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M. le commissaire ottoman déclare que cette escorte ne 1881 pourrait être fournie.

MM. les commissaires des Puissances neutres décident qu'ils rendront compte à leurs Gouvernements, par une note identique, de cet empêchement inattendu, apporté à leurs travaux.

La séance est levée à midi.

Fait à Janina, le 15/27 juillet 1881.

v. Engelbrecht. Canic. Ch. Miot. Metaxas. Ardagh.
Boselli. Sollogoub. Tahir.

(Annexe)

Déclaration.

Aux termes de l'article 1 de la convention du 24 mai, les villages de Kalarrhytés et Mikhalitzi restent à la Turquie pour les raisons suivantes:

1 Cet article dit clairement que le ruisseau, qui doit être considéré comme la ligne frontière, passe près de Kalarrhytés et Mikhalitzi; c'est-à-dire que ces deux villages sont en Turquie et que la frontière passe près d'eux.

La Commission de délimitation des frontières du Monténégro peut, du reste, nous en donner un exemple. Car elle a fait passer la ligne-frontière dans le lac de Scutari, près de l'ile de Goritza Topal, en la laissant à la Turquie.

D'ailleurs, dans les descriptions des frontières, on emploie le mot près pour donner une idée de rapprochement de la frontière aux villages et aux accidents topographiques qui ne doivent pas être cédés.

2. Si les auteurs de la convention du 24 mai dernier avaient l'intention de laisser Mikhalitzi à la Turquie et Kalarrhytés à la Grèce, rien ne les empêchait de dire clairement que la ligne-frontière doit passer entre Mikhalitzi et Kalarrhytés.

Par conséquent, ces deux villages restant à la Turquie, le ruisseau appelé Kalota, qui s'écoule à l'est de Kalarrhytés, doit être considéré comme la ligne-frontière. Il est vrai que les eaux pluviales, formant ce ruisseau, ne prennent pas leurs sources au sommet du Péristéri et qu'elles les ont dans la crête du Péristéri; mais il est à remarquer que dans la carte autrichienne, qui est prise comme base au congrès de Berlin. on ne trouve aucun nom de montagne, ou d'un point quelconque, à partir du sommet du Péristéri jusqu'au ruisseau qui doit être pris comme la ligne-frontière. Donc le Kalota ayant la plus courte distance, et passant près de Kalarrhytés et de Mikhalitzi, coule à la rivière d'Arta et est bien la ligne

1881 frontière que nous cherchons. En conséquence le sens du mot sommet perd de sa force.

D'ordre de S. E. le premier commissaire, j'ai l'honneur de soumettre ce qui précède à la haute appréciation de la Commission, et je la prie de vouloir bien le prendre en sérieuse considération.

Janina, le 27 juillet 1881.

Protocole No 5.

Tahir.

Séance tenue à Janina, le 30 juillet (11 août) 1881.

Sont présents:

Pour l'Allemagne: M. le capitaine von Engelbrecht, commissaire;

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l'Autriche-Hongrie: M. le capitaine Canic, com

missaire;

la France: M. le lieutenant-colonel Miot, commissaire;

la Grande-Betagne: M. le major Ardagh, com

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missaire;

M. le capitaine de Wolsky, adjoint;

M. le lieutenant Leveson,

adjoint;

la Grèce: M. le colonel Metaxas, commissaire;

M. le capitaine Lykoudis,
M. le capitaine Pournaras,

l'Italie: M. le major Boselli,

la Russie: M. le colonel Sollogoub

la Turquie: M. le colonel Tahir bey,

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M. le lt-colonel Salih bey,

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M. le major Yssak bey,

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M. le major Raïf bey,

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Onnik effendi Minedjean, adjoint.

La séance est ouverte à 5 heures.

MM. les commissaires ottomans donnent lecture à la Commission du télégramme suivant, traduit en français, qui leur a été adressé de Larisse, ce jour même, par S. E. Hidayet pacha.

„Par suite de l'approche de la mauvaise saison, un iradé impérial vous autorise à reprendre les travaux de la délimitation sans attendre l'évacuation des sections. Aucune difficulté n'étant probable sur les lieux, je vous prie de commencer les travaux de délimitation."

La traduction certifiée est jointe au protocole original.

La Commission décide, en conséquence, qu'elle quittera 1881 Janina le 15 août, pour aller à Metzowo et de là continuer les travaux de la délimitation; que la Sous-Commission spéciale quittera Janina le 13, pour se rendre sur le Péristéri, où elle reprendra les levés topographiques.

MM. les commissaires ottomans s'engagent à fournir les escortes nécessaires à la sûreté de la Commission et de la Sous-Commission.

Sur la demande instante de MM. les commissaires ottomans, la Commission consent à insérer dans le présent protocole No 5, l'alinéa suivant:

,,Comme conséquence de l'adoption du thalweg de l'Arta pour la nouvelle frontière turco-grecque, la Turquie reste en possession du monastère de Keramates et des villages de Keramates, Kirnicolou, Tschapraslu, Bakhikalamon, Neskhori, situés sur la rive droite de la rivière".

Cet alinéa suivra et complétera le cinquième alinéa du protocole No 3, commençant par ces mots: ,,La Commission, à la suite de l'examen, etc." et finissant par ces mots: „le thalweg de la rivière".

MM. les commissaires ottomans expriment, en outre, le désir que la Commission fasse établir une borne de chaque côté de l'embouchure de l'Arta, et que l'emplacement de ces deux bornes soit marqué sur la carte.

La Commission, considérant que les eaux de l'Arta arrivent à la mer en une seule masse, sans se diviser en plusieurs bras et sans former de delta; que l'instruction de chacune de ses rives avec le rivage de la mer est parfaitement nette; que son embouchure, dans l'état actuel du terrain, est assez bien déterminée pour que des bornes soient superflues; que si, plus tard, le rivage de la mer ou le cours de la rivière venait à éprouver des changements, ces bornes n'indiqueraient plus exactement l'embouchure du fleuve, et qu'il pourrait en résulter, entre les Puissances limitrophes, des contestations dont la Commission aurait ainsi la responsabilité, juge, par ces motifs, qu'il ne peut être donné suite au désir exprimé par MM. les commissaires ottomans. La séance est levée à 6 heures. a. m.

(Annexe)

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v. Engelbrecht. Canic. Miot. Ardagh. Metax is.
Boselli. Sollogoub. Tahir bey.

Traduction du télégramme adressé par S. E. Hidayet pacha au Commissaire ottoman.

Par suite de l'approche de la mauvaise saison, un iradé impérial vous autorise à reprendre les travaux de la dé

1881 limitation sans attendre l'évacuation des sections. Aucune difficulté n'étant probable sur les lieux, je vous prie de recommencer les travaux de délimitation.

Le 30 juillet (v. s.) 1881.

Copie certifiée conforme.
Signé: Onnik.

Déclaration.

J'ai l'honneur de proposer à la Commission de vouloir bien faire préciser, dans le protocole de la séance d'aujourdhui, que le monastère de Kramadès et les villages de Kramadès, de Kirnicolo, de Tchaprasli, de Baï-Calmo et de Nichor doivent rester à la Turquie.

Je prie aussi la Commission de faire insérer dans le même protocole que l'on établisse deux bornes à chaque côté. de l'embouchure de l'Arta, et d'en faire dessiner les signes sur la carte.

Le 11 août 1881.

Signé: Tahir.

Protocole No 6.

Séance tenue à Metzovo, le 5/17 août 1881.

Sont présents:

Pour l'Allemagne: M. le capitaine von Engelbrecht, commissaire:

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l'Autriche-Hongrie: M. le capitaine Canic, com

missaire;

la France: M. de lieutenant-colonel Miot, commissaire:

la Grande-Bretagne: M. le major Ardagh, com-
missaire;

la Grèce: M. le colonel Metaxas, commissaire;
M. le capitaine Pournaras,
l'Italie: M. le major Boselli,

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la Russie: M. le colonel Sollogoub,
la Turquie: M. le colonel Tahir bey,

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M. le lieutenant-colonel Salih bey,
commissaire;

M. le major Yssak bey, commissaire;
M. le major Raïf bey,

Onnik effendi Minedjean, adjoint.

La séance est ouverte à neuf heures et demie.

La Commission décide qu'elle se rendra le 18 août sur le mont Dokimi, pour déterminer, entre le sommet de cette

montagne et celui du Péristéri, la ligne du partage des 1881 eaux qui doit marquer la nouvelle frontière, et faire pro

céder aux opérations de bornage.

La séance est levée à 11 heures.

v. Engelbrecht. Canic. Miot. Ardagh. Metaxas.
Boselli. Sollogoub. Tahir bey.

Protocole No 7.

Séance tenue sur le mont Dokimi, le 6/18 août 1881.

Sont présents:

Pour l'Allemagne: M. le capitaine von Engelbrecht,
commissaire;

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l'Autriche-Hongrie: M. le capitaine Canic, com-
missaire;

la France: M. le lt-colonel Miot, commissaire;
la Grande-Bretagne: M. le major Ardagh, com-
missaire;

la Grèce: M. le colonel Metaxas, commissaire;
M. le capitaine Pournaras,
l'Italie: M. le major Boselli,

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la Russie: M. le colonel Sollogoub,
la Turquie: M le colonel Tahir bey,
M. le lt-colonel Salih bey,
M. le major Yssak bey,

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M. le major Raïf bey,

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Onnik effendi Minedjean, adjoint.

La séance est ouverte à 2 heures.

Conformément à sa décision de la veille, insérée au protocole n. 6, la Commission s'est transportée sur le sommet du Dokimi pour rechercher la ligne de partage des eaux, qui, aux termes de la convention du 24 mai 1881, doit constituer la nouvelle frontière entre ce sommet et celui du Péristéri. La Commission a reconnu que la ligne de partage se dirigeait vers le nord-est, en suivant d'abord une crête formée de rochers aigus, qui fait partie du versant occidental de la vallée de Dervenditza.

La ligne de partage, après avoir conservé la direction nord-est pendant 5000 mètres environ, tourne au sud, puis à l'est; franchit le col de Hodja Mandria, par où passe le chemin de Kaliki à Metzovo; prend, à partir de ce col, une direction sud-est, en passant sur une crête composée de sommets arrondis, à pentes boisées et assez douces; puis, au bout de 4000 mètres environ, abandonne la direction sud-est pour se diriger vers le nord-est et arriver au sommet du Dokimi.

Recueil. N. S. XIII.

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