Oeuvres complètes de Augustin Thierry: Histoire de la conquête de l'Angleterre par les Normands

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Popular passages

Page 259 - Un Normand appelé Taillefer poussa son cheval en avant du front de bataille, et entonna le chant des exploits, fameux dans toute la Gaule, de Charlemagne et de Roland. En chantant, il jouait de son épée, la lançait en l'air avec force et la recevait dans sa main droite; les Normands répétaient ses refrains ou criaient: Dieu aide! Dieu aide!
Page 62 - ... les idoles , puis faire de l'eau « bénite , en arroser les temples , y construire des «•autels et y placer des reliques. Si ces temples « sont bien bâtis, c'est une chose bonne et utile « qu'ils passent du culte des démons au service du « vrai Dieu ; car tant que la nation verra subsister « ses anciens lieux de dévotion, elle sera plus dis...
Page 259 - Normands, ne pouvant pénétrer dans les redoutes ni en arracher les pieux, se replièrent, fatigués d'une attaque inutile, vers la division que commandait Guillaume. Le duc alors fit avancer de nouveau tous ses archers, et leur ordonna de ne plus tirer droit devant eux, mais de lancer leurs traits en haut, pour qu'ils tombassent par dessus le rempart du camp ennemi.
Page 237 - Il en vint une multitude, par toutes les routes, de loin et de près, du nord et du midi. Il en vint du Maine et de l'Anjou, du Poitou...
Page 260 - Les cavaliers retournèrent aux redoutes; mais ils ne purent davantage en forcer les portes ni faire brèche : alors le duc s'avisa d'un stratagème pour faire quitter aux Anglais leur position et leurs rangs; il donna l'ordre à mille cavaliers de s'avancer et de fuir aussitôt. La vue de cette déroute simulée fit perdre aux Saxons leur sang - froid ; ils coururent tous à la poursuite, la hache suspendue au cou.
Page 260 - L'attaque des gens de pied et de cheval recommença de près, aux cris de Notre-Dame ! Dieu aide ! Dieu aide ! Mais les Normands furent repoussés, à l'une des portes du camp, jusqu'à un grand ravin recouvert de broussailles et d'herbes, où leurs chevaux trébuchèrent et où ils tombèrent pêle-mêle, et périrent en grand nombre. Il y eut un moment de terreur dans l'armée d'outre-mer.
Page 257 - Sur le terrain qui porta depuis, et qui aujourd'hui porte encore le nom de lieu de la bataille, les lignes des Anglo-Saxons occupaient une longue chaîne de collines fortifiées de tous côtés par un rempart de pieux et de claies d'osier.
Page 93 - On le saluait du titre germanique que les langues du midi rendent par le mot rot'; mais il n'était roi que sur mer et dans le combat; car, à l'heure du festin , toute la troupe s'asseyait en cercle , et les cornes remplies de bière passaient de main en main sans qu'il y eût ni premier ni dernier.
Page 257 - L'armée se divisa en trois colonnes d'attaque : à la première étaient les gens d'armes venus des comtés de Boulogne et de Ponthieu, avec la plupart des aventuriers engagés individuellement pour une solde ; à la seconde se trouvaient les auxiliaires bretons, manceaux et poitevins; Guillaume en personne commandait la troisième, formée de la chevalerie normande.
Page 261 - Anglais, surpris dans leur désordre, furent assaillis de tous côtés à coups de lances et d'épées dont ils ne pouvaient se garantir , ayant les deux mains occupées à manier leurs grandes haches. Quand ils eurent perdu leurs rangs , les clôtures des redoutes furent enfoncées ; cavaliers et fantassins y pénétrèrent; mais le combat fut encore vif, pêle-mêle, et corps à corps. Guillaume eut son cheval tué sous lui , le roi Harold et ses deux frères tombèrent morts au pied de leur étendard...

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