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biens-fonds, et l'autre les effets et les marchandises. La première fut établie en 1731, sous l'autorité du gouvernement. On paie d'abord un pour cent du capital, qui est quelquefois au dessous, mais jamais au dessus de la valeur du bien-fonds. Pendant huit années consécutives, on ajoute annuellement un quart pour cent, et pendant cinq années un huitième. Ces treize années révolues, on est quitte de payer. La caisse, dont il s'agit, se trouvait dans un état satisfaisant pour le public, lorsque l'incendie de 1795, lui porta la secousse la plus violente. Le dommage fut évalué quatre millions de risdales, et les ressources étaient de 1,980,300 risd. Le gouvernement vint au secours de la caisse, et en prit en même tems la direction générale. En 1799, le risque total se montait à 24,229,950 risd., et le fonds à 2,732,272. La seconde caisse fut formée par une compagnie en 1778. Elle avait assuré en marchandises et en effets l'année 1791, pour la valeur de 1,853,150 risd., et l'année 1799, pour la valeur de13,161,004. Depuis le grand incendie, les actions ont été augmentées, et forment actuellement un

fonds de 600,000 risd. Les conditions des assurances sont avantageuses pour les assureurs, et pour ceux qui font assurer.

Outre ces caisses à l'usage de la capitale, il y en a plusieurs dans les provinces danoises, en Norvège et dans les duchés. Les unes sont établies pour les villes, les autres pour les campagnes. En 1791, les villes du Dannemarc avaient fait assurer en maisons et autres bâtimens pour la valeur de 8,863,970 risd., et les campagnes pour la valeur de 9,154,230. En Norvège la

somme se montait:

L'année 1797, à 4,647,610 r. pour les villes. et à 641,880 pour pour les campag.

L'année 1798, à 5,286,370 pour les villes. et à 719,800 pour les campag.

Dans les duchés, les bâtimens qui se trouvaient inscrits en 1790, pour compte des villes, faisaient une valeur de 9,383,019 risd., et ceux assurés pour compte des campagnes, une valeur de 23,866,692, non compris les terres seigneuriales, qui ont une caisse séparée des autres.

En 1798, le gouvernement a sanctionné l'établissement d'une compagnie, pour assurer tant en Dannemarc, qu'en Norvège et dans les duchés, à l'exception de la ville de Copenhague, les meubles, les effets et les marchandises. Le fonds a été fixé provisoirement à 500,000 risd., réparties en 5000 actions. Les cinq premières années, il ne doit être payé en dividende que quatre pour cent, et le reste des profits sera ajouté au fonds, qu'on se propose de porter à un million.

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La charité publique et particulière a donné lieu, dans le Dannemarc proprement dit, à la fondation d'un grand nombre d'hôpitaux, d'hospices, d'infirmeries. Copenhague est surtout très-richement pourvu d'établissemens pareils. Mais toutes ces ressources n'ont pu prévenir la mendicité, et l'état d'abandon de beaucoup d'individus. On comptait, il y a quelque tems, dans la capitale, entre dix et douze mille pauvres et nécessiteux. Plusieurs vices s'étaient introduits dans les administrations, Les fondateurs des asîles, destinés au soulagement de l'indigence, n'avaient pas joint dans les

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plans généreux de leur charité les lumières aux intentions. Le gouvernement, secondé par les travaux et les observations de plusieurs hommes éclairés se propose de corriger peu à peu -les abus et les erreurs. Un nouveau plan a été adopté, en 1799, pour Copenhague. Le but de l'administration établie doit être de venir au secours de tous ceux qui n'ont pas le nécessaire, et qui sont hors d'état de se le procurer par eux-mêmes; elle aura soin, que les vieillards et les infirmes obtiennent des aumônes, que ceux qui peuvent travailler en trouvent l'occasion et le moyen, que les malades soient guéris ou soulagés, que les jeunes gens soient formés à la vertu et à l'activité. Ce n'est en effet qu'en suivant ces principes, et en y joignant le perfectionnement de l'éducation générale et des lois, qui dirigent l'industrie, qu'on peut parvenir à diminuer le nombre des indigens, et à faire disparaître le fléau de la mendicité. Les détails du plan qu'on va suivre à Copenhague, ont été réglés d'après les institutions pour les pauvres, formées depuis quelque tems à Hambourg, à Munich et ailleurs.

Tous les hôpitaux, les hospices, les infirmeries, les maisons de travail, qui se trouvent à Copenhague, releveront de la nouvelle administration, ou seront en relation avec elle. Il sera rendu compte au public de l'état des secours, et de l'emploi qui en aura été fait. Aux anciens fonds provenus des donations des legs, et des droits concédés par le gouvernement, on joindra ce que rendront les souscriptions qu'on attend de la générosité des habitans.

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Entre les institutions de charité publique, qu'on rencontre dans les provinces du Dannemarc, se distinguent depuis quelques années celles de la ville de Randers. En 1798, le nombre des pauvres se trouva diminué de cent cinquante-sept à cent seize, et cette diminution avait été principalement l'effet d'une maison de travail bien administrée. Les habitans fournissent annuellement une somme par souscription, et les directeurs des établissemens publient des comptes détaillés.

Dans les duchés

ce sont les villes de Sleswig, d'Eckernfærde, de Kiel, d'Al

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tona; et en Norvège, celles de Bergen, de

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