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20 Année. – N° 1.

Omnes omnium caritates patria una complexa est.

31 janvier 1879.

ON S'ABONNE

REVUE SAVOISIENNE

Par un bon postal à l'or- JOURNAL PUBLIÉ PAR LA SOCIÉTÉ FLORIMONTANE D'ANNECY

dre du Directeur.

La Revue rendra compte des ouvrages dont deux exemplaires lui auront été adressés.

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SOMMAIRE. La muse savoisienne au XVIe siècle (suite), par M. A. Constantin. Calendrier Grégorien, par M. C.-A. Ducis. - L'Auciège (fragment de droit coutumier), par M. H. Tavernier. Fondation du prieuré de Chamonix, par M. C.-A. Ducis. — Chronique musicale, par M. Johannès Weber. Notes des correspondants, de MM. Bernardin et A. Papier. Séance de la Société Florimontane. Dons et échanges. Observations météorologiques et hydrométriques faites au jardin public d'Annecy, par M. A. Mangé.

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Italie et Suisse . 7

Payable d'avance.

On ne reçoit que des abonnements annuels.

Les communications de tout genre adressées à la Revue savoisienne doivent être affranchies.

Gloire à Dieu en bal, et accord, Et à sa compagnie

Louons la paix qui cause accord,
Et accord armonie

A tel jour l'Ange le predit
Noel soit...

Pasteurs de nuict escharguetants Loups qu'ilz leur font la guerre Les Anges ont ouy chantants Gloire à Dieu, paix en terre, Gloire à dieu et paix nous souffit, Noel soit...

Louons la venue aux Rois
Des Regions loingtaines
Louons la visité des trois,
Avecques leurs estraines.
Qu'à Jesus un chascun offrit,
Noel soit...

Herodes sur tous Rois tyrans
Exerceat acte ville
Occire fit des innocens
Cent et quarente mille,
Pour Jesus occir' il meffit,
Noel soit...

Chantons noel à haulte voix
Non faulcées ne fainctes,
Honnorons Jesus, et sa croix,
Tous les saincts, et les sainctes,
Croyons ce que l'Eglise esdit,
Noel soit chanté et bien dit..
A. CONSTANTIN.

(A suivre.)

CALENDRIER GRÉGORIEN.

On sait que par bref du 24 février 1582 le pape Grégoire XIII ordonna que, pour compenser les 11 minutes et 12 secondes excédant le temps exact de l'année dès la réforme du calendrier par Jules César, il serait prélevé 10 jours, et que le jeudi 4 octobre serait suivi immédiatement du 15 octobre vendredi, etc. Charles-Emmanuel Ier, duc de Savoie, prescrivit la mise en vigueur de cette réforme dans ses Etats par édit du 31 août, même année. Elle fut pratiquée au

jour même dans le Genevois, d'après cette note qu'on it dans le minutaire de Gabriel Bouvard, de Duingt, après une obligation du 4 octobre 1582 stipulée à Faverges.

« Pour les fêtes mobiles

«Nota que par mandement du St père le Pape, du seig. Evesque de Montdevys nonce en Savoye resident au pres la personne de Son Altesse Charles Emmanuel, Rme de Granyer evesque de Geneve a fait publier par toute sa dyocese le dymanche dernier septembre que du jour St Francoys 4 octobre ensuite seront mis pour neant x jours prochains suyvans et le lendemain vendredi sera mis et compte le xv du dict octobre pour cette année seullement. Ainsy a este fait et a este celebré le jour de feste St Lucas sacre a Doussard le londi prochain après XVIIIe du dict octobre. Et ainsy

successivement a la reste de ce dict an. Ayant avance de x jours toute la dicte reste de la dicte année 1582. priant. Dieu soit à sa loange et à nostre salut et commodité. Amen.

« Et en lieu de G questoit la lettre dominicale jusqu'au dict jour et des a present c'est pour la lettre

dominicale C. »

On voit que le notaire avait passé son jour de fète à Doussard. Il revint à sa résidence de Duingt où il stipula un acte le 21 octobre.

Les registres consulaires d'Annecy ne contiennent rien de spécial là-dessus. Le conseil était alors presque absorbé par les démarches auprès du duc de Genevois pour éviter le passage de troupes ou forcer les habitants à payer la garde des portes. Mais après la délibération du dimanche 9 septembre, suit celle du mardi, 19 octobre, qui aurait été le 16, sans l'observation de la réforme du Calendrier.

La Savoie a précédé la France dans l'adoption de cette Réforme. Car Henri III ne la fit publier qu'au 15 février 1583. Genève ne l'a reconnue qu'en 1701. La Russie et la Grèce n'y sont pas encore. Et, par suite de l'erreur de comput depuis bientôt trois siècles, leur calendrier est en retard de douze jours de celui des autres peuples civilisés.

L'AUCIÈGE

C.-A. DUCIS.

FRAGMENT DE DROIT COUTUMIER

L'emphythéose est un contrat par lequel on concède, à perpétuité ou à temps, un fonds, à la charge de l'améliorer et de payer un revenu annuel en argent ou en denrées. Il tient à la fois de la vente et du louage. Le bailleur associe ainsi le preneur à la propriété de la chose, et l'y héberge; d'où est venu, paraît-il, le nom d'albergement, albergamentum, nom très connu sous lequel on désignait l'emphythéose, en Savoie et en Dauphiné.

Dans un pays marécageux ou ensablé dans la plaine, rocailleux ou boisé sur les collines et sur les montagnes, il a fallu un rude labeur pour mettre les terres en état de production. Aussi l'albergement fut-il d'un usage fréquent chez nous, et il a fait merveille. Dégagé, presque toujours de l'attache féodale,

ce contrat marqua un progrès sensible dans le régime de la possession du sol (1).

Les moines de Saint-Bruno, maîtres dans l'art d'exploiter les pâturages et de tirer parti des produits des bestiaux, après avoir fait les premiers frais d'établissement de leurs domaines alpestres, donnèrent ceux-ci en emphyteose aux familles qui étaient venues se grouper dans le voisinage du monastère. Ainsi, les Chartreux du Reposoir, installés, dès le XIIe siècle, territoire en un certain nombre d'exploitations, pour au sein de l'antique désert de Béol, avaient divisé ce les alberger ensuite à des particuliers de Scionzier, de Magland ou des environs. Voici le sommaire de ces contrats :

berge la montagne de Breon et de Méry à des hommes 1372, juin 3. - Dom Jacques Ogier, prieur, aldes villages de la gauche de l'Arve, proche Cluses, savoir: Jaquemet Gervaz, Perret Lombard de Chissin, Perret Tornier, de Chamonix, Jean Orsat, etc.

Charges: 12 deniers à titre de droit d'entrée ou d'introge, et la cense annuelle des produits de quatre jours et demi, « pro fructu quatuor dierum cum

dimidio. »

1417, juin 5.- Dom Philippe Revel, prieur, alberge la montagne de Romes, sur Nenzier, à plusieurs individus y nommés.

Charges: mille florins d'or p. p. d'introge; cense annuelle, 33 livres de Savoie et trois jours d'auciège. (Le florin d'or, de petit poids, valait environ douze francs).

1427, octobre 26. Dom Philippe Revel, prieur, alberge la montagne de La Forclaz à des personnes de Scionzier.

Charges: 120 florins d'or p. p. et, pour cense annuelle, dix florins d'or p. p. et deux pièces de fromage «pro duabus peciis fructus. » Clause spéciale: les albergataires sont tenus de défricher « essertare et evellere nemora et dumos dicti montis. »

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(1) L'emphythéose perpétuelle, supprimée, en France, le 18 décembre 1790, n'a plus été reconnue (a). Absent du code Albertin, ce contrat a été admis par le Code italien de 1866, avec les modifications que compor. tent les progrès du droit moderne, et dont la principale consiste en ce que l'emphyteote peut toujours racheter le fons (art. 1556-1567). Le nouvea!! projet du Code rural français pense que l'emphyteose peut encore favori ser les grandes entreprises d'agriculture et de constructions. (a) L'édit de 1778 de Charles-Emmanuel, roi de Sardaigne, défendait d'imposer aucune charge par amphythéose, et réduisait la rente au 4 pour cent. Note de C.-A. D.

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