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ARTICLE III

La cérémonie sera annoncée à 2 heures 1/2 après-midi par les tambours, par les cloches de la paroisse et celle de l'Ecole secondaire; elle se fera à 3 heures précises.

ARTICLE IV

Les membres du bureau d'Administration se réuniront dans la salle principale de la Préfecture: les professeurs après avoir fait placer les élèves dans la ci-devant église du Collège, destiné à cette cérémonie, viendront se joindre à eux.

ARTICLE V

Monsieur le commandant de la place est invité à donner des ordres pour que des détachements des différentes troupes de ligne et de gendarmerie se rendent immédiatement après le rappel dans la cour de la Préfecture.

ARTICLE VI

Les couronnes et les branches de chêne, destinées aux élèves de l'Ecole secondaire, seront portées sur le lieu de la cérémonie par des élèves des Ecoles primaires désignés à cet effet par leur instituteur.

ARTICLE VII

La cérémonie sera ouverte par un discours prononcé par le Directeur de l'Ecole et terminée par une félicitation du Maire adressée aux élèves et à leurs parents. Immédiatement après le discours du directeur, on proclamera le nom des élèves méritant récompenses.

ARTICLE VIII

Après la distribution de l'Ecole secondaire, se fera celle de l'Ecole de dessin et de musique, l'Administration municipale ayant pensé devoir réunir dans cette touchante cérémonie tous les élèves qui intéressent sa sollicitude. La musique célébrera le couronnement des élèves par un air de triomphe.

ARTICLE IX

Après le discours de clôture, les élèves seront reconduits en triomphe à l'Hôtel de la Mairie par les amateurs de musique et seront accompagnés par l'Administration municipale, les membres du bureau d'Administration de l'Ecole et les profes

seurs.

CHAPITRE IV

LE COLLÈGE DE 1810 A 1839.

ÉTAT DU COLLÈGE EN 1810

En novembre 1810, l'Ecole secondaire change de nom et devient « Collège communal » sans que pour cela rien, ou peu de chose, ne soit changé à son organisation.

En dépit du décret impérial de 1808, le nouveau Collège occupe toujours le bâtiment des dames de la Congrégation; le 23 janvier 1811, la Municipalité réclame encore la restitution des bâtiments de la Préfecture, sans qu'il soit fait droit à sa demande.

A ce moment, le personnel enseignant se compose de 7 régents et du Principal, dont les traitements sont ainsi fixés: Le Principal.

Le régent de rhétorique et de philosophie

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Deux professeurs sont logés à l'établissement, les cinq autres reçoivent chacun 100 fr. d'indemnité de logement.

Il y a de plus un concierge aux gages de 300 fr.

On peut s'étonner de voir le professeur de mathématiques et physique jouir d'un traitement de 1,800 fr. lorsque les autres professeurs ont un traitement maximum de 1,200 fr.

Le titulaire de cette chaire était Parisot, homme de science et professeur d'élite. En 1809, il n'enseignait que les mathémathiques; ses talents appréciés par l'Administration supérieure lui avaient valu l'offre d'un poste dans un Lycée. Mais attaché à sa vieille école où depuis si longtemps il enseignait, il refusa l'avancement dù à son mérite. La ville reconnaissante des services rendus, voulant s'attacher un maitre distingué et ayant l'intention d'établir un cours de physique au Collège, ne crut pouvoir mieux faire que de lui en offrir la direction à charge de lui accorder 600 fr. pour cet enseignement en sus des 1,200 fr. que lui valait sa chaire de mathématiques.

Le nombre des élèves en 1811 s'élevait à 203 externes, pas d'internes, vu l'impossibilité d'établir un internat dans les bâtiments trop étroits occupés par le Collège.

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(1) En faisant le total on trouve 227 élèves, cela tient à ce que les 11 élèves de philosophie et les 3 élèves de rhétorique suivant les cours de mathématiques sont de nouveau comptés dans ce dernier enseignement.

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Le 16 janvier 1814, le comte d'Armansperg, chambellan de Sa Majesté le Roi de Bavière, est nommé Préfet provisoire des Vosges.

Une Commission préfectorale fut chargée par lui des intérêts de l'enseignement public, et par une décision du 5 février, cette Commission supprima la rétribution universitaire.

La misère est bien grande en ce moment, les Collèges tendent à devenir déserts, et la rétribution collégiale qui reste encore à la charge des parents est pour la plupart trop lourde; la

Commission la supprime comme la première et la remplace par un prélèvement sur les fonds départementaux.

Cette Administration ne fut qu'éphémère; elle disparaissait au mois de mai.

Le Sous-Préfet de l'arrondissement « considérant alors, que la suppression de la rétribution scolaire, ordonnée par « l'Administration bavaroise, n'a dû avoir d'effet que pendant « le temps pour lequel cette Administration a fait verser dans << la Caisse de la ville la somme nécessaire pour remplacer cette « rétribution; que ce versement n'a été fait que pour le « premier trimestre de 1814, que, dès lors, le paiement de la « rétribution est devenu obligatoire pour les élèves qui ont « continué à fréquenter le Collège et qu'on est fondé à l'exiger « d'eux à partir de mai, époque à laquelle l'Administration « bavaroise a cessé ses fonctions ».

Un certain nombre de parents refusa payer l'arriéré de la rétribution scolaire, mais le bureau d'Administration du Collège se réunissant décida que « les élèves pour ne pas payer «leur rétribution ne pouvaient se prévaloir de l'ordre arbi« traire d'une Administration provisoire qui avait promis de faire acquitter, sur les fonds généraux, l'équivalent de la « rétribution qu'elle supprimait et qui n'avait pas rempli cet << engagement » et mit en mesure de quitter le Collège ceux qui s'obstinèrent à ne pas solder la rétribution exigée.

ÉTAT DU PERSONNEL EN 1815

Aux Cent jours, Napoléon, dans le peu de temps qu'il passa au pouvoir, voulut se rendre compte de l'état du personnel enseignant; chaque professeur dut remplir une feuille individuelle. C'est une copie de ces feuilles que nous reproduisons ici :

(Dominique-François-Louis) Chenin, Principal. Né à Lunéville, âgé de 74 ans. Célibataire. Entré dans l'instruction publique en 1764. Docteur ès-lettres. Est à Epinal comme

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