous
ces cercles, le plus long jour est de 24
heures.
P. V-T.

CERCLES POLAIRES, petits cercles de la sphère. Ils sont au nombre de deux, un pour l'hémisphère boréal, le CERCLES D'ALLEMAGNE, C'est cercle polaire arctique, et l'autre pour en 1500 que la diète germanique sentit l'hémisphère austral, le cercle polaire la nécessité d'établir une division dans cet antarctique. Leur plan est parallèle à amas de grands et de petits états que l'on celui de l'équateur; ils sont distans des comprenait sous le nom d'empire d'Al- pôles de 23° 27′ 57′′. Ils sont décrits par lemagne. On n'admit d'abord que 6 cer- les pôles de l'écliptique dans leur mouvecles,savoir: ceux de Franconie,de Souabe, ment diurne autour de l'axe du monde, de Bavière, du Haut-Rhin, du Bas-Rhin de sorte que l'on doit les regarder comme ou de la Westphalie, enfin de Saxe. Les les cercles diurnes des pôles de l'éclipélectorats et les états héréditaires de l'em-tique, propriété qui leur a fait donner pereur ne furent pas compris dans cette organisation. Douze ans après, ces pays furent organisés en 4 cercles nouveaux, qui reçurent les noms de cercles d Autriche, de Bourgogne, du Palatinat et de la Haute-Saxe; l'ancien cercle de Saxe reçut alors le nom de cercle de Basse-Saxe. Depuis, tous les états composant un cercle, tinrent des diétines, et prirent des arrêtés relatifs à la police, aux douanes à la répartition des troupes dont la diète germanique avait ordonné la levée. C'étaient, en quelque sorte, des États vinciaux; mais le peuple n'y était pas représenté. Quelques princes, dans chaque cercle, avaient le droit de convoquer les diétines, et ils étaient chargés de l'exécution des mesures arrêtées pour ces assemblées. Il était difficile de mettre une régularité parfaite dans l'organisation du chaos de l'Empire germanique : aussi plusieurs états restèrent toujours en dehors des cercles. Ce furent la Bohême, la Moravie, la Lusace, la Silésie, les biens de l'ordre équestre dit libre, diverses seigneuries et abbayes, et enfin les bourgs ayant le titre d'impériaux. La division de l'Allemagne en cercles a subsisté jusqu'au XVIIIe siècle. Le démembrement de On tombe encore dans le cercle vil'Empire, par suite des conquêtes faites cieux quand les mêmes termes sont proupar la république française, et la sécu-vés par les mêmes termes, ou quand les

pro

CERCLE VICIEUX. C'est un des sophismes les plus insidieux et contre lequel il importe le plus de se prémunir. Il consiste à supposer comme démontrée une proposition qui est précisément en litige et qu'il s'agit d'abord de démontrer; puis à baser sur cette proposition, comme sur un principe hors de discussion, la proposition que l'on veut défendre. Dans ce cas, l'argumentateur revient toujours au point d'où il est parti; de là vient la dénomination de cercle vicieux sous laquelle on désigne ce genre de sophisme.

Du principe faux, ou au moins non démontré, que l'on a invoqué, on peut déduire une conséquence vraie et que l'adversaire sera contraint d'accorder s'il n'a pas aperçu de prime-abord le vice radical de l'argument.

parties du syllogisme le sont alternative- | précieux, bien joint, et quelquefois orné ment l'une par l'autre, soit directement, de plaques de métal précieux. Les rois et soit indirectement. les heureux du siècle font déposer leurs restes dans un cercueil de plomb renfermé dans un cercueil de bois d'ébène ou d'acajou recouvert encore de velours. On sait qu'à la Chine le luxe des cercueils est porté jusqu'à la recherche et qu'on s'occupe pendant la vie de se procurer ce dernier vêtement dans le goût le plus exquis.

C'est ainsi que l'on argumente en théologie, quand on prétend prouver la divinité des Écritures par le témoignage infaillible de l'Église, et l'autorité de l'Église par les Écritures; l'infaillibilité du chef de l'église romaine par l'infaillibilité des paroles du Christ, et celle-ci par les décisions de l'Église; la divinité du Christ par les miracles, et la supernaturalité des faits par le caractère divin de celui auquel on les attribue.

Les métaphysiciens tournent dans un tel cercle lorsqu'ils prétendent prouver l'existence de Dieu par l'ordre physique de la nature, et la création par les idées qu'ils se font de sa divinité; il en serait de même si on voulait prouver à l'athée l'existence d'un dieu par les merveilles de la création, en admettant en principe que rien n'est possible sans une cause intelligente; car c'est précisément ce principe qu'il conteste et qu'il fallait d'abord démontrer, et la création en deviendrait la rigoureuse conséquence.

Il y a deux espèces de cercles, l'un formel, l'autre matériel. Dans le premier, dont nous avons cité quelques exemples, la même chose devient la cause et l'effet d'elle-même : ce qui conduit à l'absurde; le second consiste en deux syllogismes, dont l'un prouve la cause par l'effet et l'autre l'effet par la cause. Dans ce dernier il n'y a point de pétition de principe (voy.), c'est-à-dire qu'on n'invoque pas un principe contesté. Le cercle matériel n'est pas un sophisme. L. DE C.

CERCUEIL, espèce de boîte dans laquelle on renferme les corps des personnes décédées pour les déposer dans la terre ou dans des caveaux destinés aux sépultures. Suivant ces deux destinations différentes, le cercueil peut être ou une simple caisse en minces planches de sapin, à peine assemblées avec quelques chevilles, ce qu'on nomme enfin une bière,

Robe d'hiver, robe d'été Que les morts ne dépouillent guère. (LA FONTAINE). ou bien, au contraire, une boîte de plomb soigneusement soudée, ou de bois de chêne, quelquefois même d'un bois plus

Le simple cercueil du pauvre, la bière, est vraiment ce qu'il y a de plus convenable pour les inhumations, attendu que, bientôt altéré, il permet aussi la décomposition plus rapide du corps qu'il renferme; et, sous ce rapport d'hygiène publique, l'emploi des cercueils plus durables ne devrait être autorisé que pour la sépulture dans des caveaux où les corps seraient embaumés.

Sept francs cinquante centimes sont le prix d'une bière, à Paris, et l'administration municipale, qui a le privilége de la faire payer ainsi beaucoup plus cher qu'elle ne vaut, a l'obligation de la fournir gratuitement à ceux qui ne laissent pas de quoi faire les frais de leurs funérailles ou qui étaient réputés indigens; une fois ce minimum dépassé, on peut dépenser trois cents francs et plus. Les corps des personnes mortes dans les hôpitaux, les hospices, prisons, etc., sont inhumés sans cercueil et seulement enveloppés d'un morceau de toile grossière, à moins que la famille ne demande et ne paie pour elle ce meuble dont l'utilité est au moins contestable. F. R. CERDA (FAMILLE DE LA). Alphonse X, roi de Castille, à qui son amour pour la science valut le surnom de sage, que ne méritait pas son caractère faible et inconstant, eut pour fils aîné Ferdinand, appelé de La Cerda, à cause d'une grosse touffe de poil qu'il avait sur les épaules. L'an 1269, ce jeune prince fut marié à Blanche de France, fille de saint Louis, avec une pompe et des réjouissances extraordinaires. Philippe-le- Hardi, frère de Blanche, Édou: r 1, héritier d'Angleterre et le roi de Grenade, assistèrent à cet hymen. En 1275 Ferdinand, alors régent de Castille en l'absence de son père, mourut à Villa-Réal; on le regretta vive

la guerre de Flandre, le seul secours qu'il accorda à ses cousins fut une permission de lever, à leurs frais, des troupes dans la Navarre: ils purent ainsi guerroyer de nouveau sur les frontières de la Castille; mais ce fut toujours d'une manière malheureuse. Sanche était mort et Ferdinand, son fils, lui avait succédé aussi paisiblement que s'il y eût eu prescription pour les droits des La Cerda. Les rois de Portugal et d'Aragon, se portant enfin pour médiateurs entre la branche deshéritée et la branche régnante, rendirent, en faveur de celle-ci, une sentence définitive; ils crurent pallier leur injustice en stipulant que les villes d'Albe, de Bejar, de Val-deCorneia, seraient cédées à Alphouse pour l'aider à soutenir l'éclat de sa naissance; mais Alphonse refusa. Quelque temps

ment, car il donnait les plus belles espé- | rances. Il laissa deux orphelins en bas âge, ALPHONSE et FERDINAND: ce sont ces princes, nés sous des auspices si brillans, qui devaient subir la plus triste destinée, sous le nom d'infans de La Cerda. Sanche, second fils d'Alphonse X, doué de grands talens et dépourvu de tous scrupules, prétendit aussitôt ouvertement à la succession du trône de Castille. Le détail de ses intrigues et de ses audacieuses révoltes nous mènerait trop loin; il nous suffira de dire que, non-seulement il l'emporta sur ses neveux, mais qu'il n'eût tenu qu'à lui de se faire proclamer roi du vivant de son père. Yolande, femme d'Alphonse X, désolée de voir ses petitsfils exposés, par la faiblesse du roi, aux attaques de don Sanche, s'enfuit avec eux près de son frère, don Pèdre, roi d'A-après, abandonné de tous ses défenseurs, ragon, qui parut d'abord leur être favorable; ils devaient compter encore plus sur la protection de Philippe-le-Hardi, leur oncle maternel. Pourtant la conclusion de tous les pourparlers en leur faveur fut qu'ils resteraient prisonniers en Aragon et que Yolande s'en retournerait seule en Castille. Blanche, leur mère, erra dans l'Aragon et dans la France, réclamant toujours en vain contre l'injustice de cette décision. Alphonse X mourut en 1283; son testament instituait Alphonse de La Cerda son héritier, et, à son défaut, Ferdinand de La Cerda. Il al-les-le-Mauvais, qui devait en commetlait plus loin dans sa haine contre le fils qui avait empoisonné sa vie et qui avait entraîné tous ses frères dans sa révolte, il appelait au trône, immédiatement après les La Cerda, Philippe-le-Hardi, petitfils de Blanche de Castille. Une exhérédation si énergique fut regardée par les grands comme de nulle valeur : ils n'hésitèrent point entre des enfans malheureux qui languissaient depuis longues années au fond d'une forteresse de l'Aragon, et ce Sanche que ses victoires sur les Maures avaient déjà fait surnommer le Fort et le Vaillant. Mis plus tard en liberté par le roi d'Aragon qui youlait susciter des embarras au roi de Castille, reconnus à Badajoz, puis à Talavera, les La Cerda ne purent cependant pas se maintenir en Castille; ils passèrent en France, où régnait alors Philippe-le-Bel. Occupé de

errant et sans secours, il se soumit à accepter; c'est à dater de ce moment qu'il reçut le surnom d'Alphonse-le-Déshérité. Il s'était marié en France avec Mahaut, comtesse de Clermont, qui, suivant Mariana, aurait été du sang royal de France. Un des rejetons de ce mariage, CHARLES de La Cerda, reçut du roi Jean, après le supplice du comte d'Eu, l'épée de connétable; mais l'étoile sinistre qui présidait aux destinées de sa famille n'avait point perdu sa malignité: il fut la victime du premier attentat de ce Char

tre tant d'autres. Comme il allait voir sa jeune épouse au château de l'Aigle, en Normandie, des assassins soudoyés par le prince envieux de ses honneurs le poignardèrent. Ferdinand, frère d'Alphonse, avait épousé Jeanne de Lara, sœur et héritière de Juan de Lara, surnommé le Contrefait; il en eut une fille qu'il maria en France au comte d'Alençon. Les ducs de Medina-Cœli, grands d'Espagne, descendent d'Alphonse de La Cerda (voy. MEDINA-COELI).

L. L. O.

CERDAGNE (COMTÉ DE), dans les Pyrénées, appartenant en partie à la France et en partie à l'Espagne. On pense que son nom dérive de celui des Ceretani, qui habitaient anciennement le nord de l'Espagne. La Sègre traverse la partie espagnole du comté qui fait maintenant partie de la Catalogne et qui a pour

un si rude échec aux forces de Cerdic et de son fils qu'ils furent plusieurs années sans faire de progrès sensibles. Mais ayant reçu un renfort du continent, ils défirent, vers 527, les Bretons à un endroit qu'on a nommé Cerdicsford. Environ 3 ans après, ils firent entièrement la conquête de l'ile de Wight. Après 40 ans de guerres, les provinces actuelles de Hampshire, Dorsetshire,

chef-lieu le bourg de Puycerda. MontLouis est le principal endroit de la Cerdagne française. De bautes montagnes bordent le bassin de la Sègre; le sol du comté est très élevé au-dessus du niveau de la mer et le climat y est rude en hiver. MontLouis est séparé du grand bassin par une chaîne de rochers à travers lesquels les voyageurs suivent le col de la Perche. En quelques endroits la Sègre sépare les parties française et espagnole de la Cer-Wiltshire, Berkshire et l'ile de Wight dagne; en d'autres, la limite entre les deux parties ou entre les deux royaumes n'est pas facile à reconnaître, ce qui favorise beaucoup la contrebande. En 1822 et en 1823 la Cerdagne servit d'asile à la fameuse armée de la Foi, ou aux bandes qui voulaient rétablir le régime absolu en Espagne, et qui préparaient le succès de l'expédition envoyée par Louis XVIII au secours de Ferdinand VII.

D-G.

CERDIC et CHENRICH, rois saxons de la Grande-Bretagne. Cerdic, chieftain saxon, arriva dans la GrandeBretagne avec son fils Chenrich ou Cynric, et descendit à un endroit qui fut ensuite appelé, d'après lui, Cerdicshore. Le jour même de son débarquement il joignit et défit une armée de Bretons, et dès lors il leur fit la guerre sans interruption, pendant plus de 20 ans, avec des succès variés. Dans la première année du via siècle, Cerdic reçut de la Germanie un renfort commandé par Porta et ses deux fils, Biéda et Mégla, qui descendirent à un endroit appelé depuis Portsmouth. Au moyen de ce secours, il continua la guerre contre les Bretons avec plus de vigueur qu'il n'avait fait auparavant, et il remporta un si grand nombre de victoires, qu'il prit le titre de roi et fonda, en l'an 519, le royaume de Wessex ou des West-Saxons. Il éprouva de la part des Bretons une résistance plus opiniâtre et plus constante qu'aucun des autres chefs saxons qui avaient fondé des royaumes dans l'ile. Cette circonstance doit vraisemblablement être attribuée à Aurelius Ambrosius et au fameux prince Arthur, qui commandaient les Bretons. La dernière et la plus célèbre des victoires d'Arthur fut celle qu'il remporta, en 520, à Mountbadon, près de Bath. Elle porta

obéirent à Cerdic. A sa mort, qui arriva en 534, il fut remplacé sur le trône par son vaillant fils Chenrich ou Cynric qui avait partagé ses travaux et ses succès. Ce prince régna 26 ans et soutint, par les victoires qu'il remporta sur les Bretons, la réputation qu'il s'était faite d'un brave et prudent guerrier. A. S-R.

CÉRÉALES. Ce mot, dérivé de Cérès (voy.), déesse des moissons, s'applique dans notre langue aux plantes panaires ou à semence farineuse, appartenant exclusivement à la grande famille des graminées. Il comprend donc le froment, le seigle, l'orge, le riz, le mais, le sorgho, le millet, l'avoine et quelques autres végétaux d'une moindre importance dont les semences peuvent cependant être utilisées comme alimentaires, tels que l'alpiste, la zizunie, la fétuque flottante, etc. (voy. tous ces mots).

Les céréales font la base de la nourriture des hommes sur une grande partie du globe. En France surtout, on mange considérablement de pain, et malgré l'extension progressive de la culture des pommes de terre sur bien des points, le pain est encore l'unique ressource du pauvre. Aussi le sort du pays est il étroitement lié à l'abondance ou à la faiblesse des récoltes de blés.

A un petit nombre d'exceptions près, les céréales sont les produits les plus avantageux du sol: en conséquence on les cultivait généralement et on les cultive encore de nos jours presque exclusivement dans quelques localités, d'après la vieille méthode de l'assolement triennal avec jachère; c'est-à-dire qu'à une première récolte de froment on en fait succéder une seconde de même espèce, ou, ce qui ne vaut guère mieux, de seigle, d'orge ou d'avoine, et qu'on laisse en

suite le sol en friche pendant un an. Une pareille coutume, contraire à toutes les théories et à toutes les données des pratiques améliorées, perd heureusement de ses partisans les plus tenaces à mesure que l'instruction agricole pénètre dans les campagnes et que la routine fait place aux principes.

A la vérité dans quelques localités privilégiées ou dans quelques circonstances particulières on a pu voir succéder avec avantage des céréales à d'autres céréales; mais, en général, elles réussissent d'autant moins bien qu'on les sème plus souvent sur le même sol, et cette disposition, qui leur est du reste commune avec presque toutes les plantes cultivées (voy. AssoLEMENT), est d'autant plus marquée qu'elles épuisent beaucoup la terre et qu'elles ont encore l'inconvénient de la salir en facilitant la croissance des mauvaises herbes.

La culture des blés doit donc alterner avec celles des plantes qui, tout en reposant, en fertilisant même le sol, comme les prairies artificielles, contribuent aussi à le nettoyer en le couvrant complètement; ou avec celle d'autres végétaux qui atteignent le même but au moyen des engrais et des travaux de labours, de binages, de buttages ou des sarclages qu'ils nécessitent.

Toutes les céréales veulent un terrain fertile; cependant pour plusieurs d'entre elles une surabondance de sucs nutritifs, en favorisant outre mesure le développement des organes foliacés, peut nuire à la perfection comme à la quantité des grains. S'il est malheureusement vrai que, dans une partie de la Beauce, l'introduction des luzernes ait contribué à diminuer la qualité des blés, c'est surtout à cette cause qu'il faut l'attribuer. Le remède est donc à côté du mal et cette question, qui a eu dernièrement du retentissement parmi les agronomes les plus distingués, parce qu'elle semblait au premier coup d'œil menacer l'existence des prairies artificielles, réduite à sa vraie valeur, n'est plus qu'une question de meilleurs assolemens. Les fromens ne doivent être semés immédiatement ni sur des luzernes, ni sur toute autre défriche; voilà tout. Après une ou deux

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cultures intercalaires, ils donnent moins de paille et plus de farine.

La plus importante pour nous des céréales est le froment; c'est aussi la plus difficile sur le choix du terrain. Pour le faire réussir dans les terres légères ou médiocres, qui conviennent à l'orge et au seigle, il faut plus de frais et de travail. Aussi en récolte-t-on beaucoup moins dans les pays pauvres que dans les pays riches, et doit-on considérer comme une amélioration irrécusable des moyens de culture et comme une preuve non moins concluante du bien-être croissant des populations les conquêtes nombreuses qu'il fait progressivement dans diverses parties de la France sur les autres céréales.

Les blés prospèrent au nord et dans presque tout le midi de l'Europe, en Égypte, sur les côtes de Barbarie et dans une partie de l'Amérique septentrionale. Dans la Chine, les Indes et toutes les contrées chaudes de l'Asie, de l'Amérique, en Afrique, et même en Espagne et en Italie, le riz les remplace. Il nourrit peut-être les deux tiers des habitans du globe. Voy. les mots Froment, Seigle, etc.,etc., pour ce qui est relatif à la culture particulière, aux maladies, à la récolte de ces diverses céréales; et le mot GRAINS, pour ce qui a rapport à leur conservation et à leur commerce. O. L. T.

CÉRÉBRO-SPINAL (SYSTÈME NERVEUX. Le système nerveux, c'est-à-dire l'ensemble des parties chargées de porter la sensibilité, la volonté ou le mouvement dans les diverses régions du corps, se compose de deux parties distinctes : l'une qui porte le nom de système ner→ veux cérébro-spinal, ou de système nerveux de la vie animale; l'autre qui s'appelle système nerveux ganglionnaire ou de la vie organique. Le premier préside aux fonctions de relation, et est, par conséquent, le siége et le conducteur de la volonté et de la sensibilité; le secoud ne fait que transmettre le mouvement dans certains organes de la vie de nutrition, tels que le cœur, l'estomac, les intestins, etc. La portion centrale du système nerveux cérébro-spinal est désignée sous le nom d'encéphale (vor); elle se compose essentiellement dans l'homme du cerveau, du cervelet et de

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