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concilier mes devoirs avec le désir sincère de mériter

sa haute approbation.

Puisse la Providence, sire, conserver à vos peuples pendant de longues années le roi éminemment sage et paternel qu'elle leur a donné dans la personne de V. M. Je suis avec le plus profond respect,

Sire,

de Votre Majesté

le très-humble

et très-soumis serviteur.

N.

Autre lettre pour prendre congé.

Sire,

EN remettant à mon successeur les lettres de récréance qui terminent la mission dont j'ai été honoré près de V. M., je remplis un des plus pénibles devoirs que ma soumission aux ordres du roi ait pu m'imposer. L'indulgente bonté que V. M. a daigné me témoigner, en me pénétrant de la plus profonde reconnaissance, me permet de croire que j'ai eu le bonheur de mériter son estime, ce qui a constamment fait l'objet de toute mon ambition. J'ai demandé qu'il me fût permis d'aller encore une fois offrir à V. M. l'hommage de mon respect et l'expression de mes vifs et sincères regrets. J'oserai la supplier de me conserver cette précieuse bienveillance qui a fait mon bonheur et ma consolation depuis tant d'années.

En m'éloignant d'un pays qui sera toujours pour moi une seconde patrie, je ne cesserai de faire des voeux pour sa gloire et sa prospérité; ils s'accompliront si, comme je le demande à la providence, elle lui conserve long-temps le souverain dont j'ai appris à

connaître et à révérer les hautes qualités royales et toutes les vertus privées.

J'ai l'honneur d'être avec le plus profond respect,

Sire,

de Votre Majesté

le très-humble et très-soumis serviteur. N.

Lettre de l'ambassadeur de la république française adressée aux bourguemestres, avoyers, landaman et au conseil des treize cantons de la confédération helvétique, en leur transmettant ses nouvelles lettres de créance; du 2 mars 1790.

Magnifiques seigneurs,

LE directoire exécutif ayant jugé à propos de renouveler les lettres de créance des divers envoyés de la république française près des puissances étrangères, vient de m'adresser celles par lesquelles il a bien voulu m'accréditer auprès du louable corps helvétique, en qualité d'ambassadeur de la république française, et que j'ai l'honneur de joindre ici. Je me flatte, magnifiques seigneurs, que la connaissance que vous avez déjà de mes sentimens pour tous les membres de l'illustre confédération helvétique, ne vous laissera aucun doute sur mon empressement à cultiver la confiance dont vous m'avez déjà donné des témoignages si satisfaisans pour mon coeur. J'espère aussi, magnifiques seigneurs, que vous serez d'avance bien persuadés que, fidèle interprète des dispositions toujours amicales et bienveillantes du gouvernement français pour votre patrie, je në cesserai d'apporter tous mes soins et tout mon zèle à concourir au succès de ses vues dans toutes les choses qui seront les plus propres à resserrer les liens indissolu

SECT. II. DISCOURS D'AUDIENCE ET DE CONGÉ. 373

bles, qui font le bonheur des deux nations, et à assurer la tranquillité et la prospérité du corps helvétique. Je prie Dieu, magnifiques seigneurs, qu'il vous conserve de longues années.

A Bâle, 12 ventose, l'an 4

de la république française.

N.

DISCOURS D'AUDIENCE ET DE CONGÉ.

Discours adressé par l'ambassadeur d'Hollande au roi de Prusse, dans son audience publique; le 2 janvier 1788.1)

Sire,

LEURS Hautes-Puissances ont jugé devoir faire exprimer à V. M. les sentimens dont elles sont animées pour sa personne. Plus ces sentimens sont vrais, sire, plus LL. HH. PP, ont voulu en faire accompagner les expressions de la plus grande solennité. C'est à cet effet que mes seigneurs et maîtres m'ont revêtu du caractère d'ambassadeur extraordinaire pour m'acquitter de cette commission honorable. J'ai l'honneur de présenter ici mes lettres de créance à V. M.

LL. HH. PP. d'après l'attachement et la haute con

1) Les Etats-Généraux chargèrent le baron de Reede, leur ministre plénipotentiaire à la cour de Berlin, de remercier S. M. le roi de Prusse dans une audience publique de ce qu'il avait fait en Hollande, pour le rétablissement de la tranquillité et du Stadthouderat; le ministre fut revêtu en cette occasion du caractère d'ambassadeur extraordinaire.

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