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Donc du 5 au 13 décembre, en 196 heures, il s'est évaporé une hauteur d'eau de 2mm,068, ce qui donne comme moyenne horaire de l'évaporation 0mm,010.

Du 13 au 16 décembre, en 67 heures il s'est condensé 2mm,062, ce qui donne une moyenne horaire de condensation de 0mm,031.

La valeur de la condensation a été ainsi 3 fois plus forte que celle de l'évaporation; et, en 67 heures, elle a rendu à la neige, à 0mm,024 près, la quantité d'eau que l'évaporation lui avait enlevée en 196 heures.

Si nous calculons l'épaisseur de neige enlevée par l'évaporation, en prenant 85 kilogrammes pour le poids d'un mètre cube de neige fraîche, nous trouvons que les 2mm,086 d'eau qui ont été évaporés en huit jours correspondent à une épaisseur de neige de 0,025, ce qui confirme le proverbe populaire : La bise mange la neige.

Tel est le résultat d'une série de jours qui, en somme, ont été secs et éminemment favorables à l'évaporation. Mais si, dans des circonstances météorologiques analogues, le sol avait reçu de l'eau de pluie au lieu de recevoir de la neige, il n'y aurait pas eu de condensation; car tandis que la température de la neige ne peut pas s'élever au-dessus de zéro, la température de cette eau aurait été la même que celle de l'air ambiant, et l'évaporation aurait été bien plus considérable.

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1o L'eau à zéro émet de la vapeur, au moment de sa solidification; ette vapeur est augmentée par l'aspiration : c'est cette vapeur qui produit des tubes dans l'eau distillée, exposée à la température de zéro ou

au-dessous; dans les mers polaires, au moment de la solidification de l'eau, il y a formation d'abondants brouillards.

2o Si l'on condense cette vapeur par des lames de verre refroidies, on observe dans le dépôt tous les phénomènes que présente l'état utriculaire.

3o Sur les vitres, l'eau condensée en petite quantité, peut prendre l'état utriculaire, caractérisé par des dendrites arrondies, entourées de cyclides simples, combinées ou conjuguées.

4o Sur la paroi de grands bocaux, l'eau en nappe, forme des tubes, mélangés de cristaux, ces tubes témoignent du dégagement de la vapeur, au moment de la cristallisation.

5o La cristallisation en feuilles de fougère que l'eau affecte fréquemment peut être rapportée aussi à un état utriculaire antérieur.

6o Des grêlons observés par divers auteurs et par moi-même indiquent aussi la préexistence de l'état utriculaire.

7° J'ai établi dans plusieurs travaux antérieurs que les nuages et les brouillards étaient, à l'état vésiculaire, composés d'une enveloppe molle ou solide (contenant) et de vapeur d'eau condensée (contenu).

8° L'état mou de l'eau semble prouvé par diverses observations. 9o Les formes régulières de la neige montrent bien aussi l'état utriculaire qui les a engendrées. De plus, Bravais, au Mont-Blanc, a observé des cristaux de givre formés par des hexaèdres incomplets et le polymorphisme de l'eau est un argument qui paraît sans réplique, pour démontrer l'état utriculaire préexistant.

10° Les formes irrégulières de l'eau ne peuvent être convenablement expliquées qu'en admettant un état utriculaire antérieur.

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M. HAGENBACH expose le résultat de ses recherches sur la phosphorescence du spatli-fluor.

Il a étudié la phosphorescence produite par la chaleur. La lumière passagère produite ainsi, varie beaucoup de couleur: Elle change avec le temps dans le même cristal, et elle est différente dans des échantillons différents.

Mais si on fait l'analyse spectrale de cette lumière, on reconnaît que le spectre en est toujours formé de neuf bandes, et les mesures effectuées dans des circonstances très-variées, montrent que leur position est toujours la même. Il n'en est pas de même de leur intensité relative: elle varie dans des limites assez étendues. C'est ce qui explique la différence des couleurs que présentent les divers échantillons de spath.

La phosphorescence produite par l'illumination du spath, et non par la chaleur, et observée avec le phosphoroscope de M. E. Becquerel, produit un spectre différent du précédent : il est formé de dix bandes qui n'ont aucune relation avec les neuf bandes du spectre provenant de la phosphorescence produite par la chaleur.

Enfin, la fluorescence, qui se produit seulement sous l'influence de la lumière, n'appartient pas à quelques variétés de spath-fluor. Elle est violette, et donne un spectre continu qui ne ressemble en rien à ceux dont on vient de parler.

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Le microphone de Hughes se compose, comme on le sait, d'une tige cylindrique en charbon terminée en pointe à chacune de ses extrémités et supportée par deux godets en charbon auxquels se relient les deux fils venant de la pile.

Cette disposition est sujette à un inconvénient sérieux le cylindre de charbon s'arc-boute contre les godets qui le maintiennent, et ne peu plus dès lors osciller aussi librement; il faut, pour rendre à l'instrumen sa sensibilité, le frapper de temps en temps avec une petite tige.

Ce défaut a été reconnu dès le début par tous les expérimentateurs, et, pour y remédier, ils ont imaginé plusieurs appareils plus ou moins pratiques.

M. Hughes lui-même a remplacé le cylindre par une plaque presque verticale qui s'appuie légèrement contre une autre plaque taillée en biseau: il n'y a plus d'arc-boutement, mais le contact est trop considé rable et la sensibilité est diminuée.

D'autres suspendent un petit morceau de charbon à l'aide de fils, mais ils obtiennent ainsi trop de sensibilité, parce que le moindre mouve

ment extérieur, la moindre parole prononcée font cesser brusquement le contact, et l'on entend dans le téléphone récepteur, non plus le bruit que l'on veut étudier, mais un bruit de ferrailles fort désagréable dû aux étincelles d'induction qui éclatent entre les charbons: en un mot, ces instruments ont une sensibilité très-grande; mais par trop inégale. J'ai imaginé une disposition très-simple, d'ailleurs, qui m'a permis d'avoir un instrument très-sensible et d'une sensibilité constante.

La voici :

Le cylindre de charbon est assez gros: un centimètre de diamètre, au moins; sa longueur est de 5 à 6 centimètres.

Fig. 41.

La partie inférieure a est conique et s'appuie sur un godet en charbon comme dans l'instrument classique.

L'extrémité supérieure est terminée par un petit cylindre b d'un millimètre de diamètre qui est logé librement dans une cavité conique. Cette cavité est creusée dans l'épaisseur d'un cylindre de charbon, en communication avec l'un des pôles de la pile.

Le cylindre s'appuie supérieurement sur le tranchant de cette cavité, et, comme il est presque vertical, la pression est très-faible d'ailleurs, le contact étant réduit théoriquement à un point, dans n'importe quelle position; cette pression est constante.

Un de ces instruments, que j'ai construit moi-même d'une façon assez grossière, m'a donné des résultats curieux et surprenants.

Voici deux exemples qui prouvent sa sensibilité:

On entend dans le téléphone récepteur le tic-tac d'une montre placée non pas sur le microphone, mais à deux et même trois centimètres de cet instrument sur la table qui le supporte. Les paroles prononcées à voix presque basse à une distance de 4 à 5 mètres de l'instrument ont été entendues distinctement à 150 mètres de là dans le télephone récepteur: mais je ferai remarquer que cette expérience n'a pas toujours réussi aussi bien, parce que le moindre éclat de voix se traduisait souvent par un bruit métallique tellement intense que l'on ne distinguait plus les syllabes.

Voici, maintenant, quelques preuves de la constance dans la sensibilité de cet instrument.

Je ferai d'abord remarquer qu'il fonctionne toujours bien et qu'on n'a jamais besoin de le règler en tapant sur le cylindre de charbon, comme cela est nécessaire dans les autres systèmes. Mais j'appelle surtout l'attention sur l'expérience suivante que j'ai répétée plusieurs fois avec succès et toujours en présence de nombreux témoins.

Une personne jouait de la flûte à un mètre environ du microphone; l'air joué était entendu de tous les points d'une salle située à 150 mètres de là.

Les sons arrivaient nettement, sans rien perdre de leur timbre. On jouait cependant des airs variés, dans des tonalités très-différentes; l'instrument rendait tout avec la même délicatesse. Avec le microphone ordinaire, certaines notes seules auraient été entendues avec cette intensité, et encore un arc-boutement n'aurait pas tardé à se produire.

Le son d'un harmonium, situé à 4 mètres de distance, était également bien transmis, seulement le timbre était un peu modifié et se rapprochait de celui d'une boîte à musique.

Je me suis servi constamment, dans ces expériences, d'une pile au bichromate dont le liquide était déjà en partie décomposé et, cependant, j'avais soin de n'enfoncer le zinc que d'un millimètre au plus. Les courants utilisés étaient donc très-faibles; et, cependant, les résultats obtenus étaient remarquables par leur intensité.

En résumé, cet instrument, bien qu'imparfait encore, semble constituer le modèle le plus pratique par la constance de sa sensibilité. Il offre d'ailleurs un autre avantage qui a son importance; on peut le monter et le démonter instantanément sans modifier en rien la position des cubes de charbon: Pour le démonter, il suffit de soulever légèrement le cylindre, de l'incliner par le bas, puis de le tirer obliquement de haut en bas; pour remonter l'instrument, on opère en sens inverse.

M. H. DUFET

Agrégé préparateur à l'École normale supérieure.

SUR LA VARIATION DES INDICES DE RÉFRACTION DANS LES MÉLANGES

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M. H. DUFET expose devant la section des recherches sur la variation des indices de réfraction dans les mélanges de sels isomorphes.

Il a étudié les propriétés optiques de mélange de composition chimique connue et a trouvé dans ces propriétés une continuité remarquable. Ses recherches ont principalement porté sur des mélanges de sulfates de magnésie et de nickel. Il est arrivé à la loi expérimentale suivante : les différences entre les indices d'un mélange de deux sels isomorphes et ceux des sels com

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