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SUR L'OUVRAGE INTITULÉ.

TRAITÉ

DES GRANDES OPÉRATIONS MILITAIRES,

PAR LE GÉNÉRAL BARON JOMINI (a).

Deuxième édition, troisième et dernière partie, contenant les campagnes de BONAPARTE en Italie, en 1796 et 1797.

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BATAILLE DE MONTENOtte.

2o, BATAILLE DE LODI. —

3, BATAILLE DE CASTIGLIONE.- 4, BATAILLE DE BASSANO.

– 5o, BATAILLE D'ARCOLE.

6, BATAILLE DE RIVOLI. —

7, CAMPAGNE D'Allemagne de 1797.

CET ouvrage est un des plus distingués qui aient paru sur ces matières. Ces notes pourront être utiles à l'auteur pour ses prochaines éditions, et intéresseront les militaires.

(a) Napoléon, parlant de ce général dans une de ses notes sur un ouvrage publié en Allemagne au sujet de la campagne de Saxe, dit :

« C'est à tort que l'auteur de ce livre attribue au général Mélanges.--Tome I.

Ire NOTE (CHAPITRE XXV).

Bataille de Montenotte.

1o L'armée autrichienne, en avril 1796, était forte de quarante-deux bataillons et quarantequatre escadrons quelques-uns de ces bataillons étaient de quinze cents hommes; l'armée piémontaise, compris l'artillerie et la cavalerie, était de trente mille hommes; la division de cavalerie napolitaine était de deux mille hommes. Ces armées réunies avaient quatre-vingt mille hommes sous les armes, et deux cents pièces de canon. L'armée française était de vingt-huit mille hommes d'infanterie, trois mille de cavalerie, et trente pièces de canon attèlées. Total, trente-un mille hommes en campagne.

« Jomini d'avoir porté aux alliés le secret des opérations

"

de la campagne, et la situation du corps de Ney. Cet « officier ne connaissait pas le plan de l'empereur. L'ordre « du mouvement général, qui était toujours envoyé à cha<«< cun des maréchaux, ne lui avait pas été communiqué; et l'eût-il connu, l'empereur ne l'accuserait pas du a crime qu'on lui impute. Il n'a pas trahi ses drapeaux «< comme Pichegru, A................., M......, B......: il avait à se plain

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«<dre d'une grande injustice; il a été aveuglé par un sen

timent honorable. Il n'était pas Français; l'amour de la

patrie ne l'a pas retenu, »>

2o Les demi-brigades de l'armée d'Italie n'ont pris les numéros qu'elles ont portés en 1815, qu'au mois de juin 1796: avant cette époque, elles portaient des numéros anciens qui sont oubliés.

3o A la bataille de Montenotte, le général d'Argenteau, commandant le centre de Beaulieu, avait dix-huit mille hommes, dont cinq mille Piémontais.

4° A la bataille de Millésimo, les Autrichiens avaient vingt-un mille hommes; à Dégo, ils en perdirent dix mille, dont huit mille prisonniers, trente pièces de canon, et quinze drapeaux : le chef de l'état-major-général, en faisant imprimer l'état des prisonniers, en oublia deux mille qui avaient déja été évacués sur Nice, et dont le rôle n'avait pas été remis à l'adjudant-général chargé de ce détail.

5o Dans la proclamation du général en chef à l'armée, datée de Cherasco, il y a une erreur d'impression: au lieu de quinze cents, il faut lire quinze mille prisonniers.

6o La cavalerie avait passé l'hiver sur les bords du Rhône, mais elle était dans l'état le plus pitoyable et marchait à la suite des colonnes, elle fut pourtant fort utile pour suivre l'ennemi dans les gorges après qu'il fut mis en

déroute, et c'est à elle qu'on dut la grande quantité de prisonniers qui furent faits dans ce début de la campagne; mais alors elle ne pouvait pas lutter en ligne contre la cavalerie autrichienne, ce n'est que sur le Mincio qu'elle se montra, pour la première fois, avec avantage, manœuvra en plaine, fit des charges heureuses, et rivalisa avec l'infanterie.

II NOTE (CHAP. XXVI).

Bataille de Lodi.

:

1o Au lieu de passer le Pô à Plaisance, l'armée d'Italie eût-elle dû effectuer son passage à Crémone? Dans sa marche de Tortone à Plaisance, en descendant la rive droite du Pô, elle prêta, pendant dix-huit lieues, le flanc à l'ennemi qui, muni d'un équipage de pont, était en position sur la rive gauche il y aurait eu bien des inconvénients à prolonger encore cette marche de sept lieues; et quel en eût été le but? Plaisance, sur la rive droite, eût fourni toutes les ressources d'une grande ville pour faciliter la construction des ponts; Crémone, sur la rive opposée, fût restée au pouvoir de l'ennemi jusqu'à ce que le passage eût été effectué; Plaisance est d'ailleurs le point du Pô le plus près de Milan, dont

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