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venir à bout de leur entreprise. » Enfin, le 5 octobre 1710, l'amiral Nicolson vint, avec une flotte de cinquante et une voiles, portant trois mille quatre cents hommes de troupes de débarquement, jeter l'ancre dans le bassin du Port-Royal. La garnison de cette place ne comptait pas trois cents hommes, déjà épuisés de fatigues; car depuis plus de quinze jours ils couchaient sur le rempart et dans les batteries. M. de Subercase ne paraît pas avoir eu un seul instant la pensée de se défendre sérieusement. On l'accusa, dans le temps, de beaucoup de négligence; il parvint à se justifier, dit-on; quoi qu'il en soit, onze jours après l'arrivée de l'armée anglaise devant Port-Royal la capitulation était signée et exécutée. Cent cinquante-six hommes, « tout délabrés dit Charlevoix, sortirent du fort avec armes et bagages. Les habitants de la ville s'étaient dispersés dans les bois; il nous fut impossible d'emporter notre artillerie faute de bœufs pour la tirer, et pour comble d'humiliation, l'amiral Nicolson la reçut ou la prit, sauf une pièce, en payement d'une portion de ce que devait le roi de France.

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Cependant la cour de France, éclairée sur l'importance de l'Acadie par la persévérance que les Anglais avaient mise às'en rendre maîtres, s'inquiéta du soin de la reprendre. M. de Pontchartrain, jugeant parfaitement de la valeur du Port-Royal en tant que position politique, en écrivait même à l'intendant de la Rochelle et de Rochefort, chargé de surveiller les grands intérêts coloniaux. « Je vous ai fait assez << connaître combien il est important de reprendre ce poste avant que les ennemis y soient solidement établis. La conservation de toute l'Amérique sep<< tentrionale et le commerce des pêches « le demandent également. Ce sont deux objets qui me touchent vivement. » En toute chose une bonne pensée a son prix, une bonne intention son mérite; mais tout cela, en politique du moins, quand on ne peut pas y joindre l'exécution, ne vaut pas à beaucoup près une moins bonne pensée, une moins bonne intention. M. de Pontchartrain aurait voulu que le gouverneur du Canada, M. de Vaudreuil, se chargeât avec les seules forces du Canada de reprendre le Port-Royal. M. de Vaudreuil y consentait, ne deman

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dant que le secours de deux navires; mais c'était encore plus que ne pouvait la France, et bientôt la nouvelle de l'approche d'une flotte anglaise mit fin à tous ces projets. Les Acadiens eux-mêmes perdirent tout espoir, et firent leur accommodement avec les Anglais, tout en protes. tant toutefois auprès de la cour de France de leur inébranlable fidélité, dont tôt ou tard ils promettaient de donner des preuves. Cette démarche rendit un peu de courage à M. de Pontchartrain; mais l'argent manquait toujours dans le trésor royal, et sans argent point de soldats, point de flotte. On s'adressa au commerce de Saint-Malo, de Nantes et de Bayonne; mais aucune offre de privilége ne put déterminer les négociants de ces places à risquer leurs capitaux dans une entreprise à laquelle rien ne garantissait un durable succès. Les Abénaquis, nos amis aussi persévérants que se montraient nos ennemis acharnés les cantons iroquois, faillirent nous donner ce que la pénurie du trésor et la prudence de notre commerce ne nous permettaient pas de prendre. Une soixantaine d'Anglais, commandés par le major du Port-Royal et six autres officiers, partis pour aller incendier les habitations des Canadiens qui tardaient trop à leur gré à faire leur soumission, furent attendus dans une embuscade par quarante sauvages, qui les tuèrent tous jusqu'au dernier. A la nouvelle de cet événement, les Français épars dans les environs se réunirent au nombre de cinq cents, et suivis d'un fort détachement de sauvages, semirent en marche contre le Port-Royal, dont la garnison était alors réduite à cent cinquante hommes. Par malheur cette petite armée s'aperçut qu'elle n'avait personne pour la conduire. Il ne s'y trouva pas un seul de ces hom mes qui osent se grandir avec les circonstances: on perdit du temps à envoyer au Canada demander un officier: cet officier ne put être accordé. L'importance qu'on avait mise à l'obtenir fit qu'on se figura qu'on ne pouvait s'en passer : chacun rentra chez soi, Français et sauvages, sans avoir réussi à autre chose qu'à rendre plus ombrageuse la surveillance des Anglais et leurs exigences plus grandes. Le traité d'Utrecht (1712) vint terminer cette longue et stérile série de red

ditions et de reprises tantôt d'une place, tantôt d'une autre, sans que ni la France ni l'Angleterre fussent ni entièrement maîtresses de leur conquête ni entièrement expulsées de leurs établissements. Il faut le reconnaître humblement, les sauvages Abénaquis donnèrent alors un exemple que les Français de Québec et de Montréal auraient dû imiter quelque cinquante ans plus tard. Nous ne parlons pas de ceux disséminés en 1712 dans la Nouvelle-Écosse et dans le NouveauBrunswick; habitués à bivouaquer au milieu des forêts ou sur le littoral des mers environnantes, uniquement occupés de leur commerce de bois, ou de fourrures, ou de pêche, ils avaient depuis longtemps perdů le sens particulier qui attache un homme à sa patrie, même absente, même effacée du nombre des nations. Les Abénaquis donc, regrettant les Français, que d'ailleurs ils n'avaient jamais reconnus pour leurs seigneurs et maîtres, pour les possesseurs d'une terre que le sauvage américain, qu'il soit Abénaquis ou Iroquois, ne reconnaît appartenir qu'à Dieu et, après Dieu, à l'homme rouge, les Abénaquis laissèrent l'Anglais arborer paisiblement ses couleurs sur les palissades des forts; mais quand, le traité d'Utrecht en main, il voulut, cauteleusement d'abord et ensuite à grand bruit, réclamer la propriété du sol, il ne fut plus écouté. Voici, au surplus, les principaux détails du long récit que fait Charlevoix de cet épisode remarquable.

Les Anglais, qui avaient plus à cœur d'avoir les Abénaquis pour sujets que les Iroquois, s'imaginèrent qu'ils ne trouveraient plus sur cela aucune difficulté après le traité d'Utrecht, parce qu'ils croyaient y avoir pris de bonnes mesures pour acquérir la souveraineté du pays. Ceux qui commandaient pour sa Majesté Britannique dans la NouvelleAngleterre et dans l'Acadie n'eurent donc rien de plus pressé que d'en faire part à ces sauvages; mais ils crurent devoir prendre de grandes précautions avec des peuples dont ils savaient bien que leur nation n'était pas aimée, et dont ils avaient trop souvent éprouvé la valeur pour être tentés de les vouloir réduire par la force. Ils ne jugèrent même pas à propos de commencer par leur déclarer qu'ils les regardaient

comme sujets de la couronne d'Angleterre, persuadés que, dans la disposition où étaient les Abénaquis, une telle proposition ne ferait que les aliéner davantage. Ils pensèrent avec assez de raison qu'il fallait, avant toutes choses, les détacher de leurs missionnaires et les accoutumer insensiblement à de nouveaux maîtres. Dans ce dessein, on envoya à l'entrée du Kinibéqui le plus habile des ministres de Boston, pour y tenir une école; et comme on savait que ces peuples sont infiniment sensibles aux amitiés qu'on fait à leurs enfants, ordre fut donné à cet instructeur de nourrir ses petits disciples aux frais du gouvernement, et il lui fut assigné à cet effet une pension qui devait croître à proportion du nombre de ceux qu'il engagerait à fréquenter son école. Cette première tentative ayant eu peu de succès, le gouvernement de Boston eut recours à un autre artifice, celui de l'occupation par surprise. Un Anglais demanda aux Abénaquis la permission de bâtir sur les bords de leur rivière une espèce de magasin pour y faire la traite avec eux, leur promettant de leur vendre ses marchandises à beaucoup meilleur marché qu'ils ne les achetaient à Boston même. Les sauvages, qui trouvaient un grand avantage dans cette proposition, y consentirent. Un autre Anglais demanda, peu de temps après, la même permission, offrant des conditions encore plus avantageuses que n'avait fait le premier, et elle fut aussi accordée. Cette facilité enhardit les Anglais; ils s'établirent en assez grand nombre le long de la rivière, sans plus se mettre en peine d'en obtenir l'agrément; ils y éle vèrent des maisons, ils y construisirent même des forts dont quelques-uns étaient de pierre. Les Abénaquis ne parurent pas d'abord s'en formaliser, soit qu'ils ne s'aperçussent pas du piége qu'on leur tendait, soit qu'ils ne fissent attention qu'à la commodité de trouver chez leurs nouveaux hôtes tout ce qu'ils pouvaient désirer : mais, à la fin, se voyant entourés presque de toute part, ils ouvrirent les yeux et entrèrent en défiance. Ils demandèrent de quel droit on s'établissait ainsi sur leurs terres et l'on y construisait des forts? On leur répondit que c'était en vertu du droit résultant

leurs à Boston pour y conférer aver le gouverneur général des moyens d'affermir la paix et la bonne intelligence entre les deux nations. Les sauvages sont d'une facilité à croire ce qu'on leur dit que les plus fâcheuses expériences n'ont jamais pu guérir ceux-ci nommèrent sur-le-champ quatre députés qui se rendirent à Boston, où ils furent fort étonnés de se voir arrêtés prisonniers en arrivant. Cette nouvellene se fut pas plus tôt répandue, que tous les villages envoyèrent demander la raison d'un procédé si étrange. On leur répondit que les dépu

de la cession que le roi de France avait faite de leur pays à la couronne d'Angleterre. On ne peut juger de l'effet que fit cette réponse sur leur esprit que quand on sait jusqu'à quel point ces peuples sont jaloux de leur liberté et de leur indépendance. Ils ne répliquèrent rien aux Anglais; mais ils envoyèrent sur-lechamp des députés au marquis de Vaudreuil, gouverneur du Canada, pour savoir de lui s'il était vrai que le roi de France eût disposé en faveur de la reine d'Angleterre d'un pays dont ils prétendaient bien être les seuls maîtres. La réponse du marquis fut que le traité d'U-tés seraient relâchés aussitôt que la natrecht ne faisait aucune mention de leur pays. Satisfaits de cette assurance, et croyant que les Anglais n'insisteraient pas, ils ne poussèrent pas les choses plus loin, consentant d'ailleurs à les avoir pour hôtes. Ce n'était pas tout à fait le compte de ceux-ci.

Quelque temps après, en effet, le gouverneur général de la Nouvelle-Angleterre convoqua leurs chefs, pour leur faire part de nouveau de la paix conclue entre les Français et les Anglais, et après les avoir exhortés à vivre en bonne intelligence avec lui et à oublier tout le passé, il leur représenta encore que le roi de France avait donné à la reine d'Angleterre Plaisance et le Port-Royal, avec toutes les terres adjacentes. Un chef lui répondit que le roi de France pouvait disposer de ce qui lui appartenait, mais que, pour lui, Abénaquis, il gardait sa terre où Dieu l'avait placé, et que tant qu'il resterait un enfant de sa nation, cet enfant combattrait pour maintenir l'indépendance de cette terre. Le géné ral anglais, usant du même système de temporisation, ne répliqua rien, congédia l'assemblée après l'avoir bien régalée, et les sauvages se laissèrent encore prendre à cette feinte mansuétude. Ils ne songèrent plus à inquiéter leurs voisins du Kinibéqui; ils trafiquèrent avec eux aussi amicalement que jamais. Un jour cependant qu'ils étaient entrés au nombre de vingt dans une habitation anglaise, ils s'y virent tout à coup investis par deux cents hommes armés. Irrités cette fois, ils se préparaient à se jeter sur cette troupe, lorsque les Anglais leur protestèrent qu'on venait seulement les inviter à envoyer quelques-uns des

tion aurait dédommagé les Anglais de quelques bestiaux volés et dont la valeur montait à deux cents livres de castor. Les Abénaquis ne convenaient nullement du fait; toutefois ils ne voulurent pas qu'on pût leur reprocher d'avoir abandonné leurs frères pour si peu de chose, et ils payèrent les deux cents livres de castor. Ils n'y gagnèrent rien: on ne leur rendit pas leurs prisonniers. Enfin, après nombre d'autres ruses tout aussi inutiles pour constater leur suprématie, les Anglais furent obligés de recourir à la force ouverte; mais ils ne parvinrent qu'à rendre invincible l'aversion qu'avaient toujours eue pour eux les Abénaquis, dont, en définitive, ils durent respecter l'apparente indépendance.

L'Ile-Royale (aujourd'hui Cap-Breton) et l'île Saint-Jean (aujourd'hui du Prince-Édouard) n'étaient point comprises dans la cession faite par le traité d'Utrecht. Les Français de la NouvelleÉcosse et ceux du Nouveau-Brunswick s'étaient retirés dans la première au commencement de l'occupation anglaise, et quelques familles abenaquises les y avaient suivis; mais tout ce monde était bien vite revenu dans ses anciennes habitations, d'où l'on finit par comprendre qu'il importait de ne pas les écarter.

Ces deux îles fixèrent alors un instant l'attention de la cour de France, et il fut décidé qu'on les coloniserait complétement. Des lettres patentes furent dres sées à cet effet et des commissions délivrées, mais tout cela n'eut pas d'autre suite.

De 1713 à 1745, le peu d'activité des anciens colons français, hostiles à leur nouvelle métropole, et la sévérité dont

celle-ci ne se faisait point faute à leur égard, s'opposèrent à ce que la situation de la Nouvelle-Écosse s'améliorât. Le traité d'Utrecht ayant été confirmé par celui d'Aix-la-Chapelle en 1748, l'Angleterre, qui ne craignait plus qu'on lui contestât ses droits sur des contrées qu'elle avait si ardemment désirées, s'oc-, cupa sérieusement d'en tirer le parti qu'elle en avait espéré. La paix lui rendait nécessaire le licenciement d'une portion de son armée : elle dirigea vers la Nouvelle-Écosse ces troupes désormais inactives; elle en fit des colons militaires; et afin de réunir tous les éléments de succès, elle y appela aussi des colons civils. Elle offrait aux uns et aux autres des terres à proportion de leurs ressources, le passage gratuit pour eux et leur famille, l'entretien pendant un an, et la mise immédiate à leur disposition d'armes, de munitions pour leur défense personnelle, et de matériaux et ustensiles nécessaires pour défricher leur concession, se construire des maisons et établir des pêcheries. Près de quatre mille colons acceptèrent ces conditions, et arrivèrent en juin 1769 à la suite du nouveau gouverneur Cornwallis. Ils abordèrent au havre de Chebucto et jetèrent les fondations de la ville à laquelle ils donnèrent le nom d'Halifax, en l'honneur du marquis d'Halifax, alors secrétaire d'État et qui avait pris le plus vif intérêt à cette entreprise. Dès ce moment cette ville se développa rapidement, malgré les inimitiés des Indiens et la secrète hostilité des Français.

Cependant les termes du traité de cession, interprétés diversement par les Anglais et par les Français, donnaient lieu à de continuelles discussions : ceuxci prétendant que par le nom d'Acadie on avait désigné toutes les terres que nous avons déjà si souvent nommées; les autres soutenant que ce nom ne s'appliquait réellement qu'aux deux côtes de la baie de Fundy. Les Anglais, pour mettre fin à ces disputes, eurent recours à un expédient qu'ils paraissent affectionner, car dernièrement encore ils l'ont employé contre les naturels d'un canton de l'Australie. Les autorités de la province convoquèrent les Français, sous prétexte de quelque agréable communication qu'ils avaient à leur faire, et quand ces

malheureux, accourus sans défiance à cet appel perfide, furent tous réunis, on les embarqua de force, et on les déporta dans la Nouvelle-Angleterre, dans la Nouvelle-York et dans la Virginie. Plusieurs de ces pauvres gens rentrèrent dans leur pays après la paix de 1763, et s'établirent dans les townships de Clare, d'Yarmouth et d'Argyle, où leurs descendants forment aujourd'hui la majeure partie de la population.

Antérieurement à cette paix, en 1758, Louisbourg, capitale de l'Ile-Royale (CapBreton), cette île elle-même et celle Saint-Jean (Prince-Édouard) étaient tombées au pouvoir des Anglais. Ce ne fut pourtant que sept ans après, en 1765, que l'ile de Cap-Breton, définitivement britannisée, fut érigée en comté, avec le droit d'envoyer deux membres à la chambre d'assemblée. Cependant les institutions anglaises, bien supérieures, il faut en convenir, à celles qui régissaient alors la France, s'établissaient peu à peu dans la Nouvelle-Écosse, qui comprenait en une seule province le Nouveau Brunswick, la Nouvelle-Écosse proprement dite, et l'île de Cap-Breton. Une cour d'appel fut établie à Halifax, en 1769, et une cour de l'échiquier chargée de surveiller, comme la grande cour de l'échiquier d'Angleterre, d'administrer les revenus de la colonie, fut organisée en 1775. En 1779, les Abénaquis de la rivière SaintJean (New-Brunswick ), impatients du joug de leurs nouveaux maîtres, qui, moins que les anciens, savaient ne pas trop faire parade de ce titre si mal sonnant aux oreilles indiennes, réunirent leurs forces et tentèrent de reconquérir leur indépendance; mais, bientôt vaincus, ils tombèrent pour ne plus se relever. Aujourd'hui de rares villages, disséminés çà et là au milieu des établissements fondés et peuplés par des races nouvelles venues de l'orient, attestent misérablement l'existence sur le sol des Amériques de races et de nations jadis nombreuses et puissantes. La violence seule n'a pas amené cette ruine, cette révolution. La Chine, maintes fois conquise, a constamment absorbé ses conquérants moins civilisés que ses débiles habitants. La lutte n'est que pour un instant entre les seules forces matérielles, tandis que l'action d'une civilisation sur une autre civilisation moins

avancée est incessante, et l'on pourrait dire impitoyable dans son travail d'assimilation. Cependant la Nouvelle-Écosse, en dépit des efforts de l'Angleterre, ne se maintenait pas en voie de progrès. Sa population, qui en 1772 avait été de dix-huit mille trois cents âmes, sans compter neuf cents Indiens, était réduite à douze mille âmes en 1781, par le seul effet du délaissement de la colonie. Une cause puissante, mais étrangère à toutes les causes ordinaires, changea bientôt cet état de choses. Les États-Unis s'étaient constitués; et plus de vingt mille loyalistes accoururent, en 1783, chercher un

refuge sous la protection de leur mère patrie. L'année suivante, le NouveauBrunswick et le Cap-Breton formèrent chacun un gouvernement distinct de celui de la Nouvelle-Écosse. Depuis cette époque jusqu'à nos jours l'histoire de ces trois provinces ne présente aucun fait véritablement intéressant. Placées en dehors du mouvement des affaires politiques, qui ont marqué d'un si grand caractère la fin du dernier siècle et le commencement du siècle actuel, il semble qu'elles aient pris à tâche de se faire oublier.

FIN.

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