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ont à-peu-près un pouce de circonférence, et les plus petites ont la grosseur d'une plume d'oie; épaisseur d'une demi-ligne et au-dessous ; cassure facile avec quelques filamens fibreux; goût amer, styptique et nauséabond; arôme faible et désagréable. Cette écorce est peu roulée, peu estimée; elle se trouve mêlée en quantité considérable aux caisses de quinquina commun qui arrivent d'Amérique ou que les négocians d'Espagne composent à leur manière. II. Cascarilla negrilla (noirâtre).

C'est le C. glandutifera. Fl. Per. (41).

Surface raboteuse avec quelques légères fissures transversales; épiderme grisâtre avec quelques taches fauves et noirâtres; les parties privées d'épiderme de couleur de rouille; surface intérieure d'un jaune pâle assez lisse; grosseur petite, au-dessous de celle d'une plume d'oie; épais→ seur au-dessous d'une demi-ligne; cassure facile et couronnée de petits filamens fibreux et parallèles; amertume assez sensible, peu aromatique, et extrêmement styptique, mais point désagréable; odeur faible et agréable comme dans les bons quinquinas; figure souvent avec les quinquinas de Loxa; on la reconnaît facilement à sa surface tachetée. M. Tafalla ayant envoyé les squelettes et les échantillons de ces deux écorces, elles ont été bien décrites par les botanistes de la Flor. Per.

(41) Foliis ovato-lanceolatis super glandulosis, paniculis subcorymbosis, corollis albo-roseis, limbo intùs lanuginoso. Vient sur les Andes du Pérou, dans les bois de Chicoplaya et Monzon, s'élève à la hauteur de trois mètres seulement, fleurit en février et mars. Son écorce est rangée parmi celles qui ont les qualités moyennes, d'après M. Ruiz.

III. Cascarilla aharquillado, en forme de bouche, ou dichotomus (42).

En 1797, M. Tafalla envoya d'Amérique les squelettes de cette nouvelle espèce, mais il oublia les écorces. Ce quinquina est très-estimé à Chicoplaya, et on le classe parmi les espèces fines.

IV. Cascarilla fina de Chicoplaya de flor pequina; à petites fleurs (43).

Les squelettes sont arrivés avec ceux de l'espèce précédente, mais aussi sans écorce. Cette nouvelle espèce est très-estimée sur les lieux.

L'écorce du C. caribæa de Jacquin n'est pas en usage en Espagne. On croit qu'il pourrait former un genre nouveau entre le cinchona et le portlandia.

Enfin nous dirons en passant que les botanistes du Pérou pensent qu'il faut examiner un peu mieux le C. corymbifera de Forster, à cause de ses corymbes axillaires, caractère propre des portlandia.

(42) C. dichotoma, foliis oblongo - lanceolatis, pedunculis terminalibus dichotomis paucifloris, capsulis angustis linearibus largis, FLOKE PÉRUVIENNE. A cinq mètres d'élévation, et se trouve dans les bois des Andes du Pérou ; fleurit depuis janvier jusqu'à avril. Son écorce est très-estimée; c'est M. Tafalla qui lui a donné l'épithète spécifique de pauciflora.

(43) C. micrantha «foliis ovalibus obtusis, panleulâ maximâ, floribus numerosis parvis, corollis albis, limbo lanato, FLORE PÉRUVIENNE, S'élève jusqu'à vingt-cinq mètres, et vient dans les Andes du Pérou, du côté de Chicoplaya.

N. B. On trouve dans la Flore du Pérou une autré espèce de quiaquina, sous le nom de grandiflora foliis ovalibus obovatisque subaveniis coriaceis subtus albidis, corymbis terminalibus, corollis magnis; mais il paraît qu'elle est réservée à former un nouveau genre avec une des espèces nouvellement découvertes par Tafalla,

Il nous reste à ajouter le tableau des espèces découvertes dernièrement par Tafalla, et connues ici par les dessins qu'il a fait soigneusement exécuter sur les lieux, et qu'il a adressés aux auteurs de la Flor. Per. Ces savans n'ont rien publié sur ces nouvelles découvertes, parce qu'ils attendent les squelettes et les écorces qui ont été expédiés d'Amérique et qui sont probablement à Cadix. Ne pouvant pas copier les estampes, nous avons noté les caractères les plus marquans que chaque dessin nous a offerts, et nous nous en sommes servis pour donner une idée de ces espèces nouvelles.

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Ces notes ont été prises sous les yeux de M. Pavon.

Noms

spécifiques

C. Microphylla.

Vainillodora.

Noms de la province de Quito, et caractères botaniques.

Cascarilla con hojas de Roblé, à feuilles de rouvre."
Fol. ovatis, rugosis, minoribus.

C. pata de galinazo, espèce de corbeau. Fol. lanceolatis,
glandulosis; petiolo nervoque centrali sanguineis.

Id., id., deuxième espèce. Fol. ovatis, acuminatis; capsulis sanguineis. ▾

C. parecida a la buena, pareille à la bonne.

si c'est une espèce ou une variété.

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On ignore

C. chahuargaz, nom indien. - Fol. glandulosis lanceolatis subrepandis, capsulis ovalibus.

C. con hojas de Palton, pyri indicæ genus.

Fol. lanceo

latis, glandulosis, subtùs luteo virescentibus ; capsulis ovatis.

C. crespilla mala, crépue frisée. — Fol. ovato-lanceolatis, obscure virescentibus capsulis ferruginis.

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C. de flores grandes y blancasqui huilen la vainilla. Fol. lanceolatis, obtusis, nervosis ; floribus albicantibus magnis; capsulis clavatis,

Noms spécifiques

Angustifolia...

Noms de la province de Quito, et caractères botaniques.

C. de hojas angustas. Fol. lanceolatis, angustis, ners vosis, glandulosis.

C. palo blanco, bois blanc. Fol. lanceolatis, medulatis, venosis, marginibus reflexis.

C. con hojas rugosas.

Fol. ovatis, integerrimis, rugosis.

C. colorada.. - Fol. inequaliter ovatis, acuminatis nervosis, glandulosis, floribus internè bicoloribus, capsulis virescentibus.

C. crespilla ahumada, en fumée. Fol. obovatis, nervosis, rugosis.

C. amarilla.

incarnatis.

Fol. obovatis, acuminatis ; floribus internè

C. crespilla. Fol. subrotundo-ovatis ; marginibus convexis;
floribus into dilute-rubris.

C. con hojas poco velludas, feuilles un peu velues.
Fol. subvillosis glandulosis; floribus internè violaceis.
Fol. floralibus ovatis ; floribus internè purpu-

C. negra.

reis.

Id., deuxième espèce.

- Fol. floralibus subcordatis, glan

dulosis; floribus purpureis.

C. rubicunda.

C. Rubicunda.

Fol. ovatis ; floribus internè rubescentibus.
C. serrana, qui vient dans les montagnes, acanilada.
Fol. obscure viridibus ; floribus obscurè rubicundis.

--

- Fol. cordatis, rotundatis, maximis ; floribus albicantibus maximis; fructu maximo.

C. canelas.

C. Macrocarpa.

Cuñas de gato, ongles de chat. Stipulis revolutis; floribus capitatis, conglomeratis.

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NOTE

Sur la préparation et les propriétés febrifuges de l'arséniate de soude, d'après le docteur FODÉRÉ, extrait de son ouvrage.

Préparation.

L'arséniate de soude se prépare de la manière suivante :

Acide arsénique obtenu après la distillation jusqu'à siccité; de l'acide nitro-muriatique sur l'arsénic blanc, et filtré à travers la poudre de verre, après avoir été liquéfié, deux onces; eau distillée bouillante, seize onces; carbonate de soude, bien pur, bien cristallisé et réduit en poudre, quantité suffisante pour saturer l'acide jusqu'au point de verdir légèrement, plutôt que de rougir la teinture de tournesol. On filtre, on fait évaporer, et on conserve les cristaux dans un flacon bien bouché et dans un endroit sec, parce que ce sel attire l'humidité de l'air.

Le docteur Foderé met un grain de ce sel par once d'eau bien pure; il donne tous les matins, à jeun, une dragme de cette dissolution dans un verre de tisanne ou d'infusion quelconque., Il se sert communément de celle de fleurs de camomille; mais il observe que l'eau pure fait tout autant d'effet.

La dose du matin ne suffisant pas; il en fait prendre une seconde le soir, et quelquefois, mais très-rarement, une troisième sur le milieu du jour; il a soin de ne pas donner le remède dans le tems de la fièvre, mais il donne les deux doses le matin, si l'accès vient l'après-midi, et réciproquement; il met l'intervalle de deux heures entre le remède et les alimens.

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