Œuvres complètes de Montesquieu: De l'esprit des lois, livres XXII-XXX

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Page 120 - Un prince qui aime la religion et qui la craint est un lion qui cède à la main qui le flatte ou à la voix qui l'apaise : celui qui craint la religion et qui la hait est comme les bêtes sauvages qui mordent la chaîne qui les empêche de se jeter sur ceux qui passent ; celui qui n'a point du tout de religion est cet animal terrible qui ne sent sa liberté que lorsqu'il déchire et qu'il dévore.
Page 114 - Un homme n'est pas pauvre parce qu'il n'a rien, mais parce qu'il ne travaille pas. Celui qui n'a aucun bien et qui travaille, est aussi à son aise que celui qui a cent écus de revenu sans travailler.
Page 185 - Si donc vous ne revenez pas de vos anciens préjugés, qui, si vous n'y prenez garde, sont vos passions, il faut avouer que vous êtes incorrigibles, incapables de toute lumière et de toute instruction; et une nation est bien malheureuse, qui donne de l'autorité à des hommes tels que vous.
Page 231 - Qu'il ne faut pas décider par les principes des lois civiles les choses qui appartiennent au droit des gens. LA liberté consiste principalement à ne pouvoir être forcé à faire une chose que la loi n'ordonne pas ; et on n'est dans cet état que parce qu'on est gouverné par des lois civiles : nous sommes donc libres , parce que nous vivons sous des lois civiles.
Page 148 - Presque par tout le monde , et dans tous les temps , l'opinion de l'immortalité de l'âme, mal prise, a engagé les femmes, les esclaves, les sujets, les amis, à se tuer, pour aller servir dans l'autre monde l'objet de leur respect ou de leur amour. Cela étoit ainsi dans les Indes...
Page 118 - Je n'examinerai donc les diverses religions du monde que par rapport au bien que l'on en tire dans l'état civil, soit que je parle de celle qui a sa racine dans le ciel, ou bien de celles qui ont la leur sur la terre.
Page 278 - Les lois saliques, bourguignonnes et wisigothes furent donc extrêmement négligées à la fin de la seconde race; et, au commencement de la troisième, on n'en entendit presque plus parler.
Page 435 - Dubos ont fait chacun un système, dont l'un semble être une conjuration contre le tiersétat, et l'autre une conjuration contre la noblesse. Lorsque le Soleil donna à Phaéton son char à conduire, il lui dit : « Si vous montez » trop haut, vous brûlerez la demeure céleste ; » si vous descendez trop bas, vous réduirez en »cendres la terre. N'allez point trop à droite, » vous tomberiez dans la constellation du sergent; n'allez point trop à gauche, vous iriez » dans celle de l'autel :...
Page 147 - Les dogmes les plus vrais et les plus saints peuvent avoir de trèsmauvaises conséquences, lorsqu'on ne les lie pas avec les principes de la société...
Page 114 - Quelques aumônes que l'on fait à un homme nu dans les rues ne remplissent point les obligations de l'état , qui doit à tous les citoyens une subsistance assurée, la nourriture, un vêtement convenable , et un genre de vie qui ne soit point contraire à la santé.