fer des torrens de larmes pour laver mes crimes! Ah! mon Dieu, je vous aime de tout mon cœur, je me repens de ma vie criminelle, je voudrois anéantir tous mes crimes, parce qu'ils déplaifent à votre fouveraine bonté. Pere éternel, je vous demande très-humblement pardon de toutes mes fautes, & de celles que je ne connois pas, je vous le demande par les mérites de Jefus-Chrift; j'ai regret de vous avoir offenfé parce que vous êtes infiniment bon. Mon doux Jefus, ayez pitié de moi, je vous en conjure par toute votre bonté & par tout l'amour que vous avez pour vótre Pere, & par toutes les tendreffes Marie votre que vous avez pour Mere. Efprit Saint, fource de grace, répandez dans mon cœur votre miféricorde, je détefte ma vie criminelle, je fuis marri de vous avoir déplu. Vierge Sainte; je vous en prie, demandez pardon pour moi, offrez à votre cher Fils vos mérites, vos fouffrances & votre amour pour moi. Efprits bienheureux, ayez pitié d'un pauvre pécheur qui détefte fes fautes de tout fon cœur, parce qu'elles déplaifent à fon Dieu, qui eft la fou veraine bonté. Je propofe, mon Dieu, oui je propofe, à la vue de tout le Ciel en la présence de la Sainte Vierge de ne jamais plus vous offenfer. Qui, quand il faudroit mourir un million de fois, je ne vous offenferai jamais) plus, mon Dieu aidé de votre fainte grace, que je vous demande très-humblement. Procurez-la moi Vierge Sainte, afin que je vive & que je meure en l'amour de Jefus & le vôtre. Ainfi foit-il. Vous direz enfuite le Pater, l'Ave, le Credo & le Confiteor, &c. avec les Oraifons qui précedent ces prieres, à commencer page 12. jufqu'à page 15. Vous vous recommanderez à votre Ange, comme le matin, & vous renouvellerez votre confecration à Marie, après quoi il faut fe retirer modeftement. Oraifon après la Confeffion. ô bonté Je vous mave graceu à péni JE infinie, de m'avoir reçu tence, & de m'avoir donné votre précieux Sang pour laver mes fautes qui méritoient toutes les rigueurs de votre juftice; je vous en demande très-humblement pardon de tout f mon cœur, j'efpere que vous me fefrez miféricorde; mais comme je fuis. foible, & qu'après tant de belles réfolutions, je retombe toujours, faites-moi la grace d'être plus ferme je n'ai été jufqu'à préfent; ne permettez pas que je faffe un mauvais ufage de ce Sacrement, que vous n'avez inftitué que pour les pécheurs ; donnez-moi la force de vaincre toutes les tentations de mes ennemis & de dompter toutes mes paffions que 2 , afin que je vive dans l'innocence, & que je meure dans votre amour. Ainfi foit-il. M Oraifon avant la Communion. On Dieu, mon fouverain Seigneur, Pere de bonté & de miféricorde, qui, par un excès de votre amour avez inftitué ce trèsadorable Sacrement, je vous adore avec toutes les foumiffions de mon ame; jetez, s'il vous plaît, les yeux fur la plus malheureufe & la plus ingrate de toutes vos créatures, qui, par le nombre & l'énormité de fes crimes, a mérité fi fouvent votre indignation & les rigueurs de votre juftice. Comment eft-ce, mon Dieu, que je puis m'approcher de votre fainte Table, après vous avoir tant de fois abandonné & méprifé vos invitations? Comment eft-ce que je pais recevoir dans ma bouche celui à qui j'ai fait tant d'outrages; Hélas! Con doux Jefus, oferai-je vous de mander man ler la grace de venir loger chez moi, après vous avoir trahi tant de fois? Oui, mon Sauveur, je m'approcherai de vous, comme un pau vre malade s'approche du fouverain Médecin; je retournerai à vous, comme l'Enfant prodigue dans la maison de fon Pere; & me confiant en votre bonté & en votre miféricorde infinie, je vous découvrirai toutes mes plaies, afin qu'il vous plaife de les guérir; je détefte toute cette vie criminelle qui vous a déplu dans moi, je defire, mon Sauveur de vous recevoir dans mon cœur avec la pureté des bienheureux ; de manger cette viande des Anges; de boire ce Sang précieux que vous avez répandu fur la Croix pour moi; de m'attacher à vos plaies facrées mais fi étroitement, que je ne m'en fépare jamais. Appliquez, mon doux Jefus mon cœur au vôtre, ma mémoire à la vôtre, ma volonté à la E |