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Fig. 6.

Capra primigenia. Dernière molaire inférieure gauche appartenant à une chevre de grande taille, identique à celle des grottes de Menton, qui est considérée par M. le professeur Gervais comme l'origine des chèvres actuelles. Elle est vue par la face interne.

Fig. 7. — Capra primigenia. — Avant-dernière molaire supérieure droite indiquant un animal de la taille du précédent; elle est vue par sa face interne.

Fig. 8.

Cervus Falconeri? - Bois de cerf dont les dimensions et la disposition des andouillers semblent rapprocher cet individu du Cervus Falconeri; la lettre a montre la place d'un andouiller rudimentaire brisé à son insertion sur son bois principal.

Fig. 9. — Humérus d'oiseau, brisé un peu au-dessous de la tête, provenant d'un Gallinacé de la taille du Faisan.

Fig. 10 et 10 a. Helix niciensis, dont le test est encroûté de principes calcaires.

M. BLANDET

INFLUENCE DES VARIATIONS DES ÉLÉMENTS DE L'ORBITE TERRESTRE
SUR LES PÉRIODES GÉOLOGIQUES.

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CONCEPTION IDÉALE DE LA CONSTITUTION GÉOLOGIQUE DU GLOBE AU POINT DE VUE DES ATTERRISSEMENTS.

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NOTE SUR LA CARTE GÉOLOGIQUE DU JURA (PARTIE CENTRALE ET SEPTENTRIONALE) EXPOSÉE DANS LA SECTION SUISSE, AU CHAMP DE MARS.

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L'une des circonstances qui, jusqu'à ce jour, ont le plus retardé la connaissance de la géologie du Jura dans son ensemble, est due à ce que cette chaîne de montagnes est divisée politiquement entre deux nations, dont la cartographie a été dressée à une échelle et sur des bases différentes. Pour le Jura français, d'ailleurs, la carte de l'état-major se subdivise en un très-grand nombre de feuilles dont l'assemblage est à peu près impossible et qui n'ont jusqu'ici, à notre connaissance du moins, pas été réduites à une échelle susceptible d'être coloriée géologiquement. Les études géologiques sont d'ailleurs à un degré d'avancement très-inégal, comme nous le verrons ci-après. Nous ne parlons pas, bien entendu, de la grande carte géologique de la France de MM. Dufrénoy et Elie de Beaumont, dans laquelle le Jura n'apparaît qu'en traits tout à fait généraux, et qui ne rappellent en rien son orographie, si intéressante à tant d'égards.

Pour la Suisse, nous sommes plus avancés, quoiqu'il reste encore beaucoup à faire pour établir cette unité d'action qu'il serait désirable de réaliser. Nous possédons en effet les différentes feuilles à l'échelle du 1/100,000 de l'Atlas fédéral, dont la topographie ne laisse rien à désirer, comme exactitude et comme clarté; de plus, elles reproduisent suffisamment la topographie des régions frontières, de sorte qu'il est possible de les utiliser pour le coloriage géologique. Mais ici encore l'assemblage présente des difficultés sérieuses, et des parties importantes de la Forêt-Noire, de l'Alsace, des Vosges, dont nous n'avons que faire, ren

trent forcément dans notre cadre, tandis que le Jura salinois et bugésien fait défaut.

On peut donc prévoir qu'il s'écoulera encore bien des années avant que les géologues disposent d'une carte spéciale du Jura, dans laquelle ils puissent inscrire les données essentielles de son histoire géologique. Cependant il m'a semblé utile, en attendant ce travail complet, de réu– nir dans une sorte de cadre provisoire les connaissances acquises sur une partie importante de cette chaîne, c'est-à-dire la région comprise entre Salins, Besançon, Belfort, Bâle, Aarau, Soleure, Neuchâtel et Yverdon.

Je disposais, à cet effet, de la réduction en quatre feuilles à l'échelle du 1/250,000 de l'Atlas fédéral, qui se prête d'ailleurs admirablement à un travail de ce genre. Mes propres observations sur la partie centrale, celles de mes collègues et collaborateurs à la carte géologique de la Suisse, MM. Greppin, Gilliéron, Muller, Heim, etc., les cartes de MM. Koechlin-Schlumberger et Delbos, Parisot, Boyer et Résal, frère Ogérien, réduites à l'échelle et uniformisées dans les teintes admises, m'ont permis de donner un tableau provisoire suffisamment détaillé de la répartition des différentes assises, tant de la formation jurassique que des séries plus récentes, crétacées et tertiaires.

Je n'ai pas l'intention d'aborder ici l'histoire géologique du Jura. Celleci a été tracée de main de maître par M. Alexandre Vézian (1), dans un travail qui n'est pas encore achevé, mais auquel la publication de ma carte (encore à l'état de minute manuscrite), pourrait, ce me semble, donner un complément naturel.

Je tiens seulement à faire ressortir le caractère à la fois géologique et orographique de mon travail. Or, cet effet ne pouvait être obtenu que par l'adoption d'un nombre restreint de divisions géologiques, et par conséquent des teintes destinées à les représenter. Or, comme on le verra, le terrain jurassique supérieur, formation essentiellement calcaire, atteignant parfois 500 mètres d'épaisseur (Jura Vaudois et Neuchâtelois), joue un rôle prépondérant. Vient ensuite le terrain jurassique inférieur, largement découvert aux environs de Salins, Besançon, Baume-lesDames, mais ne formant plus que des zônes de peu d'étendue dans les chaînons du Jura Bernois, Soleurois et Argovien.

En présence de ces deux divisions importantes, le jurassique moyen est en quelque sorte effacé, ses affleurements à la surface étant limités, partout aux dépressions ou combes qui, dans les régions soulevées, sépa– rent l'abrupt ou crêt du jurassique supérieur de la voûte du jurassique inférieur.

(1) Etudes géologiques sur le Jura, considéré dans la partie Nord-Occidentale, Paris, Savy,

1874-1876.

Le rôle orographique du Lias est encore plus atténué; il est même nul dans toute la partie centrale de la chaîne. Ce n'est qu'aux environs de Salins, Besançon, et parallèlement à la ligne de faille de l'Ognon et du Doubs, que ce terrain s'étale quelque peu, pour venir disparaître à Belfort, au pied des premières collines vosgiennes. En revanche, après son apparition répétée dans les nombreuses et pittoresques cluses du Jura bernois et soleurois, il joue un rôle orographique semblable à celui que nous venons d'indiquer pour l'Oxfordien, dans les chaînes du Jura balois et argovien. Dans cette région aussi, apparaissent largement les couches plus anciennes du keuper, du muschelkalk et même du grès-bigarré, dont il faut étudier la disposition orographique et stratigraphique dans les cartes et les profils de notre confrère M. C. Möesch, de Zurich.

En regard de ce développement des strates jurassiques, le rôle du Néocomien est singulièrement effacé. Cependant il est intéressant de suivre ses lambeaux, épars et limités vers le Nord, aux environs de Bienne et de Russey, devenant plus nombreux et plus étendus vers le Sud, à Morteau-Pontarlier, disparaissant à l'Ouest, non loin de la source de la Loue; si notre carte s'étendait plus au Sud, nous les reverrions former de véritables montagnes en Savoie, aussi bien que dans le département de l'Ain. Les trois lambeaux des environs de Besançon (Montcley, Auxon, Devecey), sont encore des témoins d'anciennes relations de la mer crétacée à l'occident du Jura.

Enfin les terrains tertiaires, représentés par des couches de grès, ou molasse, des sables verts, des marnes et argiles de diverses couleurs, des calcaires lacustres, occupent le fond de plusieurs vallées, ou forment une bordure accidentée par l'érosion ou recouverte par les dépôts diluviens dans toute la région, au bord oriental aussi bien qu'au nord, entre Bâle et Belfort-Montbéliard. Si l'on peut admettre la communication entre le golfe Alsatique et Méditerranée du plateau Suisse, il n'en peut être de même en ce qui concerne la région occidentale du Jura, où seuls, les dépôts de la Bresse ont été signalés jusqu'ici.

Je n'étendrai pas plus loin mes considérations sur la carte géologique du Jura, ne sachant d'ailleurs quel sort lui est réservé, c'est-à-dire si elle aura l'avantage d'être publiée. Mais je voudrais insister encore sur un point qui nulle part ne peut être mieux traité qu'au sein de l'Association française pour l'avancement des sciences. C'est celui d'une entente entre les géologues de nations frontières, afin d'arriver à un résultat pratique dans l'étude géologique du sol. Le géologue ne connaît pas de frontières politiques, c'est vrai, mais néanmoins son activité est souvent limitée, contrariée, soit par les nécessités budgétaires, soit, comme nous l'avons dit, par le défaut de cartes topographiques. Le jour où nous disposerions d'une carte topographique, faisant suite à l'ouest et au sud, à celle

dont je viens de dire quelques mots, il deviendrait possible d'embrasser d'un seul coup d'œil l'histoire géologique de ce Jura, qui a donné son nom à l'une des divisions les plus importantes dans la nomenclature géologique, de ce Jura qui mériterait d'être mieux connu qu'il ne l'est, et dans l'étude duquel les générations futures trouveront encore une ample moisson de découvertes intéressantes, tant au point de vue scientifique qu'à celui de l'application pratique.

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SUR LE RÉGIME DES SOURCES ET LA DIMINUTION DE L'EAU A LA SURFACE

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