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moins de contrepoids aux élucubrations qu'un sentiment d'admiration et d'amour, peut-être exagéré, pour la terre natale a inspirées à l'auteur de ces lignes.

Il fut un temps où la Suisse était, elle aussi, inconnue et avait peine à se suffire à elle-même.

Aujourd'hui, ce n'est pas à moins de cent millions par an qu'il faut évaluer la circulation du numéraire que les étrangers y apportent. 150,000 y sont établis ou domiciliés. Plus de 100,000 y reviennent chaque année dépenser au moins 500 francs chacun; mais il faut y ajouter la multitude de ceux dont la dépense est moindre et qui ne font qu'y passer quelques jours.

Et ce mouvement suit une marche ascensionnelle des plus significatives.

En 1860, 110,000 voyageurs avaient circulé en Suisse quatorze ans après, en 1874, leur nombre s'élevait à 255,000 dont 65,000 avaient traversé le Saint-Gothard et 28,000 le Simplon et le Splügen.

C'est à 60,000 par an que se monte la moyenne des pèlerins qui visitent le sanctuaire d'Ensiedeln, dans le canton de Schwytz: celui des Grisons, où jadis les voyageurs ne pénétraient que par unités, fait annuellement pour trois ou quatre millions d'affaires.

Il y a vingt ans à peine, l'Oberland et les Alpes bernoises n'étaient encore parcourus que par de rares visiteurs les savants et les poètes seuls allaient, - dans une contemplation muette, regarder de près la Jung-Frau... Aujourd'hui, la mode a poussé la cohue de l'Europe entière à Interlaken et c'est 200,000 excursionnistes qui se bousculent l'été, de Thoune à Brienz... (1).

Le secret de cette vogue, où est-il?

Dans la beauté intrinsèque de la Suisse, tout d'abord; mais ensuite et surtout dans l'esprit industrieux et le patriotisme pratique de ses habitants, qui ont su comprendre qu'il n'y a pas de scène possible sans salle de spectacle et qui, en quelques années, ont élevé chez eux 500 hótels, dont 40 ou 50 sont des établissements de premier ordre.

Eh bien! quelle différence y a-t-il entre la Suisse et la Savoie? ne sont-elles pas filles de la même nature?

Nous n'irons point jusqu'à dire, avec Raoul Bravard (2):

«La Suisse est cent fois moins belle que cette ancienne province du Mont-Blanc, qui vient de nous être rendue... ›

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Le 20 mai 1815, les plénipotentiaires d'Autriche, d'Angleterre, de Russie, de Prusse, de France et de Sardaigne signèrent à Vienne un traité par lequel les limites d'Etats du 1er janvier 1792 étaient rétablies pour les Etats sardes :

1o D'abord vis-à-vis de la France, sauf la partie de le Savoie restée française par le traité du 30 mai 1814;

2o Vis-à-vis de l'Autriche, en maintenant la convention faite avec Marie-Thérèse en 1751, et, pour le reste de l'Italie, en sanctionnant l'annexion des du 30 mai 1814, et en y ajoutant les fiefs impériaux, Etats de Gênes à la Sardaigne, déjà stipulée au traité 26 mars 1815, art. III; réclamés par le roi de Sardaigne dans sa réponse du

3o Enfin vis-à-vis de la Confédération helvétique, sauf que le roi de Sardaigne cède au canton de Genève les districts de Savoie qu'il avait mis à la disposition des puissances par l'acte du 29 mars précédent, qui fut annexé à ce traité. Par l'art. VIII, les Puissances déclarent que « les provinces du Chablais et du Faucigny et tout le territoire de Savoie au nord d'Ugine, appartenant à S. M. le roi de Sardaigne, feront partie de la neutralité de la Suisse, telle qu'elle est reconnue et garantie par toutes les puissances.

«En conséquence, toutes les fois que les puissances voisines de la Suisse se trouveront en état d'hostilités ouvertes ou imminentes, les troupes de dans ces provinces, se retireront, et pourront, à cet S. M. le roi de Sardaigne qui pourraient se trouver effet, passer le Valais, si cela devient nécessaire. Aucunes autres troupes armées d'aucune autre puissance, ne pourront traverser ni stationner dans les provinces et territoires susdits, sauf celles que la Confédération suisse jugerait à propos d'y placer : bien entendu que cet état de choses ne gêne en rien l'administration de ce pays, où les agents civils de S. M. le roi de Sardaigne pourront aussi employer la

garde municipale pour le maintien du bon ordre. » On le voit, ce sont les termes de la réponse du roi de Sardaigne du 26 mars 1815.

en

Les puissances belligérantes, convoquées à Vienne vertu de l'art. 32 du traité de Paris du 30 mai 1814, terminèrent enfin leurs travaux par le traité du 9 juin 1815, dit L'Acte final du Congrès de Vienne.

Cet acte ratifie tous les traités et conventions précédentes. Ainsi l'article LXXX répète mot pour mot les articles I et II de l'acte du 29 mars 1815, avec cette différence qu'au lieu de S. M. le roi de Sardaigne met à la disposition des puissances..... pour être réunis au canton de Genève... » on lit: « S. M. le roi de Sardaigne cède la partie de Savoie..... » comme dans le traité du 20 mai précédent. Cet article reproduit également, dans les mêmes termes, l'article II de la réponse sarde du 26 mars 1815, relatif aux droits de transit.

LXXXVIII,

Les articles LXXXV, LXXXVI, LXXXVII, LXXXIX, XC, XCI, XCII, reproduisent, mot pour mot, le traité du 20 mai 1815, dont nous avons donné la substance pour ce qui regarde la Savoie.

Tous les traités, actes et conventions ratifiées dane l'acte final du Congrès de Vienne, y ont été annexés, et font partie intégrante du traité, à teneur de l'article CXVIII.

Les Gênois avaient demandé que le roi de Sardaigne prit encore le titre de roi de Ligurie. Mais le Congrès ne lui accorda que le titre de duc de Gênes, en souvenir du doge, et par égard pour la Savoie, dont il était duc souverain, et le Piémont, dont il était prince souverain. (Protocole du 10 décembre 1814)

de la Savoie au roi de Sardaigne fut résolue avec l'extension de la neutralité Suisse dans la partie restituée jusqu'à Faverges, Lescheraine et le lac du Bourget. Protocole du 3 novembre 1815.

Mais les prétentions qui n'avaient pu complétement aboutir pendant le Congrès de Vienne, revinrent à la charge et firent attribuer au canton de Genève le territoire de Saint-Julien cédé par la France. Ce fut un jeu pour obtenir d'autres concessionss du roi de Sardaigne, ainsi qu'on le verra à l'acte de remise du 15 décembre.

C'est donc avec cette modification qu'il faut entendre la teneur du traité du 20 novembre.

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«Les places et les districts qui, selon l'article précédent, ne doivent plus faire partie du territoire

Il ne fut pas question dans ce traité de la restitu- français, seront remis à la disposition des puissances

tion de la partie de la Savoie qui formait le troisième département du Mont-Blanc. On sait que la France l'avait gardé en compensation de Gènes cédée à la Sardaigne. L'addition des fiefs impériaux n'était pas de nature à justifier la restitution du reste de la Savoie, surtout après que l'Autriche venait d'assurer encore au roi de Sardaigne la reversibilité du duché de Plaisance. La cour de Turin sut attendre.

D'ailleurs, les chances de la guerre contre Napoléon étaient encore incertaines. Vainqueur à Fleurus et à Ligny, il ne succomba à Waterloo, le 18 juin, que par un concours de circonstances qu'il n'entre pas dans notre cadre de rappeler. Les alliés n'entrèrent à Paris que le 6 juillet, et Louis XVIII, deux jours après.

Aussi, le traité du 20 mai 1815 ne fut-il ratifié que le 24 juin par la Prusse et la Sardaigne, le 11 juillet par la France, le 24 par l'Angleterre, le 31 par l'Autriche, et le 17 septembre par la Russie.

Le traité de la Sainte-Alliance entre l'Autriche, la Russie et la Prusse, conclu à Paris le 26 septembre 1815, ne contient rien de spécial à la Savoie. Le roi de Sardaigne n'y accéda que le 8 juin 1816. Il n'était d'ailleurs qu'un préliminaire au Congrès qui allait s'ouvrir à Paris et se terminer par le traité définitif de Paris du 20 novembre 1815 entre l'Aula Grande-Bretagne, la Prusse et la Russie

triche,

d'une part, et la France de l'autre.
C'est dans ce congrès que la restitution du reste

les termes fixés l'art. 9 la Convention militaire annexée au présent traité, et S. M. le roi de France renonce à perpétuité, pour Elle, ses héritiers et successeurs, aux droits de Souveraineté et de propriété qu'Elle a exercés jusqu'ici sur les dites places et districts.

III.

<< La neutralité de la Suisse sera étendue au territoire qui se trouve au nord d'une ligne à tirer depuis Ugine, y compris cette ville, au midi du lac d'Annecy, par Faverges jusqu'à Lescheraine, et de là au lac du Bourget jusqu'au Rhône, de la même manière qu'elle a été étendue aux provinces de Chablais et de Faucigny, par l'article 92 de l'Acte final du Congrès de

Vienne.

VII.

<< Dans tous les pays qui changeront de maître, tant en vertu du présent traité que des arrangements qui doivent être faits en conséquence, il sera accordé aux habitants naturels ou étrangers, de quelque condition et nation qu'ils soient, un espace de six ans à compter de l'échange des ratifications, pour disposer, s'ils le jugent convenable, de leurs propriétés, et se retirer dans les pays qu'il leur plaira de choisir.

XI.

Le traité de Paris du 30 mai 1814, ainsi que l'Acte final du Congrès de Vienne du 9 juin 1815, sont confirmés et seront maintenus dans toutes celles

de leurs dispositions qui n'auraient pas été modifiées premiers jours; on se contente de couvrir l'ouverture par les clauses du présent traité. »

Par l'article IV du même traité, la France était imposée de 750 millions à payer aux puissances alliées. Le quart de cette somme était destinée à rétablir les fortifications de chaque Etat. Le quart afférent aux Etats Sardes était de 10 millions, qui furent partagés entre la Prusse et l'Autriche, attendu que le roi de Sardaigne trouvait une ample compensation dans la récupération complète de la Savoie. Protocole du 3 novembre 1815, art v, et du 6 novembre, art. II-IX.

Quant au reste de l'indemnité, chaque puissance en eut un cinquième d'après le nombre de troupes fournies. Ce fut pour la Sardaigne la somme de 6,379,449 francs C6 centimes 1/2, à raison de 425 fr. par homme, pour ses 15,000 hommes. Protocole du 3-20 novembre 1815, Iv-v.

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Les vins délicats et remarquables par l'excellence de leur bouquet, forment exception à cette règle et doivent toujours être mis en fûts neufs.

Les vins blancs qui ne se consomment qu'en petite quantité, seront encavés, autant que possible, dans des feuillettes, mais indispensablement en fûts qui n'aient point servi.

La mesure pour partager et diviser le vin dans les fûts se nommait quarte, elle contient huit bouteilles; trente de ces quartes remplissent le tonneau (la pièce), et quinze la feuillette.

Vinification. - Le raisin reste ordinairement de sept à huit jours dans la cave, avant que le moût ne soit à point pour être tiré. Il y reste moins longtemps lorsque la température est très chaude au moment de la vendange, et, dans le cas contraire, il est bien rare qu'il y séjourne au-delà de dix jours. Après ces données générales, l'habitude seule peut faire reconnaître avec précision le moment où le vin est parfaitement au point de perfection qu'on doit désirer. On peut s'assurer, en outre, que le vin n'est pas trop fait, lorsqu'en tirant dans la benne quelques quartes de moût, il se forme au-dessus une mousse épaisse qui s'y maintient; mais si la mousse se dissipe très promptement, le vin est alors plus que fait. Cette connaissance du degré auquel le moût doit parvenir, est fort importante, car, de là dépend le sort futur du vin qui est plus ou moins moëlleux et plus ou moins susceptible de conservation. Il vaudrait mieux toutefois qu'il eût peu de cuve que d'en avoir trop, ce qu'on appelle être forcé à la cuve. Dans ce dernier cas, la liqueur a perdu une partie de sa qualité.

Conduite du vin. - Le vin ayant été envasé dans les tonneaux, le rouge reste sans être remué jusqu'au mois de mars suivant. On a seulement le soin de remplir les fûts de temps à autre pour ne point laisser de vide. On ne place point le bondon pendant les

avec une carte ou une feuille de vigne maintenue par un morceau de toileau. Le premier soutirage a lieu au mois de mars. Une opinion à peu près généralement accréditée fait regarder comme préférable, pour cette opération, l'époque des deux phases de décroissance de la lune; cette règle s'étend à toutes les manipulations du vin et notamment au remplissage mensuel des fûts. Le vin étant soutiré, on rince le tonneau à deux eaux, on le soufre et on y remet le vin; le second soutirage se pratique de la même manière, à la fin d'août ou au commencement de septembre.

Les vins blancs doivent être soutirés bien plus souvent; ils gagnent en qualité par la répétition de cette opération; mais il faut de toute nécessité qu'ils soient enlevés de dessus la grosse lie par un premier soutirage, un mois environ après leur confection; c'est ce qu'on appelle les dégrossir. Au sortir du pressoir, le vin commence à se dépouiller lui-même par la fermentation en rejetant par la bonde une grande partie des impuretés qui s'y trouvent mêlées; il est bon de le laisser longtemps découvert et de l'ouiller fréquemment pour lui donner cette limpidité qui fait l'une de ses qualités les plus précieuses. Il convient aussi de le laisser dehors dans une cour, exposé à l'air libre même au-delà du temps des premiers froids; il contracte, par ce moyen, beaucoup de douceur, qualité qui lui est fort essentielle. C'est ainsi que se traitent les premiers crus du vin blanc mȧconnais, dont celui de Pouilly est justement rangé dans la première classe des vins français.

Les vins rouges ou blancs doivent toujours être soutirés avant d'être remués, c'est-à-dire emportés hors de la cave. Lorsqu'on veut les mettre en bouteilles, il faut les coller au moins dix jours à l'avance. Cette opération se fait, pour le vin rouge, en retirant du tonneau une petite quantité de vin et en y jetant ensuite une colle faite avec trois blancs d'oeufs bien battus avec un peu de sel mêlés à quelque peu de vin. On agite fortement et à plusieurs reprises tout le vin du tonneau avec un bâton fendu en quatre par le bout et qu'on introduit par le trou de la bonde. On remplit ensuite ce même tonneau avec le vin qu'on en a retiré et l'on bouche.

Pour le vin blanc, au lieu d'oeufs et de sel, on emploie de la colle de poisson qu'on fait dissoudre dans un verre du même vin.

Ainsi que nous l'avons dit, le vin rouge du Mâconnais, si l'on en exempte le cru des Thorins, est essentiellement un vin d'ordinaire; mais, sous ce rapport, on peut dire qu'il lutte avec avantage contre les autres vins de France, si même il ne leur est préférable eu égard surtout aux considérations hygiéniques. Il doit donc être recherché par le consommateur lorsqu'il peut l'avoir dans sa nature sans aucun mélange. Il est à remarquer que sa qualité se perfectionne lorsqu'il est transporté à une latitude plus septentrionale; mais, en revanche, cette qualité perd quelque chose lorsqu'il arrive à une latitude méridionale. Il serait, néanmoins, un moyen assuré de parer à cette influence d'une température plus chaude que son climat propre, en se hâtant de renfermer le vin dans des caves souterraines, profondes, par conséquent

très fraiches. L'expérience a prouvé qu'alors nonseulement la quantité du vin se conserve sans altération, mais encore qu'elle s'y améliore.

Les vins blancs étant plus robustes et plus spiritueux ne sont point aussi susceptibles de cette influence et peuvent être transportés partout sans qu'il soit besoin des mêmes précautions.

On peut conclure que l'usage des vins du Mâconnais est à la fois salutaire et agréable sans être d'un prix trop élevé pour l'emploi habituel à la grande comme à la petite fortune, et semble être destiné spécialement à la consommation de la capitale, des départements du nord et des provinces étrangères qui les avoisinent. Quelques-uns de ces vins, d'une saveur plus délicate, plus chers, par conséquent, notamment les premiers crus de vin blanc, peuvent figurer avec honneur sur la table d'un riche et soutenir le parallèle des meilleurs produits cenologiques de la France. TONY LACROIX.

OUVERTURE DE L'ÉCOLE D'ANTHROPOLOGIE DE PARIS

L'Ecole d'anthropologie, récemment fondée, s'est ouverte le 15 novembre.

Le bureau était composé de : MM. Gabriel de Mortillet, président de la Société d'anthropologie et professeur à l'Ecole; Docteur Thulié, un des fondateurs, rapporteur au Conseil municipal de Paris pour la subvention accordée à cette nouvelle institution; Cernuschi, un des fondateurs;

Viollet-Leduc, membre du Conseil municipal de Paris;

Docteur Dally, professeur d'ethnologie. La leçon d'ouverture a été faite par le docteur Paul Broca, principal fondateur et directeur de l'Ecole. Il a obtenu un grand et légitime succès. La salle, bien que fort spacieuse, n'a pas pu contenir tout le public qui se pressait pour assister à cette inauguration. A l'entrée de M. Broca, une salve d'applaudissements a salué en lui l'œuvre nouvelle ; c'était justice, car c'est grâce à lui qu'elle existe. Il est en outre la plus brillante représentation, non seulement de l'anthropologie française, mais bien de l'anthropologie générale. A la fin de la leçon, de chaleureux applaudissements se sont adressés directement au savant professeur.

Voici le programme des cours:
Anthropologie anatomique, par M. Paul Broca;
Anthropologie biologique, par M. Topinard;
Ethnologie, par M. E. Dally;

Anthropologie préhistorique, par M. G. de Mor

tillet;

Anthropologie linguistique, par M. Abel Hovelac

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la Société Florimontane, et ancien conservateur de notre musée municipal, a ouvert son cours le 20 courant devant une salle comble. De l'avis de tous, il a obtenu un brillant succès : il a été très clair, très net, et en même temps fort amusant, qualité qui est loin de nuire aux fortes études.

Nous avons un triple motif pour nous réjouir des succès obtenus par la nouvelle Ecole: trois professeurs, MM. Broca, Hovelacque et de Mortillet ont mis la plus grande obligeance à aider au développement des collections anthropologiques du musée d'Annecy; nous leur devons non seulement de précieux conseils et d'utiles renseignements, mais encore l'envoi de pièces importantes pour l'étude des races humaines. L. REVON.

-

SOCIÉTÉ FLORIMONTANE

Séance du 27 novembre 1876
PRÉSIDENCE DE M. C. DUNANT

M. le Président communique la correspondance: 1o lettre de M. le Ministre de l'instruction publique, attribuant une allocation de 300 fr. pour encourager les travaux de la Société. Des remerciements ont été adressés à M. le Ministre pour ce nouveau témoignage d'intérêt. 2o Circulaire du même, demandant le concours de la Société pour l'inventaire des richesses d'art existant dans le département. Ces vœux ont été réalisés depuis une année par un membre en ce qui concerne le Musée d'Annecy; les autres membres se feront un devoir de fournir des notes relatives aux ouvrages d'art et aux restes remarquables d'architecture disséminés dans le département. 3o Lettre de remerciements de M. A. Gutierrez y Victory, nommé membre correspondant 4o Circulaire de M. le docteur Auguste Le Jolis, fondateur de la Société des sciences naturelles de Cherboarg la Société Florimontane adresse ses plus sympathiques félicitations à cette savante Compagnie, fondée, comme la nôtre, en 1851; pendant ces 25 années elle a publié 20 volumes de Mémoires et créé une riche bibliothèque scientifique.

M. J-B. Tripp et M. Antonio Gutierrez y Victory, membres correspondants à Tampico, à qui nos collections publiques étaient déjà redevables de dons nombreux, viennent de donner une nouvelle preuve de leur générosité en nous adressant des collections d'une grande valeur. Citons, entre autres, six statues antiques, diverses antiquités mexicaines, des objets d'industrie moderne, 152 monnaies et médailles dont 68 en argent, plus de 100 espèces de coquilles, des polypiers, fossiles, minéraux, tortues, insectes et leurs travaux, crustacés, et des produits végétaux. Tout cela est accompagné d'intéressantes notices. La Société vote des remerciements à notre concitoyen, M. Tripp, qui depuis bien des années travaille avec le plus louable dévouement à enrichir le Musée, et à M. Gutierrez, qui depuis trois ans devient son digne émule. Grâce à ces messieurs, notre collection d'antiquités mexicaines a déjà été citée comme une des plus impor

tantes de France.

L'infatigable M. Tripp vient de mettre la Société en relations avec quelques travailleurs : 1° M. l'avocat Alfredo Chavero envoie la dernière édition d'un savant mémoire snr la fameuse sculpture conservée à Mexico et connue jusqu'ici sous le nom de calendrier aztèque; l'espace nous manque dans un laconique procès-verbal pour exposer les raisons longuement développées qui portent l'auteur à déclarer que ce monument n'est pas un calendrier, mais bien « ane étude astrononfique et cosmogonique du Soleil. » MM. Castillo et Garza, pharmaciens à Tampico, font hommage de quelques produits végétaux utiles, et dont plusieurs sont encore l'objet de contestations entre les savants chargés de leur assigner un nom.

M Chaudier, membre effectif, à Gap, fait don de deux belles monnaies d'or anciennes, trouvées dans les Hautes-Alpes. L'une est de Venise, l'autre de Gênes.

M. Ritz dépose deux nouvelles œuvres musicales dont il est l'auteur Souvenirs de la Savoie, valse, et Soleil! chœur pour quatre voix d'hommes.

La liste des dons et échanges sera publiée dans le prochain numéro. Le Secrétaire, LOUIS REVON.

Le Directeur-gérant, L. REVON.

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OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES & HYDROMÉTRIQUES FAITES AU JARDIN PUBLIC D'ANNECY

Altitudes Du Jardin, 448 30. Du baromètre, 453 10. Du zéro de l'Echelle du Lac, 446 275 (Annecy par 45° 53′ 59′′ de latitude et 3° 47' 33" de longitude E.)

THERMOMÈTRES

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8,2

16,4

726,9

0,7

79

21,4

50,7

30,5

zoo

id.

id.

0,690 15,7

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1/2 couvert dans la nuit.

0,690 15,7

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0,680 15,7

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beau

10 24,3

14,5

16

722,3

14,5

1,8

91

15,8

18,5

17,8 S

11

18,1

11,5

16,4

719,7

6,6

0,9

85

23

46,5

33

S-O

S S.-O

Averse à midi; pluie légère à 7 h. s. Beau à 10 h. 0,660 16 assez fort couvert Forte averse à 3 h. m. Ecl. et tonn. continuels. 0,670 16,6

faible

couv.1/2 Très beau à 10 heures soir

0,660 16,5

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couvert Beau à 10 heures.

0,660 16,5

13

27,5

10,5

16,8

722.1

3,8

79

24,4

50

35

S.-O S.-O

id.

beau

0,660 16,5

14

25,3

11,5

16,6

721,7

1,6

83

21,8

46

30,5

O-S-0 0.-S.-O

id.

couv.1/2 Légère pluie (inappréciable) à 10 heures soir.

0,650 16,7

15

23,5

11

17

721

0,6

84

21,5

41

28,5

S-O S.-O

id.

couvert Beau à 11 heures soir.

0,650 17,1

16

22,5

11

14,8

719

R

2,2 70

20,8

46

30,3

S.-O S.-S.-O très faib.

couv. 1/2 Nuit belle.

0,650 17,1

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EXPLICATIONS. La lettre p signifie pluie inappréciable au pluviomètre; ainsi qu'à l'évaporation, représentent des millimètres.

de même n signifie: quantité de neige inappréciable au pluviomètre. Le signe? indique qu'on n'a pas pu reconnaître la direction ou la force du vent. parenthèses qui suit le mot brouillard ou son abréviation, signifie que les objets cessent d'être perceptibles à cette distance.

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Les nombres relatifs aux hauteurs de pluie

Le signe

marque un calme plat.

Enfin le chiffre entre

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