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12me Section

SCIENCES MÉDICALES

PRÉSIDENTS D'HONNEUR..

PRÉSIDENT.

VICE-PRESIDENTS.

SECRÉTAIRES.

MM. le Dr PACCHIOTTI, Professeur à la Faculté de médecine de
Turin.

Le Dr BROADBENT, Professeur à l'École de médecine de
Sainte-Marie de Londres.

Le Dr J. SECO BALDOR, Professeur de Clinique à l'Université
de Madrid.

M. TEISSIER père, Professeur à la Faculté de médecine de Lyon. MM. le Dr GUBLER, Membre de l'Académie de médecine, Professeur à la Faculté de médecine de Paris, Medecin des hôpitaux.

Le Dr PARROT, Membre de l'Académie de médecine, Profes-
seur à la Faculté de médecine de Paris, Medecin des
hôpitaux.

Le Dr POTAIN, Professeur à la Faculté de médecine de Paris,
Médecin des hôpitaux.

Le Dr LEUDET, Directeur de l'École de médecine de Rouen.
MM. le Dr POZZI, Professeur agrégé à la Faculté de médecine de
Paris, Chirurgien des hôpitaux.

Le Dr F. FRANCK, Directeur-adjoint du laboratoire de phy-
siologie de l'Ecole des hautes etudes.

Le Dr CARTAZ, Rédacteur de la Gazette hebdomadaire.
RICHARD (de Lille), Interne des hôpitaux.

Le Dr HENRI PETIT, de Paris.

M. le D' LE DOUBLE

De Tours.

DE L'ÉPIDIDYMITE BLENNORRHAGIQUE.

CONCLUSIONS GÉNÉRALES

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Il y a deux espèces de lieux de moindre résistance :

Les lieux de noindre résistance accidentels (loci minoris resistentiæ fortuiti).

Ils ont été bien décrits par M. le professeur Verneuil.

Les lieux de moindre résistance congénitaux (loci minoris resistentiæ natales). - Ils comprennent les anomalies, les monstruosités, les malformations, en un mot tous les cas tératologiques.

Les manifestations morbides portent de préférence sur les lieux de moindre résistance appartenant à ces deux classes.

Dans les cas de hernie inguinale ou de varicocèle, l'épididymite survenant dans le cours d'une blennorrhagie a lieu presque invariablement du côté de la hernie ou du varicocèle.

Chez un individu atteint de hernie, la queue de l'épididyme enflammé peut se souder à l'intestin.-Une hernie réductible est transformée ainsi en hernie irréductible.

Ces adhérences s'établissent surtout lorsque l'intestin est dans la tunique vaginale, c'est-à-dire lorsque la hernie est congénitale.

En prévision de cette complication, il faudra, lorsqu'il y aura épididymite blen norrhagique avec hernie, maintenir dans l'abdomen pendant toute la durée des accidents inflammatoires, la portion du tube digestif qui a tendance à sortir.

Le varicocèle prédispose aux orchites à répétition.

L'épididymite blennorrhagique aggrave le varicocèle; elle amène plus aisément l'atrophie testiculaire, conséquence non obligée des varices du cordon.

Les connexions de l'épididyme avec l'intestin, s'il y a hernie, et avec les veines de la tige spermatique, s'il y a varicocèle, doivent engager à n'user qu'avec beaucoup de réserve et de prudence du traitement de l'orchite par la ponction de la tunique vaginale ou le débridement de la membrane albuginée. L'explication de la localisation de l'inflammation blennorrhagique à l'épididyme du côté d'une hernie ou d'un varicocèle est facile.

Le testicule dont le cordon est variqueux, ou comprimé par une hernie fait partie des lieux de moindre résistance accidentels (loci minoris resistentiæ fortuiti). Dans les cas d'anomalies de l'appareil génital (macrorchidie, microrchidie, anorchidie, ectopies et inversions testiculaires), l'inflammation blennorrhagique siége presque toujours du côté de l'anomalie.

Cette prédilection de l'inflammation pour la glande épididymo-testiculaire anormale est compréhensible; l'appareil génital mal conformé ou déplacé est compris dans les lieux de moindre résistance congénitaux (loci minoris resistentiæ natales).

La nature, la gravité, la soudaineté des symptômes de l'épididymite blennorrhagique iliaque ou inguinale ont pu faire croire à une affection trèssérieuse péritonite, hernie étranglée, volvulus, ileus, entéralgie, coliques hépatiques ou néphrétiques.

L'épididymite blennorrhagique périnéale a simulé une hernie périnéale étranglée, un abcès péri-uréthral, une cowpérite.

L'épididymite blennorrhagique, dans les cas d'ectopies testiculaires, a donné lieu à tant d'erreurs de diagnostic, qu'on ne devra jamais entreprendre une opération sur une tumeur située dans la sphère génitale avant d'avoir examiné le scrotum de l'urèthre.

Avant de ponctionner la tunique vaginale, il conviendra de s'assurer des rapports de l'épididyme et du testicule. On évitera ainsi de blesser l'épididyme, le testicule ou les vaisseaux, comme cela a été vu dans les cas d'inversions testiculaires.

En raison de la possibilité d'une inversion mobile ou changeante, l'examen de la glande devra être renouvelé au moment même de l'opération.

L'épididymite blennorrhagique parait plus fréquente dans les cas d'anomalies du testicule. L'inflammation s'est toujours bornée à l'épididyme ou au canal déférent; elle s'est toujours terminée par résolution.

L'épididymite inguinale et l'épididymite avec inversions testiculaires sont les plus communes de toutes les inflammations qui, pendant une blennorrhagie, atteignent l'appareil génital mal conformé.

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1° Comme on le sait, dans l'eutéro-colite chronique, il y a tantôt constipation opiniâtre, tantôt diarrhée.

2o La constipation peut provoquer la condensation du mucus intestinal qui prend l'apparence de fausses membranes et cela peut durer fort longtemps.

3o La constipation peut être accompagnée d'entéralgie qui apparaît parfois longtemps après le repas du soir (8 à 9 heures).

4o Le météorisme n'est pas une suite nécessaire de l'entéro-colite avec constipation.

5o Le pouls peut varier dans sa force; mais le nombre des pulsations peut être normal.

6o La chaleur animale peut ne pas être différente de celle que présente l'état normal, excepté à l'abdomen et aux lombes.

7° Le retentissement de l'affection entéro-colique vers l'estomac est plus ou moins marqué; la langue est saburrale; elle peut être recouverte d'un enduit épais.

8o Le traitement doit être variable comme les symptômes de l'affection :

Dans un cas où il y avait de fausses membranes, produites par du mucus concrété, le traitement qui a le mieux réussi a consisté en ventouses scarifiées, avec badigeonnage de sulfocyanure ferrique et de tannin, l'un et l'autre dissous dans l'alcool à 96°, suivi d'un badigeon

nage avec le nitrate ou l'iodure argentique. On a ajouté à ces moyens de grands bains de son et de sel et des bains d'eau simple journaliers. A l'intérieur, on ordonne des lavements de mauve avec une cuillerée à bouche d'huile d'olive, et, vu l'état hyperlymphatique de la malade, on recommande du vin de quinquina au Malaga et des dragées d'iodure ferreux; du charbon de Belloc est également recommandé; de plus, on emploie à l'intérieur un mélange de glycérine et de chloroforme, mais seulement à la fin du traitement.

Dans un cas de constipation opiniâtre, durant depuis dix mois, on s'est servi avec succès du sulfate iodique à la dose de dix grammes, au repas du soir, et plusieurs fois par semaine, de l'eau d'une fontaine légèrement calcaire, à 12o (six verrées). La guérison a été obtenue en un mois et demi.

Dans un cas de diarrhée rebelle, depuis seize mois, le régime lacté, la viande crue, des lavements d'amidon avec laudanum, ont modifié suffisamment l'état de la muqueuse pour qu'on puisse appliquer l'électricité d'induction au bout d'un certain temps et guérir la malade en trois mois.

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M. MOURGUES préconise le traitement par les vésicatoires en bandelettes autour du point malade, par la cautérisation au nitrate d'argent et l'application du collodion élastique.

M. COURTY

Professeur la Faculté de médecine de Montpellier.

TRAITEMENT DE L'INVERSION UTERINE PAR L'APPLICATION DU PESSAIRE A AIR. (EXTRAIT DU PROCÈS-VERBAL.)

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M. COURTY (de Montpellier) présente un travail <<< sur le traitement de l'inversion utérine par l'application du pessaire à air. »> Ce travail comprend l'observation détaillée d'un cas d'inversion utérine datant de 4 mois, et dont la réduction spontanée a été obtenue après 11 jours de compression par le pessaire à air, sphérique de caoutchouc. M. Courty fait suivre cette observation de considérations pratiques desquelles il résulte que la réduction spontanée peut être obtenue en sollicitant par la compression méthodique, élastique, les contractions expulsives des fibres musculaires de l'utérus. Mais quand la compression soutenue ne peut pas être supportée, il faut tenter la réduction méthodique de l'inversion en retenant le col avec deux doigts introduits dans le rectum et recourbés en crochet. Quand, enfin, l'irréductibilité est avérée, c'est à la ligature élastique qu'on doit avoir recours.

M. le Dr J. SECO-BALDOR

Professeur de Clinique à l'Université de Madrid.

SUR L'UNIFICATION DE L'ENSEIGNEMENT MÉDICAL (1).

- Séance du 23 août 1878.

(1) Brochure in-8°, chez Derenne, Paris, 1878.

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