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devront déclarer par écrit que ces travaux sont inédits et n'ont été présentés à aucun autre concours.

Les auteurs qui se feraient connaître seraient exclus: les envois porteront une épigraphe qui sera répétée à l'extérieur d'un billet cacheté, indiquant le nom et le domicile de l'auteur.

Les manuscrits resteront acquis aux archives de la Société ; les auteurs pourront en prendre copie.

BEAUX-ARTS.

Un prix de 400 fr. sera décerné au meilleur ouvrage artistique (peinture, sculpture ou gravure). Le choix des sujets est laissé aux concurrents.

Sont exclues les productions qui auraient déjà été couronnées à la suite d'autres concours.

La Société décline toute responsabilité au sujet des accidents qui pourraient survenir aux œuvres d'art. Ces dernières devront être retirées dans les quinze jours qui suivront la distribution des prix. Le Secrétaire,

GALERIE SAVOISIENNE

I

JULES PHILIPPE.

M. TOCHON ET SES TRAVAUX

couronner sa Statistique agricole des Etats Sardes et succéda au comte Marin dans son secrétariat de la Chambre royale d'agriculture et de commerce de Chambéry. Il se retira ensuite dans son domaine de Servolex et s'occupa des intérêts généraux de l'agriculture. Successivement délégué aux expositions de Turin, de Gênes, de Londres et de Paris, il fut tour à tour expert provincial, membre de la junte statistique des Etats Sardes et professeur d'agriculture et d'économie rurale à l'établissement modèle d'agriculture de La Motte Servolex. Nous trouvons ensuite M. Tochon secrétaire de la Chambre consultative d'agriculture, membre de l'Académie de Savoie, correspondant de la Société centrale d'agriculture de France et de la Société des Arts de Genève, vice-président du Comice de Chambéry, membre du Conseil de perfectionnement du lycée, conseiller d'arrondissement, etc. Il fit en outre partie des jurys régionaux et fut souvent chargé des rapports sur les primes d'honneur. Après lui avoir accordé les palmes d'officier d'Académie, le gouvernement impérial, juste appréciateur des services rendus, lui conféra, en 1869, la croix de la Légion d'honneur, et le roi Victor-Emmanuel lui envoya les insignes si recherchés par nous autres enfants de la Savoie, de l'ordre des Saints-Maurice et Lazare d'Italie.

M. Pierre Tochon, membre de plusieurs compagnies savantes et président de la Société centrale d'agriculture de Chambéry, est sans contredit l'un des plus distingués agriculteurs de la Savoie contemporaine. Son dévouement aux intérêts de notre chère province, sa bienveillance et son savoir ont depuis longtemps déjà attiré l'attention de ceux qui aiment sincèrement le pays des Bella, des Barral et des de Lavenay (1). Qu'il nous soit donc permis de dire ici quelques mots de l'auteur de l'Histoire de l'agriculture en Savoie et de ses divers ouvrages. M. Tochon, issu d'une famille d'Arrâches (Haute-quette sur l'Agriculture de la Savoie devant l'enSavoie), appartenait à une maison qui a donné plus d'un homme de mérite, entre autres M. AntoineJoseph Tochon de Marollier, sous-préfet d'Ussel en 1816, et M. Joseph-François Tochon, docteur en droit en 1792, capitaine d'état-major en 1798, député en 1815 et membre de l'Institut en 1816. Après d'excellentes études classiques, M. Pierre Tochon entra à l'école de Grignon et en sortit diplômé, au

Longue serait l'énumération des écrits divers publiés par le président de la Société centrale d'Agriculture de la Savoie. On connaît son Traité de la

culture du tabac dans les deux départements de la Savoie; ses Considérations économiques sur les causes des souffrances de l'agriculture; ses observations sur Les cépages du département de la Savoie; ses Instructions pratiques sur la maladie de l'agri-la vigne et sur les moyens de la combattre, et sa pla

quéte agricole. En 1866 il fit paraitre La race bovine de Tarentaise (Savoie); définition de ses caractères (Chambéry, impr. Ménard, in-8° de 8 pages); en 1867, il donna La Prime d'honneur

de l'Ain (Chambéry, imp. Albert Bottero, in-8° de 80 pages); en 1868, il publia un Rapport sur l'Exposition universelle de 1867 (section d'agriculture) (Chambéry, imp. A Bottero, in-8° de 76 p.), et une notice sur l'Exposition de cépages tenue à Chambéry les 19, 20 et 21 septembre 1868 (Chambéry, imp. Bonne, Conte-Grand et Cie, in-8° de 20 p.). En Savoie depuis les temps les plus reculés jusqu'à 1871 parut enfin l'Histoire de l'Agriculture en nos jours (Chambéry, imp. Puthod, in-8° de 262 p.).

bout de trois fructueuses années, en 1840. Attaché alors à la grande maison de graines et de plantes d'Auguste Burdin (de Chambéry), il fit de nombreux voyages en Italie, en France et en Angleterre pour les intérêts agricoles et horticoles de cette maison, devint directeur d'une fabrique d'instruments d'agriculture à Turin, forma dans cette ville le MuDans ce livre précieux, fruit de longues et consciencieuses études, M. Tochon trace successivement sée agricole du Palais Madame et coopéra avec M. de Cavour aux publications de la Société agraire.éclat variable suivant les divers degrés de civilisation l'état original de notre pays, état qui a brillé d'un Rappelé en Savoie par des affaires de famille, il prit à ferme la grande exploitation du Wuache, vit

neur,

(1) Auguste Bella, chevalier de l'Empire, officier de la Légion d'hondirecteur de l'Ecole de Grignon, était fils d'un notaire savoisien et oncle à la mode de Bourgogne du lieutenant-général comte Ménabréa, marquis de Valdora. Son fils, M. François Bella, est né à Chambéry et est membre de la Société centrale d'agriculture de France. - M. Barral, ancien directeur du Journal d'agriculture pratique, né à Metz, est originaire de la Tarentaise; son père était né dans la paroisse de Saint-Jean-deBelleville, en Savoie. M. Victor de Lavenay, ancien secrétaire général du Ministère de l'agriculture, ancien président de section au Conseil d'Etat, né à Paris, en 1814, sort de Chilly, canton de Frangy, arrondissement de Saint-Julien (Haute-Savoie).

et de liberté par lesquels les populations de la Savoie ont dû passer; il fait connaître les procédés de culture. mis en pratique pour vaincre les difficultés inhérentes à la nature tourmentée de nos vallées, à la déclivité de notre sol, et à la multiplicité des cours d'eau torrentiels qui descendent de nos montagnes; il décrit les races d'animaux qui peuplent nos campagnes, indique les habitudes de nos populations rurales, retrace, au point de vue agricole, les actes des gouvernants divers et rappelle les services rendus par

un grand nombre d'hommes modestes et dévoués. Ce travail, inséré d'abord dans les Mémoires de l'Académie de Savoie, fut couronné par l'Institut.

Le séjour prolongé de M. Tochon au milieu des habitants des campagnes lui ayant inspiré le désir de contribuer à leur instruction agricole, il fit imprimer, en 1874, à Chambéry, chez M. d'Albane, sous ce titre: Traité théorique et pratique d'agriculture, de viticulture et d'horticulture (1 volume in-18 de 336 pages), une étude sur laquelle nous ne saurions trop appeler l'attention des fermiers, des métayers et des propriétaires, non seulement de la Savoie, mais aussi de la France entière. La profession agricole n'est-elle pas, selon l'heureuse expression du docteur Guilland, celle qui fournit les plus constantes garanties d'ordre religieux et social et de stabilité? La terre moralise et améliore celui qui la possède; s'il est cultivateur, elle l'émancipe; s'il a une autre profession, elle en accroît l'indépendance. Avec M. Pierre Tochon, nous étudions tour à tour la végétation, le sol, les semis, transplantations, récoltes et conservation des produits, les moyens d'améliorer les terres, les clôtures et constructions rurales, les céréales et les plantes fourragères; nous faisons ensuite connaissance avec les racines alimentaires ou industrielles, les plantes parasites, les animaux nuisibles, les végétaux ligneux, les arbres

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forment de nouveaux centres d'attaque. Pour combattre ce puceron, plusieurs moyens sont proposés: un seul jusqu'à ce jour est efficace quoique impratieable en bien des endroits: la submersion totale dans des conditions données. Cette manière de procéder ne pouvant avoir lieu partout, on a cherché un insecticide d'un bon marché relatif et d'une action nulle sur la vigne: on a eu recours à l'hydrogène sulfuré, à l'ammoniaque, et au sulfo-carbonate de potassium, moyens coûteux et d'une efficacité un peu douteuse. La science cherche, elle arrivera à trouver un procédé propre à atténuer les effets du phylloxera. Constatons que le fléau diminue d'intensité à mesure qu'il s'éloigne du midi et espérons qu'il s'arrêtera devant les remparts de neige et de glace de la Savoie.

Tels sont, en y ajoutant une note sur Les Fromages de la Savoie (Chambéry, imp. Ménard, 1875, in-8o de 71 pages), et un Rapport sur les concours spéciaux ouverts par la Société centrale d'agriculture du département de la Savoie en 1875 (Chambéry, imp. Ménard, 1875, in-8° de 14 pages), les principaux travaux de notre docte collègue à l'Académie des sciences, Belles Lettres et Arts de Chambéry, travaux qu'il était de notre devoir de signaler aux lecteurs de la Revue savoisienne. A. ALBRIER.

Sivry les Saint-Prix, novembre 1875.

Octre
1875.

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OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES & HYDROMÉTRIQUES
FAITES AU JARDIN PUBLIC D'ANNECY
TEMPERATURE CENTIGRADE

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produits industriels, les arbres des forêts, les animaux domestiques utiles à l'agriculture et la fabrication du beurre et du fromage. Après quelques pages consacrées à l'économie agricole, l'auteur termine son œuvre par quelques indications précises sur les jardins fruitiers et potagers, sur les cultures forcées et sur les végétaux et insectes parasites. Parmi ces derniers, il place l'altise, l'eumolpe, la Pyrale, la fourmi, les limaces, les escargots, le hanneton, le criocère, le perce-oreille, etc., mais il Oublie, à dessein peut-être, le phylloxera vastatrix. Ce redoutable puceron devait cependant fixer bientôt l'attention de M. Pierre Tochon, qui a cru devoir donner cette année sur cet insecte maudit une notice publiée déjà par nous dans le Polybiblion. Cet intéressant travail est intitulé Le Phylloxera vastatrix, histoire de son origine, son mode de Propagation, moyens curatifs proposés, nos craintes et nos espérances pour les vignerons de la Savoie (Chambéry, imp. Ménard, 1875, in-8° de 48 pages). Le phylloxera vastatrix, originaire d'Amérique, appartient à l'ordre des hémiptères. Le genre phylloxera comprend des femelles aptères, vivant sous terre sur la racine des vignes, et des femelles ailées habitant sur le sol, fendant l'air et s'enfermant parfois dans les galles bursiformes des 21 feuilles; aptère ou ailé, l'insecte est toujours ovipare 22 et se multiplie à l'infini. Ailé, il se laisse emporter 23 au loin pendant les mois d'août et de septembre; chaque femelle tombée sur une feuille de vigne y dépose 2 ou 3 œufs, après l'éclosion desquels chaque puceron pique avec son suçoir une jeune feuille. Cette piqûre détermine promptement une boursouflure dans la cavité de laquelle se loge l'insecte pour grossir et pondre ses œufs; de ces boursouflures S'échappent des centaines de phylloxera aptères qui, se laissant choir sur le sol, attaquent les racines et REMARQUES.

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HAUTEUR

EAU

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0,717 0,67 0,0080

10 0,719 0,82 0,0360

9 0,719 0,85 0,0010

- Pluie la nuit du 2-3, le 4 et la nuit du 4-5; pluie

le soir du 9 qui continue jusqu'au 11 au matin; pluie la nuit du 1112; pluie le 13 jusqu'au matin du 15; pluie et tonnerre le 20 au soir; pluie la nuit du 20-21, 21-22 et 22-23; pluie légère le 24; pluie légère le 27 et très abondante la nuit du 27-28; pluie le 28 et le 31 au soir. AUGUSTE MANGÉ.

SOCIÉTÉ FLORIMONTANE

Séance du 15 novembre

PRÉSIDENCE DE M. C. DUNANT

M. le Président rappelle à la Société que depuis la séance qui a précédé les vacances, nous avons reçu de M. le Ministre de l'instruction publique ane allocation de 400 fr. Des remerciements ont été adressés à M. le Ministre pour l'intérêt qu'il porte à nos travaux.

La réunion s'associe aux paroles de regrets prononcées par M. le Président au sujet de la mort de M. Hermann Hammann, membre correspondant, décédé récemment à Genève.

M. FRANÇOIS GOUVILLE, d'Annecy, est élu membre effectif. M. HENRI THOMASSET, d'Annecy, ingénieur-constructeur de machines à Paris, est reçu au nombre des membres correspondants.

Il est procédé ensuite à la rédaction du programme du triple concours d'histoire, poésie et beaux-arts pour 1876 (fondation Andrevetan, avec la coopération de la ville d'Annecy).

M. Revon expose les objets qu'il a recueillis pour le Musée pendant les vacances. Dans ce nombre figurent des antiquités préhistoriques, romaines et du moyen âge, des roches de la vallée de l'Arve, des têtes osseuses, des séries industrielles.

Vu l'heure avancée, les communications inscrites à l'ordre du jour sont renvoyées à la séance suivante.

M. l'Archiviste dépose les dons et échanges:

Prosper Despine, De la folie au point de vue philosophique et psychologique, 1 gros vol. in-8°, don de l'auteur. C. Besançon, Aix-les-Bains et les eaux de la Savoie, 1 vol., don de l'auteur. A. Dessaix, Légendes et traditions populaires de la HauteSavoie, don de l'auteur. Ducrost et Arcelin, Les fouilles de Solutré, don des auteurs. Quatre recueils de poésies de M. Félix Wagener, don de l'auteur. — Société protectrice de l'enfance de Lyon; Almanach des jeunes mères, dons de M. le docteur Dagand. - Trois travaux sur les antiquités et l'histoire de la Sardaigne, œuvre et don de M. le sénateur Spano. — Classification de 40 savons végétaux; suppléments à la classification des matières tannantes et des caoutchoucs, œuvre et don de M. Bernardin. Rapports sur le club alpin français en Savoie, dons de la section de Chambéry. Les noces d'or de M. le chanoine Vaullet, œuvre et don de M. l'abbé Falconnet. L'éducation réparatrice, œuvre et don de M. Vingtrinier. Compte-rendu des assemblées générales de la Société philanthropique savoisienne de Paris, don du comité. — F. Maury, La statue de Châteaubriand, ode, don de l'auteur. P. Tochon, Notice sur le phylloxera vastatrix, don de l'auteur. Deux lettres autographes de Tronchin et d'Ignace Billo, dons de M. Jules Philippe. Lettre autographe de Jumel, don de M. Gustave Ruphy. Achat: Inscriptions antiques et du moyen âge de Vienne en Dauphiné, par MM. Allmer et de Terrebasse, 6 vol. et atlas. Revue des sociétés savantes des départements.

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Romania.

L'Investigateur.

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Revue archéologique. — Journal des connaissances médicales. Association scientifique de France. Revue du Lyonnais. Mémoires de l'Académie de Lyon. Annales de la Société d'agriculture de Lyon. — Mémoires de l'Académie de Savoie. · Annales de la Société des sciences industrielles de Lyon. Bulletins de l'Institut national genevois. · Mémoires de la Société d'histoire de la Suisse romande. Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles. Annales de la Société d'émulation de l'Ain. Mémoires de la Société archéologique du midi de la France. Annales de la Société d'agriculture de la Loire. Mémoires de l'Académie de la val d'Isère. — L'E

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L'atelier de sondage de l'Oued-Rir (Algérie), dirigé par M. le lieutenant de Lillo, vient de terminer sa campagne par un très brillant succès remporté à Tiguedidine.

La nappe jaillissante rencontrée entre 64 et 70 mètres de profondeur, débite au minimum 3000 litres par minute, soit 50 litres par seconde. Le premier sondage exécuté dans cette oasis avait une profondeur de 113 mètres, et la nappe jaillissante ne débitait que 1224 litres par minute ou 20 litres par seconde.

La campagne de l'Oued-Rir pour 1874-1875 peut se résumer ainsi Nombre de sondages exécutés, 5; profondeur totale forée, 435 mẻtres; débit total par minute des nappes rencontrées par les cinq sondages, 10,388 litres par minute, soit un volume de 173 litres d'eau par seconde.

En somme, du mois de juin 1856 au 7 mai 1875, les Français ont foré dans l'Oued-Rir et dans le Hodna 104 puits artésiens, donnant presque tous des eaux potables et dont la température la plus ordinaire est de 21 à 23 degrés centigrades.

Ces 104 puits débitent ensemble 103,046 litres d'eau par minute' soit près de 1,200 litres par seconde.

On vient d'atteindre aux Etats-Unis la plus grande vitesse obtenue jusqu'à ce jour en chemin de fer, Le « train des journaux » a fait en cinquante-neuf minutes la distance de quatre-vingt-douze kilomètres qui sépare Jersey-Cité (faubourg de New-York) de Trenton. Les derniers sept kilomètres, de New-Brunswick à Trenton, ont été faits en trois minutes.

Il y a dans le pays de Natal deux espèces de python, qui arrivent à une longueur de seize à dix-huit pieds. Ils ne sont ni venimeux ni méchants, et on ne les craint pas. J'ai même connu, dit un voyageur, une plantation de cannes à sucre où l'on en avait beaucoup de soin, je dirai même où on les élevait; ils reposaient tranquillement dans les sillons, à deux pas des travailleurs, sans se soucier d'eux et sans être inquiétés par eux. La raison de ces excellentes relations entre les Nataliens et les pythons, c'est que ceux-ci remplissent làbas l'office dont les chats se chargent chez nous, et qu'ils détruisent en grand les souris et les mulots dont l'abondance est fatale aux champs de cannes à sucre.

Le Directeur-gérant, L. REVON. ANNECY. TYP. A. PERRISSIN ET Cie.

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12. Omnes omnium caritates patria una complexa est. 31 décembre 1875.

REVUE SAVOISIENNE

JOURNAL PUBLIÉ PAR LA SOCIÉTÉ FLORIMONTANE D'ANNECY

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SOMMAIRE. Le niveau des anciennes inondations à Annecy, par
M. E. Tissot.- Etymologies; almanach, par M. Bernardin. ·
Note sur l'emploi des serpents en Bolivie, par M. L. Favre-Cla-
vairoz.
Le bassin et les eaux du Chéran, par M. le Dr A. Des-
costes. -Bulletin. — Observations météorologiques et hydromé-
triques faites au jardin public d'Annecy, par M. A. Mangé.

Dans

LE NIVEAU DES ANCIENNES INONDATIONS A ANNECY un article publié au commencement de cette année (1), nous avons fait connaître les dates des principales inondations enregistrées par nos annales. Nous nous proposons aujourd'hui de fixer les hauteurs de quelques-unes d'entre elles, en les rattachant au zéro des échelles de l'administration des Ponts et Chaussées. On jugera ainsi de la gravité des fléaux avec lesquels nos ancêtres furent aux prises, et de l'importance des améliorations réalisées dans le régime d'écoulement de nos canaux.

ABONNEMENT

France.

6 fr.

Italie et Suisse

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7

PAYABLE D'AVANCE

On ne reçoit que des abonnements annuels.

Les communications de tout genre adressées à la Revue savoisienne doivent être affranchies.

aussitôt et débordèrent en quelques endroits. C'était comme un avant-coureur de ce qui devait arriver peu de temps après.

Dès le 11 ou le 12, il tomba de nouveau une grande quantité de neige sur les montagnes et dans la plaine, suivie encore une fois d'une pluie chaude, qui se continua sans interruption depuis le 15 jusqu'au 28 février. Les eaux grossirent considérablement, s'étendirent sur une grande partie de la plaine des Fins et pendant plus de huit jours suspendirent les communications dans la ville.

Pour favoriser l'écoulement, les syndics donnèrent l'ordre d'abattre la digue du moulin dit des Corde

son tour et contribua à obstruer le passage des eaux. Elles refluèrent de nouveau dans toutes les rues; la consternation parvint à son comble.

liers. Sitôt ce travail achevé, le niveau de l'inondation commença en effet à diminuer; mais il arriva alors que la tour du même nom, située sur l'emplacement actuel des Boucheries, c'est-à-dire un peu en amont du moulin, eut ses fondations affouillées par le grand courant qui s'ensuivit et s'effondra. Ceci La plus ancienne des inondations connues est celle eut lieu le 25 février, vers midi. Presque en même dont M. Pabbe Ducis nous a fourni récemment la re-temps, la moitié du cimetière de l'hôpital s'éboula à l'abbé lation dans cette Revue. Elle est du mois de janvier 1651. Les neiges qui étaient abondantes fondirent en deux jours sous l'influence d'un vent chaud, auquel succédèrent de grandes pluies qui continuèrent jusqu'au 18 de ce mois. Le lac déborda et couvrit toute la ville pendant les deux journées du dimanche et du lundi 15 et 16 janvier. On ne pouvait passer Sous les arcades de la rue Perrière ni sous le passage qui réunit la place Notre-Dame à la rue Filaterie sans des ponts en planches de deux pieds de hauteur. Grâce à cette donnée précise, nous savons que les dans les principales rues. Le 1er mars, les commugaux atteignirent une hauteur de 2m, 70 au-dessus de notre actuel. Leur écoulement fut très lent, qui s'explique en partie par l'écroulement de la

ce

tour des religieux de Saint-François, qui eut lieu dans la nuit du 16 janvier.

Qui peut dire ce qui serait arrivé, si un homme de dévouement, qui avait aussi gardé tout son sangfroid, n'eût eu l'heureuse inspiration de faire une coupure dans le jardin de l'hôpital et d'offrir, par cette dérivation, une plus large issue au courant? C'est ce qui sauva la ville (1). Dès que la tranchée on baisse

nications se rétablirent peu à peu, et le beau temps, qui recommença à régner, dissipa les dernières alar

mes.

Le niveau de l'inondation de 1711, la plus terrible dont notre histoire ait conservé le souvenir, monta

Après l'inondation de 1651, vient celle de 1658 jusqu'au perron de l'église Saint-François, corressur laquelle manquent les renseignements détaillés, pondant à une hauteur de 3m, 10 au-dessus du zéro

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Le 25 juillet 1758, des pluies persistantes firent encore déborder le lac et les canaux; les campagnes riveraines et une partie de la ville furent inondées. La cour du palais de l'Isle, où étaient les banches des procureurs, fut couverte d'un pied d'eau. Hauteur correspondante à nos échelles: 2m,00 au-dessus du zéro. L'inondation de 1778, à peu près semblable à la précédente, fut causée aussi par des pluies qui durèrent du 26 septembre au 26 novembre. Celle de décembre 1801 eut une hauteur de 1m,70 audessus du zéro. Le Pâquier, le chemin d'Albigny et une partie des Fins furent couverts d'eau. On pouvait se promener en bateau dans les rues du Pȧquier, de la Halle et de la Filaterie.

1806. La fonte subite des neiges et une pluie abondante occasionnent encore une inondation en ville, le 5 mars de cette année.

1807. Nouveau débordement du lac en février; l'eau est au Pâquier, dans les rues du Pâquier, de la Filaterie, de la Halle et devant l'église de SaintMaurice. Hauteur de la crue, 1m,68.

1816. Des pluies persistantes ont tellement grossi les eaux, dans le mois de juillet, qu'elles ont débordé le 15, et entraîné le sable et le gravier destinés à être étendus sur le pavé des rues pour l'entrée du roi, qui eut lieu le 19.

1840. En même temps que la Garonne et la Loire sortaient de leurs digues, ainsi que le Rhône et quelques-uns de ses affluents, le lac d'Annecy causait dans notre ville une dernière inondation. Le 18 novembre, les eaux s'élevèrent au point qu'elles envahirent non seulement les parties basses des rues du Pâquier, de la Halle et de l'Evêché, mais encore les quais, le Champ-de-Mars et l'allée du Pâquier, où l'on pouvait se promener en bateau. La route provinciale de Faverges fut interceptée pendant deux jours. Si l'eau s'était élevée un pied de plus, elle aurait touché la clé de voûte du pont du Pâquier. Hauteur qui s'en déduit à l'échelle de ce pont: 1m,62. Trente-cinq années viennent maintenant de s'écouler sans que la ville d'Annecy ait eu à déplorer aucune autre inondation. Celle de 1840 a été et restera, s'il plaît à Dieu, la dernière. Déjà, on a pu le remarquer, elle n'a plus la même hauteur que ses devancières; d'une manière générale, on voit aussi que depuis 1711 il y a décroissance régulière dans les niveaux. Cela tient à ce que les obstacles disparaissent peu à peu. Après chaque inondation, l'expérience fait reconnaître la nécessité d'élargir tel canal, de curer tel autre, d'abattre un barrage ou de modifier sa forme. En 1840, le Thiou dessinait encore une série de méandres, qui commençaient aux Boucheries et venaient passer sous l'avenue de Chambéry. Ils furent supprimés lors de la construction de cette route, et remplacés par une dérivation en ligne droite qui donna beaucoup de dégagement aux eaux.

Le curage d'ensemble qui se fit en 1854 dans tous les canaux de la ville contribua encore à en augmenter le débit, à tel point que, malgré la construction des quais et la réduction partielle qu'ils occasionnèrent dans la section d'écoulement, le niveau moyen du lac subit une dépression sensible. Les barrages régulateurs établis l'année dernière ont heureusement paré à cet inconvénient, sans pour cela mettre la ville

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en danger, comme nous l'avons déjà dit dans notre article précité. Enfin nous pouvons ajouter que le Thiou, dans son parcours de quatre kilomètres entre Annecy et Cran, subit, indépendamment de la volonté de l'homme, une augmentation de pente, légère, il est vrai, mais continue, qui accroît peu à peu son débit et s'ajoute aux autres causes pour éloigner toujours plus le retour des fléaux que nous venons de passer en revue. L'explication de ce fait réclame certains développements que nous ne pouvons pas donner aujourd'hui, et qui trouveront place dans un

autre travail.

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On trouve dans divers auteurs que beaucoup de mots commençant par al dérivent de l'arabe, ce qui est vrai, et l'on cite comme exemple: alcohol, algèbre, algaril, alambic, almanach, etc. Pour le mot almanach, cette assertion paraît erronée; voici ce que dit à ce sujet le docteur W. H. Engelmann, dans son ouvrage Glossaire des mots espagnols et portugais dérivés de l'arabe; Leyde, 1861:

« Almanaque (en espagnol). Bien que ce mot ne soit pas du nombre de ceux que je m'étais proposé de traiter, je me crois obligé de réfuter quelquesunes des étymologies qu'on m'a débitées. C'est sans doute à cause du rapport du son de la première syllabe de almanaque avec l'article arabe qu'on a voulu en chercher l'origine dans cette langue. Les uns l'ont dérivé de la racine manaha, qui signifierait compter. Malheureusement, il n'y a que l'hébreu hnm qui soit usité dans cette acception, dont il n'y a pas la moindre trace dans l'arabe. moindre trace dans l'arabe. D'autres y ont trouvé du rapport avec le substantif al-minha qui signifie don, cadeau. Ils ont supposé une chose qui est au moins très problématique, savoir que les Arabes auraient eu la coutume de se faire cadeau d'almanachs. Or, des calendriers arabes à nos élégants almanachs il y a un grand pas ce sont tout simplement des tables astrologiques, et on n'a qu'à y jeter un coup d'œil pour se persuader qu'ils ne sont pas de manière à servir de cadeau. Du reste, et ceci est un argument décisif, les Arabes nomment leurs calendriers tecwim ou rouz-nâme; même dans des manuscrits arabes qui traitent cette matière, je n'ai pas réussi à découvrir un mot qui présentát quelque ressemblance avec notre almanaque. Or, c'est là justement ce qu'il faudrait démontrer pour être en droit d'avancer que ce mot nous serait venu des Arabes.

<< Dans un passage de Porphyre, cité chez Eusèbe

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