- État-major Prorový muus¬f relow; decretaires generaux ; Conseillers de préfecture; Bureaux des préfectures et Services départementaux ; Maires des chefslieux de département, d'arrondissement et de canton. ARMÉE DE TERRE. Gouvernements militaires et commandements de corps d'armée. général de l'armée et cadres de toutes armes. Troupes coloniales. Services, Etablissements et Écoles militaires. MARINE. Armée territoriale. Etat-major de l'armée navale. — Corps des officiers de marine. Corps des officiers mécaniciens. Services divers de la marine. Écoles de la marine. Arrondissements maritimes. Composition des armées navales. Liste des navires de guerre armés. COLONIES ET PROTECTORATS. Fonctionnaires de l'Administration des Colonies; Organisation des d'Agriculture. - GRANDES INSTITUTIONS FINANCIÈRES, etc. - Assistance publique: Administration centrale et hôpitaux de Paris. Service des Finances. Chambre de commerce: Bourse; Agents de change; Courtiers d'assurances et de marchandises; Un volume in-8 de 1640 pages. — Broché, 15 fr. — Relié toile, 16 fr. 50. 1913 L. 130 b. - 1.000 les administrations respectives, qui se réservent de donner le « bon à tirer » définitif. Une notice placée en tête de chaque administration ou service fait connaître son organisation et son fonctionnement. Ce sont toutes nos institutions législatives, administratives, financières, judiciaires, militaires, maritimes, coloniales, etc., que ces notices font successivement passer sous les yeux du lecteur; leur ensemble constitue ainsi un véritable Précis de l'organisation de notre pays. La Table alphabétique très détaillée des matières contenues dans les 1640 pages du volume permet de trouver rapidement et avec facilité tous les renseignements. L'Almanach national se divise en quatre parties principales comprenant : 1 La liste des Familles souveraines, les Chefs d'États, le Corps diplomatique et consulaire français et étranger et les Ministères étrangers; 2' La maison du Chef de l'Etat, le Conseil des ministres, le Sénat, la Chambre des 3° L'Administration générale, les Ministères et les services extérieurs qui y ressor- 4° L'Administration du département de la Seine et de Paris (Préfecture de la Seine, Le caractère officiel de cet Annuaire et le contrôle que l'Administration exerce sur les matières qui y sont insérées en font une publication recherchée par tous les fonctionnaires ainsi que par toutes les personnes qui s'occupent des affaires publiques. coke comme moyen de chauffage aux employés, et accorde le bois aux supérieurs; mais les idées flottent un peu, et une unification s'imposerait, car l'Agriculture et l'Instruction publique permettent la buche à l'humble sous-chef, tandis que la Marine la réserve à l'imposant sous-directeur (1). » Nous serions injustes si nous n'ajoutions que cette hiérarchie, d'apparence fort rigide, s'atténue, le plus souvent, du fait d'une sincère et très appréciable cordialité dans les rapports des supérieurs avec leurs jeunes collègues. Quant à la régularité certains seraient tentés de dire la monotonie du travail journalier qui s'accomplit dans les bureaux, elle est un des traits les plus saillants par lesquels il est possible de caractériser la physionomie véritable de l'institution. Cette régularité, le calme parfait des bureaux ont d'ailleurs, pour certains esprits, un charme particulier; peut-être même ont-ils une poésie propre. Chaque jour, aux mêmes heures, le fonctionnaire des bureaux vient, dans la même pièce, accomplir des travaux semblables. Sur son chemin, il a revu, dans leur cadre habituel, les mêmes visages, dont certains, plus familiers ou plus aimables, l'ont reconnu et lui ont souri. Ces sourires ont créé autour de lui une atmosphère de sympathie heureuse qui contribue à sa bonne humeur. Il sait qu'à telle heure il sera libre, entièrement libre, quoi qu'il arrive, de sa personne et de son temps, et il apprécie à sa valeur cette absence de souci et cette liberté. Il va passer quelques heures au milieu de gens généralement sociables et doux, s'occuper à des affaires qui, si elles ne présentent pas toujours un palpitant intérêt, ont du moins l'avantage incontestable de n'engager sa responsabilité qu'au point de vue strictement professionnel, ce qui n'est point à dédaigner. En somme, l'Administration est, pour lui, pareille à ces vieux logis, aux meubles parfois quelque peu fanés, moins confortables en apparence que les hôtels modernes, et où cependant il fait bon vivre, au point qu'on ne peut se résoudre à les quitter. Et c'est ce qui explique la détresse de certains vieux bureaucrates le jour où, atteints par la limite d'âge, ils doivent abandonner leur bu (1) Bulletin de l'Union des administrations centrales, numéro de janvier 1910. reau, détresse plus grande encore, dans bien des cas, que celle des vieux militaires dont l'oreille vient d'être fendue. La vie essentiellement régulière et tranquille que mènent les gens de bureau, a d'ailleurs provoqué bien des critiques et bien des railleries. On a leur reproché leur esprit étroit et tatillon, leurs tendances à la routine, leur manque de caractère, souvent même leur paresse et leur ignorance; leurs mœurs ont été décrites ou caricaturées à l'envi, parfois non sans esprit, dans les romans et les journaux humoristiques (1). Il faudrait, pour être juste, dire, à côté des faiblesses et des ridicules de ces hommes, la capacité consciencieuse et modeste de beaucoup d'entre eux, leur haine de l'arbitraire et des intrigues, leur dévouement inlassable à la chose publique, le rôle incomparable qu'ils ont joué, durant tout le siècle qui vient de finir, dans l'aménagement administratif du pays. Le ruban rouge, si facile parfois à gagner au cabinet du ministre, est presque toujours, pour le chef de bureau qui l'obtient aux approches de la cinquantaine, la récompense largement méritée de toute une carrière utilement remplie. D'un autre côté, par sa culture générale, son niveau intellectuel, le personnel des bureaux des administrations centrales s'est de tout temps acquis une place à part dans l'armée assez disparate des fonctionnaires publics. Aucune carrière n'a produit autant de penseurs, d'écrivains et de poètes, et une grande part des œuvres qui assurent le renom incontesté de notre littérature ont (1) Parmi les romans, citons : Les Employés, de BALZAC; L'Héritage, de MAUPASSANT; Messieurs les Ronds de Cuir, de COURTELINE. Parmi les illustrés humoristiques, mentionnons simplement comme exemples choisis entre mille : Le numéro du Ruy Blas du 4 avril 1908 (1re page). (Deux jeunes femmes élégantes causent entre elles sur la pelouse d'un champ de course parisien : Et ton mari, où travaille-t-il? Il ne travaille pas, il est dans un ministère.) Le numéro du Cri de Paris du 31 mai 1908 (1re page). (Un huissier solennel reçoit un solliciteur dans une antichambre du ministère : M. le chef de bureau est là ? M. le chef de bureau ne viendra pas aujourd'hui; il passe son bachot.) Le numéro du Sourire du 30 juillet 1910 (1re page). (Un employé de ministère et sa femme gravissent, un dimanche d'été, la pente quelque peu abrupte d'un coteau des environs de Paris: Dépêche-toi, voyons, c'est demain lundi, tu te reposeras au bureau !) |