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Copenhague. Leurs appointemens s'élèvent à quinze cents risdales par an. Le fonds qu'a fait le roi est actuellement de vingtquatre mille risdales; mais plusieurs particuliers ont légué des sommes considérables, et les revenus du couvent de Bordisholm ont été conservés. L'université de Kiel est pourvue d'une bibliothèque, d'un jardin de botanique, d'un observatoire, d'un théâtre anatomique. Le nombre des écoliers est, année commune, d'environ deux cents. En 1789, il y en avait deux cent trois, dont cent quatre-vingt-huit des duchés, six du Dannemarc, deux de Norvège, et vingt de l'Étranger. De ces deux

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On voit que le nombre de ceux, qui s'appliquaient à la théologie, l'emportait de beaucoup. Ce n'est pas cependant que tous ces étudians au sortir de l'université, obtiennent des bénéfices. La plupart se vouent pour toujours, ou au moins pour plusieurs années, à l'état d'instituteur, soit dans les écoles latines, soit chez les particuliers. Le roi a été lui-même pendant quelque tems chef ou curateur de l'université. On choisit les professeurs entre les savans les plus distingués de l'Allemagne, ét il y en a plusieurs qui se sont fait connaître par des ouvrages généralement estimés.

Les possessions éloignées ont encore peu d'établissemens publics pour l'éducation de la jeunesse. En Islande, les parens instruisent eux-mêmes leurs enfans dans les objets les plus essentiels; ils leur apprennent à lire, à écrire, à compter, et leur ensei gnent les premiers principes de la religion. Les chantres des églises et les pasteurs doivent cependant se faire rendre compte des progrès des enfans. Ceux qu'on destine aux études sont envoyés à l'école latine de Skalholt, ou à celle de Holum, l'une et

l'autre dotées de quelques fonds, et dirigées par les évêques. Le jeune homme qui veut entrer dans la carrière ecclésiastique n'a besoin que d'un certificat des écoles latines; mais celui qui aspire aux emplois civils est tenu de se rendre à l'université de Copenhague. Une société établie en Islande, l'année 1794 se propose répandre l'instruction dans cette île, en faisant imprimer et distribuer de bons ouvrages élémentaires. Les îles Færæ n'ont que la ressource de l'instruction domestique et celle de l'université de Copenhague.

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Les habitans des îles danoises d'Amérique ont été longtems obligés d'envoyer leurs enfans en Angleterre, en Hollande ou en Dannemarc, pour leur faire donner une éducation convenable. En 1788, le gouvernement a fait établir deux écoles, l'une à Sainte-Croix, et l'autre à Saint-Thomas: elles sont sous l'inspection du gouverneur des îles, du pasteur de Sainte-Croix, et du premier professeur.

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CHAPITRE X V.

Langue, caractère, mœurs et usages.

A DES époques assez reculées plusieurs peuplades, les Holsates, les Stormares les Ditmarses, les Vagriens, envahirent cette contrée, qui s'étend des rives de l'Elbe à celles de l'Eyder, et qui forme le duché de Holstein. Chacune de ces peuplades avait un dialecte, un caractère et des usages particuliers. Le tems a effacé peu à peu ces différences, et il n'en reste plus de traces sensibles que dans quelques districts des terres basses, et surtout parmi les Ditmarses. Cette tribu se souvient encore de son ancienne indépendance; elle a conservé plusieurs privilèges, qui l'attachent aux lieux qu'elle habite et qui donnent à son caractère une empreinte de fierté. Les Ditmarses se regardent comme supérieurs à leurs voisins, et ne cherchent point à s'allier avec eux. Ils s'appliquent peu

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aux métiers, et préfèrent l'agriculture ou la navigation, Il n'y a dans le canton qu'ils habitent aucune ville; mais les villages et les bourgs se touchent, et annoncent la plus forte population. C'est en général dans les terres basses que les habitans du Holstein se présentent sous les traits les plus remarquables. Il règne dans cette partie de la province une aisance générale. Les habitations sont vastes, bien entretenues, et l'on y trouve des meubles aussi propres que commodes, souvent des tapisseries de prix, de la porcelaine et de l'argenterie. L'hospitalité va au devant de l'ami et du voyageur. Ils sont reçus avec cordialité, et l'on pro, digue les soins, pour leur exprimer la satisfaction qu'on éprouve à les voir. L'hôtesse sert du café, du thé, du très - beau pain de froment, du jambon, du rôti, du vin. L'hôte présente la plus belle pipe et le meilleur tabac. L'habitude de fumer est générale dans toute la province, et il y a des districts, où elle s'est même répandue parmi les femmes. Dans quelques paroisses on à l'usage de présenter aux jeunes mariées, à leur retour de l'église, une pipe

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