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M. DUPRÉ demande s'il ne serait pas possible d'utiliser les fistules gastriques des animaux pour alimenter les malades par la voie rectale.

M. PETIT connaissait la préparation de Lobe, très-employée en Allemagne; mais dans deux cas qui lui ont été communiqués, il a été impossible d'obtenir une alimentation prolongée au delà de huit jours.

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L'auteur rappelle les avantages incontestés de la compresion en chirurgie et les difficultés que présente la compression méthodique uniforme. Les appareils qu'il présente sont destinés à obvier à cet inconvénient; ce sont de véritables manchons formés de deux lames de caoutchouc soudées sur les bords de l'appareil et séparées dans tout le reste de la surface; on introduit l'air ou l'eau à l'aide de tubes.

M. MARCÉ

De Nantes.

PRÉSENTATION D'UN NOUVEL APPAREIL DIT PESSAIRE A REDRESSEUR GRADUÉ

- Séance du 27 août 1878.

Je vous présente, messieurs, un pessaire qui me paraît devoir combler une lacune existant dans le traitement des déviations utérines.

Cet instrument est surtout applicable aux cas d'antéversions et rétroversions, ainsi qu'aux cas d'antéflexion et de rétroflexion. Il a pour objet d'introduire dans le traitement des déviations de l'utérus, la même méthode, la même progression, la même prudence, que le médecin emploie habituellement quand il se trouve en présence d'une affection quelcon

que, nécessitant un traitement mécanique, ou susceptible d'en retirer quelque avantage.

Telle est l'idée qui m'a conduit à imaginer l'appareil suivant, pour la réalisation duquel j'ai été guidé par M. Leneveu, ingénieur civil à Nantes. Cet instrument est constitué ainsi qu'il suit:

Fig. 62. Pessaire à redresseur gradué (rond) à l'état de repos, avant l'introduction. Description sommaire. L'appareil se compose de deux branches; dont l'une mobile, sur l'autre, s'en écarte de la distance voulue, grâce à une crémaillère à ressort qui maintient l'écartement.

Branches. L'une des branches de l'appareil, dite branche de soutien, est destinée à servir de point d'appui. Grâce à elle, l'appareil se trouve fixé dans la cavité vaginale, prenant point d'appui en avant, au niveau de la symphyse pubienne, et en arrière, sur la paroi postérieure de la cavité vaginale. Cette branche, légèrement excavée en avant pour ménager le passage de l'urèthre, et légèrement rentrée en arrière pour ne pas comprimer le rectum, doit être suffisamment souple pour pouvoir être adaptée aux dimensions du vagin dans lequel elle doit se maintenir sans être gênante.

Elle peut d'ailleurs avoir une forme ronde, fig. 62, ovoïde, ou en selle, fig. 63. Cette dernière forme nous semble plus commode pour avoir un point d'appui dans de bonnes conditions.

Cette branche est munie, et c'est en cela qu'elle diffère des pessaires ordinaires, d'une tige transversale mince, unissant son côté droit à son côté gauche, et située à deux centimètres environ de l'extrémité antérieure ou postérieure.

Cette branche est la branche passive.

La seconde branche, placée au-dessus est la branche active, ou de redressement. Elle est égale en longueur à la moitié environ de la branche de soutien, elle est superposée à cette moitié, sur laquelle elle s'appuie intimement à l'état de repos, et dont elle s'écarte à l'état d'action.

Les deux points d'attache situés vers le milieu de la branche de soutien, sont constitués par deux petites articulations mobiles.

Au milieu de son extrémité arrondie, antérieure ou postérieure suivant le cas, vient se fixer par l'intermédiaire d'un ressort une crémaillère à petites dents, crémaillère qui s'agrafe constamment sur la tige transversale indiquée plus haut.

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Pessaire à redresseur gradué (en selle) à l'état d'action après l'introduction.

Crémaillère. Cette crémaillère à petites dents, au nombre de six environ, appuie constamment et s'agrafe d'elle-même, grâce à un ressort sur la tige transversale. La courbure de la crémaillère est calculée de façon qu'à l'état de repos, elle soit dans le même plan que les branches et ne gêne pas l'introduction, et qu'à l'état d'action, c'est-à-dire après l'écartement des branches, elle ne soit en contact ni avec le col utérin ni avec la muqueuse vaginale.

La crémaillère est terminée en bas par un bouton sur lequel le doigt du médecin appuie pour détruire momentanément l'agrafage, opérer l'écartement des branches et amener le redressement. Grâce à la même pression, légèrement modifiée dans sa direction, le médecin peut, toujours avec un seul doigt introduit dans le vagin, ramener la branche active au contact de la branche passive.

Les dents de la crémaillère permettent de graduer le redressement; et l'on pourrait les comparer aux trous d'une filière destinée à mesurer le volume des bougies uréthrales.

Ressort. Le ressort est la partie la plus délicate et la plus utile de l'appareil. Placé au point de jonction de la crémaillère avec la branche active, et faisant lui-même la jonction, il remplit deux rôles.

Son premier rôle est, grâce à une tension acquise à l'avance, de forcer l'engrenage des dents de la crémaillère sur la tige transversale, de façon à s'opposer à un déplacement quelconque sous l'influence d'un

effort.

Son second rôle, et ce n'est pas le moins important, est de rendre souple le contact entre l'utérus et la branche active, qui le redresse. . Faisons remarquer encore que l'effort supporté par cette branche active vient se répartir vers le milieu de la branche passive, grâce aux points d'attache de ces deux branches entre elles. Par conséquent, il n'y a pas augmentation de pression aux deux extrémités de la branche de soutien, ce serait plutôt le contraire.

Telle est la description de ce petit appareil, dont on comprend aisément le fonctionnement, et de la structure duquel je n'ai pas besoin de parler ici.

Il me semble présenter de bonnes conditions d'application, et permettre de réaliser le désir que je formulais au commencement de cette note, c'est-à-dire introduire dans l'application des pessaires de la méthode, et soumettre le traitement mécanique des déviations utérines aux mêmes règles que celles généralement usitées dans la plupart des cas analogues; arriver, en un mot, à réaliser dans le traitement de ces déviations un progrès dont personne ne pourrait contester le besoin.

M. le Dr DELMAS

Dc Bordeaux.

SUR LES APPLICATIONS THÉRAPEUTIQUES DU FROID ET DE LA CHALEUR (1). (EXTRAIT DU PROCÈS-VERBAL.)

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M. CHAPMANN rappelle les avantages multiples qu'on peut retirer de l'application du froid sur la colonne vertébrale. Au moyen de ces applications, on peut obtenir le relâchement des muscles involontaires; on active la circulation périphérique et par conséquent la chaleur. On obtient encore d'excellents effets contre l'élément spasmodique dans la méningite cérébro-spinale, dans les névralgies et les hypéresthésies.

(1) Voir Bulletins de l'Académie de médecine, 1878.

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M. PENNES Communique le résultat de ses recherches sur l'action d'un liquide conservateur et antiputride auquel il a donné le nom de vinaigre antiseptique. Il montre des pièces anatomiques conservées par son procédé et qui ont en effet le caractère de tissus parfaitement indemnes de toute putréfaction. Le vinaigre de M. Pennès a été employé avec succès dans les hôpitaux comme désinfectant, ainsi qu'en fait foi un opuscule déposé sur le bureau. Sur la demande du bureau, M. Pennès communique la formule de son liquide con

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Dans les annales de la médecine, on n'avait jamais constaté, je crois, la communication accidentelle entre la cavité arachnoïdienne et la capsule de Ténon.

Pour la première fois peut-être, on a pu saisir sur un sujet, les effets de cette communication, son influence sur l'organe de la vue.

Dès le lendemain de son arrivée au corps, se présentait à notre visite le nommé Brachet, soldat au 34me régiment d'artillerie, affirmant

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