TABLE DES MATIÈRES Du Traité sur la Houille et le Bois bitumineux. INTRODUCTION. De la Houille et du Bois bitumineux en §. 2. De la Houille schisteuse en général. 4. Ses caractères et propriétés chimiques. 9. Du Terrain houiller dans son ensemble, B. Houille pulverulente (semblable à la suie). 57 §. 15. Ses caractères exterieurs. 18. Son usage. 19. Sa recherche. §. 20-24. Caractères extérieurs, caractères chimiques, D. . . D. Houille lamellaire (ou feuillettée). 81 §. 25-29. Ses caractères extérieurs, caractères chimiques, gisement, usage, recherche. P. 81 et suiv. E. Houille limoneuse. E. §. 30-34. Ses caract. ext. 86 caract. chim., son gise ment, usage, sa recherche. SECONDE PARTIE. Du Bois bitumineux. A. id. 94 §. 35. Des couches de bois bituminisé en général. 36. Gisement du bois bituminisé. 37. Son usage en général. 38. Sa recherche en général. 39. Classification de ses différentes sortes. §. 40-43. Ses caract. ext., ses caract. chim., son gise §. 44-48. Ses caract. ext., ses caract. chim., son gise son usage, sa recherche. 114 et suiv. 49. Du Kennel-coal des Anglais. §. 50-51. Ses caract. ext., ses caract, chim. 123 et suiv. . 52. Du Moorkohle (charbon des marécages). 125 .F. De la Terre végétale bitumineuse bruné. 126 §. 53-56. Ses caract, ext. ses caract. chim., son gise ment et son usage. 126 et suiv. 57. De la Terre végétale bitumineuse grise. 132 58. Du Charbon bacillaire (stangen kohle). . 133 . 59-60. Caractères du glantz kohle (charbon bril 61. Sur le gisement du glantz kohle et du stangen kohle. . 136 ANALYSE De l'Eau minérale de Chaudesaygues, département du Cantal. Par M. P. BERTHIER, Ingénieur des Mines. CHAUDESAYGUES est une petite ville située à quelques myriamètres, au Midi de Saint-Flour, dans une gorge étroite qui communique avec celle de la Truyère. Elle est dans l'enceinte de ce vaste cirque circonscrit à l'Ouest et au Nord par la longue crête granitique appelée la Margéride, à l'Ouest et au Nord par le groupe volcanique du Cantal, et au Midi par les montagnes d'Aubrac, aussi d'origine volcanique. Leslaves qui s'écoulèrent des foyers d'Aubrac et du Cantal, ont dû envahir autrefois presque toute la contrée, et s'étendre jusqu'au pied de la Margéride. En effet, on en voit encore des restes à peu de distance de cette chaîne et des lambeaux d'autant plus vastes, qu'on s'approche davantage des deux centres d'éruption. Elles forment une croûte continue à l'Ouest d'une ligne courbe qui passe par Saint-Flour, SaintVast, Neuve-Église, le Trinitat, SaintUrcize etc.; partout ailleurs le terrain primitif qui forme le plateau de l'Auvergne, est çà et là à découvert. Il existe ainsi sur un grand espace, particulièrement autour de Chaudesaygues; il se compose auprès de cette ville de gneiss feldspathiques jaunâtres, de schistes micacés et de schistes argileux grisâtres qui contiennent quelquefois des pyrites, et sont souvent recouverts de sulfates effleuris. C'est au milieu de ces roches que gissent les sources minérales. Il y en a plusieurs : elles sont toutes de même nature et chaudes, mais à des degrés différent. Elles ont cela de coinmun avec la plupart des sources minérales, qu'elles sont constamment limpides, quelque tems qu'il fasse et que leur volume ne varie jamais, non plus que leur température. La plus considérable et la plus chaude paraît au jour au-dessus de la place publique, et fournit 200 mètres cubes (20,000 myriag.) par 24 heures. L'eau marque 88° au thermomètre centigrade, elle est reçue dans un petit bassin en pierre grossièrement construit, et de là distribuée dans la ville par un grand nombre de tuyaux en bois. L'aubergiste Felgère possède la seconde source dans sa maison, elle donne par 24 heures 15 mètres cubes d'eau (1500 myriag.) à 67° centigrades. Il l'a disposée de manière à pouvoir alimenter des baignoirs, une douche et une étuve pour le service des malades. Il y a une troisième source peu considérable dans une maison voisine de celle de Felgère. Enfin on en voit plusieurs autres très-chaudes, sourdre en différens endroits dans le lit du ruisseau; elles se répandent dans le gravier, et le maintiennent à une température brûlante, malgré le contact du cours d'eau froide on peut évaluer à 300 mètres cubes (30,000 myriag.) au moins la masse totale d'eau minérale que fournissent toutes les sources. Cette eau est limpide et sans couleur; elle n'abandonne aucun gaz à l'air ou en se refroi dissant ; elle n'a aucune odeur ni de saveur bien sensible; elle ne diffère de l'eau commune que par sa température et par une qualité savonneuse qu'il est aisé de remarquer. Les personnes qui prennent les bains trouvent qu'elle rend la peau lisse et douce; les blanchisseuses disent qu'elle dégraisse très-bien, les foulonniers s'en servent pour décrasser les étoffes etc. Dès sa sortie du rocher, elle forme un léger dépôt ochracé et elle encroûte les tuyaux qu'elle parcoure de concrétions calcaires déposées en couches minces à petites lames et souillées d'oxyde de fer. 1 J'ai choisi de préférence pour l'analyse l'eau de la grande source. J'ai pensé que puisqu'elle est la plus chaude elle est la plus pure. Je présume qu'il y a dans les autres un mélange d'eau ordinaire qui les refroidit. J'ai fait évaporer sur les lieux, avec toutes les précautions convenables, 5 litres ou 5000 de manière à les réduire à un trèsgrammes, petit volume. J'ai recueilli avec soin le résidu, et je l'ai analysé à Paris au laboratoire du Conseil des Mines. L'eau ainsi rapprochée avait une saveur fortement alkaline et rougissait le curcuma. Ayant été évaporée à siccité, la masse saline a été tenue en dégestion pendant quelque tems dans Palkool tiède. Ce que cette liqueur n'a pas dissout a été traité par une grande quantité |