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par

Villariiü et Ch. hirsutum, laissant même des Rumex dont prudemment nous ne voulions nous charger qu'au retour. Le Myrrhis odorata a été trouvé par M. Méhu dans les bois autour de la chapelle de Ma

lequel il s'engage à maintenir dans toute son intégrité le traité de Paris du trente mai dix-huit cent quatorze, il n'entend pas renoncer à l'emploi des bons offices qui lui ont été promis par ses hauts et Puissants alliés, à l'effet de lui faire restituer la zières, sur les flancs du Colombier du Bugey à une artie de la Savoie, que le traité de Paris attribue à altitude un peu supérieure (1,226 mètres), et dix jours France. »

On le voit, la question avait fait un pas depuis le 26 mars. Le roi de Sardaigne ne réclame plus seulement une partie du territoire de Savoie que possédait la France, mais la partie attribuée à la France, c'est-à-dire tout ce qui formait alors le troisième département du Mont-Blanc.

En conséquence de l'accession du roi de Sardaigne au traité de Vienne du 25 mars et du contingent de 15,000 hommes, dont un dixième de cavalerie et d'artillerie, qu'il s'engageait à fournir, l'Angleterre, par acte passé à Bruxelles le 2 mai, s'engageait aussi à payer au roi de Sardaigne mensuellement, jusqu'au 1er avril 1816, un subside à raison de 300 francs par homme. C.-A. DUCIS.

(A suivre).

FLORE DE LA DENT DE LANFON

(Suite)

Le jeudi 20 juillet, certain de remplir notre boîte au col des Nantets, nous y allons par le chemin le plus simple et le plus direct, assurément le moins fatigant. Le bateau l'Allobroge nous dépose à Menthon à 6 heures 18; à 7 heures 15, nous sortions de Villars-Dessus par le sentier qui longe en le dominant le magnifique ravin du ruisseau d'Alex; c'est par là qu'on se rend aux prairies de la montagne opposée que l'on conduit le bétail au chalet. Nous avons même dù respecter, assez haut déjà, le traditionnel attelage mérovingien; ce qui nous remémora les plaintes si classiques de la Mollesse; en les récitant machinalement nous imposions silence à nos rêveries, à nos souvenirs, voire même à des douleurs de tête qu'activaient les pierres de ce chemin médiocrement carrossable et l'état orageux du ciel. Enfin, en marmottant

et

Ce doux siècle n'est plus. Le ciel impitoyable....., nous nous apercevons que le bois a cessé, que de grandes herbes nous annoncent une végétation sans doute intéressante, que nous sommes là pour l'étudier, et non pour divaguer sur l'histoire des premiers défrichements de notre sol, de l'exploitation des labeurs de nos pères.

En effet, au lieu de suivre trivialement les lacets du sentier, guidé par les pas de bœufs, non attelés cette fois, nous gravissons une colline fort escarpée, mais très herbeuse, à la hauteur de l'angle septentrional de la Dent de Lanfon. Au sommet, nous récoltons en quantité, sans plus nous souvenir ni des rois fainéants, ni de nos maux de tête, le Myrrhis odorata en fleurs et en fruits, (les fruits n'ont pas plus de Om,22, quelquefois même Om,24, bien que parfaitement mûrs), laissant ses congénères beaucoup plus abondantes, Charophyllum aureum, Ch.

plus tôt (le 11 juillet 1875); mais le vallon du ruisseau d'Alex qui s'incline au nord, est profondément encaissé et, jusqu'au col, nous devons nous attendre à un retard forcé dans sa végétation. L'influence de l'exposition et la rareté des rayons solaires n'y agissent pas seulement sur le calendrier de Flore; la qualité des fruits s'en ressent également le 17 août, nous y mangions des fraises de grosseur variable, mais parfaitement insipides, tandis que le 6 du même mois, sur la croupe du Semnoz, au moins aussi haut. et à l'ombre, nous en glanions d'un goût exquis, dérobées à l'approvisionnement des hôtels d'Aixles-Bains.

Cette réserve faite, nous revenons à notre Myrrhis odorata ou, avec lui et par lui, à la Notice de notre excellent ami M. le docteur Saint-Lager sur la végétation de la forêt d'Arvières et du Colombier du Bugey; nous appelons l'attention des botanistes sur l'analogie de végétation des deux montagnes, analogie qui nous a frappé à la première lecture du volume des Annales de la Société botanique de Lyon. Mais là pourtant nous sommes dans les Alpes; là comme ailleurs elles se distinguent du Jura, surtout du Jura méridional.

La seconde dent, c'est-à-dire la roche de Muraz, commence à nous montrer son profil; le ruisseau se rapproche de nous et n'est plus qu'une mare intermittente; nous voilà dans la prairie du col, à côté du premier chalet: ce n'est qu'une cave, un dépôt des produits laitiers de celui des Nantets. Le Tordylium anthriscus nous intrigue à chaque pas par sa petite taille et la variété de ses aspects, le Carum carvi nous offre ses longs rameaux dénudés. Nous décapitons deux ou trois Veratrum lobelianum attardés, seule forme du V. album que nous ayons rencontrée sur nos montagnes, au Semnoz, au Veyrier, etc., et, après avoir arraché quelques Crepis aurea, et un plus grand nombre de Leontodon proteiformis, dont les belles corolles jaunes nous faisaient croire à quelque chose de mieux (il ne dépasse pas là 0m, 17 et répond à la forme du L. hastile de Linné, et à la variété L. glabratus de Kock), nous allons nous. installer pour déjeuner, à 8 h. 1/2, sur le rebord du chemin creux qui serpente derrière la roche de Muraz et d'où la vue, resserrée comme dans les parois d'un télescope, plonge aisément du Salève à SaintJulien, même au-delà sans doute. Le ciel se couvrait; les brouillards, s'élevant du ravin, rejoignirent les nuages de la Tournette; toutefois, plus compétent que nous en ces matières, le métayer reposant un instant sur un bâton sa hotte à fromages nous rassura et nous garantit le beau temps pour cette journée. Tout en causant avec ce brave homme dont la conversation nous charmait par une pureté peu commune de langage, et sans suspendre notre repas pittoresque et rustique, nous cueillions avec précaution le microscopique Sedum cæspitosum déjà en fruits, et le Veronica aphylla également en cap

sules. Cette dernière plante est assez abondante au pied de toutes les petites roches, de tous les petits talus pierreux du col; sur le glacis qui nous servait de table et de fauteuil était aussi, parfaitement fleuri, le Cerastium arvense, L. (C. strictum); en face, dans les anfractuosités souvent humides du rocher, le Saponaria ocymoides, le Saxifraga aïzoon, le S. aïzoides, le S. rotundifolia, le Biscutella lævigata, le Nardus stricta, le Carex stellulata, le C. disticha, le Galium tenue aux petites touffes si gracieuses.

Sur les premières couches de terre de bruyère qui recouvrent la roche de Muraz, nous recueillons à foison deux belles scrophulariées.que nous y avions vues déjà l'année précédente à pareille date (20 juillet), le Pedicularis verticillata et, mais seulement un peu plus haut, le P. Barrelieri. Le tapis se compose de Dryas octopetala, de Ranunculus thora, de Phyteuma orbiculare, de Biscutella laevigata, de Campanula tenella et de C. glomerata, de Rhododendron ferrugineum. Le soin que nous prenons d'éviter soit les fissures des roches déposées pèlemèle par un glacier qui partait de la Tournette, soit les caresses des Juniperus alpina qui s'étalent avec une gênante outrecuidance, nous empêche longtemps de remarquer une des plantes les plus précieuses de notre herborisation, le Salix myrsinites dont les fruits finissent par attirer notre attention au milieu de toutes ces feuilles identiques d'Arctostaphylos et de Vaccinium vitis-idea; disons tout de suite que l'herborisation du 17 août nous a fait découvrir le pied mâle étalé comme une mousse sur une pierre un peu plus bas, au nord de la roche; le pied femelle nous a paru beaucoup plus développé et mesure environ 0m, 70. Cette curieuse salicinée n'existe pas dans les herbiers d'Annecy, à moins qu'il ne faille, et c'est un peu notre avis, prendre pour elle le Salix arbuscula rapporté de la Tournette par M. l'abbé Puget, le 7 août 1857; nous n'en avons que l'individu måle, d'une croissance médiocre que justifierait la différence d'altitude: les feuilles en sont munies en dessous de poils appliqués, et les chatons ont un pédoncule de sept à huit millimètres, caractère commun au nôtre dont les feuilles, de même forme, mais plus grandes, sont entièrement glabres; les étamines ont disparu de la plante de la Tournette comme de celle de la Dent de Lanfon, et les chatons måles ne présentent plus que les écailles florales munies de longs pinceaux de soies très fines, très caduques et voltigeant au moindre souffle.

Nous arrachons des fissures des rochers le Polypodium strictum et le Cystopteris montana; mais nous n'avons plus aperçu dans ce terrain si richement émaillé la Betonica hirsuta que nous y avions récoltée l'année précédente; nous l'aurons probablement confondue avec de petits individus de Pedicularis verticillata; car elle ne s'élève pas davantage, et ses épis ont la même forme, la même nuance. Il ne faut pas oublier le Phyteuma orbiculare dont les dimensions varient de 0,02 à 0m,25 et dans lequel nous avons voulu longtemps reconnaître d'autres espèces alpines. La difficulté de gravir les blocs irréguliers, nus et lisses, avec angles tranchants, qui encombrent cette partie de la croupe de la roche de

Muraz nous détermine à redescendre dans les prairies du col, vers le chalet des Nantets : là, nouveaux embarras de diagnostique. Ne parlons pas des petites campanules qui peuvent être ou ne pas être telle ou telle des espèces créées par M. Jordan du démembrement du Campanula pusilla; nous toucherons un peu plus tard à ces questions.

Mais là, comme au Semnoz, nous trouvons de forts petits Ajuga dont l'épi, de 0,04 ou 0m,05 émerge presque seul de terre; c'est nécessairement l'Ajuga pyramidalis. Hélas! les bractées ne dépassent pas ou dépassent à peine les fleurs, et les feuilles radicales, loin d'être persistantes, ont entièrement disparu. La forme que nous signalons est constante à cette altitude sur le sommet de nos montagnes; sans attaquer aucunement la description de MM. Grenier et Godron dont nous sommes heureux de mettre à profit l'immense érudition et la netteté des diagnoses, nous pensons qu'il serait bon de chercher d'autres caractères spécifiques à l'Ajuga pyramidalis, ou de séparer celui de nos Alpes aujourd'hui françaises. Linné n'avait fait qu'une espèce de l'A. reptans, A. pyramidalis et A. Genevensis, et en 1828, J. E. Duby en rééditant le Synopsis de De Candolle demande de l'A. pyramidalis. « An satis a priore distincta? » l'A. genevensis lui parait vix a prioribus sejungenda. »

Tous nos lecteurs connaissent le Bellidiastrum Michelii, cette grande et belle pâquerette qui, dans les grottes humides du Veyrier en face du pont SaintClair atteint de si vigoureuses proportions; nous la révoyons autour de nous variant de 0m,03 à 0m, 20. Il n'y a pas à s'y méprendre tous les intermédiaires sont là, sur la même pelouse; les plus petits individus sont bien identiques à ceux que le 8 juin nous prenions au Semnoz pour le Bellium bellidioides. Et cependant, la Flore française dit: « Plante de 1-3 déc. » Faut-il ici encore faire une réserve pour la végétation des Alpes de Savoie ?

Renonçons donc à la gloriole d'avoir découvert une pâquerette de Corse dans ces prairies du Semnoz, dont tous les gazons depuis longtemps ont été numérotés par les botanistes. Est-ce bien un désenchantement? Est-ce bien une perte? Pour le jeune homme qui débute, qui commence un herbier, (nous n'en apercevons pas à notre horizon), pour celui qui distingue et possède déjà les principaux types, les genres le plus largement représentés, assurément une plante étrangère trouvée par hasard dans sa patrie, une plante qni a échappé aux vieux braconniers de la science, c'est la source d'une joie sans égale, c'est un titre de fierté, une date dans sa jeune existence; pourquoi ne serait-ce pas à son intention qu'en revenant d'ensemencer l'Italie, Flore l'ait laissée tomber de sa corbeille? Nous aussi, nous avons éprouvé ces jouissances et n'avons garde de les blâmer. A quoi cependant aboutit pour le progrès de la botanique cette découverte d'un ou deux pieds d'une espèce exotique apportés par les vents ou les oiseaux? Cette espèce s'acclimaterait chez nous, conclura peut-être notre jeune confrère s'il s'élève déjà quelque peu dans les sphères de la synthèse. Soit, mais, procurez-vous des graines, allez semer à différentes altitudes ces plantes dans nos montagnes en tenant

compte du sol, de l'exposition qu'elles adoptent ailleurs; retournez à l'époque accoutumée de leur végétation visiter vos jardins; n'en faites pas le commerce, mais notez tout avec soin, et vous aurez plus sûrement, plus nettement la mesure dans laquelle l'homme pourrait aider la nature et corriger l'œuvre de la dispersion des végétaux.

N'est-il pas plus intéressant peut-être de s'emparer des espèces réputées communes, de ces plantes qui semblent un attribut essentiel de nos montagnes, de nos bois, de nos prairies, et de les suivre dans toutes les modifications qu'elles éprouvent, afin d'en rechercher les causes ou de mettre les hommes spéciaux à même de faire cet important travail? Ne serait-ce pas une découverte aussi, de faire rectifier la définition d'une espèce, de jeter un peu de lumière dans quelques-uns de ces genres, ou trop riches et qu'il faudrait scinder, ou créés sans nécessité pour complaire au savant dont on leur inflige le nom bizarrement latinisé?

Mais nous effleurons la grave question de l'espèce, champ clos ou deux écoles sont depuis quelque temps engagées. En attendant que nous soyons en mesure d'y descendre, revenons à notre prairie des Nantets où les Geum Liottardi se sont flétris ainsi que les Orchis sambucina, où nous récoltons grandis de Om, 10 au moins et en fruits avec leurs longs styles plu meux ces mêmes Geum montanum dont les larges corolles jaunes semblaient au mois de juin collées au sol dans leur rosette de feuilles épaisses et velues. On n'y voit plus guère que le Ranunculus moretanus, un peu grandi aussi, et la Potentilla tormentilla que l'on voudrait être une espèce nouvelle, tant elle est délicate, grêle, à peine perceptible. Plus de Crocus, plus de Soldanelles, et pourtant nous trouvons encore de la neige, bien durcie il est vrai, presque à portée de la main, dans de ces puits moins nombreux là qu'au sommet du Sem noz.

scrophulariée est chétive, raide et nue, d'un aspect désagréable, surtout sur le sec.

Il est dix heures et demie; nous descendons en courant. De la Tournette, quelques ravins à peine. Il faut nous résigner; et nonsans tourner la tête chaque fois que le temps nous semble vouloir s'éclaircir, pensant à Moïse plutôt qu'aux Mérovingiens, nous reprenons notre sentier. Au détour du col, au moment de le quitter pour revenir aux premières mares d'où sort le ruisseau d'Alex, nous sommes arrêté, immobilisé comme nous le serions difficilement par le geste impérativement noble d'un policemen : nous avions vu une sorte de mousse fleurie dans le creux d'une grosse pierre! Première pensée : c'est la saxifraga muscoïdes! Deuxième pensée : nous n'étions pas monté par là! nous avons passé à dix pas, elle eùt pu nous échapper! C'est qu'effectivement son habitat était restreint; nous en avons vu deux troches admirablement épanouies et capables de garnir un charmant petit vase de cheminée. Où loger ce trésor? La boite était plus que pleine, les charnières du couvercle se dessoudaient. Mais... le compartiment qui fait fonction d'office?... vite, les reliefs volent dans une poche, et le petit opercule retombe sur nos saxifraga muscoïdes.

Enchanté d'un temps d'arrêt qui déjoue nos calculs, nous rejetons la boite en bandoulière et repartons. Quatre ou cinq pas plus bas, nouvelle surprise: toujours sur les blocs qui servent de parapet à cet intéressant sentier; cette fois, c'est le Sedum micranthu en boutons. La montre accuse... onze heures et demie! Le col nous cache la Tournette et, cruauté de la Fortune (un Ancien eût dit: vengeance de Junon), le ciel est magnifique, découvert. Nous descendons en plein soleil, soleil d'orage, que M. Mangé nous dit avoir donné une température de 27°. Il y a toutefois des Rumex alpinus aux premières granges; nous en prenons à la volée, y joignons plus loin un Verbascum nigrum ou lychnitidi-nigrum; et, la main aussi L'heure nous pressait; à chaque instant nous remplie que la boîte, nous bondissons de palier en croyons que le brouillard se dissiperait, que nous palier pour regagner du temps et profiter du passage errions la Tournette; pour lui en laisser le temps, de la Couronne de Savoie. Malgré la fureur de nos nous escaladons le prolongement méridional de la efforts, malgré les secousses imprimées à notre farroche de Muraz; une cheminée impraticable nous deau par les heurts de cette descente quasi vertigiindique que nous avons atteint le bord extrême des neuse dans un sentier assez mal pavé, quand nous rochers; nous sentons que de vastes régions s'éten- touchons à Menthon, il est... 1 h. 20! Le Lièvre ici dent à nos pieds, que nous dominons le lac, le Sem- nous revint en mémoire : la Couronne sifflait au port, noz, la vallée du Rhône; mais de tout ce panorama, et nous n'étions, hélas! après sept quarts d'heure il ne nous est permis de distinguer que trois ou qua- d'un pas presque constamment gymnastique, qu'aux tre mètres de la pierre qui nous porte. Quelle végé- abords de l'église! Il fallut nous exécuter, accepter la tation cependant, quelles prairies sur cette croupe certitude peu consolante de cheminer deux heures où ne se sont pas fixés les débris de la Tournette et encore et, en attendant, faire ce qu'eût fait sans qu'ont respectée les éboulis de la Pointe aux Tar- aucun doute l'auteur du Lièvre et la Tortue, revelles, qu'ils ont un jour franchie peut-être! Nous prendre des forces à l'auberge voisine, où l'on est ne résistons pas à la tentation de cueillir la Campa- d'ailleurs fort courtoisement, nous pourrions dire en nula thyrsoides, haute d'un demi-mètre, le Thali-songeant à son enseigne, fort françoisement accueilli. trum aquilegifolium aux jolis plumets roses, mais C'est le parti que nous avons adopté sans grande aux feuilles plus étroites, plus coriaces que de hésitation. coutume, le Ranunculus aconitifolius, la Pedicularis Barrelieri. Cette dernière plante nous frappe par son abondance et un développement inusité; la tige y a souvent 0m,40 ou 0,45; l'épi, à fleurs plus grandes et plus serrées, dépasse un décimètre; à l'autre extrémité de la roche, du côté d'Alex, cette

Annecy, le 8 septembre 1876.

EM. PICARD.

Le Directeur-gérant, L. REVON.

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OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES & HYDROMÉTRIQUES FAITES AU JARDIN PUBLIC D'ANNECY

Altitudes Du Jardin, 448 30. Du baromètre, 453 10. Du zéro de l'Echelle du Lac, 446 275 (Annecy par 45° 53' 59" de latitude et 3° 47' 33" de longitude E.)

THERMOMÈTRES

BAROMETRE PLUIE Evapo- HUMIDITÉ

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couvert Pluie inappréciable au pluviomètre.

0,470 1802

S

fort S.-S.-O

couv.1/2

0,480 17,5

S

faible beau

0,470 17,8

fort

id.

0,480 17,8

faible

très beau Couvert 1/2 la nuit.

0,475 18,2

id.

couv.1/2

Id.

0,470 18,5

65 21,6

38,4

28,5

S-O S

id.

couvert Pluie à 6 heures 1/2 soir et à 9 heures.

0,455 18,5

13.6

20

16

S.-O O.-S.-0 assez fort

id. Id. par bourrasques

0,455 16,4

10,6

25

17

O-S-O S

fort

pluie Id. matin et la nuit.

0,460 15,6

12,5

20

16

S.-O S

id

couvert Id légère le jour.

0,495 16,2

16,2

38

26

S.-0 S.-O

id.

couv.1/2 Id.

Id

0,500 15,7

11,6

12,5

10,5

S.-0 S.-O

id.

beau Id. entre 11 heures et midi. Nuit couverte.

0,505 15,8

16

40

26 S.-O S.-O

id.

couv.1/2 Beau le soir.

0,510 15,2

40,5

14,8

10,7 ? 0.-S.-0

id.

pluie Pluse tout le jour, couvert la nuit.

0,510 14,8

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N.-O O.-S.-O
O.-S.-O id.

id.

couv.1.2 Très beau à 10 heures soir.

0,530 15,3

couvert

0,530 15,4

83

17

34,7

20

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S.-O faible

couv.1/2 Lég. pluie ds le jour, forte et continlle dès 9 h. s. 0,530 15,6

15,8

26

21,5

S.-O fort

pluie Beau depuis 9 heures 1/4 du matin.

0,550 15,4

19,5

43

28.5

O.-S.-O faible

beau

Brume le matin.

0,585 15,5

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0,630 15,7

0.-S.-0

id.

très beau

0,640, 15,3

19,8

48

31

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id.

id.

Brouillards légers avant 9 heures matin.

0,640 15,5

19

34,2

25,3

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couv.1/2 Très beau le soir.

0,635 15,6

20

30

24

S.-O

id.

id.

Pluie dès 5 heures soir; forte averse à 8 heures. 0,630 16,2

21,8

50

34.2

S.-O

id.

id.

Très beau le soir.

0,630 16,1

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0,630 16,1

21

51.2

33,5

?

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couv. 1/2 Brouillards (450) à 6 h.1/2 m.; soir, pluie inappr. 0,630 16,3 couvert Pluie de 7 à 9 heures soir.

couv. 1/2 Ouragan à 4 heures 1/2 soir; arbres brisés à 0,660 15,9 l'ouest d'Annecy; pluie jusqu'à 9 heures soir.

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La lettre p signifie pluie inappréciable au pluviomètre ; de même n signifie: quantité de neige inappréciable au pluviomètre. ainsi qu'à l'évaporation, représentent des millimètres. Le signe? indique qu'on n'a pas pu reconnaître la direction ou la force du vent. parenthèses qui suit le mot brouillard ou son abréviation, signifie que les objets cessent d'être perceptibles à cette distance.

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17 Année.

ON S'ABONNE

EN FRANCE

N° 11. Omnes omnium caritates patria una complexa est. 30 novembre 1876.

REVUE SAVOISIENNE

Par un bon postal à l'or- JOURNAL PUBLIÉ PAR LA SOCIÉTÉ FLORIMONTANE D'ANNECY

dre du Directeur;

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ABONNEMENT

France.
Italie et Suisse

6 fr.

7

PAYABLE D'AVANCE

On ne reçoit que des abonnements annuels.

Les communications de tout genre adressées à la Revue savoisienne doivent être affranchies.

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Cependant, des traînées de rayons surgissent, comme des éclairs, et prennent en écharpe la Tournette et le Mont-Blanc. Peu à peu la lumière augmente d'intensité; l'orient devient d'un éclat éblouissant; les nuances des nuages s'uniformisent et se fondent... Le voilà!... Il est cinq heures. Un croissant se dégage tout d'abord de la pointe du Buet, et bientôt l'astre-roi est en plein ciel, nous offrant ce phénomène bien connu des montagnards, qu'il a l'air d'être divisé en deux disques juxtaposés et qu'un premier disque moins lumineux, obéissant à un mouvement de rotation vertigineux, voile et tempère pour le regard la splendeur insoutenable du second soleil.

Et pendant qu'Américains, Anglais, Italiens, Suisses et Français saluent ce souverain qui règne sur les républiques comme sur les royaumes, je me rappelais ce jour bien lointain déjà de l'an de grâce 1855 où la Société Florimontane prenait, par la plume de maître Jacobus, le spirituel, patriotique et prophétique arrêté que voici (1):

Vu l'enthousiasme universel et vu l'urgence;

« Attendu que la Florimontane vient de découvrir un gisement aurifère sur la pointe du Semnoz;

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Attendu que les naturels de Leschaux possèdent ainsi,

sans le savoir, un capital improductif;

Qu'il dépend d'eux, absolument, de transformer leurs modestes chaumières en véritables boudoirs de Danaë, où tomberont en pluie jaune, guinées, livres sterling et bank-notes; Que, pour atteindre ce but civilisateur et dix-neuvième siècle, il sera suffisant, les Grobes étant supprimés, d'établir

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(1) Ascension du Semnoz, par Jacques Replat.

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Un hospitium sera établi sur le Crê-de-Châtillon (Semnoz-Culm).

« Article 4.

I renfermera pour tout le monde en général, et pour nos alliés de la Grande-Bretagne en particulier le portrait de la Très Gracieuse Majesté la Reine Victoria, des télescopes et des Itinéraires-Mortillet; du thé, du rhum et des œufs frais; des mules-omnibus.

« Article 5.

« Les naturels de Leschaux établiront la voie secondaire; ils tiendront à la disposition de nos alliés et de leurs dames civilités empressées et visages conformes...

O Replat! ô patriote au cœur ardent! ô écrivain à l'esprit charmant, à la plume légère, que n'es-tu là pour assister, en 1876, à la réalisation de ton rêve de 1855, de ce rêve auquel tu n'osais croire, auquel tu élevais platoniquement un monument littéraire, désespérant de pouvoir faire mieux et de secouer jamais l'apathie des naturels de Leschaux et autres lieux circonvoisins!

Le Semnoz-Culm est créé.

Le gisement aurifère est en pleine exploitation. L'hospitium vient de nous offrir une hospitalité princière.

Cinq nationalités y ont trouvé civilités empressées et visages conformes.

Et, en quittant ce sommet sans pareil, chacun en emporte, gravé en traits ineffaçables, le magique

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