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Pierre et Antoinette, qui sont cousins issus de germains, s'étant unis par le mariage, il en résulte que Marc et Julie, Philippe et Jean, Virginie et Grégoire, Pierre et Antoinette, sont parens de Gilbert, leur descendant, et dans la ligne paternelle et dans la ligne maternelle.

En effet, Marc et Julie sont parens et du côté de Pierre, qui est leur arrièrepetit-fils, et du côté d'Antoinette, qui est leur arrière-petite-fille.

Jean est le grand-oncle de Pierre et le grand-père d'Antoinette.

Philippe est le grand-père de Pierre et le grand-oncle d'Antoinette.

Virginie est la tante d'Antoinette et la mère de Pierre.

Grégoire est l'oncle de Pierre et le père d'Antoinette.

Pierre est, tout à la fois, le père de Gilbert, et son cousin du côté d'Antoinette, de même qu'Antoinette, mère de Gilbert, est en même temps sa cousine du côté de Pierre.

Les uns et les autres sont donc parens de Gilbert, leur descendant, et du côté de son père et du côté de sa mère.

Mais Pauline et Victoire, Jacques et Jeanne, autres ascendans de Gilbert, ne sont ses parens que dans une seule ligne.

Pauline, aïeule de Pierre, n'est pas parente d'Antoinette, qui est seulement son alliée : elles ne sont pas issues du même sang; elles n'ont pas un auteur commun. De même Victoire, aïeule d'Antoinette, n'est pas parente de Pierre.

Jacques, père de Pierre, n'est pas parent d'Antoinette, sa bru ou belle-fille. Jeanne, mère d'Antoinette, n'est pas parente de Pierre, son gendre.

Ainsi, Pauline et Jacques ne sont parens de Gilbert, leur descendant, que dans la ligne paternelle: Victoire et Jeanne ne sont parentes de Gilbert que dans la ligne maternelle.

Il faut, au reste, bien remarquer que ce n'est qu'après un mariage légalement contracté entre parens, et seulement à l'é gard des descendans issus de ce mariage, que la double parenté des ascendans est formée.

Elle n'existe pas à l'égard des parens qui se sont unis.

Quoique Jean se trouve parent de Gilbert, dans la ligne paternelle et dans la ligne maternelle, il n'est parent d'Antoinette que dans la ligne paternelle, parce qu'il ne lui est pas parent du côté de Jeanne, qui est seulement son alliée.

Il n'est parent de Pierre que dans la ligne maternelle, parce qu'il ne lui est pas parent du côté de Jacques.

5. Il y a des parens collatéraux qui sont, tout à la fois, parens paternels et parens maternels du défunt.

Ce sont, 1o les enfans issus du même père et de la même mère que le défunt, c'est-àdire les frères et sœurs germains du défunt;

2o Tous les descendans de ces frères ou

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Il faut d'abord distinguer dans ce tableau,

1o Les frères et sœurs germains, c'est-àdire ceux qui sont issus et du même père et de la même mère: tels sont Josephine, Paul et Jean, qui sont issus d'Augustin et d'Elisabeth;

2o Les demi-frères ou demi-sœurs, ou, en d'autres termes, frères ou sœurs d'un seul côté, c'est-à-dire qui sont issus, ou du même père, mais non de la même mère, ou de la même mère mais non du même père.

Ceux qui sont issus du même père, mais non de la même mère, s'appellent consanguins tels sont George et Paul;

:

Ceux qui sont enfans de la même mère, mais non du même père, s'appellent utérins: tels sont Paul et Geneviève.

Nous allons maintenant examiner comment sont parens, entre eux, tous les collatéraux dénommés dans le tableau.

1o Il est évident que les frères et sœurs germains sout tous respectivement parens paternels et parens maternels, puisqu'ils ont tous le même père et la même mère.

Joséphine et Jean sont parens de Paul, du côté de son père et du côté de sa mère, comme il est lui-même leur parent, de l'un et de l'autre côté.

2o Tous les descendans des frères ou sœurs germains du défunt sont aussi ses

parens dans l'une et dans l'autre ligne, parce qu'ils lui sont tous parens du côté de son père et du côté de sa mère.

Ainsi, le neveu est parent paternel et parent maternel de son oncle, si cet oncle était frère germain du père ou de la mère du neveu.

Et il en est de même du neveu à l'égard de la tante, et de la nièce, soit à l'égard de la tante, soit à l'égard de l'oncle, en admettant toujours que l'oncle soit frère germain, ou la tante soeur germaine du père ou de la mère de la nièce, ou du

neveu.

Gilberte, qui est nièce de Paul, et Antoine, qui est son neveu, sont ses parens du côté d'Augustin, son père et du côté d'Elisabeth, sa mère.

Les petits-neveux, petites-nièces, et généralement tous les descendans des frères ou sœurs germains du défunt, sont également ses parens dans l'une et l'autre ligne. François, petit-neveu, et Martine, petite-nièce de Paul, sont ses parens du côté d'Augustin et du côté d'Elisabeth, ses père et mère.

3o Mais les oncles et les tantes du défunt ne sont pas ses parens dans les deux lignes, quoique le défunt descende d'un frère germain ou d'une sœur germaine de l'oncle ou de la tante.

Il en est de même des grands-oncles ou grandes-tantes, à l'égard des petits-neveux ou petites-nièces.

Ainsi, Jean n'est que parent maternel de Gilberte, sa nièce, parce qu'il ne lui est parent que du côté de Joséphine et non du côté de Marc; celui-ci n'est que le beau-frère de Jean, c'est-à-dire son allié, mais non pas son parent.

Jean n'est que parent paternel de Denis, son petit-neveu, parce qu'il ne lui est parent que du côté de Pierre et non du côté de Sophie, qui n'est, à l'égard de Jean, qu'une alliée, mais non pas une parente.

4° Les descendans des frères ou sœurs germains ne sont pas entre eux parens dans les deux lignes: ils ne sont parens que dans une ligne seulement, quoiqu'ils descendent les uns et les autres de parens qui étaient germains.

Le cousin germain du défunt n'est que son parent paternel, quoiqu'ils soient issus

de deux frères germains: il n'est que son parent maternel, quoiqu'ils soient issus de deux sœurs germaines.

Ainsi, Gilberte n'est que parente paternelle d'Antoine, son cousin germain, parce qu'elle ne lui est parente que du côté de Jean et non du côté de Lise.

Antoine n'est que parent maternel de François, parce qu'il ne lui est parent que du côté de Gilberte et non du côté de Médard.

5o Les frères et sœurs consanguins du défunt, et tous les descendans de ces frères ou sœurs, ne sont parens du défunt que dans la ligne paternelle, parce qu'ils ne lui sont parens que du côté de son père.

George et Louise ne sont parens de Paul que du côté d'Augustin, son père: ils ne lui sont pas parens du côté d'Elisabeth, sa

mère.

6o Mais l'oncle et la tante ne sont pas toujours parens paternels du neveu ou de la nièce, quoique le neveu ou la nièce descende d'un frère consanguin ou d'une sœur consanguine de l'oncle ou de la tante.

Et il en est de même des grands-oncles ou grandes-tantes, à l'égard des petits-neveux ou petites-nièces.

Ainsi, George n'est que le parent maternel de Gilberte, sa nièce, qui est fille de sa sœur consanguine; il n'est parent de Gilberte que du côté de Joséphine et non pas du côté de Marc.

Il n'est également que parent maternel de François, son petit-neveu, et de Martine, sa petite-nièce, parce qu'il ne leur est parent que du côté de Gilberte, leur

mère.

7o Les frères et sœurs utérins du défunt, et tous les descendans de ces frères ou sœurs, ne sont que de la ligne maternelle du défunt, parce qu'ils ne lui sont du côté de sa mère. parens que

Genviève et Françoise ne sont parens de Paul que du côté d'Elisabeth, sa mère : ils ne lui sont pas parens du côté d'Augustin, son père.

80 Mais l'oncle et la tante ne sont pas toujours parens maternels du neveu ou de la nièce, quoique le neveu ou la nièce descende d'un frère utérin ou d'une sœur utérine de l'oncle ou de la tante.

Et il en est de même des grands-oncles ou grandes-tantes, à l'égard des petits-neveux ou petites-nièces.

Ainsi, Geneviève est tante paternelle de Pierre, fils de Paul, quoiqu'elle soit sœur utérine de Paul: elle n'est pas parente du côté de Julie, mère de Pierre.

Elle n'est également que parente paternelle de Denis.

Mais elle est parente maternelle de François et de Martine.

9o Les descendans des frères ou sœurs consanguins ne sont pas toujours entre eux parens paternels; et les descendans des frères ou sœurs utérins ne sont pas toujours entre eux parens maternels.

Ainsi, Gilberte, François, Martine, Pierre, Denis et Antoine, s'ils sont appelés à succéder à Louise, se trouveront tous dans la ligne paternelle, parce qu'ils ne sont parens de Louise que du côté de George, son père et non du côté d'Antoinette, sa mère.

Et, au contraire, si c'est Louise qui est appelée à succéder, ou à Gilberte, ou à François, ou à Martine, elle se trouvera dans la ligne maternelle, parce qu'elle n'est parente de Gilberte que du côté de José

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Mais elle se trouvera dans la ligne paternelle de Pierre, de Denis et d'Antoine, si elle est appelée à leur succéder.

Denis sera dans la ligne maternelle de Françoise, et Françoise sera dans la ligne paternelle de Denis et de Pierre.

10° Il résulte des exemples qui viennent d'être donnés et qui peuvent aisément s'appliquer à tous les collatéraux, soit à des degrés égaux, soit à des degrés supérieurs ou inférieurs, que tous les parens collatéraux du défunt, autres néanmoins que ses frères ou sœurs germains, et les descendans de ces frères ou sœurs germains, et les descendans de ces frères ou sœurs ne sont parens du défunt que dans une seule ligne.

Il y a cependant une exception à cette règle. Il peut arriver que, par suite d'alliances entre deux familles, il se soit établi entre les individus de ces familles, hors les cas qui ont été précédemment énoncés, une double parenté dans la ligne paternelle et dans la ligne maternelle. En voici deux exemples:

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