Comme on a pu le voir dans le tableau précédent, on trouve parmi les suicides des gens de toutes les professions, de toutes les conditions sociales, depuis les plus humbles jusqu'aux plus élevées; les habitants des campagnes n'attentent pas moins à leurs jours que les habitants des villes. Les moyens le plus souvent employés pour se détruire sont la submersion, la strangulation: 969 individus se sont noyés, 909 se sont pendus ou étranglés, 192 se sont asphyxiés par le charbon; ce dernier genre de mort est surtout employé par les habitants de Paris, où 154 suicides ont eu lieu par ce moyen. Les motifs présumés du suicide ont été très-multipliés, mais à peu près les mêmes que les années précédentes. La misère, les embarras de fortune, les chagrins domestiques, l'abrutissement produit par l'ivrognerie et l'inconduite, le désir de mettre un terme à des souffrances physiques, l'aliénation mentale, telles sont les causes le plus fréquemment signalées. Le nombre des suicides a continué de varier suivant les saisons; ils ont été plus nombreux en été et au printemps qu'en automne, et surtout qu'en hiver, Pour les observations de suicides, voir celles qui se trouvent aux articles AMOUR, AVARICE, AMBITION, COLÈRE, JALOUSIE, PARESSE, VANITÉ, etc. : Outre les ouvrages déjà cités dans cet article, je dois encore mentionner les Entretiens sur le Suicide, par M. l'abbé Guillon; De la Manie du Suicide et de l'Esprit de révolte, par J. Tissot, de Dijon; enfin la traduction de l'Histoire critique et philosophique du Suicide, du P. Appiano Buonafede, par MM. Armellino et Guérin. |