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Ce ministère est ainsi composé :

Président du conseil, ministre de la guerre, M. LE MARECHAL DUC DE DALMATIE.

Ministre de la justice et des cultes, M. MARTIN (DU NORD).

Ministre des affaires étrangères, M. GUIZOT.

Ministre de la marine et des colonies, M. L'AMIRAL DUPERRÉ.

Ministre de l'intérieur, M. DUCHATEL.

Ministre des finances, M. HUMANN.

Ministre de l'agriculture et du commerce, M. CUNIN-GRIDAINE.

Ministre des travaux publics, M. TESTE.

Ministre de l'instruction publique, M. VILLEMAIN.

- L'amiral Mackau

Traité avec Buenos-Ayres. conclut un traité avec Rosas, dictateur de la république argentine. Ce traité met fin à de longs débats avec BuenosAyres. 11 a été l'objet d'attaques très-vives de la part de la presse et au sein des chambres. Le principal reproche qui lui est adressé, c'est d'avoir abandonné les alliés qui avaient aidé la France dans sa querelle avec le gouvernement de Buenos-Ayres. On sait qu'en effet Rivera et Lavalle s'étaient unis à nos agents et à nos amiraux contre Rosas, assurément beaucoup plus dans leur intérêt de parti que dans l'intérêt de la république et de la France. Le ministère a répondu que le devoir de la France était d'obtenir satisfaction pour ses nationaux, et qu'elle l'a fait. Elle devait sans doute ménager les intérêts des alliés que les circonstances lui avaient donnés, et elle n'a pas manqué à cette obligation d'honneur. Le traité stipule une amnistie pour tous les Argentins qui ont pris parti

contre Rosas. L'amiral de Mackau d'ailleurs a suivi les instructions qui lui avaient été données par le cabinet du 1er mars, et ces instructions étaient identiques à celles des cabinets précédents.

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-HOLLANDE. Adresse des états-généraux. Une députation des deux chambres des états-généraux se rend à midi et demi chez le roi, et lyi présente l'adresse des chambres en réponse au discours du trône. Voici le passage le plus remarquable de cette adresse :

« C'est avec raison que V. M. voit dans le fidèle maintien de la loi fondamentale, par laquelle elle s'est, dès l'avénement de son règne, déclarée liée, le premier moyen d'assurer le succès de ses efforts. Par ce maintien, V. M. peut avec confiance compter sur l'amour du peuple, ainsi que sur l'appui de nous, qui le représentons, et qui n'avons avec V. M. qu'un même but, un seul intérêt en vue. Nous attendons ardemment l'époque indiquée pour l'inauguration de V. M. comme roi légal des Pays-Bas. Les serments qui seront prêtés à cette occasion, conformément à la loi fondamentale, seront pour tout le peuple néerlandais la garantie qu'on ne s'écartera jamais de cette convention

sacrée. »

30. mée.

Ordre du jour du maréchal Soult à l'arLe maréchal duc de Dalmatie, nommé la veille ministre de la guerre et président du conseil, adresse à l'armée l'ordre du jour suivant :

<«< Soldats, la confiance du roi vient de me rappeler à votre tête. J'ai accepté l'honneur de vous commander, certain de vous trouver toujours dévoués à l'accomplissement des devoirs que vous imposent les lois, les règlements militaires et la gloire des armes françaises. L'obéis

sance envers vos chefs, l'observation rigoureuse de la discipline, l'exactitude dans le service, le maintien de cette confraternité militaire qui fait le bien et la force des armées, voilà ce que le roi et le pays attendent de vous, ce qu'ils trouveront toujours chez vous, comme aux plus belles époques de nos annales. Vous me connaissez: vous savez que j'exige beaucoup, que je ne tolère jamais ni le manquement au service, ni l'oubli du devoir; mais vous savez aussi que ma sollicitude pour vous, pour la conservation de vos droits, pour l'amélioration de votre bien-être ne se repose jamais, et que je suis heureux toutes les fois que je puis attirer les récompenses royales sur mes com-' pagnons d'armes. Je compte sur vous, comme vous pouvez compter sur moi, soit que, de concert avec notre brave garde nationale, il nous faille concourir au maintien de l'ordre et assurer le respect de la loi, soit que le roi nous appelle à la défense du territoire, de l'honneur et de la dignité de la France. »>

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31.

ALGÉRIE.

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Ouverture de la campagne d'automne. Réuni le 26 à Blidah, au nombre de six' mille baïonnettes et cinq cents chevaux, avec dix obusiers de montague, le corps expéditionnaire se met en mouvement le 27, et passe la Chiffa. Le 28, il prend position au col de Mouzaïa, sans avoir d'engagement. Le 29, à huit heures du soir, après une action assez chaude au bois des Oliviers, il est réuni avec une partie du convoi sous le canon de Médéah. La garnison de cette ville était très-fatiguée par les privations qu'elle avait souffertes. Le 30, le camp d'Ab-el-Kader sur la Chiffa est. pris et brûlé. Les mouvements entre Médéah et le col de Monzaïa, pour faire

arriver le reste du convoi dans la place, s'exécutent sans être inquiétés par l'ennemi.

-

RUSSIE. Fin de l'expédition de Khiva. 415 Russes, qui avaient été retenus prisonniers à Khiva, arrivent dans la ville d'Orenbourg, où ils sont reçus avec enthousiasme. Les autorités civiles et militaires, le clergé et toute la population sont allés à leur rencontre à une certaine distance de la ville. Avant leur arrivée, le gouverneur militaire d'Orenbourg, aide-de-camp général Perowsky, avait fait connaître, par une proclamation, que le khan de Khiva avait satisfait aux réclamations du gouvernement russe, en délivrant les prisonniers retenus en esclavage, et en mettant un terme aux déprédations et aux excès qui se commettaient aux confius de l'empire. Il avait annoncé en même temps le rétablissement des relations commerciales interrompues dans ces derniers temps. Voici un exposé détaillé des raisons qui ont déterminé le khan de Khiva à faire la paix avec le czar. Au mois de décembre 1839, un détachement de l'expédition du général Perowsky, qui escortait des malades de la forteresse de Jeneba au fort d'Akbulak, rencontra une troupe de cavaliers khiviens. Après un combat de plusieurs heures, les Khiviens furent mis en fuite : ils étaient trois mille et les plus braves de l'armée. Suivant le rapport des Kirghises, ils perdirent mille hommes. Leur arrivée produisit une sensation si vive à Khiva, que l'on songea aussitôt aux moyens dé calmer le czar. Un officier russe avait été fait prisonnier par les Kirghises dévoués au khan, et conduit à Khiva, où d'abord on l'avait traité durement. Après la défaite de la cavalerie khivienne, on commença à le traiter avec plus de douceur, et même on l'appela aux conférences qui eurent lieu dans le palais du khan, pour délibérer sur les proposi

tions de paix à faire à la Russie. Les explications que donna le prisonnier firent mieux comprendre encore combien toute résistance serait inutile. Enfin Allakul résolut de faire droit aux prétentions élevées depuis cent ans par la Russie. Un firman rendu le 19 (31) juillet 1840 soumit à la peine de mort tout Khivien qui dépouillerait ou ferait prisonnier des voyageurs russes. Sur-le-champ le khan mit en liberté ses prisonniers, ordonna à ses sujets d'imiter son exemple, et présenta tous les prisonniers russes à l'officier de cette nation. En congédiant l'officier, le khan lui dit que son repentir ne se bornerait point à la restitution des prisonniers, et qu'il était prêt à faire droit aux autres réclamations de la Russie. Le 4 septembre dernier, l'officier arriva à Orenbourg; le 4 octobre, les prisonniers firent leur entrée à Giurgewo avec l'ambassadeur du khan, et le 31 à Orenbourg..

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général Rosas, président de la république argentine, pressé par l'amiral de Mackau de faire tous ses efforts pour mettre un terme aux vengeances qui menacent les anciens partisans des unitaires, adyersaires du gouvernement actuel rend un décret en vertu duquel tout individu, de quelque condition ou qualité qu'il soit, qui attaquera la personne ou la propriété d'un Argentin ou d'un étranger, sans un ordre exprès ou écrit de l'autorité compétente, sera tenu pour perturbateur et puni comme tel. La simple preuve du crime suffira pour que le délinquant subisse la peine discrétionnaire que l'autorité suprême lui infligera.

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