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Oui l'orage souvent chasse dans nos vallées
Des rameaux tout meurtris, des branches mutilées,
Mais la sève est encor dans le tronc respecté,
Les Alpes ont encor la vivante étincelle,
Et toute notre Suisse avec amour recèle
Le trésor de la liberté.

Pour les habitants de la vallée de Samoëns, le gros tilleul qui est sur la place publique du cheflieu, est leur second blason, leur souvenir, leur point de ralliement, le vieux et vénérable patriarche révéré de tous, leur palladium, presque leur fétiche. Emigrant par sa nature, le Samoënsien, sur quelque point du globe qu'il se trouve, n'a pas de tranquillité, ne mourrait pas satisfait s'il n'a pu revoir le gros tilleul. Il est un symbole de patriotisme, un emblême de l'amour du pays natal.

Comme un signe connu d'une mère chérie,
Cet arbre au souvenir rappelle nos vallons.

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Il fait l'admiration de tous les étrangers, de tous les touristes. Citons ce que chacun en a dit :

Manget, page 210: « Le tilleul géant qui orne le milieu de la grande place de Samoëns rivalise avec les plus beaux qui soient en Savoie et même en Suisse. Un banc circulaire en maçonnerie a été construit autour du tronc. »

David Bertoloti, lettre 40°, tom. Ier : « De grands tilleuls l'ombragent. L'un d'entre eux, qu'entoure un banc de pierre, est si ancien que probablement les vieillards du pays venaient causer à son ombre à l'époque du retour d'Emmanuel-Philibert. »

V. L., page 18: « C'est, en vérité, un charmant endroit que Samoëns, disent les voyageurs, et je répète consciencieusement après eux: « Samoëns est un endroit charmant. » L'exposition est ravissante. Les maisons en sont bien bâties et tout y respire un air d'aisance et de bien-être qui fait plaisir. La longue rue par laquelle on entre du côté de Taninges aboutit à une belle place ombragée de tilleuls. Un de ces arbres est d'une grosseur monstrueuse, et l'on a disposé à l'entour un banc rustique. »

Francis Wey, La Haute-Savoie, p. 342: « L'hiver ramène les hommes au bercail où ils apportent l'abondance: devenus vieux, quand ils sont fixés au pied du clocher natal, ils devisent ensemble en prenant le frais sur le banc circulaire qui entoure la base du gros tilleul.

« Cet arbre gigantesque et paternel, dont l'immense ombrage fait dans la journée le tour de la ville, est le plus majestueux monument de Samoëns et le plus vénérable. La haute colonne de cet édifice. de verdure mesure entre sept et huit mètres de tour... Son feuillage se déploie au loin sur la place; il a inauguré, vieux déjà au XVIIe siècle, la fête des maçons... Son dome énorme, ilot verdoyant que peuplent des essaims d'oiseaux, protégeait déjà l'église au temps de la Réforme. »

J'omets beaucoup de citations qui, en ne faisant que répéter ce qu'on vient de lire, allongeraient mal à propos cette étude.

E. Chevalier, Rev. savois. 1870, page 54: « Parmi

les tilleuls remarquables plantés près des églises de nos villages, on doit surtout admirer celui qui couvre de son ombre la place du bourg de Samoëns. Il a une circonférence de 7m, 10; en calculant son âge d'après l'accroissement moyen de cette espèce d'arbre (4 millimètres par année), il aurait environ cinq cents ans. Près de ce géant se trouve un autre tilleul beaucoup plus vigoureux, dont la circonférence atteint déjà 4m,30 à un mètre du sol. »

Le gros tilleul a excité l'enthousiasme de plus d'un poète. C'est ainsi que l'abbé Deneria, de Morillon, précepteur de Michel-Antoine-Paul Benso de Cavour et des enfants de la famille de Rorà, lui a dédié plusieurs sonnets que l'on trouve dans ses poésies fugitives.

Mais c'était à mon excellent et docte ami qu'était dévolue la tâche de chanter ses louanges. Son poème (1) est empreint du patriotisme et de l'amour filial les plus purs, les plus vrais, les plus tendres.

A mon tour, ne pourrai-je pas consacrer à ce vieux et si respectable patriarche de ma vallée quelques paroles dans l'idiome rude et expressif qui est la langue de ses enfants? Je lui dois ce faible hommage.

Habitans des Sa-Montagnes,
No zâtre enfants du grou tlli,
No zâman notre campagnes
Dê lou Saix tant ku Foilly;
No zâman Poanta Peleusa,
Et les vache et lou chalet.
Et saint Pierre du Béreusa
Et les рекне du Coulet.
Eparpilla pè les cocнe
N'iublan jamais leu paï,
Criou, Jiffre, la grand'tlliocre,
La Borjêsa, le grou tlli:
Patti-Verdans, Lottis, Chérmes,
Kнezans et Bourla-Fourré,
Tui teurnan u bet d'on térme,
On colou Ratlia-Vouакнé.
Preu de garçon et de felie
Tiran vè la grand velia ;
De Samoënsiens le fremelie
Kê coran gâgni leu via.
Dou fan na péssa fortena,
Dix-huit revenian galiu,
Repassan su Valentena
En remassian le bon Diu.
Kâkon van dian l'Amérique,
Pensan d'ê gagni biêdrê,
D'âtre s'en van dian l'Afrique,
Mais tui san prê pè l'encrê.
Poué le grou tlli lou ramène,
Les Jeu et lou roché gri,
I revenian vè leu fène
Contentes de lou revi.

Lou devanti l'honorâvan,
Utor ian met le marchia;
Su ses racine i Jerâvan
D'être teлor bons menia:
Jerin keman notrou pâre
De ne jamais l'écotâ,
De tota la via en fare
L'arber de la libertâ.

(1) Le Gros Tilleul, par Hipp. Tavernier, Chambéry, 1856.

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Mais qui l'a planté? Pour quel motif? A quelle époque? Tout cela est encore ignoré. M. Tavernier a prétendu qu'il a été planté par nos aïeux en commémoration des franchises qui leur auraient été octroyées par Amédée VIII, duc de Savoie. Quoique rien ne l'affirme jusqu'ici, je me rangerais facilement à "'opinion de MM. Tavernier et Chevalier, qui préument que le gros tilleul pourrait bien être le monument commémoratif des premières franchises accordées à Samoëns, comme le tilleul de Fribourg rappelle le souvenir de la victoire de Morat. Or, ces franchises, qui consistaient en la permission d'élire chaque année quatre syndics pour l'administration des affaires, furent accordées en effet par Amédée VIII en 1431; cela contredit l'idée de M. Chevalier qui présume que le tilleul daterait de 1360 environ.

Tout ce que j'ai découvert sur son histoire se trouve dans les comptes des syndics de la « ville de Samoëns pendant la seconde moitié du XVIe siècle. Ainsi, en 1565, Delesvys et Demompiton étant syndics, portèrent en dépense ... « Plus a Chappuys pr porter de pre en vng golliex prest le telliez 2 solz... »

En 1581, Me Janus Burdet et honnête Mermet Biord, syndics: Plus livre a Michiel de Vallon pour la fasson de la clausture du tilliez de la place du marché dix huict solz. ».

En 1597, Humbert Rignens, syndic Item a delivre pour la facture de la clausture du thillie faicte tout a lenuyron dicelluy scavoir troys ff. A Henri Guillon. »

Cela prouve, mieux que toutes les légendes, que· nos pères respectaient cet arbre, puisque l'édilité l'entourait d'une enceinte protectrice aux frais de la communauté des bourgeois.

Le banc circulaire qui protége son tronc est en pierres de taille et a été construit en 1814. A cette hauteur, la circonférence du tronc du tilleul a 7 mètres 45 centimètres (diamètre 2 mètres 37 centimètres); mais là il est couvert d'aspérités qui amplifient beaucoup sa taille, car à un mètre plus haut sa circonférence n'est plus que de 5 mètres 20 centimètres (diamètre 1 mètre 66 centimètres). La surface du sol que son feuillage recouvre est évaluée à 980 mètres carrés.

Combien de fois n'a-t-il pas exercé les crayons ou les pinceaux habiles de Mne Ballaloud et de tant d'autres artistes? Il serait à désirer que l'on put vulgariser ces œuvres d'art par les moyens ordinaires de la presse aussi facilement que l'on popularise les chefs-d'œuvre des poètes et de tous les auteurs. Chaque maison de Samoëns posséderait alors plusieurs images de ce monument. A côté, dans la petite bibliothèque de famille, on ne manquerait pas de mettre le charmant poëme de M. Tavernier, son digne enfant.

Notre société philanthropique a fait graver le gros tilleul à son sceau. Sur la pompe à incendie, construite en 1830, on a fait dessiner le gros tilleul. Si les habitants de Samoëns et même ceux du canton entier devaient former une légion militaire, leur bannière ne porterait pas d'autre emblème que le gros tilleul. F.-D. RIONDEL.

LES NOELS DE SCIONZIER

Nous commençons la publication de ces Noëls annoncés dans le compte-rendu de la séance du 27 juin, en réservant pour la fin les observations philologiques auxquelles ils donnent lieu :

Chanton noelz trestons dun aliance
Autement
Vivement
Pour joesitez

Car ilz es nez le Dieu de grant clemence

Purement Tendrement

An umilité

Les patriarche lavoent prefiguré
Et les profetes lavoent preconisé
Et anoncé
Pour verité
Que de laz Virge partiré de Jesse
Chanton noel
Pour lanfant nez
Que de peché nous a tous delivré

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NOTES ET QUESTIONS DES CORRESPONDANTS

Genève, 11 juin 1878. Je m'occupe d'un petit travail sur J.-J. Rousseau, et il me semble qu'il y aurait des documents à rechercher sur son séjour à Annecy, sur la maison qu'habitait Mme de Warens près de l'église des Cordeliers, sur l'incendie de septembre 1729, sur l'abbé Gâtier, l'intendant Corvezi, Mile Galley, M. Gros, supérieur du séminaire, M. Simon, juge-mage, etc. Pourriez-vous me dire si quelqu'un, à Annecy, s'est déjà occupé de recueillir ces renseignements? En tout cas, je ne crois pas que rien de semblable ait été publié.

En particulier, ne pourrait-on trouver, aux archives de l'Evêché, je pense : 1o la date exacte de l'entrée au séminaire de Jean-Jacques (sans doute en 1729); 2° le texte, ou au moins la trace (procès-verbaux) de la lettre écrite par le Chapitre d'Annecy à l'abbé Dortan, comte de Lyon, pour le prévenir de la fuite de M. Le Maitre (Confessions, commencement du livre IV). Je suppose que ce dernier fait se passa

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Les mémoires devront être adressés au Secrétaire perpétuel de l'Académie avant le 1er janvier 1880.

Les concurrents ne sont pas tenus à garder l'anonyme. Les ouvrages imprimés seront admis, pourvu que la publication soit postérieure au 16 mai 1878.

Les étrangers aux deux départements de la Savoie sont admis à concourir.

Sont seuls exceptés du Concours les membres effectifs de l'Académie, résidants ou non résidants.

Les ouvrages qui auront été soumis au jugement d'une autre Société savante ne seront pas admis à concourir.

Le Secrétaire perpétuel de l'Académie,
F. CHAMOUSSET.

ACADÉMIE DE MACON

A l'occasion de l'inauguration de la statue de M. de LAMARTINE, l'Académie de Mâcon met au concours une pièce de vers intitulée :

LAMARTINE

Les concurrents ont pleine liberté pour choisir la forme poétique qui leur conviendra le mieux. Toutefois, les poèmes ne devront pas contenir plus de deux cents vers.

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Le prix à décerner consistera en une médaille d'or.

Des mentions honorables avec médailles d'argent ou de bronze pourront être décernées aux auteurs qui en auront été jugés dignes.

La pièce couronnée sera lue le jour de l'inauguration de la statue, à Mâcon.

Les poèmes ne porteront pas de signature. Chaque auteur inscrira ses nom, prénoms et domicile dans un billet cacheté et contenant une devise ou épigraphe, qui sera répétée en tête du poème.

Le terme assigné aux concurrents est le 25 juillet 1878, avant lequel les pièces de vers et les plis cachetés mis sous double enveloppe devront être adressés franco au secrétaire perpétuel de l'Académie de Mâcon.

Cette Société demeurera propriétaire des manuscrits qui lui seront adressés.

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A chaque Concours la Société décernera en outre des médailles s'il y a lieu.

Le sujet du concours de 1880 sera ultérieurement indiqué.

Les mémoires manuscrits devront être adressés à l'administrateur, M. le comte de Bussy, rue GayLussac, 40 (Paris), avant le 1er janvier de l'année du concours; ils ne seront point signés et porteront une épigraphe qui sera répétée sur un billet cacheté renfermant le nom et l'adresse de l'auteur. Ils devront être inédits et n'avoir pas été présentés à d'autres concours.

L'auteur qui se sera fait connaître sera, par ce seul fait, mis hors de concours.

Les mémoires ne seront pas rendus; les auteurs auront la faculté d'en prendre ou d'en faire prendre copie. La Société pourra les publier en tout ou en partie.

SOCIÉTÉ FLORIMONTANE

SÉANCE DU 27 JUIN 1878

PRÉSIDENCE DE M. C. DUNANT, PRÉSIDENT

La réunion admet au nombre des membres correspondants M. le docteur HIPPOLYTE GOSSE, conservateur du musée archéologique de Genève.

M. LE PRÉSIDENT communique la correspondance: 1° Lettre de M. l'abbé Truchet, secrétaire général du Congrès des sociétés savantes savoisien

informant la Société que les réunions auront lieu les 12 et 13 août à Saint-Jean de Maurienne. La municipalité de Saint-Jean a offert son généreux et patriotique concours, et la Société d'histoire et d'archéologie de la Maurienne s'est mise à l'œuvre depuis longtemps; on prépare à l'hôtel-de-ville une exposition de géologie et de minéralogie, et l'exhibition du riche musée archéologique de M. Vulliermet. Les membres de la Société Florimontane qui désirent prendre part au Congrès sont invités à envoyer sans retard leur adhésion à M. Truchet, secrétaire général;

2o L'Académie de Savoie adresse son programme de concours; il sera publié dans ce n° de la Revue;

3o La Société zoologique et botanique de Finlande, établie à Helsingfors, annonce l'envoi de dix volumes. Ces savantes études, ornées de planches, sont déposées sur le bureau;

4° L'Institution Smithsonienne de Washington fait part du décès de son secrétaire et directeur, M. Joseph Henry, né en 1799 à Albany, dans l'Etat de New-York, et connu par ses travaux sur l'électricité, la météorologie, la capillarité, l'acoustique. Son successeur à la Smithsonian-Institution est M. Spencer Fullerton Baird;

5o Lettre et Notice de M. Léon FAVRE-CLAVAIROZ, consul général de France en retraite, à Trieste; l'auteur y relate la guérison inespérée d'une jeune femme, arrivée, disait on, au dernier degré de la phthisie, et recouvrant la santé après un mois de traitement au monastère des religieuses de SaintDimitri, couvent établi sur une éminence près de Trieste. La médication suivie est des plus simples: << tous les matins on tue une tortue de terre, on en prend le sang qui remplit environ un demi-verre, on y ajoute une égale quantité de vin rouge vieux et on le fait avaler, à jeun, au malade qu'on oblige ensuite à se promener. La diète se compose de viande presque crue, comme aliment principal. Il faut toujours boire du vin rouge. Au bout de huit jours le malade éprouve généralement une amélioration; au bout d'un mois il est guéri, ainsi que l'a été ma jeune Grecque. »

M. le docteur COCHE, qui n'a pu assister à la séance, nous a adressé une communication au sujet de cette guérison. Selon lui, la maladie n'était nullement la phthisie au second degré, mais une anémie très avancée; les remèdes qu'on a mis en œuvre sont des reconstituants du sang. Le sang et le bouillon de tortue étaient très employés autrefois dans les maladies de langueur, les fièvres consomptives et les affections de poitrine.

M. COCHE et notre collègue M. HENRY, pharmacien, ont émis également leur opinion au sujet d'une racine expédiée de Tampico par notre zélé membre correspondant, M. TRIPP.

La lettre de ce dernier signale des guérisons d'hydropisie obtenues en quelques jours par un Indien à l'aide de cette racine; cela fit grand bruit à Tampico. M. Tripp explique que ce remède est aussi un purgatif énergique, et qu'il faut l'employer avec précaution: M. Coche est complétement de cet avis, et ajoute que dans les hydropisies déterminées par une affection des reins, ce remède risquerait fort d'aggraver la ma

ladie. M. Henry a reconnu que la racine mystérieuse soumise à son examen n'est autre chose qu'une des sortes médiocres d'ipécacuanha, l'ipécacuanha ondulé (Richardsonia brasiliensis), qu'on tire du Brésil et aussi de la Vera-Cruz.

la publication a été prématurée. Le travail de notre collègue est loin encore d'être achevé.

née. Un autre travail intéressant est un chevet de tombeau gréco-arabe, sculpté sur une plaque de marbre blanc antique.

M. REVON expose des ornements d'architecture arabe rapportés de Tlemcen par M. le capitaine du génie Eugène Levet, et offerts généreusement par M. J.-B. TRIPP ne s'est pas borné à l'envoi de ce celui-ci au Musée. On remarque un carré de mosaïproduit médicinal. Il fait hommage au Musée d'un bon nombre d'objets d'histoire naturelle, et ajoute à que polychrome pesant 200 kilogrammes; cette belle œuvre du XIIIe siècle servait de parquet à la Meses précédents cadeaux d'antiquités mexicaines une dressa, ancien palais des sultans de Tlemcen. Un nouvelle série comprenant 85 échantillons. On y remarque une cruche à figure humaine, des vases repré-moulé, d'autres en plâtre sculpté, formaient le rependentif et plusieurs arabesques, les unes en plâtre sentant des animaux fantastiques, des têtes d'ani-vêtement de la mosquée d'Agadir, aujourd'hui ruimaux en basalte dont le cou a servi de pierre à broyer, une série variée de fusaïoles ornées; des figures en terre cuite dont les unes sont des caricatures et les autres de fidèles représentations de l'antique race mexicaine; enfin une tête humaine, sculptée sur grès, dont la haute coiffure n'est pas sans analogie avec les coiffures de l'ancienne Egypte. Un autre membre correspondant non moins dévoué, M. PAPIER, envoie de Bône plusieurs espèces de bambous, un agave haut de 7m,50, des planches d'agave employées comme liége pour les boîtes à insectes, divers types de liéges recueillis dans les environs de Bone, des graminées ornementales, d'autres produits végétaux, et de belles éponges pêchées

à Sfax.

M. le comte COSTA DE BEAUREGARD et M. ANDRÉ PERRIN, membre correspondant à Chambéry, font hommage de leur Catalogue de l'exposition archéologique du département de la Savoie; cette notice sur les trésors préhistoriques envoyés à l'Exposition universelle par le Musée de Chambéry et par divers collectionneurs, est accompagnée de 21 belles planches photographiées en format in-4°.

Par l'intermédiaire obligeant de M. le général DuFOUR, membre correspondant à Turin, nous avons reçu, à titre d'échange, la série complète des Miscellanea di storia italiana, formant 17 forts volumes in-8°. Cette publication renferme des documents très précieux pour l'histoire de nos contrées.

Des remerciements sont adressés à tous les donateurs désignés dans ce compte-rendu.

M. RIONDEL, membre effectif à Samoëns, fait hommage d'un livre manuscrit de la fin du xv. siècle et du commencement du xvie, intitulé: les noëlz fait et compose az loneour de laz Nativite de nre sig Jhs Chry et de saz tres dine merez. Ja. de Balme.

M. Ducis s'engage à les copier pour la Revue. Il observe qu'on y a intercalé des pièces latines, et que l'ouvrage se continue par des extraits latins de grammaire, d'écriture sainte et de théologie. L'auteur s'est dessiné lui-même dans une lettre ornée, avec cet avis retro agnoscite Jacobum de Balmis. Nobilis est. Plusieurs autres initiales portent des figures à casques, à bourrelets et à cheveux.

Un autre noël détaché, de la fin du XVIe siècle, a pour auteur Bartholomé Rannaud.

M. Ducis rappelle la continuation de ses recherches dans les documents historiques sur Annecy et ses environs, aux XIII, XIV, et XVe siècles, lesquels xve auraient rectifié et complété un ouvrage récent, dont

DONS ET ÉCHANGES

Costa de Beauregard et Perrin, Catalogue de l'exposition archéologique du département de la Savoie, texte in-40 et 21 planches photographiques, don des auteurs.-J. Vuy, Nouveaux chos des bords de l'Arve, don de l'auteur. J. Bernard, Histoire de sainte Solange, don de l'auteur. - 24 brochures concernant la Savoie, don de M. E. Levet. Rapport sur la Société protectrice de Discours de Nemo, pam

l'enfance de Lyon, don de M. Dagand.
phlet offert par l'auteur anonyme.
décuscutage, don de l'auteur.

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Marjollet, La cuscute et le

Romania. Journal des savants. Polybiblion Association scientifique de France. Journal des connaissances médicales. — Revue de la poésie. — Mémoires de la Société des sciences de Lille, 3 v. — Bulletins de la Société archéologique du midi de la France; de la Société des antiquaires de Picardie; de la Société d'agriculture de Poligny; de l'Académie d'Hippone, du Comice agricole de Bône; de la Société royale de botanique de BelgiMiscellanea di storia italiana, 17 v.- Revue suisse. L'Educateur. Revue du Lyonnais. - Travaux de la Société d'histoire et d'archéologie de la Maurienne. Le Dauphiné.. L'Italia agricola - Chronique des sociétés savantes de France. L'Union. ·Sällskapets pro fauna et flora Fennica, 10 v. L'Union savoisienne. Les Alpes. Industriel savoisien. L'Allobroge. L'Echo du Salève. Le Chablais. Le Léman.- La Savoie thermale. La Seybouse, journal de Bône. Le Secrétaire, LOUIS REVON.

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Par suite d'un accident arrivé dans la mise en pages du no de mars, plusieurs lignes de la liste des membres sont tombées en pâte. » Il en résulte l'omission de deux membres dont les noms figuraient dans l'Annuaire de la Haute-Savoie, publié quelques jours auparavant. L'un est Mgr Mermillod, évêque d'Hébron; l'autre, M. Johannes Weber, homme de lettres, à Paris. Nous regrettons d'autant plus l'omission involontaire de ce dernier nom, que M. Weber, l'éminent critique musical du Temps, n'a pas cessé de nous envoyer régulièrement et gratuitement ses chroniques musicales trimestrielles depuis 1864! Nous voudrions voir un tel exemple suivi, ne fût-ce que de très loin, par quelques membres correspondants qui ont cessé de donner signe de vie depuis le jour où ils ont reçu leur diplôme...

Hâtons-nous d'ajouter que la plupart des correspondants ont droit à nos éloges et à notre reconnaissance. Les uns collaborent à la Revue; d'autres charment nos séances par des lettres instructives, ou le Musée municipal sur lequel la Société étend sa sollicitude, et press'imposent souvent de lourds sacrifices pour accroître de leurs dons que tous contribuent plus ou moins à augmenter la bibliothèque de la Société Florimontane. Grâce à eux et aux échanges entretenus avec une centaine de Compagnies savantes, cette bibliothèque occupe entièrement aujourd'hui une surface de 90 mètres carrés. Dans les autres villes de 12,000 âmes trouverait-on beaucoup de Sociétés aussi rapidement enrichies de trésors scientifiques et littéraires par le zèle de leurs correspondants?

Le Directeur-gérant, L. REVON.

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