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COMPOSITION DU LAIT FOURNI PAR DES VACHES DE DIFFÉRENTES RACES (Suite)

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M. Adolphe CARNOT

Ingénieur des mines, Professeur à l'Ecole des mines et à l'Institut agronomique.

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M. CARNOT donne quelques explications sur la

potasse par liqueurs titrées, qu'il a récemment

méthode de dosage de la fait connaître (1). Cette

méthode est une transformation de la méthode par pesées que l'auteur a

(1) Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1er semestre 1878, page 478.

exposée dans une précédente session de l'Association française (1), et qui repose sur la précipitation par l'alcool concentré de l'hyposulfite double de potassium et de bismuth.

L'alcali, une fois isolé sous cette forme, au lieu de diriger les opérations de manière à peser le sulfate de potasse ou le sulfure de bismuth, on détermine la proportion d'hyposulfite au moyen d'une liqueur titrée d'iode en présence d'empois d'amidon.

On sait, par les travaux de MM. Fordos et Gélis, que l'iode transforme les hyposulfites alcalins dissous en tétrathionates, en passant lui-même à l'état d'iodure alcalin :

2 (NaO.S202) + I = Nal + NaO.S105.

L'amidon n'est coloré d'une façon persistante dans la liqueur que quand la transformation est complétement achevée.

Il en est de même avec l'hyposulfite double de potassium et de bismuth, pourvu que l'on ait acidifié la dissolution aqueuse par l'acide chlorhydrique, de manière à empêcher la formation d'un précipité rouge d'oxyiodure de bismuth. La solution jaunit peu à peu, tout en restant parfaitement limpide, quand on fait couler progressivement la liqueur titrée de la burette. Au moment précis où la transformation est opérée, une seule goutte d'iode fait apparaître une teinte persistante d'un vert très-sombre.

La lecture du volume employé de la liqueur titrée permet de connaître aussitôt la quantité d'iode et par suite la quantité de potasse; car la réaction se fait suivant la formule :

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L'iode et la potasse y entrent pour un égal nombre d'équivalents, et par conséquent à 127 d'iode libre contenu dans la liqueur titrée correspondent exactement 47.11 de potasse.

Une heure suffit pour effectuer le dosage de la potasse dans un sel soluble plus ou moins complexe; encore est-il facile de conduire à la fois plusieurs opérations semblables.

L'auteur indique diverses applications de cette méthode, notamment pour l'examen des salpêtres, des chlorures et des sulfates du commerce, des engrais potassiques destinés à l'agriculture, des sols végétaux et enfin des silicates naturels.

(1) 5o session de l'Association française, Clermont-Ferrand, 1876, page 355.

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M. CHANCEL rappelle que dans un précédent mémoire présenté à l'Académie des sciences dans la séance du 3 juin 1878, il a fait voir que l'acide nitrogéné obtenu par lui en 1844 par l'action de l'acide nitrique sur la butyrone, est identique avec le dinitropropane dont M. Ter Meer a fait la synthèse par la méthode de Victor Meyer.

M. Chancel montre que toutes les acétones provenant des acides normaux donnent des composés analogues contenant la caractéristique

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c'est-à-dire l'acide acétylnitreux, qui est identique avec le dinitroéthane de M. Ter Meer.

Avec la butyrone on obtient l'acide propylnitreux ou dinitropopane.

CH3
CH2
ĊAz204 H.

La caprone, préparée par la distillation sèche du caproate de calcium (provenant de l'acide caproïque de fermentation), donne l'acide

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Cette méthode générale constitue un mode de préparation avantageux de ces corps dinitrés.

Tous les corps obtenus sont très-détonants par la percussion et par la cha

leur. Les dérivés de la butyrone, de la caprone sont solides, jaunes, bien cristallisés.

M. Chancel, à l'aide de cette réaction, caractérise les acétones. Par la distillation du valérate de calcium, on obtient un produit répondant à la formule CHO. Ce corps peut être ou de la méthylpropylacétone, ou l'aldéhyde valérique ou de la propione. Traité par l'acide nitrique, il donne du dinitroéthane. Donc le valérate de calcium fournit de la propione sous l'influence de la chaleur.

M. E. GRIMAUX

Professeur de chimie générale à l'Institut national agronomique,
Répétiteur à l'École polytechnique.

SUR LA SYNTHÈSE DES DÉRIVÉS URIQUES DE LA SÉRIE DE L'ALLOXANE.

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L'auteur a obtenu la malonylurée en faisant réagir à 100° un mélange d'oxychlorure de phosphore, d'urée et d'acide malonique. Il a converti cette malonylurée synthétique en alloxantine, en uramile, en alloxane, en murexide, etc. (1).

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Pour obtenir l'acide isooxyvalérique, on suit généralement le procédé donné par Clark et Fittig (2). Ce procédé consiste à transformer en isooxyvalérate de chaux l'acide isooxyvalérique brut obtenu par l'action de l'oxyde d'argent sur l'acide bromoisovalérique; à séparer par plu

(1) Le mémoire in extenso a paru dans les Annales de chimie et de physique de mai 1879. (2) Annalen der Chemie CXXXIX, p. 199.

1866.

sieurs traitements à l'alcool bouillant l'isooxyvalérate de calcium, insoluble dans l'alcool, de l'isooxyvalérate de calcium qu'il renferme toujours; à transformer l'isooxyvalérate de calcium en isooxyvalérate de zinc, à l'aide du chlorure de zinc; à décomposer par l'hydrogène sulfuré l'isooxyvalérate de zinc convenablement purifié par des lavages à l'eau; à évaporer la liqueur séparée du sulfure de zinc et à l'abandonner dans le vide au-dessus de l'acide sulfurique pour obtenir l'acide isooxyvalérique cristallisé.

On peut obtenir beaucoup plus rapidement l'acide isooxyvalérique cristallisé en formant directement le sel de zinc de cet acide sans passer par le sel de chaux. Pour cela, à une solution aqueuse et chaude d'isooxyvalérate de potassium brut, obtenu par l'action de la potasse bouillante sur l'acide bromoisovalérique, après en avoir séparé par cristallisation la majeure partie du bromure de potassium et après avoir neutralisé exactement par l'acide sulfurique la potasse en excès, on ajoute un excès de sulfate de zinc ou mieux de chlorure de zinc neutre. Il se forme immédiatement un précipité d'isooxyvalérate de zinc granuleux, si les liqueurs ne sont pas trop concentrées. On obtient ainsi immédiatement la majeure partie de l'isooxyvalérate de zinc, car ce sel est peu soluble, même à chaud. L'isooxyvalérate de zinc est recueilli, pressé et lavé avec un peu d'eau; l'eau mère évaporée au bainmarie fournit une nouvelle quantité de sel. L'isooxyvalérate de zinc brut ainsi obtenu est épuisé par l'alcool bouillant dans lequel il est insoluble, pour le séparer de l'isovalérate ae zinc, qui est très-soluble dans ce dissolvant. L'isooxyvalérate de zinc se purifie de cette manière avec la plus grande facilité. Pour en retirer l'acide isooxyvalérique, il suffit de traiter ce sel à une douce chaleur par une quantité convenable d'acide sulfurique étendu d'environ 10 fois son volume d'eau, puis après refroidissement, d'agiter la liqueur avec de l'éther qui enlève l'acide isooxyvalérique, de distiller l'éther et d'abandonner le résidu de cette distillation dans le vide au-dessus de l'acide sulfurique pour obtenir l'acide isooxyvalérique pur et cristallisé.

Ainsi préparé, l'acide isooxyvalérique présentait tous les caractères de l'acide oxyvalérique décrit par Clark et Fittig, et l'analyse en a démontré la pureté.

Les nombres fournis par l'analyse de cet acide sont les suivants 0,401 gr. ont fourni 0,745 gr. CO2 et 0,313 gr. H2O, ce qui conduit à la composition suivante :

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