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44 (1) donnèrent leur démission, et même 45, si on vent y joindre M. l'évêque de Fréjus, qui l'avoit donnée avant la demande du Pape. 36 la refusèrent (2).

(1) Evêques démissionnaires en ì801.

L. R. E. cardinal de Rohan*, évêque de Strasbourg; F. M. M. de Rohan, archevêque de Cambrai; J. D. D. R. de Boisgelin, Aix; J. M. de Cice, Bordeaux; A. C. L. de Juigné *, Paris, L. A. de la Tourdu-Pin *, Ausch; Fr. de Fontanges *, Toulouse; J. A. de Puy-Ségur* Bourges; Fr. de Bernis, Alby; C. F. Davian, Vienne; J. B. de Belloy *, évêque de Marseille; J. A. de Roquelaure, Senlis; G. F. Moreau* Mâcon, H. J. C. de Bourdeilles *, Soissons; M. B. de Noë*, Lescar; M. F. de Lorty, Angers; E. F. de Beausset *, Frejus; J. M. de Royère Castries; Fr. Bareau de Girac, Rennes; C. G. de la Luzerne, Langres; E. F. X. de Champorcin*, Toul; J. A. de Castellane *, Lavaur; P. J. de Lastic, Rieux; C. A. de la Neuville*, Acqs; L. C. de Machault, Amiens; J. B. J. de Lubersac, Chartres; M. C. I. de Mercy *, Luçon; D. M. de Santini, Nebbio, P. M. M. de Cortois*, Nîmes; J. B. M. de Maillé *, Saint-Papoul; L. M. Eon de Cely *, Apt; C. L. A. de Poliguac, Meaux; C. M. Ruffo de Laric, Saint-Flour, B. L. M. de Chaumont, Saint-Diez; A. A. J. de Clermont, Châlons-sur-Marne; F. de Montagnac Tarbes; C. F. J. Pisani de la Gaude, Vence; L. F. do Beausset, Alais; A. E. d'Osmond, Comminge; J. B. de Chabot, SaintClaude; G. Cortois de Pressigny, Saint-Malo, R. de Mérinville, Dijon; C. C. C. d'Agoult, Pamiers; L. M. de Barral, Troyes ; J. B. M. S.de Bonnel, Senez.

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(2) Evéques qui ont refusé leur démission lors du Concordat.

Le cardinal de Montmorency, évêque de Metz; A. R. Dillon *, archevêque de Narbonne; A. A. de Talleyrand, Reims; L. C. d'Argentré, évêque de Limoges; J. B. M. de Cicé*, Auxerre; L. F. M. B. de Conzie, Arras; G. F. de Malide*, Montpellier; L. A. de Grimaldi *, Noyon; J. L. d'Usson de Bonnac, Agen; A. C. de Nicolaï, Beziers; F. de Clugny, Riez; J. F. de la Marche *, Léon; E. L. de Flamarens, Périgueux; J. B. d'Argentré *, Séez; P. A. de Belbeuf*, Avranches; M. J. de Galard*, le Puy; S. M. Amelot, Vannes; A. A. de Thémines, Blois; L. H. H. M. de Sabran *, Laon; H. B. J. de Bethisy, Uzès; S. C. P. de Cabusac, Aire; S. Colbert, Rhodez; J. B. Duchilleau, Châlons-sur-Saône; C. E. de la Laurencie, Nantes; F. de Villedieu, Digne; P. F. de Castelnau*, Angoulême; F. H. de la Broue, Gap; E. de Castellane *, Toulon; A. L. H. de la Fare, Nanci; A. H. de Chauvigy Lombez; G. M. de Messey *, Valence; F. M. F. de Vintimille, Carcassonne; Fr. de Bovet, Šistéron; H. Ć. Dulan d'Allemans, Grenoble; J. C. de Coucy, La Rochelle; J. R. Asseline * Boulogne.

*

Les évêques marqués d'une étoile sont ceux morts depuis l'époque du Concordat.

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La Quotidienne dit 37. C'est une erreur. Le même journal suppose que les évêques de Tarbes et de Rieux, qui avoient donné leur démission, et qui signèrent. ensuite les réclamations de 1803, firent par-là une sorte de rétractation; ce qui ne paroît pas concluant. Ces prélats, en protestant contre le Concordat, ne prétendirent point révoquer leur démission, et la lettre écrite par le premier au Pape, le 28 août 1802, réclame contre la suppression de son siége, mais ne révoque point sa démission. Le même journal dit encore qu'on peut transporter de la classe des démissionnaires dans l'autre, M. l'évêque de Tarbes, qu'il venoit déjà de nommer, et qui est ici par double emploi; M. l'évêque de Langres, qui a réclamé en particulier contre le Concordat; et M. l'évêque de Castries, qui a témoigné, en mourant, les plus vifs regrets de s'être démis. Je ne sais jusqu'à quel point ce dernier fait est fondé. L'abbé Blanchard va plus loin encore, et dit que M. de Castries est mort de chagrin d'avoir donné sa démission. Ce n'est point, ce semble, sur de telles allégations qu'on peut juger des dispositions d'un évêque. M. l'évêque de Castries a donné sa démission, et ne l'a point révoquée. Il ne peut pas être compté au nombre des évêques nondémissionnaires. Un ouï-dire n'efface pas un acte authentique. On sait que ces évêques adressèrent au souverain Pontife, le 6 avril 1803, des réclamations canoniques et respectueuses. On y compte 38 signatures; sur quoi il est à propos de remarquer que deux des signataires ne faisoient pas proprement partie du corps épiscopal de France. L'un est M. de Chambre d'Urgons, évêque d'Orope, in partibus infidelium, et suffragant de M. le cardinal de Montmorency

Metz l'autre est M. l'abbé de la Tour, nommé à l'évêché de Moulins, évêché non encore érigé." Le premier paroît un peu étranger à cette cause, et le second n'avoit pas encore à la gueur de droits à faire valoir. Sur les 36 prélats restans, MM. de Rieux et de Tarbes avoient précédemment donné leur démission. Ils remplacèrent dans la liste des réclamans, M. l'évêque de Grenoble, qui étoit mort en 1802, et M. l'évêque d'Auxerre, qui, quoique non-démissionnaire, ne signa pas les réclamations communes. M. l'évêque de Langres ne les signa pas non plus, et fit ses réclamations à part, ainsi que M. l'évêque de Sénez, qui a, dit-on, protesté contre la suppression de son siége. Ainsi, sur les 81 évêques vivans en 1801, 40 son démissionnaires sans restriction; un s'étoit démis avant la demande du Fape; 4 se démirent, mais réclamèrent : 36 ne donnèrent point leur dérmission. Quelques-uns avoient paru d'abord disposés à le faire, mais seulement d'une manière conditionnelle. Deux, M. l'évêque de Beziers, et M. l'évêque de Sistéron, ont depuis offert leur démission, comme nous l'avons dit dans notre article du numéro 32, où nous avons vu qu'il ne restoit que 14 évêques qui fussent proprement non-démissionnaires. On peut compter sur l'exactitude de nos calculs et de nos données. Nous ne ferons plus qu'une observation. La Quotidienne termine son article en disant que plusieurs d'entre les prélats qui, ayant donné leur démission, n'avoient jusqu'ici fait aucun acte qui lui fut contraire, paroissent vouloir se rapprocher des principes de ceux qui l'ont refusée. Nous croyons cette assertion hasardée, et nous ne connoissons aucun fait qui la motive. Elle a l'air d'établir un partì, et il n'y a point de parti. Nous ne

voyons pas pourquoi les évêques démissionnaires abandonneroient leurs principes dans un moment où ces principes sont si favorables à une conciliation générale, et où l'on n' rien à exiger d'eux. Les évêques non-démissionnaires, qui out constamment professé un respect profond pour le Saint-Siége et un éloignement très-prononcé pour toute espèce de schisme, n'ont aucun intérêt à attirer à eux des évêques qui, en suivant une autre conduite, ont agi aussi d'après leur conscience, et ont cru faire le bien de l'Eglise. La divergence de leurs opinions n'empêche pas que chacun n'ait suivi des motifs fort respectables. Au surplus, cette divergence va cesser. Le souverain Pontife, le corps épiscopal, le Roi n'ont tous qu'un intérêt et qu'un but, celui de la concorde et de l'union. Les prétentions réciproques disparoîtront devant ce but important, et la paix de l'Eglise et des consciences

sera assurée.

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Nous n'avons point parlé des évêques des pays réunis. Il y avoit 24 siéges en tout. Dix titulaires étoient morts; savoir le prince Maximilien d'Autriche, archevêque de Cologne; C. F. de Nellis, évêque d'Anvers; F. M. de Lobkowitz, évêque de Gand; Ant. Brenart, évêque de Bruges; A. L. de Lichtervelde, évêque de Namur; J. C. V. Giovio, archevêque d'Avignon; L. J. C. de la Baume, évêque de Cavaillon; N. J. B. de Monfaucon, archevêque de Monstier en Tarentaise; C. J. de Brichanteaux, évêque de SaintJean de Marienne, et M. Conseil, évêque de Chambéry. Un, G. F. de Salm, évêque de Tournay, avoit été transféré à Prague, en 1794. Les treize autres titulaires donnèrent tous leur démission. C'étoient le cardinal de Frankemberg, archevêque de Malines;

F. C. J. d'Erthal, archevêque de Mayence, et en même temps évêque de Worms; Clément Winceslas, prince de Saxe, électeur de Trèves; C. A. d'Alberg, évêque d'Ypres; S. B. R. Van Velde de Melroi, évêque de Ruremonde; N. de Walderdoff, évêque de Spire; F. X. de Neveu, évêque de Bâle; J. M. Paget, évêque de Genève; C. E. de Valpergue, évêque de Nice; J. de Béni, évêque de Carpentras; E. A. de Beaumont, évêque de Vaison, et F. A. M. C. de Beaurieux, évêque de Liége. On dit que ce dernier prélat fut le seul qui montra d'abord quelque éloignement pour la démission; mais il est certain qu'il l'a donnée depuis. Ainsi nul évêque étranger ne l'a refusée.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

ROME. On a publié ici la pièce suivante : « Lorsque sa Sainteté, par une disposition admirable de la Providence divine, rentra dans les domaines pontificaux, deux sentimens opposés agitoient son coeur paternel. Elle éprouvoit le plus vif contentement en se rendant au milieu de ses bons et fidèles sujets, qui avoient pleuré sur son éloignement, et qui, malgré tous les désagrémens et les dangers de la persécution, s'étoient maintenus dans leur fidélité, et faisoient pour cette raison sa joie et sa couronne. Cependant la satisfaction que S. S. en éprouvoit étoit amèrement altérée par la triste idée que plusieurs de ses fils, se ployant les uns par perversité, les autres par foiblesse, au systême réprouvé du délire qui vient de cesser, s'étoient rendus désobéissans aux instructions et aux avis du chef visible de l'Eglise, et infidèles à leur devoir envers leur légitime souverain. La justice exigeoit que ces fautes fussent punies; mais la pitié élevant plus haut sa puissante voix, suspendit, pour

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