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Présentations de Travaux imprimés

ENVOYÉS AU CONGRÈS

POUR ÊTRE COMMUNIQUÉS A LA SECTION.

M. CAPELLINI.

Pietra Leccese et un ouvrage sur les découvertes faites par lui dans les couches à congéries des montagnes de Libourne.

M. MOUCHKIToff. Richesses minérales du Turkestan Russe.

M. MATHERON (4 premières livraisons). Des recherches paléontologiques

dans le Midi de la France.

M. DE TROMELIN et LEBESCONTE.

Supplément au Catalogue des fossiles silu

riens de l'Anjou et de la Bretagne.

PRÉSIDENT.
SECRÉTAIRE..

9e Section

BOTANIQUE

M. H. BAILLON, Professeur à la Faculté de médecine de Paris.
M. DE LANESSAN, Professeur agrégé à la Faculté de médecine de

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Pour démontrer que l'exhalation aqueuse se fait par des stomates et non par toute la surface cuticulaire des feuilles, comme l'a prétendu M. Barthélemy, M. Merget emploie des papiers hygrométriques très-sensibles, avec lesquels il met en contact les deux faces des feuilles encore attachées à la plante. Il constate ainsi que la face dépourvue de stomates n'agit pas sur le papier, qui reste blanc, tandis que celle qui en est pouvue le colore très-rapidement, sauf au niveau des nervures. Avec les feuilles de Monocotylédones, dont les stomates sont disposés par séries longitudinales, M. Merget obtient des images dans lesquelles les lignes plus foncées répondent aux rangées de stomates. Avec des feuilles panachées, les parties vertes colorent fortement le papier, tandis que les parties blanches n'agissent que peu ou pas du tout. Lorsque les feuilles ont des stomates sur les deux faces, elles colorent le papier des deux côtés. Quand il y a plus de stomates sur une face que sur l'autre, c'est la face la plus riche en stomates qui colore le papier avec le plus d'intensité.

Quand on enduit la feuille d'un mélange de cire vierge et d'axonge, de façon à fermer les stomates, elle tombe et pourrit rapidement. Si l'on n'enduit que la face dépourvue de stomates, la feuille continue à vivre.

M. DUTAILLY

SUR LES PRODUCTIONS INTRAMÉDULLAIRES DANS LES PLANTAGINÉES.
(EXTRAIT DU PROCÈS-VERBAL.)

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M. Dutailly fait remarquer que, dans le groupe si naturel des Plantains, la moelle peut offrir une structure très-variable.

Dans un premier groupe d'espèces (Plantago Cironopus, arenaria, Cynops, subulata), elle n'offre rien de remarquable.

Dans un second (Plantago major, media, sibirica), elle offre une grande quantité de canaux sécréteurs et bien développés et anastomosés.

Dans un troisième (Plantago lagopus), il n'y a pas de canaux sécréteurs, mais un grand nombre de cellules scléreuses éparses.

Dans un quatrième groupe (Plantago lanceolata, fucescens), ces cellules scléreuses sont disposées en amas sphériques et entourées de cellules spéciales disposées en cercles concentriques réguliers, les cellules des cercles les plus internes se sclérifiant graduellement, pendant que celles des cercles les plus externes se multiplient par segmentation.

M. Dutailly montre combien ces faits sont contraires à la prétention de certaines gens de séparer les Pyrus des Malus, à cause des groupes scléreux des premiers.

DISCUSSION.

M. MUSSAT insiste sur la distinction qui existe entre deux groupes de cellules scléreuses, les unes ayant une origine spéciale, comme celles dont vient de parler M. Dutailly, les autres étant de simples modifications de cellules normales.

M. DE LANESSAN rapproche la formation des cellules scléreuses dont vient de parler M. Dutailly des productions phellogéniques profondes et par cercles concentriques, qu'il a signalées dans un certain nombre de plantes.

M. l'Abbé ROUCHY

Vicaire à Ségur-les-Villas.

SUR LA VARIABILITÉ DES ESPÈCES SOUS L'INFLUENCE DE LA CULTURE.
(EXTRAIT DU PROCÈS-VERBAL.)

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Après avoir rappelé les diverses transformations que subissent les plantes sous l'influence de la culture, l'auteur conclut, de ses observations personnelles sur ces plantes, que quand elles cessent d'être cultivées, elles reprennent exactement leurs formes primitives. « La couleur que les pétales doivent à la culture est le seul caractère indélébile». Il attribue ce phénomène « à l'introduction dans la plante d'une matière particulière qui s'infiltrant dans les cellules, arrive à la fleur, qu'elle colore, et au fruit où elle devient un véritable levain destiné à reproduire la même couleur.»

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M. Ferdinand v. Mueller, directeur de l'herbier de Melbourne, a désiré que le genre Negria fût illustré en France et publié dans quelque recueil très-répandu. C'est un type qu'il a nommé en 1871, dans ses Fragmenta Phytographic Australia (vol. VII, p. 151). Comme il l'a dédié à M. le commandeur Negri, de Florence, fondateur de la Société royale de Géographie italienne, l'une des personnes qui suivent avec le plus de sympathie les congrès de notre Association, j'ai pensé que la place de ce remarquable genre était avant tout dans le Compte rendu de celle-ci. C'est pourquoi je me propose d'étudier ici les caractères du Negria rhabdothamnoides, magnifique arbuste de l'île de Lord Howe, sur la côte australienne, qu'on devrait à tout prix, dit M. F. v. Mueller, cultiver dans nos serres d'Europe. C'est une plante que l'on a rapportée (B. H., Gen., II, 1011, n. 33) à la tribu des Cyrtandrées, de la famille des Gesnéracées, et qui est déjà exceptionnelle dans ce groupe par son port, ses dimensions et la consistance de ses tiges.

Les fleurs sont disposées à l'aisselle des feuilles, en cymes bipares, triflores ou un peu plus riches, pédonculées. Les pédicelles des fleurs de deuxième génération naissent à l'aisselle de bractées ordinairement opposées. Elles ont un réceptacle obconique déprimé, à surface supérieure presque plane. Ses bords portent le calice gamosépale, bientôt divisé en cinq lobes subulés qui ne se touchent même pas par les bords. Il persiste autour de la base du fruit. La corolle est gamopétale, irrégulière, à tube large, droit ou légèrement courbé, et à limbe dont les cinq lobes un peu inégaux forment deux lèvres: l'une supérieure, à deux lobes qui, dans la préfloraison, recouvrent les bords de la lèvre inférieure. Celle-ci compte trois lobes, dont un médian, antérieur, est recouvert dans le bouton par les deux lobes latéraux. Tous se réfléchissent plus ou moins hors de l'anthèse; leur extrémité est obtuse ou légèrement bilobée. L'androcée est formé de, cinq étamines, insérées sur le tube de la corolle à des hauteurs différentes. L'une d'elles, la postérieure, est stérile, peu développée; elle peut être réduite à un filet; plus souvent il porte une petite anthère dorsifixe, lancéolée, dépourvue de pollen, alors même que ses loges et leur sillon de déhiscence sont plus ou moins nettement indiqués. Les quatre autres étamines sont fertiles et didynames; ce sont les deux antérieures qui sont un peu plus courtes que les deux autres. Chacune est formée d'un filet subulé et d'une anthère exserte, courtement ovale, dorsifixe, introrse, déhiscente par deux fentes longitudinales. La région dorsale du connectif présente un épaississement ellipsoïde sur la face interne duquel semblent s'appliquer les deux loges de l'anthère, étalées après la déhiscence, et surmontées d'un court apicule, qui peut même disparaître totalement. Le gynécée est totalement libre. Son ovaire a la base entourée d'un disque hypogyne glanduleux, fort peu accentué. Son sommet conique est surmonté d'un style cylindrique, un peu arqué ou sinueux, et dont le sommet exsert est partagé en deux très-courts lobes stigmatiques. En réalité, le style est tubuleux; sa cavité cylindrique est parcourue dans toute sa longueur par deux petites saillies longitudinales qui représentent des prolongements des placentas et sont, comme eux, pariétales. Au sommet du style, cette cavité intérieure s'ouvre par une petite bouche transversale dont les deux courts lobes constituent les lèvres supérieure et inférieure, un peu inégales. L'ovaire est en réalité uniloculaire, les deux placentas dont la section transversale a la forme d'un T, venant se regarder vers l'axe et demeurant séparés par une étroite fente verticale. Toute la branche verticale du T est chargée de petits ovules, très-nombreux, anatropes, et qui nous ont paru pourvus d'une seule enveloppe incomplète. Le fruit est une capsule, surmontée des restes du style, septicide, se séparant jusque dans le style lui-même en deux loges, dont la face béante a ses

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