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calciné. Il considère le sel fait de cette manière comme le plus propre à fournir de l'oxigène parfaitement pur.

M. Thénard a lu la seconde partie du travail, qui lui est commun avec M. Gay-Lussac, sur l'analyse des matières végétales et animales par le muriate suroxigéné de potasse. Il paraît résulter des analyses faites par cette méthode, que les végétaux peuvent être divisés en trois grandes classes, suivant que l'oxigène et l'hydrogène s'y trouveront dans des proportions exactement semblables à ces mêmes principes constituant l'eau, ou que l'une de ces matières y existera en plus ou en moins. On trouvera un exemple de cette classification dans le tableau suivant.

TABLEAU

Des produits immédiats des végétaux, suivant la méthode de MM. GAY-LUSSAC et THÉnard.

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Dans un Mémoire présenté à cette savante compagnie par M. Curaudau, l'auteur prétend que l'acide muriatique, nommé oxigéné, contient au contraire moins d'oxigène que l'acide muriatique; et il le considère comme un des radicaux de l'acide muriatique ordinaire, auquel il suffirait d'ajouter 34, 100 d'hydrogène, et de l'oxigène pour le faire passer à l'état d'acide muriatique. Les expériences sur lesquelles M. Curaudau se fonde, ne nous sont pas assez connues pour les rapporter. Nous aurons, sans doute, l'occasion de revenir sur ces différens objets, qui paraissent d'une grande importance. P. F. G. B.

Additions et corrections au N° Ier de cette année

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Nous avions promis de donner la recette du julep musqué de Fuller; le défaut de place nous l'a fait omettre; la voici :

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Sur l'état du mercure dans l'onguent mercuriel et autres préparations faites par la trituration du mercure avec différentes substances.

PAR M. WAHREN, DE BERLIN.

UNE opinion assez généralement reçue depuis quelque tems, c'est que le mercure n'est pas oxidé dans l'onguent mercuriel, mais qu'il s'y trouve à l'état métallique et dans une division extrême, sur-tout lorsque ce médicament est nouvellement préparé. On a fondé celte opinion sur quelques expériences qui me paraissaient insuffisantes, et on l'a adoptée avec trop de promptitude et de confiance. Faute de bien connaître la théorie de leurs opérations, les uns ont traité l'onguent mercuriel à chaud, sans penser que l'oxide de mercure au minimum, comme il existe dans cet onguent, se réduisait facilement à laide du calorique; d'autres ont traité un mélange de mercure et de térébenthine par l'alcohol, sans doute aussi à chaud; car, toutes les fois que je l'ai traité à froid, je n'ai point obtenu de

mercure coulant.

Ilene Année.-Mai.

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M. Boullay, qui procède ordinairement avec une grande exactitude a dit dans une note du N° VII du Bulletin de Pharmacie (Iere année) : « La réduction du mercure dans » l'onguent mercuriel, par l'ammoniaque, serait à craindre » si en effet le mercure y était à l'état d'oxide; mais il n'y a » plus de doute aujourd'hui qu'il ne s'y trouve que dans un » état de division extrême. La préparation de l'onguent » mercuriel est donc plutôt une véritable pulvérisation » qu'une oxidation du mercure. »

Dans une note du N° IX, même Bulletin, page 399, M. Boullay ajoute : « C'est ici le cas de répéter que la plus » grande proportion du mercure est à l'état métallique dans » l'emplâtre de Vigo tum mercurio, l'onguent mercuriel, » le mercure gommeux de Plenck, etc., bien préparés et » suffisamment triturés. »

Dans la page suivante, il continue : « De l'acide nitrique » ajouté à de la graisse simplement liquéfiée ne se décom» pose pas sur-le-champ, et la graisse doit être mélangée » d'acide libre; aussi n'est-il pas étonnant que le mercure, » quoiqu'employé à l'état de métal, se soit séparé en oxi»dule. On peut encore se convaincre de ce que j'avance, » en prenant de l'onguent mercuriel ordinaire bien fait, en » le fondant par comparaison à la moindre chaleur possible » avec l'onguent d'oxidule de mercure; l'on obtiendra >> beaucoup de mercure métallique d'un côté, et de l'æthiops » de l'autre. >>

J'observerai d'abord que si vraiment la graisse contenait un peu d'acide libre, il ne pourrait suffire pour oxider 30 onces de mercure; or, en traitant à froid une petite quantité de cet onguent avec de la potasse caustique liquide, j'ai obtenu tout le mercure en état d'oxide noir grisâtre sans aucun mélange métallique.

Maintenant, je vais exposer les expériences sur lesquelles est basée ma théorie.

PREMIÈRE EXPÉRIENCE.

J'ai trituré 2 onces de mercure avec 72 onces de saindoux récemment fondu et purifié dans une capsule de porcelaine à fond plat (1); au bout de deux heures, le mercure était entièrement éteint. J'ai introduit 2 gros et demi de cet onguent dans un tube de verre hermétiquement fermé; à une de ses extrémités, je l'ai étiqueté No 1er.

Une demi-once de ce même onguent fut mêlée avec un gros de potasse caustique calcinée et non pulvérisée; au bout de quelques minutes, le mélange a pris une consistance un peu solide, et il s'est séparé une grande quantité de petits globules de mercure. Etonné de ce phénomène, j'ai pensé que cette réduction rapide pouvait venir du frottement (2) de la potasse calcinée et de la chaleur que là potasse abandonne en se combinant avec la graisse, et en s'emparant en même tems de l'humidité qu'elle attire si puissamment.

Voulant connaître l'action de la potasse caustique liquide, j'en mêlai à froid avec le reste de l'onguent, contenu dans la capsule de porcelaine, jusqu'à formation de savon. J'ai dissous le savon formé dans l'eau froide, pour en séparer le précipité qui était, après le lavage, d'une couleur noire grisâtre sans aucun éclat métallique. Il fut étiqueté No 1oг.

DEUXIÈME EXPÉRIENCE.

J'ai trituré 2 onces de mercure avec une demi-once de graisse oxigénée préparée avec 72 onces d'acide nitrique

(1) Je n'ai point pris le poids de la capsule, car l'augmentation de poids des substances ne pourrait être très-sensible et bien déterminée pour une si petite quantité. De plus, il se perd presque toujours une petite quantité de mercure pendant l'opération; ce qui met dans l'impossibilité de calculer très-juste.

(2) On sait qu'il suffit de triturer de l'oxidule de mercure humecté dans un mortier d'agathe ou de verre pour opérer sa réduction.

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