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Envisiuz loz terribloz
Loz faraz marturier
Et e ivers incressibloz
Luz verron tortollier
Batre en ung pillier
Pertuysyer conmung cribloz
En fin loz crucifier

Et ply mal si est possibloz.

E morraz per noz atroz
Comung pouroz martyr
Et noz faraz emplatroz
Son mal per noz garir
Ey luz faut requerir
Que noz gardey du suatroz
Quan vindraz a muryr
De satan execrabloz.

AUTRE NOEL.

Ja- cottin gringo-tin un no- e fal- lot Accor-din et

Lanuz et lo bo ne furon pa si glot

Qua fare honour a Dioz ne fussian enclin
Et on leyssiaz de migier un fagot
Per regardar luz petiot enfantin
Jacotin, etc.

Loz Rey ply sagoz que voz ne noz et tot
Lion presenta et denna prou de bin
Don lun esteit gaspard, latroz melchiot
Et baltasard semblabloz a un mourin
Jacotin, etc.

Sadevoz quey a parlar per escot
Ey loz noz fault craindre et amar bin
Et son coman fare ey net ра
sot
Se noz volin parady a la fin
Jacotin, etc.

Preyn luz don que du cornu barbot
E noz deffende noz et nostroz vesin,
Et quand sera le tot derrier sanglot
Comen e bon ey volliet dyre vin
Jacotin, etc.

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Dioz Creatour per noz fare support
Fist ordonnanciz per noz atroz cretin
De noz mandar un grand perdon per tout
Que a aduict Jesus son fiou begnin.
Jacottin gringotin, etc.

Du ciel sez ba Angos fet un sault,
Et on chanta grec francois ou latin
Gloeriz a dioz seyt pex en terre et accord
Per la venuaz de Jesus fallotin

Jacotin gringotin, etc.

Que firon noz aveyr ouy tal mot

Toz comme cobloz noz miron a chemin
Et furon les a do soz et un clot

Tant queteit ply de noet que de matin.
Jacotin, etc.

Noz le trovaron asetta sur un plot,
Un viou bon hommoz essuyan un pattin
Per loz pupu charfar et tenir chault
Quand de sa mare leysserit lu tetin
Jacotin, etc.

Mon compagnon sajoz discret et cault.
Apre liaveir denna un agneillin
Dict a colin pren le ba un escot
Et per dancyer tochiz loz taborin
Jacotin, etc.

lez veil- le.

Le veil-le sa-ron en qua-net De-den l'esgli-siz se dioz plait

Ou noz or

rin l'of-fi- cioz. Et chante-rin a la my-net No- e du doulx

Jé-sus que nayt Per noz es-tre pro-pi- cioz. Ro-bin...

Papaz Cardinal Chappellan
Moynoz religiouz neyr et blan
Queste de dioz vicayroz
Seyt cy misteroz contemplan
En toute vertu reluysan
Monstra bon exemplairoz
Robin, robin, etc.

Prince rey seigneur et genty
Que teny vil loz ply pety
Veyde cyd en lestabloz
Que soz bins voz a desparty
Sey ez sioz charitabloz,
Robin, robin, etc.

Puploz devot marchans borgey
Il fault qua Joseph voz brogey
Et qua luy sey semblabloz
En preudhomiaz et bonna fey
Pidoz devotioz et cortev
En faictz et dictz valabloz.
Robin, robin, etc.

Dame curiouse en vanita
Borgeyse que voz mignota
Veyde de dioz la mare
Le git ba en humilita
Veny la vey et aveyta
Commen ey voz fault fare.
Robin, robin, etc.

Gens de villagoz gens ganyour
Gens de tous mestierz labourour
Veni a cestaz festaz

Accompaignis voz des patours,
Et veny humbloz comme lour
A dioz faire requestaz
Robin, robin, etc.

Totte gens ez estas comprey
Quand noe daccord chanterey
Dioz amerey en crentaz
Vostroz bin en paix gauderey
En totte chose frogerey
Dit lescripturaz saintaz
Robin, robin, etc.

Ango du ciel son adventa
Et un bel noe ont chanta
Annoncentz pex en terraz,
A gentz de bonne vollonta
Et fust tot adrey appointa
Noz narin ply la guerraz.
Robin, robin, etc.

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Est fect je suy fricassiaz
Se voz ne me teny pachiz
Je morrey comme enragiaz
Ey voz saraz reprochiaz.

Je suy tan entrefechiaz
Damour quest unaz grand chosaz
Je mestyo bien affichiaz
Se je luvruz a dieu ma posaz
Est fect je suy fricassiaz
Que farey joz malleyrousaz
Je sarey poez menassiaz
Fede je suy corrossiaz
De tenyr ma portaz closaz.
Apre que lustz esmochaz
Demy doseynaz de viajoz
E dict est proz tracassiaz
Ey me suet jaz loz visajoz
Ly respondit bon corajoz
Ey ny haz ply qu'unuchiaz
Fedez soul y haz proz larjoz
Tandy que je suy
Furny sen quiest cumenciaz.

(A suivre.)

.....

A. CONSTANTIN.

LA CACHETTE DE FONDEUR DE MENTHON

En janvier 1879, M. Belluard faisait sauter un rocher calcaire au mas de Montessuit, immédiatement au-dessus du hameau de Ramponnet, commune de Menthon (canton nord d'Annecy). Sous le roc il trouva, entassés dans la terre, les objets suivants, tous en bronze et caractéristiques de l'époque du bronze:

1o 3 haches à ailerons, longues de 13, 14 et 15 centimètres. Elles avaient servi longtemps, car les deux plus petites ont le tranchant très diminué, et toutes trois sont veuves du double crochet qu'on voit d'ordinaire à la partie supérieure. Elles étaient donc probablement réservées pour une nouvelle fonte;

2o 8 faucilles à bouton, avec 2 et plus souvent 3 rainures parallèles au dos; plusieurs offrent 3 traits en saillie perpendiculaires aux rainures et près du bouton, comme pour empêcher le pouce de glisser le long de la lame;

3o 5 anneaux de jambe, ouverts, terminés par des oreilles, et formés d'une lame atteignant jusqu'à 3 centimètres de largeur, avec renflement médian du côté externe. Celui-ci est très gentiment gravé les chevrons alternent avec les ellipses, et des lignes de points frappés au ciselet en suivent les contours;

40 Un superbe bracelet ouvert, massif, à section demi-circulaire, terminé par deux très grandes oreilles (3 centimètres), et orné de sept groupes de lignes en relief, alternativement lisses et denticulées. Le grand axe intérieur n'a que 6 centimètres, et le petit axe 45 millimètres; cela confirme ce que l'on savait déjà sur la gracilité du poignet chez la race de cette époque;

5o Un anneau de jambe plus étroit que les précédents, et tordu pour être jeté au creuset;

6° Enfin, un gros culot de bronze. Il sera analysé, et je crois pouvoir prédire qu'on y trouvera du nickel, car la patine vert foncé offre, surtout dans les an

neaux de jambe, des reflets grisâtres et brillants. Le nickel a été déjà rencontré dans la cachette de fondeur de Meythet.

Toute la trouvaille, pesant plus de 5 kilogrammes, a été achetée pour le musée d'Annecy. Les objets sont entiers; on n'a découvert aucune pièce en fragments. A côté, et plus engagés sous le rocher, on a exhumé quelques ossements humains, entre autres un crâne brisé que nous essaierons de restaurer. Des os de ruminants, de petits carnassiers, d'écureuils, d'oiseaux, appartiennent à diverses époques.

Situé sur une pente rapide, le bloc formait la limite inférieure des aiguilles de Ramponnet, amas de rochers calcaires détachés des assises voisines. Une anfractuosité au-dessus des éboulements porte le nom de Barma de fayes et passe pour avoir été creusée par

les fées.

L. REVON.

LOUIS er DE SAVOIE & SIBYLLE CADIÈRE DE LYON

Sur l'emplacement limité entre la place du Change, la rue Saint-Jean, la rue Porte-Froc, la place du Petit-Collège et le pied de la montagne de Fourvière, on voyait jadis plusieurs maisons dont la plus importante était qualifiée de : belle, antique et somptueuse. Au milieu de ces maisons se trouvait une grande et belle cour qui donna son nom au quartier; un jardin montait de terrasse en terrasse jusqu'auprès de la côte Saint-Barthélemy.

Ces divers immeubles avaient appartenu aux familles de la Mure, de Saliens, Audebert et du Lard avant de devenir, en partie, la propriété de Catherin Stuard, bourgeois et marchand de Lyon.

La femme de ce riche marchand, Sibylle Cadière, était renommée non seulement par ses gràces et sa beauté, mais encore par une foule de talents agréables. Les poètes, les savants, les beaux esprits, les artistes et les littérateurs de la ville se réunissaient chez elle et lui formaient une cour assidue; les grands seigneurs, les chanoines-comtes de Saint-Jean, les princes, les souverains mèmes qui s'arrêtaient à Lyon tenaient à honneur de lui être présentés et de lui offrir leurs hommages.

Au mois de décembre 1464, le duc de Savoie, Louis Ier, époux d'Anne de Lusignan, fille du roi de Chypre, vint à Lyon où il avait donné rendez-vous à son gendre Louis XI, qui se trouvait alors à Moulins. Ces deux souverains avaient à s'entretenir de la conjuration, dite du Bien Public, tramée entre les princes du Sang et les grands vassaux du royaume. Le duc logeait dans le couvent des Célestins, qui appartenait à la famille de Savoie; il était accompagné d'une suite nombreuse.

Pendant son séjour à Lyon, et en attendant son royal gendre, il rendit plusieurs visites à la belle Sibylle, dont il prisait fort l'esprit et l'amabilité.

Ce fut dans une de ces visites que, pris d'un accès de goutte, auquel il était sujet, il mourut dans le salon de cette dame, le 29 janvier 1465.

Transporté immédiatement aux Célestins, on procéda à ses funérailles. Son cœur fut enfermé dans un caveau de la chapelle, où l'on put voir, jusqu'en 1787, une épitaphe en vers latins composée en l'honneur de

ce prince. Son corps, revêtu de l'habit de saint François et conduit à Genève, fut déposé auprès de celui de sa femme, Anne de Chypre.

«La chronique latine, dit Guichenon, remarque que, dès qu'il fut décédé, tous les seigneurs et gentilshommes de sa cour se retirèrent, ne demeurant personne de considération auprès de lui que Jacques de Savoie, son fils; Louis, fils du marquis de Saluces; Aymard de Poizieu, chevalier, dit Capdorat, gentilhomme dauphinois renommé par sa valeur, et le seigneur de Coudrée de la maison d'Alinges en Savoie...»

La fille de Sibylle Cadière, Joséphine Stuard, devint l'épouse de Georges Grollier, secrétaire de la ville de Crémone; elle se livrait aussi au culte de la poésie. Le recueil des œuvres de Bonaventure des Périers contient une pièce de vers de sa composition.

Aux réunions que présidaient la belle Sibylle et son aimable fille, allaient succéder celles non moins brillantes de ce XVI° siècle si célèbre par l'éclat que ses grands hommes et ses femmes illustres ont jeté sur l'histoire littéraire de notre ville de Lyon. Le baron RAVERAT.

- ENCORE LE PRIEURE DE CHAMONIX L'oubli d'une ligne, qui a échappé aux corrections, m'a fait omettre deux coïncidences du 27e jour de la lune avec le samedi : ce sont celles du 19 août 1088 et du 13 janvier 1089, ce qui fait en tout 22; mais le choix ne peut tomber que sur 20, pour le motif indiqué dans l'article du numéro précédent. A cette époque et bien des siècles après on n'aurait pas rédigé un acte même ayant un but religieux les jours de deux fêtes aussi solennelles que celles de Noël et de Saint-Pierre au 29 juin.

M. Montagnoux, qui avait été induit en erreur par le Traité du Calendrier de Rivard, m'écrit que depuis l'acquisition par l'établissement de Mélan d'une ancienne édition de l'Art de vérifier les dates, il a trouvé la coïncidence du 19 août 1088, qu'il l'a signalée à M. Bonnefoy l'année dernière. Je suis heureux de rencontrer cet excellent professeur dans la bonne voie. Il ne reste plus qu'à trouver un document pour le choix à faire dans ces dates, car il n'y a pas de motif de préférer la première aux 19 autres. Il est bon de rappeler, pour cette recherche, que Aimon, comte de Genève, régna encore 29 ans après la mort d'Urbain II, sous le pontificat duquel fut faite cette donation, que son fils Gérold n'a pu être associé à cet acte que parce qu'il avait atteint l'âge de majorité, qu'il était mort en 1119, et que son frère puiné, Guillaume, majeur à cette date, mourut également avant leur père, qui eut enfin pour successeur le troisième de ses enfants, Amédée, vers 1128.

Parmi les témoins de l'acte figurent deux frères utérins du comte de Genevois, Guillaume et Amédée de Faucigny, dont la mère Tetberge, veuve de Louis de Faucigny, avait épousé en secondes noces Gérold de Genevois, dont elle eut Aimon, le donateur de Chamonix. C.-A. DUCIS.

QUELQUES MOTS SUR L'ETYMOLOGIE DU MOT AUCIÈGE

Un article intéressant de M. H. Tavernier, publié dans la livraison de janvier de la Revue savoisienne, parle de l'auciège, rente payée en nature et qui dérivait d'une coutume fort ancienne. Elle était d'un usage fréquent dans les montagnes du Faucigny et représentait le vectigal annuel des contrats emphythéotiques (1).

«On l'appelait, dit M. Tavernier, du nom obscur « d'auchegium, auchiagium. Le sens littéral de ce « mot, traduit ensuite en français par auchéage, «ochéage, auciège, haut ciege, aussiège, n'est pas facile à déterminer. Il remonte peut-être aux Bur<< gundes. >>

Ocagium. Fructus s. redditus qui ex cultura ocae villano, sub annuo censu concessae, proveniunt. (Migne.)

L'ochéage ou auciège vient du mot ouche qui, dans diverses contrées, signifiait terrain cultivé, jardin planté d'arbres, verger, etc. Du mot olca, qui se trouve, avec cette signification, dans Grégoire de Tours, on a fait osca. Il y a plusieurs lieux en France qui se nomment des ouches; un petit pays en Normandie est appelé pays d'Ouche (Ménage, Dictionnaire étymologique de la langue française, mot ouche.) Il y a aussi des ouches en Savoie.

L'impôt en nature, payé à raison de la terre, a pris le nom de la terre elle-même. JULES VUY.

LE DUC DE CHABLAIS A ANNECY EN 1772

L'AVOCAT DE LA COMBE A M. DEPASSIER INTENDANT ET RÉFORMATEUR DE FAUCIGNY 7 SEPTEMBRE 1772

J'ai l'honneur de vous envoïer la relation de tout ce que j'ai observé de particulier occasion du séjour de Son Alt. Monseigr le duc de Chablais en cette ville. Mr de Bonneville qui s'y sont trouvés pourront vous racconter les traits qui m'auraient échapés.

Il a reçu un Reliquaire des Religieuses de la Visitation où il a fait une offrande considérable a ce que l'on dit.....

S: A Monseigr le duc de Chablais arrivat en cette ville jeudi 4" du courant à 10: 1/2 heures avant midy dans un carosse attelé de 6: chevaux gris pomellés au salve du canon et son des cloches de cette ville dont

les boutiques furent fermées dès les 8: h: jusqu'à midy. Mr l'Intendant avec Mrs les sindics, Jûge-Mage et fiscal ces six derniers en robbe l'allerent attendre au dehors du fauxbourg du Sepulchre.

Mr l'Intendant le complimentat en langue italienne le prince s'avancant à la fenetre du carosse dit deux mots à Mr l'Intendant et salua de la tete nos magistrats municipaux et de justice, suivit sa route jusqu'au devant du palais de Mr le marquis de Sales; trouvat dans l'escalier Mr l'eveque les chapitres de la cathédrale, de la collégiale et nombre d'autres prêtres qui le suivirent dans la sale ou l'eveque fit compliment au

(1) Voir le beau livre de M. Alphonse Vuy: De originibus et natura juris emphyteutici Romanorum (Heidelberg, 1838). Ce volume, couronné par l'université d'Heidelberg, est demeuré classique. Au nombre des comptes-rendus qui ont signalé cet ouvrage à l'attention du monde savant, j'indique, entre autres, celui de M. Edouard Laboulaye, sénateur et membre de l'Institut (Revue de législation et de jurisprudence, Février 1839, p. 393-400).

nom du clergé dont la propreté et le nombre S: A: témoigna la surprise.

Mr de Leny grand maître assigna l'heure aux différents corps. Mr de Gondé colonel de cette ville avec le lieutenant et cornette du Tirage y furent aussi sur les 7 heures du soir pour proposer le divertissement de l'exercice de l'oiseau. S: A témoigna que cela luy faisait plaisir et Mr de Leny en fixa la montée le lendemain 4 du courant sur les 3 à 4 heures après midy.

:

S: A sortît sur les 5 heures se rendit à la Visitation visitat les Reliques et reçut la bénédiction du St Sacrement fut ensuite se promener au chateau de là à la Mission et dans l'allée de Mr Tinjod jusqu'au lac. Sur le tard arrivat Mr l'archevêque de Tarentaise que l'on dit avoir été choisît pour aumônier de S: A: pendant sa résidence en Savoye, qui fut descendre chez Ms de Rochette et fut faire sa cour en frac des lors il a porté le manteau long et n'a guere quitté le prince de même que notre eveque Mrs les marquis de Sales et de Disonche.

A 7 heures trois quarts S: A: suivie de nos sindics en ville et de sa cour allat mettre le feu au bùcher préparé au paquier Mossiere; Mrs de St Lazare allumèrent aussi un feu de joie sur l'esplanade de St Brunoz et la flèche du clocher de St Dominique fut artistement illuminée. S: A: voulut ensuite voir l'illumination de la ville à deux chandeles par fenetres et allat jusqu'au devant du palais Episcopal, fit attention aux maisons qui n'étaient pas encore illuminées en passant de la rue sous les arcades et de celles ci en rue et dit l'illumination sera complette à mon retour.

Les 4 à 8 heures du matin S: A: montat à cheval avec sa cour Mrs les marquis de Sales de Disonche de Ballon et fut se promener par la porte de Bœuf jusqu'au petit Brogny suivit par dessous la colline d'Annessy le vieux jusqu'au lac et revint par Albigny. Sur les 11 heures fut entendre la messe à la cathédrale Mr Conseil fut aumônier Mrs l'archevêque, evêque, Schuast brigaddier d'armée de Savoie, le colonel de Chablais, de Leny grand maître, le brigadier des gardes du corps les marquis de Sales et de Disonche furent admis à la table du prince. Quantité de bourgeoisie des deux sexes furent introduit dans la chambre pour le voir manger. A 3: heures 1/2 une Compagnie de 60 Chevalliers Tireurs en habits bourgeois et propres armés les uns d'arcs et les autres d'arcbalestes furent se ranger sous le guidon du Tirage au devant de l'hôtel de ville. En tete et sur l'ordre de Mr de Leny l'on perchat l'oiseau et sur les 5: heures Mr le colonel de Ville ouvrit l'exercice et l'on tirat 6: passes à l'arc, auquel se montrat fort attentif S: A: des le balcon du palais et comme l'exercice s'interrompit pour aller ramasser les fleches. Mr de Leny et Mr le maitre de sceremonie se rendirent au parquet et firent tirer à l'arcbaleste mais comme la force de cette arme enledéputé pour faire tirer aux deux armes indifferement vait la vue des flèches Mr le marquis de Disonche fut

et dans trois ou quatre minutes l'oiseau fut abbatu par Mr le procureur Roux l'ainé surnommé le prince et Son A qui vit le coup témoignat sa satisfaction par un sault et un éclat de joie et dit à Mr de Leny qu'un moment plus tard il serait allé luy même tirer; se fit apporter un arc et une arcbaleste qu'il examina

beaucoup et temoigna son contentement et comme le colonel de ville se retirait Mr de Leny luy remit 10: pist. de la part de S: A pour être emploiées à un prix franc l'on fit ensuite la sceremonie ordinaire à St Sebastien et l'on remit l'oiseau et le guidon en maison de ville.

S: A fut ensuite se promener jusqu'au pied de la Puïat. En revenant Mr de Disonche le fit entrer dans le jardin de Pellicin on y presentat un beau melon et comme S: A s'informait de qui il venait Mr de Disonche repondit j'en fais mon affaire. S: A: voulut ensuite passer dans le clos des Barnabites et le prévost fit un compliment.

S: A fut le 5 à 4: h: 1/2 du matin entendre messe à la collégiale. Les valets de ville se trouvèrent au bas de l'escalier du palais avec des flambeaux et éclairèrent jusqu'à l'Eglise. Au sortir de la messe il montat en carosse et partit pour Chambery. Il a témoigné beaucoup de bonté et de satisfaction à tous ceux. qui ont été admis à luy parler et ceux de sa suitte ont dit qu'il était très satisfait de cette ville dont l'affluence continuelle de monde dans les rues et les par fenêtres luy aura donné une idée avantageuse. Les officiers de bouche et de traint ont aussi témoignés leur contentement de l'exactitude avec laquelle on leur a fournit ce qui leur manquait.

Le prix franc s'est tiré hier 6: du courant distribué en 10: prix et ceux qui les ont remportés ont tout mis en fond de gueule pour mardi au soir entre les 60: chevaliers de la parade auquel repas doit se trouver Mr le comte Sechi et les sindics pour cimenter la concorde.

LA FENÊTRE

A M. AUGUSTE BARBIER, DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE
Chers petits oiseaux, venez en grand nombre,
Ne redoutez rien, faites halte ici,

De vous, sous un ciel glacial et sombre,
La main d'une mère aura bien souci,

Cet asile est sûr, ce coin de fenêtre
Où la pauvre enfant se montrait jadis,
Mais elle est partie et Dieu, notre maître,
A voulu l'avoir dans son paradis !

Elle semble là, tant sa bonne mère
Pense à vous pour elle, et, chaque matin,
Toujours attentive à votre misère,
Répand à foison les miettes de pain!

Quand, sur vous, l'hiver étend sa main sombre,
Que, neige et frimas, tout gronde en courroux,
Chers petits oiseaux, venez en grand nombre ;
Un
ange
et sa mère auront soin de vous.

Bords de l'Arve.

JULES VUY.

NOTES ET QUESTIONS DES CORRESPONDANTS

Nancy, 26, rue Héré, 28 février 1879. SUR MARGUERITE DE JOINVILLE ET PIERRE, COMTE DE GENEVOIS.

J'ai commencé une notice sur Marguerite de Joinville, héritière de cette seigneurie et du comté de Vandémont, en Lorraine, qui fut mariée en secondes noces, de 1374 à 1392, à Pierre, comte de Genevois, et qui paraît avoir habité Annecy pendant presque tout ce laps de temps. Par son contrat de mariage, son douaire lui fut assigné sur La Roche, Rumillysous-Cornillon et Ballaison. J'ai retrouvé deux actes concernant ce fait l'un est une transaction passée le

L'éveché était fort bien illuminé en plusieurs triangles et trois grandes couronnes en verdures surmontées de loriers, suspendues dans la cour. Toute la balustrade de maison de ville garnie de chandèles à demi pied de distance surmontée par six flambeaux de 10 liv pièce. Le Bardaquin sur la porte la tapisserie en dessous orné des portraits de S: M: et de ses deux ducs avec trois chandèles à chaque fenêtre. Le balcon du 24 appartement orné d'un emblème representant une aigle sur un rocher la croix blanche au poitrail envoïant deux aiglons contre un soleil avec la devise sortant du bec de l'aigle nostri non degene-24 juin 1392 avec le pape Clément VII, frère et hérirant. L'œil du fronton était garnit de l'armoirie de la maison de Savoye fort illuminée par derrière ce qui fesait bon effet. Le palais de S: A: était garnit de 84 branches de lustre en christaux garnits de chandeles et le prince fut le 1er à en éteindre après 10 h ce qui fit penser qu'il voulait se coucher et servit de signal aux autres. Il deffendit l'illumination pour le lendemain.

Ce récit est extrait du registre de correspondance de Roch-Antoine Delacombe, bourgeois d'Annecy, avocat au sénat de Savoie, vice-auditeur des guerres; il est adressé à son beau-père, l'Intendant Depassier, bourgeois d'Annecy, intendant de Faucigny.

E. LEVET.

tier de Pierre; l'autre est une quittance donnée par le comte de Savoie, le 15 octobre 1411, de l'achat de ce douaire. J'ai découvert aussi un testament fait par Marguerite à Annecy, en 1386; enfin, j'ai trouvé la copie d'un acte et la mention dans un inventaire de deux autres actes concernant la fondation d'une chapelle érigée par la même princesse, en 1392, dans l'église du Saint-Sépulcre d'Annecy, en l'honneur de Notre-Dame et de son cousin-germain le B. Pierre, cherches, il résulte que le décès de Pierre de Genève, cardinal de Luxembourg-Ligny. Par suite de ces remarqué dans l'histoire comme étant arrivé en 1394, doit être ramené au plus tard au commencement de l'année 1392. Sauriez-vous me donner un renseignement plus précis à cet égard et me dire où les comtes de Genevois se faisaient enterrer? Avez-vous connaissance de documents concernant la fondation faite par Marguerite ou quelque autre de ses actes?

LÉON GERMAIN.

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