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Nouvelles et Mélanges.

FRANCE. PARIS.

Réclamation de M. Jullien sur quelques

passages de notre cahier de novembre dernier (t. 1, p. 405).

Nous admettons volontiers les rectifications suivantes qui nous sont adressées par M. Jullien :

Monsieur,

Permettez-moi de vous signaler, en ce qui tient à M. Quicherat, deux ou trois erreurs dont je crois qu'il serait juste d'avertir vos lecteurs dans votre prochain numéro.

D'abord M. Quicherat n'était pas proprement mis en cause. Il n'a parlé dans ses ouvrages que de la quantité prosodique ou conventionnelle; qui réglait la facture des vers grecs ou latins, quantité que j'admets comme lui; l'opposition entre nous ne touche donc qu'à l'opinion qu'on se fait de la valeur des syllabes dans la prononciation. Or il n'a pas eu à en parler dans ses ouvrages destinés aux classes.

2o Il n'a pas pu avouer qu'il ne connaît pas la musique 1, attendu qu'il la sait, et très-bien. Mais avec la modestie des hommies supérieurs, il s'est restreint à la métrique, qui a fait l'occupation de sa vie entière, comme il le dit lui-même.

3o Il n'a pas, dans sa prosod e latine, ouvrage destiné à ceux qui commencent l'étude des vers, mis le chapitre de l'accent que vous lui recommandez, chapitre qne notre manière de prononcer le latin aurait rendu absolument inutile, il l'a mis sous le n° 40, dans son Traité de versification latine (p. 541 à 464, édit. de 1847), ouvrage destiné aux classes de troisième, seconde et rhétorique, où les questions de métrique ancienne sont traitées d'une manière plus approfondie et toujours avec cette exactitude dans les détails qui distingue l'auteur.

M. Quicherat est d'ailleurs des vôtres en un point bien important, savoir: qu'il va chercher la langue chrétienne latine à sa vraie source, dans les Pères de l'Église et les monuments anciens du christianisme, et non dans les pastiches des derniers siècles, que vous blâmez avec tant de raison. Parcourez son Dictionnaire latin-français, et son Thesaurus linguæ poetica; vous verrez qu'il n'admet jamais ce latin modernisé, où, à l'exemple de Sannazar,

1 Nous avons été induits en erreur par cette phrase de M. Quicherat : « Je » dois me borner à parler de ce qui rentre dans les habitudes de toute ma » vie. » Ib. p. 405.

on cherchait à exprimer, ou plutôt à dissimuler les mystères de notre religion sous les expressions païennes des Grecs et des Latins. C'est à ce choix si bien dirigé que les Dictionnaires de M. Quicherat doivent le succès qu'ils ont non-seulement dans l'université, mais dans les séminaires, et c'est un mérite que les lignes critiques de votre article sont loin de faire soupçonner. Croyez, Monsieur, à la considération très-distinguée avec laquelle, etc. B. JULLIEN.

Tradition catholique.

COURS COMPLET DE PATROLOGIE Ou bibliothèque universelle, complète, uniforme, commode et économique de tous les saints Pères, Docteurs et écrivains ecclésiastiques, tant grecs que latins, tant d'Orient que d'Occident, qui ont fleuri depuis les Apôtres jusqu'à Innocent II (1216), inclusivement.

Tandis que l'exigence de nos articles plus ou moins longs nous oblige souvent d'interrompre la belle liste de cette Patrologie, M. l'abbé Migne marche rapidement vers la fin de cette œuvre admirable. Nous voilà à peine arrivés au 138o yolume, et déjà le 200o volume est sur le point de paraître. Nous ne répéterons point ici ce que nous avons déjà dit de l'utilité de cette magnifique collection, unique dans les fastes de l'imprimerie, le plus beau monument historique que l'on ait jamais élevé à l'Église dont on reproduit toute la tradition. Il appartenait aux Annales de philosophie chrétienne, qui elles-mêmes forment le plus beau dépôt scientifique de la tradition chrétienne prise dans son sens le plus général et le plus étendu, de donner la nomenclature de toutes ces œuvres, qui constituent l'enseignement, la polémique, la hiérarchie, la vie en un mot de l'Église. Tous ceux qui ont traité quelques points historiques ou quelques points de polémique, de dogme ou de morale, savent combien il est difficile 1o de savoir quels sont les ouvrages où l'on peut trouver quelques renseignements sur une question; 2o de savoir où se trouvent ces ouvrages; 3° quand le nom d'un Père ou d'un auteur est nommé, de savoir où se trouve son ouvrage. Or, les abonnés des Annales, au moyen des tables générales et particulières, au moyen de cette nomenclature complète trouveront, siècle par siècle, et régulièrement, tous ces divers renseignements. Plusieurs de nos abonnés se sont déjà servis et se servent tous les jours de ces documents, et voilà pourquoi nous tenons à les continuer et à les terminer prochainement, afin de suivre M. l'abbé Migne, si toutefois nous pouvons en venir à bout. A. B.

TOME CXXXVII (suite) 1.

847. GESO, abbé de Tortone, en 984. Le livre du corps et du sang du Christ.

Avertissement de Muratori.

848. S. DUNSTAN, archevêque de Cantorbéry, en 988. Ozbernus, moine de cette église, avec préface de Mabillon.

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ses miracles, par le même. — I. Une lettre. II. Concorde régulière des moines et des religieuses de la nation anglaise.

849. ADALBERO, archevêque de Reims, en 988.

- Notice de la Gallia.

I. 41 lettres. II. Introduction des moines dans le monastère de Mouson. 850. FOLCUINUS, abbé de Lobes, diocèse de Cambrai, 990. - Notice de Fabricius. I. Vie de S. Folcuinus, évêque de Térouane, près Boulogne, avec préface de Mabillon. II. Des gestes des abbés de Lobes, avec préface

de Pertz.

851. ERKEMBALDUS. évêque de Strasbourg, en 991. Notice de la Gallia. I. Soupirs, quand il entendait chanter dans l'église. — II. Vers.III. Lois municipales, données à la ville de Strasbourg, avec notes en français de Grandidier.

852. ADSO, moine de Montirender, en Champagne, en 992. · Ordin. — I. De l'ante-christ. II. Vie de S. Frodobert.

Notice par

- III. Vie de

S. Mansuet. IV. Vie de S. Basolus, confesseur. V. De S. Bercharius. VI. Dès miracles de S. Waldebertus.

-

853. S. AYMARDUS, 3° abbé de Cluny, en 994. teurs. I. Son cartulaire. III. Election de S. Maiol. 854. S. MAIOLUS, 4 abbé de Cluny, en 994. Sa vie, par le moine Syrus, en 3 livres. II. Son cartulaire.

Témoignages des au

- Son éloge, par Mabillon. - I. Election de S. Odilon.

855. LETALDUS, moine miciacensis d'Orléans, en 996. Notice de Fabricius. - I. Vie de S. Julien, 1er évêque du Mans. II. Les miracles de S. Maximinus. III. Translation du corps de S. Junian.

-

856. JEAN XV, élu en août, mort en juillet 985, sans avoir été consacré. - Notice par Mansi. 17 lettres et priviléges. 857. GUIDO II, évêque du Puy, en 996.- Notice de la Gallia. tuts pour procurer la paix entre les chrétiens.

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858. S. ADALBERTUS, évêque de Prague et martyr, en 997.-1. Sa vie, par Jean Canaparius, avec préface de Pertz. 2. Ses miracles. mélie pour la fête de S. Alexis, le confesseur.

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- 1. HoII. Formule de sa profession

859. GRÉGOIRE V, 139o pape, de mai 996 à février 999.

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860 HROTSUITHA, religieuse de l'abbaye de Gandersheim, en 999. — Notice par Meibomius. Ses œuvres d'après l'édition de H. Léon. Schurzheischius, en 1707. Préface de l'éditeur. 2. Préface de Conradus Celtes pour l'édition de 1501. 3. Vers pour ses œuvres. I. Préface. III. Ses comédies au nombre de 6.

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canus.

IV. Dulcitius.

tius. - VIII. Sapientia.

V. Callimachus. — VI. Abraham.-VII. Paphnu- IX. Préface sur les poëmes suivants. — X. Histoire de la Nativité, et de la louable conversation de l'immaculée mère de Dieu, que j'ai trouvée écrite sous le nom de S. Jacques, frère du Seigneur.— XI. Histoire de l'Ascension du Seigneur. XII. Passion de S. Gangolfus. · XIII. Passion de S. Pélage. -XIII. Chute et conversion du vicomte Théophile. XIV. De la conversion d'un pauvre esclave Protérius — XV. Passion de S. Denis, martyr. — XVI. Passion de Ste Agnès. XVII. Poëme sur les commencements du couvent de Gandersheim, et les gestes d'Otton Ier, avec préface de Pertz.

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Appendice.

861. AGIO, prêtre et moine, 799. I. Vie de Ste Hathumoda, abbesse de Gandersheim. - II. Dialogue en vers sur sa mort. latinité de Hrotsuitha.

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TOME CXXXVIII, comprenant 1352 col. 1853. Prix : 7 fr.

862. RICHERUS, moine de Saint-Remi hors des murs, en 999. par Pertz. 888 à 998.

- Notice

Les histoires, en 4 livres, avec variantes et notes de Pertz, de

Appendice au 10e siècle. Auteurs d'un âge incertain. 865. GÉRARD, doyen de Saint-Médard de Soissons, en

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S. Romain, archevêque de Rouen, en vers, avec notes de Mabillon et de Martenne.

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866. AMBLARDUS, abbé solemniacensis, en 867. ANONYMES. De la fondation du monastère de Saint-Arnulphus de Metz. 11. Discours sur S. Clodoaldus le Confesseur. III. Libelle sur les successeurs de S. Hidulphus, in Vosago. IV. Des gestes des évêques d'Autun, en 2 parties. V. Poëme sur le monastère de Jumiéges. -VI. Ancien recueil de canons, avec préface et notes de Maï, et les auteurs qui y sont VII. Lettre canonique sur le devoir des prêtres, etc. Monumens diplomatiques.

cités.

10e siècle.

Lois ecclésiastiques des rois anglo-saxons du

868. ALFRED le Grand, roi de 872 à 900. Ses lois ecclésiastiques avec une préface, traduites du saxon par Guillaume Lombart.

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869. LOIS ECCLÉSIASTIQUES de Guthurnus, roi des Anglo-Danois - d'Edouard l'Ancien, roi des Anglais, d'Ethelstanus, roi des Anglais, — V. D'Hœlidha, roi de toute la Galle. —VI. D'Edmundus, roi des Anglais en 944. VII. D'Edgarus, roi des Anglais en 764, sa charte, et ses canons. · Discours en 967. Autre charte de 970 et de 974. lois des prêtres de Northumberland.

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870. CAPITULAIRES des rois et empereurs Francks, de 840 à 921.—I. De Lothaire Ier, de Hludovicus II, Ide Karolus II, de Hlotharius,

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de Karolus III, Les couronnemens et élections de Hermintrude de Karolus II, de Hludovicus II, - de Boson, d'Odon et de Widon. 871. CONSTITUTIONS ECCLÉSIASTIQUES des trois Othons.

PARIS.

IMP. DE H. VRAYET DE SURCY ET ce, RUE DE SÈVRES, 37.

DE PHILOSOPHIE CHRÉTIENNE.

Numéro 62. — Février 1855.

Littérature liturgique.

ÉTUDES SUR

LA VIE ET LES OUVRAGES DE SANTEUL,

ET SUR

LA COMPOSITION ET PUBLICATION DE SES HYMNES ET DE CELLES DE COFFIN DANS LES DIVERS BRÉVIAIRES DE PARIS ET DE CLUNY

SUIVIES DE LA

CRITIQUE LITTÉRAIRE DES POÉSIES ET DES HYMNES DE CES AUTEURS
Au moment de leur apparition.

8 Article 1.

LISTE DE TOUTES LES HYMNES DES BRÉVIAIRES DE HARLAY ET de Cluny,
AVEC LE NOM DE LEURS AUTEURS.

Après avoir donné, dans le cahier précédent, la liste des Hymnes du Bréviaire romain, nous allons énumérer celles des bréviaires gallicans. Voici le titre du premier :

BREVIARIUM PARISIENSE,

Illus. et Rev. in Christo patris DD. Francisci de HARLAY, Dei et sanctae Sedis Apostolicæ gratia Parisiensis archiepiscopi, ducis ac paris Franciæ autoritate, ac venerabilis ejusdem Ecclesiæ CAPITULI consensu, editum. Parisiis, sump. Fed. Leonard. M.DC.LXXX. 2 vol. in-8°.

Dans une préface adressée à son clergé, l'archevêque, contre la décision expresse du concile de Trente, qui avait chargé spécialement le souverain Pontife de la réforme du Bréviaire, suppose que l'Église a confié aux évêques le soin de la réformation des livres ecclésiastiques, d'ôter et de retrancher tout ce qu'ils jugeraient ▷ superflu ou peu convenable à la dignité de l'Église, d'ajouter ce » qui leur paraîtrait nécessaire, et de supprimer tout ce qui leur » paraîtrait superstitieux..... Aussi, ajoute-t-il, après examen, il

1 Voir le 7o article au no précédent, ci-dessus p. 42.

Ive SÉRIE. TOME XI. · N° 62; 1855. (50° vol. de la coll.) 6

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