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présentée aux autres cours belligérantes) déclara dans les termes les plus positifs, que sa manière de penser pour ce qui regarde le droit des nations neutres dans leur navigation et commerce était entièrement conforme à celle de S. M. I.; et les ordres immédiatement donnés pour qu'avec les vaisseaux de pavillon russe on ob→ servât la conduite et le traitement conformes aux principes que la dite princesse déclara vouloir suivre et soutenir, sont une preuve de la sincérité et de la bonne foi, avec laquelle le roi agit; de même que la promptitude, avec laquelle il ordonna les mêmes dispositions en faveur des vaisseaux hollandais, d'abord que les Etats-Généraux déclarèrent leur adhésion au système de la cour de Russie. A présent que le roi de Danemark (par le moyen d'une déclaration signée par son ministre d'état le 8 juillet dernier) a formellement fait savoir que ses principes, relativement aux droits et à la liberté dont les nations neutres doivent jouir dans leur commerce licite en temps de guerre, sont les mêmes que la cour de Petersbourg a adoptés, et que S. M. est également résolue de soutenir en faveur du pavillon danois et de la libre navigation de ses sujets, S. M. Cath. ne s'arrête pas un seul moment à admettre cette explication de S. M. danoise, et à déclarer que d'abord elle a donné ordre, que vis-à-vis des vaisseaux danois l'on observe les mêmes règles qu'avec ceux des russes et des hollandais. En conséquence les dits vaisseaux ne seront arrêtés par les commandans de ses flottes royales, ni par les capitaines corsaires qui pourront les rencontrer à la mer, quoiqu'ayant à leur bord des effets appartenans aux ennemis d'Espagne, pourvu qu'ils ne soient de ceux qui par des traités généraux ont été déclarés être de contrebande en temps de guerre, et l'on aura pour eux tout l'égard possible pour ce qui regarde l'intimation et l'observance de la déclaration du 13 mars de cette année, touchant le blocus de la place de Gibraltar, que

l'on-participa au Danemark, bien entendu que pour ceux qui voudront s'y diriger, subsiste le péril prévenu dans Part. IV. de la dite déclaration. Mais le roi catholique, en agissant de la sorte, ne saurait comme les autres puissances qui se sont résolues ou voudront se résoudre à maintenir leurs droits et défendre la liberté de leurs pavillons, seront également impartiales à priser et répondre de même à la manière, dont agiront envers elles celles qui sont en guerre, comme les y oblige leur propre système et les justes maximes, qui si ouvertement ont été adoptées.

St. Ildéphonse le 7 août 1780.

Le COMTE DE FLORIDA-Blanca.

MÉMOIRES.

Mémoire de la cour de Russie envoyé à celle de France pour justifier le transport des troupes françaises à Cronstadt, effectué en contravention de la capitulation de la ville de Dantzig; du 28 juin 1743.

Mémoire.

LES troupes françaises envoyées par la France au secours de la ville de Dantzig ayant été réduites par les armes de S. M. I. de toutes les Russies à la nécessité de se rendre par capitulation, en vertu de laquelle elles seraient transportées dans un des ports de la mer Baltique, où elles pourraient être aisément embarquées sur des vaisseaux français, ou sur des vaisseaux marchands; S. M. déclare que son intention n'a pas été et n'est pas encore d'entreindre en aucune manière la capitulation accordée aux susdites troupes; mais l'escadre française envoyée dans la Baltique ayant cependant,

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