Choix d'opuscules philosophiques, historiques, politiques et littéraires de Sylvain van de Weyer [ed. by O. Delepierre]. |
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Popular passages
Page 34 - Je ne dois pas dissimuler que le charme de la musique coutribuait merveilleusement à produire de tels effets. Celle de Grétry était alors ce qu'elle n'a été que bien rarement après moi , et il ne sentait pas assez avec quel soin je m'occupais à lui tracer le caractère, la forme et le dessin d'un chant agréable et facile. En général, la fatuité des musiciens est de croire ne rien devoir à leur poète ; et Grétry , avec de l'esprit , a eu cette sottise au suprême degré.
Page 66 - ... visage penché sur ses mains , était dans l'attitude d'une personne qui écoute ; la blancheur de ses mains rappelait à d'Orville celles de son inconnue. Ciel ! disait-il , que serait-ce si le visage y répondait ! Cette exclamation interrompt la lecture. Ma sœur! Babet ! levez-vous , v'ià du monde ! ... Babet se relève toute confuse, et découvre des attraits d'une grâce, d'une naïveté dont le pinceau de Greuze pourrait seul donner l'idée. Quelle découverte pour une imagination romanesque!...
Page 64 - D'Orville débuta dans le monde par se donner des ridicules : il n'aimait ni le jeu, ni le vin, ni les chevaux de course, ni les filles d'Opéra; cependant son éducation s'était faite à Paris, et il avait eu pour instituteur un abbé; mais, comme vous savez, la nature ne se corrige pas. Les dispositions naturelles de d'Orville s'étaient accrues par la lecture des romans; il y avait puisé des...
Page 15 - Mais c'est dans Platon lui-même qu'il faut chercher le développement et suivre l'enchaînement de ces grandes vérités toujours anciennes et toujours nouvelles, qui, après avoir servi de berceau à la société naissante, la soutiennent dans sa course et ne l'abandonneront jamais ; qui ne s'éclipsent un moment dans la dissolution des empires, que pour reparaître avec plus de majesté dans les...
Page 64 - C'est dommage, disait-on, ce garçon a de l'esprit, de la figure ; mais il ne fera jamais rien. Aussi n'avait-il envie de rien faire, ex. cepté son bonheur. Pour y parvenir, il n'était, selon lui, qu'un moyen, d'aimer et d'être aimé, mais aimé comme on l'est dans un roman. Un mariage d'ambition et même de convenance paraissait à ses yeux un esclavage insupportable, et sur ce point il poussait l'extravagance aussi loin que l'Emile du citoyen de Genève. L'oncle de D'Orville, M. Rondon, qui...
Page 56 - The second is a treatise of sternutation or sneezing, with the original custom of saluting or blessing upon that motion : as also with a problem from Aristotle, showing why sneezing from noon to night was innocent enough, from night to noon, extremely unfortunate.
Page 65 - ' ou nous nous brouillerons tout-à-fait. — Mon oncle, du respect " tant qu'il vous plaira, mais point de mariage." Le bonhomme Rondon se mordait les lèvres, tordait le cordon de sa canne, murmurait entre ses dents les mots d'expérience, d'autorité, d'exhérédation ; mais rien ne pouvait vaincre l'opiniâtreté du neveu. Le refus de D'Orville ne venait pas uniquement du système romanesque qu'il s'était fait ; il aimait, ou du moins il croyait aimer, ce qui revient au même. Il avait rencontré...
Page 66 - ... la visite de son oncle. Nouvelles propositions de la part de la jeune veuve, nouveaux refus de celle de d'Orville. « Que mon sort est bizarre ! se disait-il à lui-même, une femme qui ne m'a jamais parlé s'obstine à vouloir m'épouser, et moi je m'obstine à aimer une femme que je n'ai jamais vue! On dirait qu'elles se sont donné le mot pour me faire enrager, l'une par son silence, l'autre par ses importunités. » Soit qu'il eût deviné juste ou non, les deux dames continuèrent à tenir...
Page 66 - Madame de Faventine, et qu'il essuya un refus dont il était loin de démêler la véritable cause. Enfin, la saison des rendez-vous allait s'écouler sans que D'Orville eût pu savoir le nom ou la demeure de sa chère inconnue ; pour s'en instruire, il ne lui restait plus que le dernier bal. Il s'y rendit à minuit précis, déterminé à tout entreprendre, prières, pleurs, et même espionnage ; mais l'inconnue ne s'y trouva point. Accablé de douleur et de dépit, D'Orville sort le dernier du...
Page 65 - L'inconnue s'y rendit sans même se faire attendre, toujours masquée jusqu'aux dents, mais toujours aimable, spirituelle, intéressante. Les entretiens se renouvelèrent tant que le carnaval dura ; et quoiqu'on persistât constamment à...